Actualités
MàJ 25 avril 2024



En observant...

Des sessions qui peuvent vous intéresser

Clown par foi, sessions animées par Philippe Rousseaux, à Bonvillet (Vosges) et ailleurs.

Le centre Assise propose à Magny en Vexin (95) des WE et sessions
associant zen, exercices inspirés de Dürckheim et démarche chrétienne.

25 avril. La jolie fable de la simplification
C'est le titre d'un bel article de Valeurs actuelles (25 avril 2024), avec notamment l'avis de Marc de Basquiat.

21 avril. Chez Michelin, le SMIC devient "salaire décent"
Son montant dépendra des pays et les lieux. En France, il sera de 1,9 SMIC à Paris et de 1,2 SMIC à Clemont-Ferrand. Cette annonce choc, faite par une entreprise qui se porte bien, pourrait l'aider à trouver du personnel pour les postes vacants.
Mais elle ne vise pas les sous-traitants. Quelle est la politique de Michelin pour les tâches qui demandent peu de compétences : nettoyage, transport... ?
Si la haussse du SMIC était généralisée, les personnes peu rentables, en difficulté physique, psychologique ou sociologique, se verraient davantage face à un "mur" infranchissable. Faut-il multiplier les aides (RSA, prime de Noël, prime énergie, tarifs sociaux...), ou les insérer dans un emploi adapté à leurs capacités ? C'est cette vraie question qu'affrontent la belle initiative des territoires zéro chomeurs de longue durée.

21 avril. "Copilot" pour mieux rédiger
Je teste l'outil d'intelligence artificielle proposé gratuitement par le navigateur Edge de Microsoft. Cela m'aide au plan de la qualité rédactionnelle, sans toutefois me faire gagner du temps. Mais les propositions lissent ce qui est piquant ou critique, et me suggèrent le conformisme, la "pensée unique".

13 avril. La simplification du bulletin de paye selon Bercy
Bercy annonce une trentaine de lignes en 2027 au lieu de 55 (55 lignes, mais plus de 100 chiffres). Il précise toutefois que l'employeur devra malgré tout pouvoir mettre à disposition du salarié qui en ferait la demande les informations nécessaires à la reconstitution des montants qui figurent sur son bulletin.
Autrement dit, le salarié qui voudrait comprendre ne le pourra plus sans une démarche auprès de son employeur. Et l'employeur ne verra en rien sa tâche des gestion simplifiée. La multiplicité des taux selon de multiples critères, souvent pour un enjeu financier négligeable par rapport au total prélevé, demeurera.
En s'emparant ainsi du sujet, cette annonce dissuade jusqu'en 2027 des recherches de vraies simplifications.

9 avril. La folle passion des normes et des indicateurs dans nos sociétés
Voir l'article de Roland Gori dans la revue juridique de l'environnement 2024/HS1, pages 13 à 22.

4 avril. Le statut d'auto-entrepreneur fête ses 15 ans
Voir l'article de Gaspard Koenig dans Les Echos.

3 avril 2024. Rapport parlementaire sur l'enseignement privé
L'enseignement privé, qui coûte moins cher par élève à l'État, est préféré par de nombreux parents pour des raisons non confessionnelles.
Or, que proposent les deux rapporteurs (LFI et Renaissance) après une très courte mission ? Augmenter les contrôles, augmenter la bureaucratie qui plombe l'enseignement public.
L'école a besoin de décentralisation, de responsabilisation locale, de subsidiarité. Imposer une pensée unique ou les mêmes méthodes à tous, voilà exactement ce qu'il ne faut pas faire.
Le 7 avril, l'IREF dit la même chose, de manière plus précise.

31 mars. La ville de Paris en cessation de paiement
La dette est passée de 1,4 milliards en 2000 à 10,6 milliards en 2024.
Le graphique présenté par l'IREF est en trompe-l'oeil, avec en abscisse les années 2000, 2013 puis 2018 à 2024. Néanmoins, le facteur multiplicatif entre 2000 et 2024 est de 7,6, alors qu'il n'est "que" de 3,7 pour la dette souveraine.

