Après des périodes chaudes (optimum romain il y a 2000 ans, optimum médiéval vers 1200) et froides (baisse de 1°C de la température moyenne lors du petit âge de glace, entre 1300 et 1860), on constate entre 1880 et 2012 un réchauffement moyen de la planète estimé à 0,65 à 1,06°C.
La température change heure par heure, jour par jour, saison par saison, lieu par lieu. La météo est erratique par nature. Les phénomènes météorologiques qualifiés à tort d'extrêmes par les médias (canicules, tornades, inondations, feux de forêts...) n'ont rien à voir avec le climat à long terme, leur fréquence n'augmente pas.
Définir et mesurer la température moyenne de l'atmosphère au niveau du sol est difficile. Les méthodes de mesure s'améliorent (satellites...). Le résultat historique est incertain, même si un réchauffement d'environ 0,1° tous les 10 ans est avéré. Estimer la température moyenne des mers (à quelle profondeur ?) est encore plus difficile. La taille des banquises dépend des saisons. Il semble que la banquise diminue au pôle Nord, mais pas ou peu au pôle Sud.
Les échanges de température ont des causes physiques variées : radiations (par exemple venant du soleil), conduction, transformations chimiques telles que passage des états solide à liquide ou gazeux...
Les émissions anthropiques (activités industrielles) de CO2 dans l'atmosphère sont en forte hausse : 2,7 GtC (10 GtCO2) en 1950, 10 GtC (37 GtCO2) en 2018. Elles n'ont que peu ralenti leur progression en 2020 malgré le COVID. Elles restent faibles par rapport aux échanges de CO2 entre la mer et l'atmosphère, qui sont de 170 GtC par an, soit à peu près la quantité présente dans l'atmosphère (870 GtC) en 5 ans.
Hypothèse 1 (GIEC) : ce sont les émissions anthropiques qui augmentent le taux de CO2 dans l'atmosphère, et c'est ce "gaz à effet de serre" qui provoque l'augmentation de la température terrestre.
Hypothèse 2 : Des causes naturelles complexes (soleil...) sont à l'origine d'un réchauffement. Les mers contiennent d'énormes quantités de CO2. Plus chaudes, elles en émettent un peu plus (comme quand on chauffe une bouteille d'eau gazeuse, refer loi de Henry). Il n'y a pas d'effet de serre lié au CO2, les échanges thermiques sont liés à l'eau. Les émissions humaines de CO2 ne sont pas la cause principale du réchauffement.
Le GIEC répond oui à ces deux questions.
Le physicien allemand Hermann Harde répond non dans un article convaincant publié en juin 2019 dans la revue Earth Sciences traitant des échanges de CO2 entre la mer et l'atmosphère.
Mais le sujet est complexe, on trouve davantage d'avis péremptoires que de démonstrations. Le mécanisme baptisé "effet de serre" semble incompris des scientifiques. Dans une serre, l'épaisseur du toit en verre (la quantité de CO2) n'a guère d'influence sur la température.
On perçoit la double origine, technique (études détaillées) et politique (synthèses), de ces rapports. Ils ne cachent pas les incertitudes : les mécanismes climatiques sont encore mal connus. Et en même temps, ils prennent parti pour inciter à l'action. Par exemple, l'origine anthropique du réchauffement climatique est affirmée comme certaine.
Pour illustrer la complexité, le rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique a été examiné lors de la 51ème session (septembre 2019). Il fait 765 pages en anglais. Un résumé à l'intention des décideurs (39 pages, traduit en français) et un résumé technique (34 pages) sont joints.
Jean-Marc Jancovici, X Télécom, a travaillé avec Nicolas Hulot, puis a co-fondé le cabinet Carbone 4 qui aide les entreprises à réduire leurs émissions de carbone, ou à les compenser pour diminuer la "taxe carbone". Voir un court texte, l'ensemble de son site vaut la visite. La BD qu'il a publiée avec Christophe Blain ("Le monde sans fin") est remarquable. Il est président de l'association The Shift Project.
Hervé Le Treut, enseignant à Polytechnique. Voir une vidéo de 90' de septembre 2020.
Site Le climat en questions. De nombreux scientifiques y contribuent, dont Hervé Le Treut.
L'association Française pour l'Information Scientifique (AFIS) dénonce les pseudo-sciences (fake news). Elle est présidée par un climatologue, François-Marie Bréon. Son site est fort intéressant.
Article étoffé de Wikipédia sur le réchauffement climatique (causes et conséquences). On y trouve la remarque que les climato-sceptiques pourraient être noyautés par des lobbies (industrie, pétrole).
