Consommation / Ecologie
MàJ 19 avril 2024

Climat : le réchauffement est-il d'origine humaine ?

La réponse du GIEC dans ses 5ème (2014) et 6ème (2022) rapports est catégorique : oui. Il est suivi par tous les gouvernements et toute la presse.
Les opposants au capitalisme acceptent aussi ce diagnostic, puisqu'il condamne la société de consommation honnie.
Se méfier d'une telle unanimité, et contester même la soi-disante unanimité des scientifiques, est iconoclaste. C'est aussi s'engager dans une étude ardue. Beaucoup des auteurs cités sont polytechniciens / corps des Mines, et ils ne sont pas tous d'accord !

Liens pour comprendre

Comprendre est évidemment un préalable. Parcourir quelques rapports permet au moins de voir comment les scientifiques travaillent. Voici un fil conducteur pour guider la lecture :

Après des périodes chaudes (optimum romain il y a 2000 ans, optimum médiéval vers 1200) et froides (baisse de 1°C de la température moyenne lors du petit âge de glace, entre 1300 et 1860), on constate entre 1880 et 2012 un réchauffement moyen de la planète estimé à 0,65 à 1,06°C.
La température change heure par heure, jour par jour, saison par saison, lieu par lieu. La météo est erratique par nature. Les phénomènes météorologiques qualifiés à tort d'extrêmes par les médias (canicules, tornades, inondations, feux de forêts...) n'ont rien à voir avec le climat à long terme, leur fréquence n'augmente pas.
Définir et mesurer la température moyenne de l'atmosphère au niveau du sol est difficile. Les méthodes de mesure s'améliorent (satellites...), voir un intéressant suivi "en temps réel". Le résultat historique est incertain, même si un réchauffement d'environ 0,1° tous les 10 ans est avéré. Estimer la température moyenne des mers (à quelle profondeur ?) est encore plus difficile. La taille des banquises dépend des saisons. Il semble que la banquise diminue au pôle Nord, mais pas ou peu au pôle Sud.
Les échanges de température ont des causes physiques variées : radiations (par exemple venant du soleil), conduction, transformations chimiques telles que passage des états solide à liquide ou gazeux...

La mesure du taux de CO2 (dioxyde de carbone ou gaz carbonique) dans la basse atmosphère est moins difficile. Ce taux était de 280 ppm (soit 0,028%) en 1850. Il est passé à 300 ppm en 1960 et augmente de 0,5% par an depuis, atteignant 410 ppm en 2020, soit 870 GtC. Conséquence positive : la végétation, qui se nourrit de CO2 (et le rejette en pourrissant), croît plus rapidement.
Les océans contiennent 37000 GtC, dont 1700 GtC en surface (100 mètres). Avec les sédiments calcaires, on arriverait à 100 000 000 GtC.
Attention aux unités
ppm = parties par million de CO2 dans l'atmosphère
GtC = milliards de tonnes de carbone = 2,12 ppm
GtCO2 = milliards de tonnes de CO2 = 44/12 GtC

Les émissions anthropiques (activités industrielles) de CO2 dans l'atmosphère sont en forte hausse : 2,7 GtC (10 GtCO2) en 1950, 10 GtC (37 GtCO2) en 2018. Elles n'ont que peu ralenti leur progression en 2020 malgré le COVID. Elles restent faibles par rapport aux échanges de CO2 entre la mer et l'atmosphère, qui sont de 170 GtC par an, soit à peu près la quantité présente dans l'atmosphère (870 GtC) en 5 ans.

Hypothèse 1 (GIEC) : ce sont les émissions anthropiques qui augmentent le taux de CO2 dans l'atmosphère, et c'est ce "gaz à effet de serre" qui provoque l'augmentation de la température terrestre.
Hypothèse 2 : Des causes naturelles complexes (soleil...) sont à l'origine d'un réchauffement. Les mers contiennent d'énormes quantités de CO2. Plus chaudes, elles en émettent un peu plus (comme quand on chauffe une bouteille d'eau gazeuse, refer loi de Henry). Il n'y a pas d'effet de serre lié au CO2, les échanges thermiques sont liés à l'eau. Les émissions humaines de CO2 ne sont pas la cause principale du réchauffement.

