Le Christ-Roi arrivant dans sa gloire,
séparant les brebis des boucs, donnant la vie éternelle aux unes, et jetant les autres dans le feu éternel,
C'est cela, la miséricorde ? l'amour ?
Certains chrétiens inconditionnels, fins politiques, tentent de justifier Dieu : pour entrer au paradis, il faut, au moins un peu, avoir été charitable... Dieu sera juste, ayons confiance...
D'autres y renoncent : ce texte est trop difficile pour moi, c'est pour les exégètes qui eux savent l'interpréter, je crois de toutes façons.
D'autres enfin quittent cette Église qui d'un côté prêche l'amour et d'un autre use de la carotte et du bâton. Cette parabole est en effet sculptée sur le tympan de beaucoup de nos églises, telle une menace : regardez ce qui vous attend si la balance penche à gauche.
La foi, c'est prendre au sérieux ce texte, dans tous ses détails. Y plonger en refusant tout compromis. Comme Jacob, lutter avec Dieu toute la nuit jusqu'au lever de l'aurore. Jusqu'à recevoir la bénédiction (Gn 32,23-33).
Lisons-le en commençant par le dernier verset de la parabole des talents, qui précède.