26 mars. Bilan du budget 2023 selon l'INSEE : enlisé dans la complexité, l'État ne sait plus gérer
Le déficit atteint 154 milliards, soit 5,5% du PIB. Ce qui est frappant, c'est que malgré la fin de l'effet COVID et la hausse des recettes (prélèvements obligatoires et impôts), il augmente de 28 milliards par rapport à 2022.
La solution pacifique et juste s'articule en deux volets :
- Réduire l'État-providence pour annuler le déficit annuel : supprimer les régions et autres redondances du millefeuille (moins de politiques), supprimer de nombreux organismes et les subventions qu'ils gèrent (moins de bureaucrates), simplifier drastiquement les dispositifs sociaux et fiscaux.
- Taxer (à 0,1% ou 0,2 % par mois) les 15 000 milliards d'euros de patrimoine net des ménages, pour rembourser en 30 ans la dette de 3100 milliards.
La solution autruche est d'attendre le crash. Les avoirs bancaires seront gelés, les salaires des fonctionnaires et les retraites seront réduits...

24 mars. Comment verser de l'argent aux pauvres
Le titre de ce livre de Guillaume Allègre (puf février 2024) est prometteur, d’autant que l’auteur est économiste à l’Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE) qui dépend de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP / SciencesPo). Hélas, derrière les apparences, il n'est qu'idéologie déconnectée du réel. Voir ma note de lecture approfondie. Depuis des années, ce genre de "culture" est très présent dans les milieux universitaires et fait des ravages en politique (partis d'extrême gauche, écologiques, d'extrême droite...). Il pourrait bien être une des causes du déclin de la France.

23 mars. Loi de déconjugalisation de l'AAH
Voir l'article co-écrit avec Marc de Basquiat et publié en mars 2024 par la revue politique et parlementaire.

22 mars. Le déficit budgétaire sur le devant de la scène
Les journalistes commentent la difficulté à trouver quelques milliards, alors que les dépenses de l'État dépasseront ses recettes de 150 milliards en 2024.
Parmi les mesurettes, la diminution des remboursements de santé. La SS rembourserait par exemple 10 € de moins par français et par mois. Conséquence : les complémentaires rembourseront plus, et majoreront leurs tarifs de 15 € par mois (frais de gestion, bénéfices). Autrement dit, au lieu de payer 10 € d'impôts de plus, les français paieront 15 € de plus aux complémentaires. Faut-il penser que les journalistes qui n'expliquent pas cela sont nuls ou vendus à des intérêts privés ?
La seule voie pour le déficit annuel est de simplifier pour réduire la bureaucratie. Les collectivités locales auraient l'interdiction d'embaucher avant la résorption des effectifs à reclasser.
La seule voie pour la dette de 3200 milliards est de taxer le patrimoine des particuliers, qui atteint 15 000 milliards.

20 mars. Faire un statut du parent isolé... et décourager le mariage ?
Certains députés de différents bords politiques voudraient augmenter les avantages donnés spécifiquement aux parents isolés.
Déjà aujourd'hui, le parent isolé qui se remarie perd chaque mois 197 € par enfant d'allocation de soutien familial (ASF) et le bonus d'une demi-part fiscale. Le couple qui se forme perd 440 € de RSA s'il est pauvre. Sans compter l'allocation logement et de multiples détails favorables dans le maquis des aides et tarifs sociaux, comme la prime de Noël majorée pour eux fin 2023.
La débilité de nos élus (ou leur idéologie anti-mariage cachée ?) est sans limites. Ils devraient demander la suppression de la demi-part fiscale qui ne profite qu'aux parents isolés aisés, le maintien de l'ASF en cas de remariage, et l'individualisation du RSA.
On aurait moins besoin de la bureaucratie délétère qui traque les concubins non déclarés.

17 mars. L'IVG dans la constitution : liberté ou pensée unique ?
L'embryon est-il une personne ? Le silence sur cette question est assourdissant. Quelle chaîne de TV oserait aujourd'hui en parler, films à l'appui ? La réponse légale depuis février 2022 serait oui, à partir non plus de 12 mais de 14 semaines.
La loi du 20 mars 2017 rend délictuel de tenter de persuader une femme qui a le projet d’avorter de ne pas le faire.
La natalité est en chute libre. On peut prévoir moins de naissances que de décès en 2024 (voir 5 janvier 2024). Le nombre l'IVG en 2022 atteint par contre 320 pour 1000 naissances, contre 129 en Allemagne et 125 en Suisse.
La France choisirait-elle non pas de recevoir la vie, mais de donner la mort, aux enfants à naître comme aux vieux ?

