Société malade / Endettement / Sortir du tunnel
MàJ 4 décembre 2016

Financer par l'impôt, emprunter ou privatiser ?

Exemple 1 : tunnel sous la manche

On en rêvait depuis 1800. Quelques initiés ont bâti un scénario optimiste de coûts, de délais et de recettes pour emporter la décision en 1987. Une campagne publicitaire massive a fait rêver le public. L'emprunt a rencontré un vif succès. Le cours de bourse est passé de 35 francs en 1987 à 128 francs en mai 1989, puis s'est effondré. Eurotunnel s'est retrouvée en quasi faillite dès 1997, trois ans après l'inauguration.
Si ce chantier pharaonique avait été financé par l'impôt, les risques prévisibles auraient été assumés par les contribuables. On aurait évité une tromperie sur les comptes aux dépens d'actionnaires mal informés.

Exemple 2 : l'autoroute Bordeaux Pau

Une clause de déchéance figure dans le contrat de concession. En clair, si ça ne roule pas assez et qu’ALIENOR renonce à exploiter l’autoroute, les collectivités et contribuables devront lui rembourser le coût de sa construction. Pile je gagne, face tu perds !

Plus globalement, si les autoroutes avaient été financées par l'impôt (prix du carburant ou autre impôt) :

Partenariats public - privé (PPP)

Dans une première phase, ils permettent à l'État de ne rien débourser. Mais ensuite, il lui faut payer des loyers élevés pendants des dizaines d'années. C'est une manière de s'endetter... sans que la dette ne rentre dans les comptes. Il y a polémique sur le prix final des PPP : les contrats sont épaix et complexes. Voir l'exemple de l'hopital sud-francilien et du stade de Nice, parmi d'autres.

Comment mieux faire ?

Ces exemples et ceux donnés précédemment illustrent qu'il y a beaucoup à améliorer, autant du côté privé que du côté public. Retenons quelques idées force.