Consommation / Banques et assurances / Le prix d'une vie
MàJ 17 décembre 2011

Sauver une vie, oui... mais à quel prix ?
Conséquences pour la Sécurité Sociale

Des actions visent à éviter les décès (accidents, maladies...) ou à augmenter la durée de vie. Mais elles coûtent (en argent, temps...).
On ne peut pas tout faire. Comment choisir ?

Si l'on parle d'un cas précis - telle personne qui a une maladie orpheline -, l'affectivité domine. Mettre une limite aux moyens déployés pour la sauver est ressenti comme insupportable.

Mais si l'on raisonne statistiquement, il est évident qu'il faut mettre les moyens là où ils permettent d'augmenter le plus la durée de vie. Combien d'années de vie gagne-t-on :

Et combien cela coûte-t-il ?

Il serait aberrant de ne pas mettre de moyens dans des domaines où des décès sont faciles à éviter, et d'en mettre là où les éviter coûte très cher.
C'est sans doute la situation dans laquelle on est, puisqu'on ne compte pas.

Il faut oser donner des ordres de grandeur. Dire ce que la société est prête à payer :

Cela veut dire prendre des décisions raisonnées et les expliquer, et non plus prendre des mesures démagogiques à l'occasion d'un fait divers.

Conséquences pour la Sécurité Sociale

Une partie significative des dépenses de santé est consacrée à maintenir en vie des personnes âgées grâce à des moyens techniques sophistiqués : une lutte onéreuse contre la mort inéluctable.
Il serait sain d'accepter notre condition de mortels et nos limites : nous ne sommes pas tout-puissants.
Il serait sain de baisser le seuil à partir duquel on se contente de soins palliatifs. Parce que le patient est âgé, que les soins sont trop chers, ou que la probabilité de succès est faible.

Le téléthon fait appel à la générosité du public pour développer la recherche sur des maladies rares. C'est un démarche basée sur l'affectif, qui va dans le sens contraire d'une éducation à une responsabilité raisonnée.

Tout faire pour éviter la mort,
ou tout faire pour Vivre ?