Alain Mathieu, X entrepreneur, pose quelques questions impertinentes (c'est-à-dire pertinentes ?) au GIEC dans un texte du 26/11/2020, repris le 15/12 par l'IREF. Il a le mérite d'être simple.
Les réponses GIEC (voir le dialogue dans un document très clair de 36 pages) ne sont guère convaincantes.
Camille Veyres, X Mines, est auteur avec Jacques-Marie Moranne d'un livre (71 pages + annexes) téléchargeable sur le site https://laphysiqueduclimat.fr. On lira au moins la dernière page qui dénonce une dizaine d'idées reçues. Les slides d'une conférence donnée par Jacques-Marie Moranne en décembre 2022 (site Climat et vérité) sont limpides, remarquables.
Un ensemble de 60 slides (Le coin de Camille Veyres, "Cycle du carbone") explique les divergences avec le GIEC. Il pointe notamment certaines "erreurs" des exposés de JM. Jancovici et de H. Le Treut.
La rubrique "La pseudo science dévoilée" propose un texte très technique de 167 pages intitulé "Sur la preuve de fraudes intentionnelles", qui montre les erreurs de nombreux auteurs et publications. La conclusion illustre le ton : Un crime contre l’humanité. Voilà soixante ans que nous est annoncée une apocalypse climatique, à venir dans trente ans ou moins si la civilisation industrielle n’est pas entièrement détruite en quelques années, avec la mise en place de gouvernements totalitaires, de bureaucraties nombreuses, d’une surveillance policière, d’une désinformation constante, de taxes carbone, de contraintes réglementaires absurdes, et de privilèges et subventions accordés à des modes de transport et de production d’énergie parfaitement inefficaces et onéreux, de façon à ruiner les pays et les peuples victimes de ces escroqueries...
En 2022, le document de 24 pages "Considérations sur la transition écologique" montre que décarboner n'a aucun sens. Les centrales modernes à charbon sont propres...
Voici des liens anciens et récents vers des réfutations de thèses climato-sceptiques ou apparentées :
Henri Prevot critique Henri Atlan, Christian Gérondeau, Benoît Rittaud, Claude Allègre.
François-Marie Bréon critique François Gervais, Jean-Pierre Bardinet.
Henri Prévot, X Mines, mérite une mention spéciale (voir son site). Pro nucléaire, il conteste les arguments des "climato-réalistes" (le nom que se donnent les climato-sceptiques) tels que Camille Veyres. Mais surtout, il propose des stratégies énergétiques pour la France à la fois techniquement et financièrement solides. Aux USA, Michael Shellenberger (Environmental Progress) est militant dans la même ligne.
En 2021, l'Europe s'est fixé comme objectif 0 émissions de CO2 en 2050. Christian Gérondeau calcule, avec les hypothèses du GIEC, son effet sur la température s'il était atteint : 0,03° de moins seulement !
De la COP 21 (2015) à la COP 26 (2021), Rémy Prud'homme constate deux échecs et un succès : les émissions anthropiques de CO2 ont augmenté de 5 %, la teneur en CO2 dans l'atmosphère a augmenté de 400 à 417 ppm, et... la température moyenne du globe n'a pas augmenté !
Journaliste scientifique et ardent défenseur de l’environnement, Michael Shellenberger se posait depuis longtemps une question : pourquoi les mouvements écologistes continuent-ils à promouvoir des politiques qui nuisent non seulement aux humains mais aussi à la planète ? En matière de gestion des forêts, d’énergie hydroélectrique, de pisciculture, d’élevage bovin, d’engrais azotés, de nucléaire et sur nombre d’autres points clés, il démontre dans ce livre que les principales ONG écologistes militent pour des solutions incohérentes et souvent même dangereuses. Il constate l'échec de la politique allemande (énergie chère et fortement émettrice de CO2) et la réussite française du nucléaire
Le livre "Climat, la part d'incertitude" de Steven E. Koonin (2021 aux USA, traduit en 2022) a l'avantage de ne pas tomber dans les querelles partisanes françaises "pour ou contre le nucléaire". Le point de vue de l'auteur rejoint largement celui des "climato-réalistes" français : on ne sait pas dans quelle mesure le réchauffement climatique est d'origine anthropique. Les synthèses du GIEC sont souvent trompeuses, elles gomment les incertitudes exprimées dans les rapports détaillés.
Par contre, selon lui, l'homme est responsable de la croissance du taux de CO2 dans l'atmosphère, et quoi qu'on fasse, ce CO2 mettra des centaines d'années à disparaître. Mais on ne sait pas chiffrer l'effet sur la température de la teneur de CO2...
