Au bout d'un moment, certains se retrouvent riches pour des raisons diverses : ardeur au travail, météo favorable, don pour le commerce, malversations... D'autres n'ont plus rien : paresse, incompétence, dépenses exagérées, accident, maladie... Les causes des écarts sont multiples et font jaser.
Certains accusent les impôts trop lourds...
Les riches décident de donner une nouvelle chance aux pauvres en leur prêtant (avec intérêt). Cette mesure permet à certains de s'en sortir, mais globalement, les écarts se creusent davantage.
On décide alors de donner à chacun 3000 € supplémentaires en doublant la masse monétaire, qui passe de 300 000 à 600 000 €. Les pauvres payent ainsi leurs dettes, pour le plus grand bonheur des riches qui investissent, l'un dans un tracteur, l'autre dans un bateau de pêche. La productivité fait baisser les prix. Ceux qui n'ont pas ces outils se retrouvent dépassés par cette concurrence, ils font faillite.
L'État vient au secours de ceux qui sont dans la misère. Il embauche pour gérer ces aides. Il crée Pôle emploi. Les impôts faisant l'objet de critiques récurrentes dans la presse, il emprunte en émettant des obligations.
La dette de l'État prend des proportions alarmantes. Il doit offrir des taux d'intérêt supérieur, ce qui n'arrange rien.
L'État vend son patrimoine. La route de l'île devient privée et à péage. Le coût de son entretien diminue : il est assuré non plus par des fonctionnaires, mais par des CDD précaires. Les riches sont fiers de leur efficacité. Ils engrangent de nouveaux bénéfices.
La vie est dure pour les pauvres qui empruntent les chemins boueux pour éviter le péage. Il y a des conséquences sur la santé, l'éducation. Les vols augmentent, on crée des emplois d'agents de sécurité.
90 % des 600 000 € sont maintenant possédés par 10 % des familles. Mais ces familles possèdent aussi 1200 000 € d'obligations d'État. La faillite de celui-ci est annoncée pour l'an prochain.
Question A : Que faire à votre avis ?Question B : Comment aurait-il été possible d'introduire la monnaie sur l'île de manière durablement satisfaisante ?
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