Informatique / Association / Faire un blog ou un site web
MàJ 28 septembre 2022

Faire ou faire faire un site web ?
Hébergement gratuit ou payant ?   Wordpress ou pas ?

Sous-traiter ?

Un professionnel informatique "investit" en se formant sur certains outils, puis il cherche à vendre ce qu'il sait. L'idéal pour lui, c'est d'avoir des clients incapables de se débrouiller seuls, qui lui demanderont régulièrement de mettre en oeuvre des modifications.
Pour rendre le client dépendant, le professionnel peut être consciemment opaque. Mais le simple fait d'utiliser des outils complexes est une barrière suffisante. Le client paiera le long temps d'apprentissage qu'il évitera, et non pas le temps réduit passé par son fournisseur.
Sous-traiter une première version d'un site, c'est s'exposer à payer à nouveau dès qu'il y aura un gros changement soit dans le contenu, soit au niveau technique (nouvelle version...). Mieux vaut le savoir avant de se lancer.

La plupart des services de l'État n'ont pas les équipes informatiques qu'il devraient avoir. Ils sous-traitent à un coût exorbitant. Le tableau dressé par le livre "Les infiltrés" de Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre est affligeant. Il est confirmé par un rapport sénatorial du 16 mars 2022. Au lieu de gérer sur le long terme, l'État agit dans l'urgence (crises) ou dans un but électoraliste.

En faisant soi-même, on acquiert de la compétence.
Sous-traiter sans se faire plumer demanderait de très fortes compétences...
qu'on ne peut pas avoir acquis, puisqu'on sous-traite !
Les infiltrés

Hébergement

J'ai dû quitter deux fois un hébergement gratuit (et changer d'URL), d'abord pour cessation d'activité, puis pour service rendu insuffisant : les pages perso de Free ne permettent pas d'avoir une adresse sécurisée (https au lieu de http), ce qui pénalise le référencement.
Depuis mars 2022, je suis hébergé chez LWS. Le site était opérationnel une heure après la commande. La documentation est soignée, le recours à la hotline ne m'a pas été nécessaire.
Ayant maintenant un nom de domaine personnalisé, je pourrai changer d'hébergeur sans changer d'URL. Les tarifs des hébergeurs sont modiques : 3 à 6 € TTC par mois, nom de domaine compris, pour une offre basique très suffisante.
Les amis qui ont choisi d'autres hébergeurs m'ont tous dit qu'ils en étaient très contents.

Coder un site en HTML

C'est la solution que j'ai retenue en 2011 pour le présent site, parce que je la connaissais. Wordpress commençait à être la référence, mais son apprentissage m'a paru difficile. Comprendre ses contraintes et limites m'aurait demandé beaucoup de temps.

Un site codé en HTML est composé d'un fichier .htm par page. Les pages sont statiques.

Le principe du codage est simple. Le contenu de la page (texte, images...) est encadré de balises définissant sa mise en forme (gras, souligné, couleur, espacements, tableau, liens...). On trouve facilement sur internet la liste des balises et les paramétrages applicables à chacune.
Les attributs de mise en forme peuvent être définis dans une feuille de style (fichier .css). Comme avec un traitement de texte, cela évite de les répéter, et assure une homogénéité de mise en forme.
En 2011, j'ai utilisé les balises de la version HTML4. J'ai introduit certaines balises HTML5 / CSS3 fin 2021.

L'en-tête (incluant le menu) et le pied de page sont écrits dans deux fichiers javascript (.js). Un script très simple est mis dans chaque page pour les appeller.

L'original de mon site est chez moi. J'utilise Notepad++ pour écrire les pages, et je vérifie le résultat en local avec un navigateur, parfois un second. Je transfère ensuite les fichiers mis à jour chez mon hébergeur avec Filezilla (protocole FTP). C'est sécurisé, et pour moi, c'est simple.