Le coeur du débat porte sur l'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère :
  1. Est-elle la cause principale du réchauffement ?
  2. Si oui, aurait-elle été faible ou nulle en l'absence d'émissions anthropiques ?

Le GIEC répond oui à ces deux questions.
Le physicien allemand Hermann Harde répond non dans un article convaincant publié en juin 2019 dans la revue Earth Sciences traitant des échanges de CO2 entre la mer et l'atmosphère.
Mais le sujet est complexe, on trouve davantage d'avis péremptoires que de démonstrations. Le mécanisme baptisé "effet de serre" semble incompris des scientifiques. Dans une serre, l'épaisseur du toit en verre (la quantité de CO2) n'a guère d'influence sur la température. Un article de Pascal Iris du 12/2/2024 constate : Les modèles les plus récents, c’est-à-dire les plus évolués, donnent de « mauvais » résultats, au point de devoir être massivement « pondérés », c'est-à-dire bricolés.

Publications du GIEC (IPCC en anglais)

Le GIEC a été créé en 1988 pour définir des stratégies de parade au changement climatique. Il a donc été créé parce qu'on croyait déjà que l'homme en était responsable.
Les rapports publiés ou en préparation sont téléchargeables en français ou à défaut en anglais. Le premier date de 1990/1992 (192 pages).

On perçoit la double origine, technique (études détaillées) et politique (synthèses), de ces rapports. Ils ne cachent pas les incertitudes : les mécanismes climatiques sont encore mal connus. Et en même temps, ils prennent parti pour inciter à l'action. Par exemple, l'origine anthropique du réchauffement climatique est affirmée comme certaine.
Pour illustrer la complexité, le rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique a été examiné lors de la 51ème session (septembre 2019). Il fait 765 pages en anglais. Un résumé à l'intention des décideurs (39 pages, traduit en français) et un résumé technique (34 pages) sont joints.

Climat, The shift projectpublié début 2022

Publications pédagogiques

J'ai aimé les explications claires des auteurs suivants, qui s'inscrivent dans la pensée dominante :

Jean-Marc Jancovici, X Télécom, a travaillé avec Nicolas Hulot, puis a co-fondé le cabinet Carbone 4 qui aide les entreprises à réduire leurs émissions de carbone, ou à les compenser pour diminuer la "taxe carbone". Voir un court texte, l'ensemble de son site vaut la visite. La BD qu'il a publiée avec Christophe Blain ("Le monde sans fin") est remarquable. Il est président de l'association The Shift Project.

Hervé Le Treut, enseignant à Polytechnique. Voir une vidéo de 90' de septembre 2020.

Site Le climat en questions. De nombreux scientifiques y contribuent, dont Hervé Le Treut.

L'association Française pour l'Information Scientifique (AFIS) dénonce les pseudo-sciences (fake news). Elle est présidée par un climatologue, François-Marie Bréon. Son site est fort intéressant.

Article étoffé de Wikipédia sur le réchauffement climatique (causes et conséquences). On y trouve la remarque que les climato-sceptiques pourraient être noyautés par des lobbies (industrie, pétrole).

BD Le monde sans finpublié fin 2021

Publications discordantes

Voir une plaquette simple et claire des "climato-réalistes". Voir leur site et le site de climat et vérité.

Alain Mathieu, X entrepreneur, pose quelques questions impertinentes (c'est-à-dire pertinentes ?) au GIEC dans un texte du 26/11/2020, repris le 15/12 par l'IREF. Il a le mérite d'être simple.
Les réponses GIEC (voir le dialogue dans un document très clair de 36 pages) ne sont guère convaincantes.