14 mars. E. Macron demande aux hauts fonctionnaires de simplifier
Incantation politique ? Voir l'article de Marc de Basquiat et Charles Reviens dans Atlantico.
Voir aussi un article sur le poids croissant des normes, et l'indicateur de suivi de l'activité normative.

12 mars. La France devenue second exportateur d'armes au monde
C'est ce que dit un rapport du Sipri (Stockholm International Peace Research Institute) pour la période 2019-2023. Faut-il pleurer, faut-il en rire ?

7 mars. Pierre Gattaz et la simplification
Avec la baisse des dépenses publiques, la simplification est le sujet prioritaire. Cela dit, je pense que c'est un sujet de président de la République. C'est gaullien, churchillien, herculéen, c'est énorme. C'est bien que Bruno Le Maire en parle, mais ce chantier est tellement majeur pour la compétitivité du pays qu'il doit absolument être pris à bras-le-corps par le chef de l'État lui-même. Des maires, comme celui de Cannes, David Lisnard, qui en parle beaucoup, aux simples citoyens… Les Français n'en peuvent plus. Et les choses s'aggravent. Je suis très inquiet sur l'Europe, car elle s'est embarquée dans une folie normative, notamment en matière d'environnement. Son fonctionnement, c'est le triptyque contraint, contrôle, sanction, avec ajouts de fonctionnaires à tous les étages. Quand je suis parti du Medef, la France comptait 80 codes et 400 000 normes (voir Le Point, et son livre "Enthousiasmez-vous !").
Comment faire ? Voir le nouveau projet "Impôt Négatif Français" de l'AIRE.

1 mars 2024. Le contrôle technique étendu aux personnes âgées ?
C'est ce que semble vouloir Bruxelles. La décision de conduire encore - ou encore un peu - ne sera plus prise par les intéressés et leurs proches. Elle sera la conséquence de règles statistiques : tel âge, telle analyse de sang, tel temps de réaction... et l'on sera mis dans la case "oui" ou dans la case "non". La case "un peu" n'existera plus. Les conséquences (impossibilité de rester à domicile...) seront ignorées. C'est tout le contraire de la subsidiarité.
Pour justifier cette mesure, l'indicateur "taux d'accident provoqué par les personnes âgées", qui est faible, est remplacé dans les discours par le "taux d'accident par kilomètre parcouru".
Bien sûr, l'annonce d'une visite tous les 15 ans est un début qui n'a pas d'autre sens que de commencer sans provoquer de rejet. On arrivera vite à un nouvel examen tous les 2 ans.
Ce totalitarisme conduira à créer des milliers d''emplois stériles : un surcroit de bureaucratie qui plombera un peu plus notre compétitivité, au plus grand bénéfice de nos concurrents (USA, Chine, Russie...).

29 février. Même l'IREF attaque les niches fiscales
Cet institut de droite écrit à la fin d'un article critiquant le désir d'ATTAC de taxer davantage les plus riches : Là où nous partagerons l’avis d’Attac France, c’est lorsqu’elle s’en prend aux coûteuses "niches" fiscales, niches qui ne sont autres que des privilèges et des passe-droits. Qui donc les défend ? Personne ? Alors, supprimons-les !

19 février. La crise climatique : un dogme
Radio France, en tant que média, s'est engagée dans un tournant environnemental en dix points dont le premier est le suivant : Nous nous tenons résolument du côté de la science, en sortant du champ du débat la crise climatique, son existence comme son origine humaine. Elle est un fait scientifique établi, pas une opinion parmi d’autres.
Que penser des journalistes qui acceptent une pareille auto-censure et se mettent au service de la pensée unique ? Voir mon point de vue.

19 février. La crise climatique : un doute
Voir l'article de Pascal Iris publié par l'IREF.

