Les médias sont propriété des "1% les plus riches", ou pire, d'oligarques aux conflits d'intérêts multiples (voir un état des lieux de RSF de juillet 2016). Ils dépendent de la publicité, et sont évidemment incapables de remettre en cause la société de consommation. Pas besoin de consignes, l'auto-censure suffit.
Paradoxalement, les médias financés par l'argent public sont plus libres et pourraient traiter au fond les vraies questions.
Mais le problème n'est-il pas en nous ? Nous préférons les jeux qui nous laissent scotchés dans nos fauteuils à la liberté du grand large. La distraction à la réflexion.
Messages contradictoires
Vers 2010, les médias ont parlé de la dépendance aux jeux. Les politiques ont dit qu'ils allaient y veiller.
Peu de temps après, on a vu apparaître sur les chaînes TV de la publicité pour les jeux en ligne (poker...).
On va se plaindre ensuite des jeunes qui n'associent plus argent et travail, et cherchent l'argent facile (drogue...).
Autre exemple : les avertissements sur les dangers du surendettement et le coût des crédits à la consommation sont laminés par les slogans publicitaires : Cetelem, le crédit responsable !
De nombreuses associations (humanitaires...) font une publicité envahissante et chère. Une fois la pompe amorcée, elles ne peuvent que continuer ou avoir de graves problèmes de financement.
Parce qu'elles ont cru que la fin justifiait les moyens, Satan les a emprisonnées.Le problème, c'est que la manipulation et le lobbying peuvent être employés pour des motifs intéressés. Comment savoir, quand on n'est pas spécialiste, si le produit proposé vaut vraiment la peine ?
Le citoyen en arrive à ne plus faire confiance, à laisser tomber la chose publique.
L'élu intègre peut se décourager à son tour et s'occuper lui aussi de ses intérêts...