Comme il est politiquement illusoire d'espérer réduire les émissions de gaz à effet de serre (80% de l'énergie mondiale est d'origine fossile), il pense qu'il faut se préparer à assumer les conséquences locales des possibles changements climatiques, notamment dans les pays pauvres (lutte contre la pauvreté).
Au lieu d'alarmer le public avec des gros titres à chaque catastrophe météo, les médias devraient expliquer, à partir des dossiers du GIEC, que le climat n'a rien à voir avec ces extrêmes locaux, qui ont toujours existé.
Le GIEC annonce pour 2100 une teneur en C02 de l'atmosphère de 750 à 1300 ppm conduisant à une température moyenne supérieure de 3,7 à 4.8°C à celle de 1750. Il ajoute ensuite l'évolution climatique naturelle, et la fourchette devient 2,5 à 7,8°C, soit 1,5 à 6,8°C de plus qu'en 2010. L'incertitude est grande, et le flou total sur l'effet d'un "effort" pour réduire nos émissions de CO2.
Le climat illustre la contagion d'une pensée unique. Chacun juge non pas à partir de son analyse (cela demanderait trop d'efforts), mais du nombre de ceux qui croient. Au bout du compte, qui "sait" par lui-même ?
Une anecdote illustre ce point. A Ailefroide, sur la route du glacier blanc, sont présentées 4 maquettes sur l'enneigement alpin : il y a 20000 ans (beaucoup de neige), en 1750 (de la neige), aujourd'hui (peu de neige) et en 2100 (la neige a disparu).
Étonnement d'une habituée des lieux : "il me semblait qu'il y avait une maquette sur la situation au Moyen âge. Elle n'y est plus ?"
Réponse : "Oui, mais les responsables ont préféré la rebaptiser 2100."
Le "prêt à penser" s'impose : cachez cet optimum médiéval qu'on ne saurait voir....
Dans une autre direction, des chercheurs ont retracé l'attitude de TOTAL sur le sujet, depuis 1971. Il faut lire leur rapport ! On pense à l'industrie du tabac qui savait le danger de leurs produits pour la santé et ont tout fait pour semer le doute et continuer leur activité. Les pétroliers connaissaient depuis 1970 le risque d'un réchauffement climatique conséquence de leur activité, ils ont semé le doute pour retarder des décisions.
De mes lectures, j'ai tendance à penser que le réchauffement climatique pourrait venir des émissions anthropique de CO2, mais que nous ne pouvons guère prédire son évolution, et que nous ne pouvons pas lutter contre. Les efforts que nous avons faits ont coûté cher et ont été vains.
En matière d'énergie, un assez bon scénario me semble être celui du Cérémé : 80% d’électricité d’origine nucléaire (contre 70% aujourd’hui). Il rejoint la voie esquissée par Henri Prévot. Mais la réduction des "gaz à effet de serre" n'étant plus un objectif, il ne s'agit plus d'une stratégie "bas carbone". Les coûts (jeu de la concurrence) et la sécurité des approvisionnements redeviennent les premiers critères.
Toutes les subventions, directes et indirectes, aux énergies intermittentes dites renouvelables (éolien et solaire) doivent être supprimées.
La consommation d'énergie, quelle que soit son origine, doit être freinée par des taxes élevées (on fait le contraire en subventionnant des prix bas pour le gaz et l'électricité !). Les taxes carbone, opaques et spéculatives, sont à remplacer par des taxes simples et transparentes (TVA, TICPE) n'épargnant aucun domaine (aviation, transports maritimes...).
Des investissements intelligents (isolation des logements...) en seront la conséquence naturelle, dans le respect de la liberté. Les aides complexes telles que "MaPrimeRénov'", saupoudrées d'en haut sans étude préalable ni mesure des gains obtenus et profitant aux entreprise véreuses, sont à supprimer. Pour les plus pauvres, les taxes seront compensées par une majoration du revenu de base.
Les matières premières, elles aussi, doivent être taxées suffisamment pour rendre le recyclage rentable. Voir un film de 4' : au milieu du Pacifique, les oiseaux meurent de nos détritus.
Les primes et malus faussant le jeu de la concurrence (voitures électriques, ) sont à supprimer, ainsi que les réglements qui accélèrent l'obsolescence (contrôles techniques trop sévères).
On ne peut ni prévoir ni empêcher la fonte des glaces, la montée du niveau de la mer ou la fonte du pergélisol. Mais on peut agir contre les guerres, les incendies, les inondations. On peut économiser l'eau. On peut purifier les lacs, les rivières, les mers, l'air. On peut développer des forêts. Sobriété ne veut pas dire inaction !