Pour simplifier, il faut commencer par sortir le paramètre "enfants" des dispositifs sociaux et fiscaux qui ont un autre objet.
Cette réforme est facile à mettre en oeuvre.
Elle est détaillée dans le livre ci-joint, dont la première version a été publiée début 2018.
L'essentiel en 16 slides et commentaire des slides (avril 2020).
La version 2018, téléchargeable, est aussi disponible dans les librairies en ligne :
Decitre, Le Furet du Nord, Amazon... (160 pages, 8 €)
Parce qu’une telle réforme est relativement aisée à mettre en œuvre.
Parce qu’en rendant le RSA indépendant de la composition familiale, elle rendra possible la rationalisation des minima sociaux.
Parce que son succès encouragera la simplification d’autres domaines de notre système socio-fiscal.
L'auteur propose de remplacer l'existant par une allocation familiale unique (AFU) ne dépendant plus que de l’âge de l’enfant : 200 euros par mois en moyenne.
Une utopie ? Le rêve d'une société idéale ? Rien de tel dans ces pages. L’objectif assumé n’est pas en premier lieu de changer le niveau de vie des plus pauvres. C’est en réalité beaucoup plus révolutionnaire et fondamental : passer de dispositifs complexes et opaques à la simplicité et la transparence, permettant aux citoyens de décider collectivement les paramètres de la politique familiale de demain.
Ceux qui défendent avec passion les valeurs qu’ils voient dans l’instauration d’un revenu de base sont donc condamnés, comme tous ceux qui veulent une société meilleure, à en rester à un rêve inopérant : il faudrait raser l’édifice et repartir à zéro.
Le revenu de base est une refondation qui touche aux minimas sociaux, aux prestations familiales et à la fiscalité. Un bouleversement d’une telle ampleur suscite la prudence : il faudrait faire un test limité (un département ?), ou avancer pas à pas (un revenu de base qui augmenterait peu à peu ?). Mais un test limité qui ne porterait pas aussi sur la fiscalité serait non signifiant, et une introduction progressive, en obligeant à conserver l’existant, ne serait pas gérable.
A force de chercher, une idée est venue : ne pourrait-on pas commencer en remplaçant les prestations familiales par un montant unique par enfant ? Un examen attentif des textes actuels et de leurs récentes évolutions a mis en évidence, sur ce sujet pourtant relativement simple, un niveau de complexité inattendu. Les règles qui s’appliquent ne sont pas les mêmes pour les foyers à faibles revenus, à revenus moyens et à revenus élevés. Le total des aides aux familles, hors cas particuliers (frais de garde, enfants handicapés…), varie de 0 à 600 € par enfant et par mois sans raisons autres qu’historiques. Au lieu d‘aller vers plus simple et plus équitable, les modifications successives ne font que cacher ce non-sens en rendant les modes de calcul toujours plus incompréhensibles.
La proposition d’une allocation familiale unique, la même pour chaque enfant, sonne alors comme une évidence. Elle ne pose ni problème technique (les textes à modifier ont été recensés), ni problème politique majeur (l’effort de l’État envers les familles resterait le même). A partir du principe « une mesure, un objectif », elle découplerait le domaine « enfant » de domaines qui devraient en être indépendants (minima sociaux, logement…). Elle ouvrirait ainsi la porte à des rationalisations aujourd’hui techniquement impossibles.
Pourquoi n'est-il pas donné suite à l'Allocation Familiale Unique, alors qu'elle est favorablement accueillie ? Pourquoi le projet RUA la refuse-t-il ?.
L’AFU pourrait bien être un petit pas qui mène à de grands changements.