13 février. L’édifice bureaucratique doit s’effondrer pour être reconstruit
Voir l'article de Gaspard Koenig dans Le Point. Selon lui, face au paradigme bureaucratique, la simplification "norme par norme" est désormais impossible. Il ne reste plus qu'à espérer une tabula rasa.
Il a raison. L'abandon des aides conditionnelles à la location des voitures électriques 6 semaines après leur mise en oeuvre en est une triste illustration, comme on en voit tous les jours.
Le nouveau projet d'Impôt Négatif Français de l'association AIRE est une refondation ambitieuse, incluant les fiches de paye, les minima sociaux, les prestations familiales et l'IR. Une tabula rasa incluant la reconstruction.

11 février. Le régime spécial de retraite de la SNCF repart de plus belle
On avait espéré une réforme des retraites qui les rende plus simples, plus justes. Non seulement elle s'est plantée, mais le régime spécial de retraite de la SNCF est prolongé et ouvert à tous les salariés du ferroviaire (décret du 5/1/2024). Voir le commentaire de l'IREF.

8 février. L'informatique traque les plus pauvres
De nombreuses associations envoient une lettre ouverte à Gabriel Attal à propos de la chasse aux indus et aux fraudeurs menée par la CAF.
Cette chasse, bien décrite par la Cour des Comptes (rapport 2023 sur la Sécurité Sociale, chapitre VII, pages 219 à 250), serait selon elle à intensifier.
Les uns comme les autres ont raison : la situation actuelle est inadmissible. Les uns comme les autres ont tort en demandant plus de moyens, soit pour expliquer les règles, soit pour sévir.
Le problème vient de règles à la fois trop complexes pour être expliquées, et iniques. Même les agents de la CAF ne savent pas expliquer comment les allocations sont calculées. Il est injuste qu'une déclaration de vie en couple fasse chûter drastiquement le RSA et la prime d'activité. Il est injuste que les revenus financiers non fiscalisés (livret A, LEP...) soient intégralement déduits du RSA. Pour ceux qui ont des revenus irréguliers, il est incompréhensible que les allocations dépendent de leur étalement dans le temps : les droits ne sont pas les mêmes si les revenus trimestriels sont 0+2100+0 ou sont 700+700+700.
Ce n'est qu'une fois les règles rendues simples et justes que les vraies fraudeurs (travail au noir, revenus illicites...) pourront être traqués.
Plus les moyens de la CAF sont importants, pire est la bureaucratie inquisitrice.

7 février. Pourquoi l'erreur sur le chèque énergie 2024 ?
Un barème, inchangé depuis 2021, définit son montant en fonction du revenu fiscal de référence et du nombre "d'unités de consommation" du ménage.
Non pas le foyer fiscal, mais le ménage au sens de ceux qui ont la jouissance d'un même logement assujetti à la taxe d'habitation.
Non pas le nombre de parts fiscales de l'impôt sur le revenu, mais un nombre "d'unités de consommation" inhabituel défini dans les 21 articles du décret, qui précisent mille autres détails (HLM...).
On ne peut pas reconduire la procédure 2023, car la taxe d'habitation n'existe plus. Les inévitables oubliés pourront réclamer... à condition de savoir qu'ils y ont droit.
Ce plantage est une belle illustration des inconvénients des sucettes conditionnelles. Il aurait été plus simple de majorer les minima sociaux. Mais les politiques ont voulu tirer un profit électoraliste de l'annonce d'une nouvelle mesure...

3 février 2024. Est-ce la fin de l'Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) ?
Dans sa déclaration de politique générale, Gabriel Attal a annoncé le fin de l'ASS. Cette allocation gérée par Pôle-emploi concerne environ 350000 chômeurs en fin de droits. Son montant est équivalent à celui du RSA géré par la CAF (2 millions de bénéficiaires), mais ses modalités détaillées sont très différentes. La coexistence ASS - RSA - prime d'activité - prime de Noël, qui sont cumulables dans certains cas, est d'une invraisemblable complexité. Comme leur total dépend des prestations familiales et des aides au logement, savoir qui sera perdant en passant de l'ASS au RSA est impossible.
Si cette simplification aboutit, on pourra applaudir : ce sera une première.
Evidemment, la suppression de ce doublon rendra d'autant plus souhaitable l'inconditionnalité du RSA. Il faudrait revenir sur la réforme prévue (15h d'activité hebdomadaires d'insertion).