Camille Veyres, X Mines, est auteur avec Jacques-Marie Moranne d'un livre (71 pages + annexes) téléchargeable sur le site https://laphysiqueduclimat.fr. On lira au moins la dernière page qui dénonce une dizaine d'idées reçues. Les slides d'une conférence donnée par Jacques-Marie Moranne en décembre 2022 (site Climat et vérité) sont limpides, remarquables.
Un ensemble de 60 slides (Le coin de Camille Veyres, "Cycle du carbone") explique les divergences avec le GIEC. Il pointe notamment certaines "erreurs" des exposés de JM. Jancovici et de H. Le Treut.
La rubrique "La pseudo science dévoilée" propose un texte très technique de 167 pages intitulé "Sur la preuve de fraudes intentionnelles", qui montre les erreurs de nombreux auteurs et publications. La conclusion illustre le ton : Un crime contre l’humanité. Voilà soixante ans que nous est annoncée une apocalypse climatique, à venir dans trente ans ou moins si la civilisation industrielle n’est pas entièrement détruite en quelques années, avec la mise en place de gouvernements totalitaires, de bureaucraties nombreuses, d’une surveillance policière, d’une désinformation constante, de taxes carbone, de contraintes réglementaires absurdes, et de privilèges et subventions accordés à des modes de transport et de production d’énergie parfaitement inefficaces et onéreux, de façon à ruiner les pays et les peuples victimes de ces escroqueries...
En 2022, le document de 24 pages "Considérations sur la transition écologique" montre que décarboner n'a aucun sens. Les centrales modernes à charbon sont propres...

Fin 2023, une étude de l'institut norvégien des statistiques mentionnée par l'IREF répond non à la question "Avons-nous suffisamment de preuves scientifiques pour affirmer que le CO2 émis par les hommes réchauffe la Terre ?"

Samuel Furfari publie en février 2024 "Énergie, mensonges d'état - La destruction organisée de la compétitivité de l'UE".

Impasses climatiquespublié en mai 2022

Voici des liens anciens et récents vers des réfutations de thèses climato-sceptiques ou apparentées :
Henri Prevot critique Henri Atlan, Christian Gérondeau, Benoît Rittaud, Claude Allègre.
François-Marie Bréon critique François Gervais, Jean-Pierre Bardinet.

Henri Prévot, X Mines, mérite une mention spéciale (voir son site). Pro nucléaire, il conteste les arguments des "climato-réalistes" (le nom que se donnent les climato-sceptiques) tels que Camille Veyres. Mais surtout, il propose des stratégies énergétiques pour la France à la fois techniquement et financièrement solides. Aux USA, Michael Shellenberger (Environmental Progress) est militant dans la même ligne.

En 2021, l'Europe s'est fixé comme objectif 0 émissions de CO2 en 2050. Christian Gérondeau calcule, avec les hypothèses du GIEC, son effet sur la température s'il était atteint  : 0,03° de moins seulement !
De la COP 21 (2015) à la COP 26 (2021), Rémy Prud'homme constate deux échecs et un succès : les émissions anthropiques de CO2 ont augmenté de 5 %, la teneur en CO2 dans l'atmosphère a augmenté de 400 à 417 ppm, et... la température moyenne du globe n'a pas augmenté !

S'agissant de l'émission de méthane par les vaches, un article de l'IREF décrit une situation qui a peu à voir avec la caricature qui émerge de la communication grand public. Mieux vaut réfléchir avant de tuer notre élevage !


