Le parti socialiste propose un document décrivant son projet pour 2012 (voir version du 31 mai 2012).
Il m'a paru intéressant d'en faire une analyse - voir "Commentaires_sur_le_projet_socialiste_2012.pdf".
Vouloir résoudre la crise financière par la fuite en avant (la croissance) est utopique. Les conséquences des premières mesures dépensières qui seront prises seront infiniment graves.
Il n'y a aucun arbitrage entre le souhaitable et le prioritaire (on ne peut pas tout faire).
Il y a un souci permanent du plein emploi, mais dans le domaine marchand (croissance du PIB) et par tous les moyens : non remise en cause des emplois inutiles ou néfastes, embauche de fonctionnaires, absence de perspectives crédibles de rationalisation / simplification de l'administration, gros investissements soi-disant écologiques...
L'écologie n'est pas traitée au fond, elle est un prétexte pour la croissance (de l'industrie automobile...).
La publicité mensongère poussant à surconsommer et l'obsolescence programmée ne sont pas citées.
Parler de l'éolien et du solaire comme énergies décarbonées est un mensonge (voir Énergies).
L'aide aux plus démunis est présentée comme un assistanat (ils pourront consommer moins cher l'eau, l'énergie, internet...) et non pas comme une volonté de leur donner liberté et responsabilité.
L'insistance sur la laïcité revient à nier la dimension spirituelle de l'être humain, créé homme et femme. D'où une dérive de toute puissance, une volonté de maîtriser la Vie : statut de l'embryon, IVG, euthanasie, choix du "genre", homosexualité mise au même niveau que l'hétérosexualité...
La religion est cantonnée à la sphère privée individuelle, l'école unique étant chargée de transmettre les principes de la laïcité socialiste.
Depuis l'élection de François Hollande, les rares tentatives pour aller dans cette direction (taxation des revenus supérieurs à un million, séparation des banques de dépôts et des banques d'affaires) se sont terminées en mesures factices.
Après l'échec de la droite, il fallait que la gauche démontre son incapacité à faire face aux défis que nous avons à relever. Elle a su le faire en moins d'un an. Saurons-nous en tirer la leçon, ou allons-nous oublier et chercher à nouveau le salut à droite ?