Je vérifie la qualité technique de mon site avec des outils gratuits :

Si vous voulez regarder "sous le capot", il est facile d'"afficher la page source" ou d'"inspecter" avec le menu contectuel d'un navigateur. Vous pouvez aussi "aspirer" le présent site avec, par exemple, le logiciel gratuit HTTrack. Cette manière de faire m'a aidé à maîtriser les langages HTML et CSS, en particulier pour faire un menu.

Wordpress

Wordpress est le système de gestion de contenu (SGC) - Content Management System en anglais (CMS) - le plus utilisé. Il est gratuit. Il s'appuie sur un serveur Apache, le langage PHP et une base de données, ce qui permet d'afficher un contenu non plus statique, mais dynamique, répondant à la requête de l'internaute. Wordpress a un double intérêt :

Wordpress pour les nuls

Il est possible de faire un site internet de quelques pages sans connaissances particulières. Il suffit de s'adresser à un hébergeur qui mettra un environnement Wordpress à disposition, et de se lancer en acceptant ce qui est proposé par défaut. Parmi d'autres, le site Avalanchemate guide les débutants.

Wordpress pour les développeurs

Proposer des sites web clé en mains à des clients demande une bonne expérience. Pour réussir, il faut connaître non seulement Wordpress, mais aussi les balises HTML / CSS, les scripts java, le langage PHP. Il faut avoir travaillé les questions graphiques pour faire une belle présentation, ajuster la densité d'informations et d'images...
Apprendre par soi-même est chronophage. On trouve tout sur internet, mais on est vite noyé sous la masse d'informations en français et en anglais, plus ou moins à jour, plus ou moins biaisées en fonction d'intérêts commerciaux.
Une formation serait sans doute utile pour bien démarrer.

Mon expérience décevante de Wordpress

Milieu 2021, pour enrayer la chute de fréquentation de mon site, j'ai envisagé de changer d'hébergeur et de basculer sous Wordpress. Etait-ce possible ? Combien de temps me faudrait-il pour transposer 150 pages ?

Pour tester, j'ai installé WP en local, ce qui est aujourd'hui facile grâce à Bitnami qui prend en charge ce qui est prérequis (serveur Apache et base de données).

J'ai été invité à choisir un "thème" parmi des milliers, gratuits ou payants. J'ai pris le thème de base gratuit le plus récent (twenty twenty-one).
Des "extensions", là aussi gratuites ou payantes, m'ont été proposées. J'ai essayé. Souvent, des extensions dites gratuites se révélaient payantes.
Au bout de trois mois de tâtonnements, j'ai retenu une configuration de test minimale : WP et le thème twenty twenty-one.

J'ai tenté de reproduire l'en-tête de mon site. Il m'a fallu des semaines pour un peu comprendre l'ergonomie "par blocs" de WP.
Le thème twenty twenty-two est alors sorti. Je l'ai adopté. Les menus de WP n'étaient plus les mêmes, et j'étais revenu à la case départ, avec l'en-tête proposé par défaut !

Presque décidé à abandonner WP, j'ai demandé conseil à un cousin. Son enthousiame m'a convaincu de persévérer. Il m'a aidé par téléphone. J'ai progressé.
J'ai pensé qu'il me fallait faire un "thème enfant" reprenant les principaux styles de mon site. Mes questions sont devenues plus pointues. Mon cousin, qui avait l'expérience de créer du neuf et non pas de reprendre un existant conséquent, n'a pas su y répondre.
Persévérer, c'était prolonger d'au moins 3 mois mon auto-apprentissage, puis passer une à deux heures par page pour la transposition. Dans l'intervalle, j'avais aussi amélioré mon site, y compris pour les écrans de smartphones. J'ai décidé de changer seulement d'hébergeur et de remettre à plus tard un éventuel passage à WP.

Je constate que l'apiculteur Mathieu Angot a choisi de revenir en 2020 à HTML et CSS, car les sites faits avec des CMS sont lourds, énergivores. Effectivement, mon site pèse 125 Mo images comprises pour 150 pages, alors que l'infrastructure Wordpress vide pèse 1000 Mo.

Une expérience réussie avec Wordpress

Voir le site https://lannion-pleumeur.catholique.fr/ réalisé en 2022 par une équipe de bénévoles.