Apocalypse zéro

Vu des Étas-Unis

Journaliste scientifique et ardent défenseur de l’environnement, Michael Shellenberger se posait depuis longtemps une question : pourquoi les mouvements écologistes continuent-ils à promouvoir des politiques qui nuisent non seulement aux humains mais aussi à la planète ? En matière de gestion des forêts, d’énergie hydroélectrique, de pisciculture, d’élevage bovin, d’engrais azotés, de nucléaire et sur nombre d’autres points clés, il démontre dans ce livre que les principales ONG écologistes militent pour des solutions incohérentes et souvent même dangereuses. Il constate l'échec de la politique allemande (énergie chère et fortement émettrice de CO2) et la réussite française du nucléaire

Le livre "Climat, la part d'incertitude" de Steven E. Koonin (2021 aux USA, traduit en 2022) a l'avantage de ne pas tomber dans les querelles partisanes françaises "pour ou contre le nucléaire". Le point de vue de l'auteur rejoint largement celui des "climato-réalistes" français : on ne sait pas dans quelle mesure le réchauffement climatique est d'origine anthropique. Les synthèses du GIEC sont souvent trompeuses, elles gomment les incertitudes exprimées dans les rapports détaillés.
Par contre, selon lui, l'homme est responsable de la croissance du taux de CO2 dans l'atmosphère, et quoi qu'on fasse, ce CO2 mettra des centaines d'années à disparaître. Mais on ne sait pas chiffrer l'effet sur la température de la teneur de CO2...
Comme il est politiquement illusoire d'espérer réduire les émissions de gaz à effet de serre (80% de l'énergie mondiale est d'origine fossile), il pense qu'il faut se préparer à assumer les conséquences locales des possibles changements climatiques, notamment dans les pays pauvres (lutte contre la pauvreté).
Au lieu d'alarmer le public avec des gros titres à chaque catastrophe météo, les médias devraient expliquer, à partir des dossiers du GIEC, que le climat n'a rien à voir avec ces extrêmes locaux, qui ont toujours existé.


Climat, la part d'incertitude
Voir aussi le blog de Judith Curry et une recension de son livre Climate uncertainties and risk : rethinking our response (Anthem-2023)

Qu'en penser ?

Radio France, dans son tournant environnemental, a choisi le camp du dogmatisme : l'origine humaine du réchauffement climatique est prouvée, c'est un fait scientifique établi qui n'est pas une opimion parmi d'autres.

Il faut bien distinguer ce que disent les climatologues (rapports détaillés du GIEC) de la politique énergétique catastrophique menée par la France depuis 15 ans. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, on a subventionné des énergies intermittentes (appelées renouvelables), cassé la filière nucléaire, développé une bureaucratie insensée (CEE, Primes Rénov')... On a persévéré à vouloir la croissance (soutenue par la publicité) plutôt que la sobriété. Le résultat, c'est que dans l'esprit de beaucoup, la lutte contre le réchauffement climatique est associée à incompétence, mensonge, malversation.

Le GIEC annonce pour 2100 une teneur en C02 de l'atmosphère de 750 à 1300 ppm conduisant à une température moyenne supérieure de 3,7 à 4.8°C à celle de 1750. Il ajoute ensuite l'évolution climatique naturelle, et la fourchette devient 2,5 à 7,8°C, soit 1,5 à 6,8°C de plus qu'en 2010. L'incertitude est grande, et le flou total sur l'effet d'un "effort" pour réduire nos émissions de CO2.

Le climat illustre la contagion d'une pensée unique. Chacun juge non pas à partir de son analyse (cela demanderait trop d'efforts), mais du nombre de ceux qui croient. Au bout du compte, qui "sait" par lui-même ?
Une anecdote illustre ce point. A Ailefroide, sur la route du glacier blanc, sont présentées 4 maquettes sur l'enneigement alpin : il y a 20000 ans (beaucoup de neige), en 1750 (de la neige), aujourd'hui (peu de neige) et en 2100 (la neige a disparu).
Étonnement d'une habituée des lieux : "il me semblait qu'il y avait une maquette sur la situation au Moyen âge. Elle n'y est plus ?"
Réponse  : "Oui, mais les responsables ont préféré la rebaptiser 2100."
Le "prêt à penser" s'impose : cachez cet optimum médiéval qu'on ne saurait voir....