28 janvier. La révolte des agriculteurs contre Ubu roi
1 fonctionnaire pour 10,8 agriculteurs... Ces derniers passent 20% à 30% de leur temps à se débattre dans la bureaucratie.
A juste titre, l'IREF dénonce une dérive qui touche tous les domaines.

23 janvier. Combien coûtent les emplois aidés ?
"Plein Emploi Solidaire" vient de publier une étude sur le coût réel des emplois aidés à laquelle j'ai participé. La conclusion qui émerge de l'analyse des variations complexes d'aides et d'impôts quand un chômeur est embauché dans une entreprise dédiée à la lutte contre la privation d'emploi (ELPE) est claire : la collectivité ne supporte financièrement rien de plus. Un chômeur de longue durée coûte aussi cher qu'un emploi aidé.
La création d'ELPE ne devrait donc pas être soumise à l'obtention d'un accord budgétaire préalable.

19 janvier. RSA : et si on supprimait le forfait logement ?
Pour 92% des allocataires du RSA et de la prime d'activité, ceux qui sont propriétaires, logés gratuitement ou qui touchent une aide au logement, le calcul se fait après déduction d'un "forfait logement" qui date de 1988. A l'époque, il s'agissait de réduire discrètement l'effet d'une décision politique jugée trop onéreuse : un RMI de 2000 francs par mois.
Le RSA sera actualisé au 1/4/2024. Pourquoi ne pas remplacer cette hausse par une baisse du forfait logement ? En trois ans, on arriverait à supprimer un mécanisme reconnu comme inepte par tous ceux qui connaissent le sujet.
Quel politique osera ?

19 janvier. Prime de Noël : un ajustement discret
La majoration démagogique de 35% de la prime de Noël pour les familles monoparentales a été commentée (voir 8 novembre 2023). Elle ne peut pas s'appliquer aux chômeurs en fin de droits, qui ont non pas un RSA familialisé, mais l'ASS qui ne l'est pas.
Cette "injustice" a été réparée. Une prime majorée sera versée aux familles monoparentales touchant l'ASS... à condition qu'elles la réclament à Pôle Emploi. Celui-ci se débrouillera au mieux pour traiter cette verrue. Pas de vagues, quoi qu'il en coûte en bureaucratie.
Au lieu d'individualiser le RSA (qui décourage le mariage), on est en train de faire dépendre l'ASS de la configuration familiale.

17 janvier. Rapport Oxfam 2024 sur les inégalités
A parcourir, même s'il est suspect de partialité (choix de statistiques choc...), comme le montre le Wall Street Journal.

15 janvier. Toujours plus de fonctionnaires
En 2024, 8273 créations nettes d'emplois (ETP) sont prévues.
   - Notamment à l'éducation nationale, qui va de voir faire face à des classes d'âge de 650 000 (naissances en 2023) au lieu de 800 000 (naissances en 2010),
   - Pour la transition écologique (usine à gaz "Prime Rénov'"),
   - Et surtout pour la police et la justice : la complexité des lois génère des arnaques et des contentieux.

7 janvier. 17 000 décès imputés à l’hydroxychloroquine... selon Mediapart !
17 000 décès imputés à l’hydroxychloroquine : les explications de l’un des auteurs de l'étude. C'est un des titres de la lettre quotidienne de Mediapart du 6 janvier 2024.
En cherchant, on découvre que sur cette estimation de près de 17.000 morts, la grande majorité, près de 13.000 cas, provient des États-Unis et 200 en France. La manière dont l'étude a été menée laisse sceptique.
Leçon à tirer : fuir les titres racoleurs. S'abonner à Mediapart et lire les explications détaillées, ou s'informer ailleurs.

