Consommation / Ecologie / Énergies
MàJ 17 décembre 2022

Une synthèse de bon sens
pour développer le sens critique sur ce que l'on entend

Les pays ayant misé principalement sur les énergies renouvelables, subissent la triple peine
d’une production électrique qui émet encore beaucoup de CO2,
qui coûte plus cher à leurs citoyens
et qui les place dans la dépendance d’importations de gaz ou d’électricité de pays tiers.
Voir scénario "nucléaire" du Cérémé (janvier 2022)

Hydrolique

C'est une énergie propre, mais en France, on a construit quasi tous les barrages possibles depuis longtemps.
L'hydraulique permet un stockage de l'énergie : on remonte l'eau quand la production d'électricité est excédentaire.

Centrales thermiques (gaz, charbon, pétrole)

Elles produisent la plus grande part de l'électricité mondiale, avec deux inconvénients majeurs :

Charbon et fuel rejettent d'autres saletés dans l'atmosphère. Il y a des milliers de morts chaque année en Chine dans les mines de charbon.
Le transport du gaz ne se fait pas sans quelques fuites de méthane, un gaz dont l'effet de serre est bien pire que le CO2. La dépendance à la Russie qui fournit l'essentiel du gaz via des gazoducs vulnérables est un gros problème stratrégique, illustré par la destruction de Mainstream 1 et 2 fin septembre 2022. Ce sabotage dont on ne recherche pas les auteurs profite au gaz liquifié amené par bateaux des USA, beaucoup plus cher.

Nucléaire Fabien Bouglé

Centrales nucléaires

En France, elles produisent 75% de l'électricité, et 16 à 30% de l'énergie totale selon la manière de compter. Mais il serait plus juste de dire qu'en Europe, les centrales nucléaires produisent 20% de l'électricité. C'est une bonne chose qu'elles soient majoritairement en France : mieux vaut centraliser les compétences pour les exploiter.
Dominique Voynet raconte comment elle a sabordé le nucléaire français à Bruxelles. Elle se réjouit de sa trahison dans une vidéo sidérante (2').
Voir ci-après la question de la sécurité nucléaire.

Éolien et solaire thermique ou voltaïque

Il y a du soleil ou du vent 20% du temps (30% au maximum avec l'éolien en mer). Quand il n'y en a pas, et comme on ne sait pas stocker cette énergie, une source d'énergie complémentaire rapide à mettre en route est nécessaire. On construit pour cela des centrales thermiques en Espagne, en Italie, en Allemagne... le bilan écologique et financier y est catastrophique.
En France, développer fortement ces techniques ne serait cohérent qu'avec le remplacement des centrales nucléaires (longues à démarrer et arrêter - pourrait-on réduire ces délais ?) par des centrales thermiques, ce qui aggraverait l'émission de gaz à effet de serre.

Même sans cette conséquence indirecte, l'éolien n'est pas propre, car il faut fabriquer le matériel et gérer les déchets en fin de vie (le socle de béton restera éternellement sur place).
Il reste cher malgré la baisse des coûts. Il est subventionné par de lourdes taxes sur les factures d'électricité. Des élus sont achetés pour obtenir les autorisations d'implantations. Alors que 100 milliards de subventions ont été gaspillées sans aucune réduction des émissions de gaz à effet de serre, il est prévu de poursuivre avec 250 milliards dans les 20 ans à venir. Vu ce qui a été écrit sur le sujet (livres de Fabien Bouglé, rapport parlementaire de 2019 associé au bilan de l'exercice budgétaire 2018...), ce n'est plus de l'incompétence. Corruption ? Les décisions politiques françaises qui ont été prises depuis des années, catastrophiques, profitent à l'industrie allemande d'éoliennes. Les Verts en sont lourdement responsables.








Eoliennes Fabien Bouglé

Des progrès importants ont été faits sur les panneaux solaires : baisse des coûts et meilleur rendement (voir Wikipedia). Mais le fournisseur quasi unique est la Chine, qui maîtrise l'approvisionnement mondial des terres rares nécessaires à leur fabrication. Et les surfaces nécessaires sont énormes. Les arnaques téléphoniques sur la rentabilité des panneaux solaires sont nombreuses.

Divers et futurisme

L'incinération des déchets rejette du CO2.
Les fumées rejettées par la combustion du bois (cheminées individuelles) sont mauvaises pour la qualité de l'air.
La biomasse n'est renouvelable que si l'on replante autant que l'on ponctionne. Son exploitation comme source énergie demande d'énormes surfaces. La transformation de maïs en éthanol à grande échelle aux USA est un désastre alimentaire mondial. Les biocarburants ajoutés à l'essence et au diésel engendrent une plus grande consommation des automobilistes qui en subissent le coût sans le savoir.
Le gaz de schiste (non renouvelable et rejettant du CO2) suscite un tollé des écologistes. Quelles seront les conséquences sur l'environnement de son exploitation intensive aux USA ?
La géothermie n'est rentable que dans peu d'endroits, l'énergie des courants marins et des marées est difficile à exploiter.
A long terme, la solution hydrogène pour stocker l'énergie ou comme carburant est très controversée.

Une communication orientée


Comment comprendre notre politique ? Le décodage suivant est cohérent avec ce qu'a dit E. Macron le 27/11/2018 :
  1. La France doit réduire son déficit extérieur et ne plus dépendre des pays producteurs de pétrole. La nécessité d'entretenir de bonnes relations avec l'Arabie Saoudite au point de lui vendre des armes (pas écologiques !) est un exemple de ce dont il faudrait sortir.
  2. L'énergie est indispensable à la croissance, qui reste le paradigme de notre société de consommation.
  3. Le cap est de remplacer le mix nucléaire + pétrole par le mix nucléaire + éolien.

Parmi les conséquences au plan individuel :
Au plan écologique :

La véritable écologie en France, ce serait passer du paradigme "croissance (soutenue par la publicité) + inégalités" au paradigme "non croissance + partage".

Liens

Sur la stratégie de la France et de l’Union Européenne à l’égard du mix énergétique, les dossiers du CÉRÉMÉ sont particulièrement intéressants.

Crise de l’énergie en France et en Europe : Etude sur les causes, conséquences et pistes de solutions. Cette étude de François Henimann publiée le 23/9/2022 sur le site de l'IRDEME fait une large part aux règles tarifaires relatives à l'électricité et à la situation financière de l'EDF.

Humilité et réalisme

Depuis des années, les gouvernements promettent la croissance et le plein emploi grâce à l'augmentation des impôts et de la dette. Sans résultat.
Ils promettent maintenant que l'augmentation des impôts et de la dette fera baisser la température de la planète.
Ils feraient mieux de rationaliser et simplifier ce qui est de leur responsabilité : les dispositifs sociaux et fiscaux.
Le concept de développement durable est un fantasme
utile aux industries et dirigeants du système actuel pour justifier leur existence,
tout en s’abstenant de mettre en œuvre les mesures réellement nécessaires.
Dennis Meadows