Dans une autre direction, des chercheurs ont retracé l'attitude de TOTAL sur le sujet, depuis 1971. Il faut lire leur rapport ! On pense à l'industrie du tabac qui savait le danger de leurs produits pour la santé et ont tout fait pour semer le doute et continuer leur activité. Les pétroliers connaissaient depuis 1970 le risque d'un réchauffement climatique conséquence de leur activité, ils ont semé le doute pour retarder des décisions.

De mes lectures, j'ai tendance à penser que le réchauffement climatique pourrait venir des émissions anthropique de CO2, mais que nous ne pouvons guère prédire son évolution, et que nous ne pouvons pas lutter contre. Les efforts que nous avons faits ont coûté cher et ont été vains.

Le doute n'est pas neutre. Il a des conséquences favorables au statu quo.

Que faire ? Quel avenir ?

Comme le dit "l'écologiste sceptique" Bjorn Lomborg, le protocole de Kyoto (1997) n'a jamais fonctionné. L'énergie verte n'existe pas. L'onéreuse politique énergétique française de "croissance verte" (100 milliards de subventions à l'éolien intermittent, arrêt de Fessenheim...) a eu comme seul résultat la faillite d'EDF. On peut augmenter la recherche sur le sujet, mais il faut surtout prioriser d'autres actions plus importantes pour l'humanité. Au lieu de dépenser une énergie considérable (!) pour tenter de lutter contre le réchauffement climatique, agissons avec bon sens pour une planète plus propre : sobriété, réparation, recyclage, traitement des déchets.

François Henimann (article de janvier 2024, 14 pages) critique à juste titre la stratégie Française pour l'Énergie et le Climat (SFEC). Il faut plus de nucléaire.

En matière d'énergie, un assez bon scénario me semble être celui du Cérémé : 80% d’électricité d’origine nucléaire (contre 70% aujourd’hui). Il rejoint la voie esquissée par Henri Prévot. Mais la réduction des "gaz à effet de serre" n'étant plus un objectif, il ne s'agit plus d'une stratégie "bas carbone". Les coûts (jeu de la concurrence) et la sécurité des approvisionnements redeviennent les premiers critères.
Toutes les subventions, directes et indirectes, aux énergies intermittentes dites renouvelables (éolien et solaire) doivent être supprimées.

La consommation d'énergie, quelle que soit son origine, doit être freinée par des taxes élevées (on fait le contraire en subventionnant des prix bas pour le gaz et l'électricité !). Les taxes carbone, opaques et spéculatives, sont à remplacer par des taxes simples et transparentes (TVA, TICPE) n'épargnant aucun domaine (aviation, transports maritimes...).
Des investissements intelligents (isolation des logements...) en seront la conséquence naturelle, dans le respect de la liberté. Les aides complexes telles que "MaPrimeRénov'", saupoudrées d'en haut sans étude préalable ni mesure des gains obtenus et profitant aux entreprise véreuses, sont à supprimer. Pour les plus pauvres, les taxes seront compensées par une majoration du revenu de base.

Les matières premières, elles aussi, doivent être taxées suffisamment pour rendre le recyclage rentable. Voir un film de 4' : au milieu du Pacifique, les oiseaux meurent de nos détritus.

Les primes et malus faussant le jeu de la concurrence (voitures électriques, ) sont à supprimer, ainsi que les réglements qui accélèrent l'obsolescence (contrôles techniques trop sévères).

On ne peut ni prévoir ni empêcher la fonte des glaces, la montée du niveau de la mer ou la fonte du pergélisol. Mais on peut agir contre les guerres, les incendies, les inondations. On peut économiser l'eau. On peut purifier les lacs, les rivières, les mers, l'air. On peut développer des forêts. Sobriété ne veut pas dire inaction !

Un principe serait l'antidote du développement : le développement durable.
Ce nouveau mythe risque de jouer le rôle d'une diversion.
Il prétend concilier l'idéologie du "toujours plus" indéfini comme dogme absolu
avec des palliatifs supposés établir une logique pérenne...
Un os à ronger et jeter à l'opinion, tandis que le pillage de notre planète se poursuivra invariablement.
Pierre Rabhi