Société malade / Endettement / Le cas de la France
MàJ le 16 janvier 2022

Dette souveraine : le cas de la France

Supposant connue l'analyse de wikipédia sur la dette souveraine de la France, je me borne ici à souligner quelques points.

Le niveau de la dette française est dans la moyenne européenne. Si une "explosion" survient, elle sera européenne (ou mondiale).

Chaque année, la dette augmente au premier semestre et non pas au second, car les recettes de l'État sont plus fortes en fin d'année. Les compteurs en ligne sont d'une fiabilité douteuse, voir plutôt l'INSEE. La dette continue de croître plus vite que le PIB et va exploser en 2020-2022 comme en 2008-2010 (crises), pour atteindre rapidement 3000 milliards (125 % du PIB).

Le graphique ci-joint est donné par l'iFRAP.

Les présentations qui en sont faites dans les Projets de Loi de Finances sont toujours optimistes. Par contre, le rapport de la Mission d’évaluation et de contrôle sur la gestion et la transparence de la dette publique de l'Assemblée Nationale indique  : "Je passe sur les gymnastiques financières récentes destinées à permettre au gouvernement de ne pas afficher avant les échéances électorales de 2017 une dette dont le montant serait supérieur à celui du PIB. Ces artifices ont un coût qui sera payé plus tard. Par d’autres ?" (voir JO)
Pour juger de ces chiffres précédents, il est bon de les rapporter au budget de l'État : en 2022, 310 milliards de recettes et 455 milliards de dépenses.

graphique sur la dette

Attention aux chiffres et à leur présentation

Les projets de loi comprennent :
  • le détail des modifications des textes législatifs,
  • l'exposé des motifs.

Seul le second est lisible. Mais il est l'équivalent d'une plaquette commerciale : assez exact pour ne pas être traité de mensonger, mais flatteur. Examiner le détail des textes reste indispensable.
Bruxelles demande notamment à ce que le déficit reste inférieur à 3% du PIB. Certaines manoeuvres améliorent l'indicateur, par exemple :

La dette réelle est ainsi sous-estimée.


Qu'en pensent les responsables ?

Wikipédia termine son article en indiquant le point de vue du groupe dit "Arvernes", composé de hauts fonctionnaires, de chefs d'entreprise et de professeurs d'université. Selon eux, il y aurait trois urgences. Leur point de vue, d'une désolante vacuité, ne laisse espérer aucune amélioration. Il rejoint l'abdication générale sur le sujet.

Le graphique ci-joint, extrait d'un rapport de l'Unedic d'octobre 2021, montre qu'il n'y avait plus de pilote dans l'avion depuis 2009. Voir l'analyse percutante d'Hélène Crouzillat. La crise fait plonger dans l'abîme : un endettement de 65 milliards fin 2021.

Endettement de l'Unedic

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