Consommation / Française des jeux
28 octobre 2014

Française des jeux, casinos et paris

Les sociétés de jeux, quand elles ont 100 € de recettes, redistribuent au mieux 60 à 80 € aux "gagnants". Le reste correspond à leurs frais, leurs bénéfices et à des impôts.
Les clients, pour la plupart, ignorent les bases du calcul de probabilités. Mais le seul avantage de ceux qui les connaissent, c'est de comprendre que le client est, dans la durée, toujours perdant. Je n'ai jamais acheté un seul billet de loterie.

Jouer chaque semaine

Au bout de quelques années, les petits gains auront représenté au mieux 70% des dépenses.
Jouer régulièrement 3% de ses revenus (10 à 20 € par semaine), c'est en récupérer 2% et en perdre 1%.

Espérer un gros gain

On achète alors un rêve que la publicité fait miroiter. La probabilité qu'il se réalise est quasi nulle.
S'il y a de gros gains, c'est qu'il y en a moins de petits. Jouer régulièrement 3% de ses revenus, c'est alors en récupérer 1% et en perdre 2%.
Comment lutter contre les jeux ?
Au niveau individuel :
  • boycott.
Au niveau politique :
  • interdiction de la publicité. Les reportages TV sur les gros gagnants et le tirage présenté à 20 heures sont un scandale.
  • refus des emplois nuisibles.
    Autoriser un casino est aussi un scandale.

Le revenu de base libèrera du chantage à l'emploi.

On peut remarquer que le jeu fait très peu de très riches aux dépens de beaucoup de pauvres qui s'appauvrissent davantage. C'est un mode de redistribution dont l'effet est inverse des aides sociales qui, elles, redonnent aux plus pauvres ce qui a été prélevé par l'impôt aux plus riches.
A juste titre, le jeu est qualifié d'impôt des pauvres. Faire rêver coûte moins cher que de donner les moyens de vivre.

A qui profite la coexistence des jeux et des aides sociales, coexistence inepte puisque leurs effets sont inverses ?

Délit d'initié

Le seul moyen de gagner est de maîtriser le hasard, en ayant plus d'informations (paris sportifs...) ou d'habileté (poker...) que les autres joueurs.
Quand des matchs sont truqués (il semble qu'il y en ait beaucoup), les parieurs non initiés ont une probabilité de gain fortement amoindrie.
Quand certains gagnent, c'est que les autres perdent plus, en moyenne, que le tiers de leurs mises.

La bourse, placement ou jeu ?

Le trading haute fréquence, qui implique des investissements informatiques considérables, s'apparente à un délit d'initié. Des milliers d'ordre sont passés puis annulés en quelques micro-secondes. Les informations ainsi obtenues permettent de passer de vrais ordres d'achat puis de vente qui auront beaucoup de chance d'être gagnants.
Bien sûr, depuis toujours, les personnes bien renseignées s'en sortent mieux que les autres.
Les petits épargnants sont réduits à la portion congrue. Les frais qu'ils payent sont plus élevés.

Conclusion

Les jeux d'argent sont immoraux et malsains. Ils facilitent le blanchiment de l'argent sale. Ils sont largement aux mains de mafias.
L'addiction au jeu met en péril les moyens d'existences des victimes. Elle les fait plonger dans le mensonge à leurs proches, et quand la situation est sans issue, conduit au suicide.
Acheter un billet de loterie ou parier, c'est voter pour le maintien de ce système. C'est un acte grave.