5 janvier. La démographie en berne
Par rapport à 2010, on constate en France en 2023 150 000 naissances de moins et 100 000 décès de plus. La population ne continue à croitre, faiblement, que grâce au solde migratoire.
L'augmentation des décès n'est pas liée au COVID : c'est un phénomène qui va s'accentuer avec l'arrivée de nombreux baby-boomers (nés en 1946 et après) à un âge où le taux de mortalité devient élevé.
En moyenne de 1991 à 2019, la population avait augmenté de 310 000 par an, dont 240 000 excédents de naissances sur les décès. Cette période relativement faste est terminée. La France de demain ne ressemblera pas à celle d'hier.

Naissances et Décès en France

3 janvier 2024. 51 textes officiels de plus entre les 22 et 31 décembre
Voir la gazette des communes. Par exemple, les "bases ressources" du RSA et de la prime d'activité décrivaient respectivement 28 et 29 types de ressources non prises en compte pour le calcul de ces aides. Leur nombre a été majoré de 10.
En remplaçant les minima sociaux, les prestations familiales et l'IR par un revenu universel, il n'y aurait plus de seuils et donc plus de bases ressources.


2023

27 décembre. Antisionisme, une histoire juive
« Nous ne cèderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme ». Faut-il croire ces propos prononcés par Emmanuel Macron lors du 75e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv’, le 16 juillet 2017 ? Le livre de Béatrice Orès, Michèle Sibony et Sonia Fayman, membres de l'UJFP, paru en octobre 2023, traite de cette délicate question. A lire, ou au moins lire quelques recensions, ou des articles tel un interview de Yakov M. Rabkin sur l'opposition juive au sionisme (2004).

26 décembre. JT de France 2, le naufrage éditorial
Hiérarchie de l’information incohérente (l’anecdotique passe avant l’essentiel), micro trottoirs bidonnés, quasi-disparition des sujets sur l’Europe, omniprésence des sujets conso, des faits divers, des catastrophes météorologiques... Jamais, au cours de ces 40 dernières années, le niveau de l’information sur France 2 n’aura paru aussi faible. (un avis trouvé sur twitter que je partage)

21 décembre. Maprimerénov': tout se complique
J'ai demandé une prime en 2022 qui a été refusée : j'avais coché une mauvaise case sur un formulaire pas clair. Depuis, j'ai un compte Maprimerénov'.
Je reçois donc un mail m'invitant, pour plus de sécurité, à utiliser l'authentification via France Connect+ en créant mon identité numérique avec La Poste. Il m'est dit "compter 40 minutes". Mais je dois rencontrer un chargé de clientèle en bureau de poste...
En sécurisant ainsi les comptes, il y aura peut-être moins d'arnaques mais sûrement moins de clients. On s'approche de la seule solution raisonnable : supprimer ce dispositif.

21 décembre. Les niches fiscales prospèrent
Les niches fiscales se multiplient. Elles permettent d'afficher des taux élevés d'imposition auxquels certains échappent. Même l'IREF dénonce cette dérive.
Côté social, le phénomène est le même : on affiche des montants d'allocations élevés, et on les réduit ensuite par de multiples amputations et conditions.

14 décembre. Les algorithmes de la CAF détectent les présumés fraudeurs
La CAF utilise l'informatique pour cibler ses contrôles. "Changer de Cap" et "Quadrature du net" ont décrypté les algorithmes qui calculent un score de risque, et s'offusquent de leur opacité. Ils demandent que "tout traitement algorithmique soit audité par une autorité dépendante, avant et après sa mise en œuvre".
Autrement dit, il faudrait rajouter une couche de fonctionnaires pour vérifier ce que font les fonctionnaires !
La solution est de simplifier les règles, par exemple en calculant les allocations par personne, sans tenir compte des liens conjugaux, et de redéployer les effectifs de la CAF sur un travail plus utile que de traquer les écarts entre les situations familiales administratives et les situations réelles. Si les règles étaient simples, les algorithmes le seraient aussi. Les allocataires pourraient comprendre comment est calculé ce qu'ils reçoivent, ce qui un minimum pour dire que nous sommes une société démocratique.

9 décembre. L'insolence des miracles
L'écrivain Didier Van Cauwelaert raconte (1h). Passionnant et plein d'humour.

7 décembre. Le nombre de salariés au SMIC augmente
Pourquoi cette situation ? Parce que si un employeur augmente un smicard, plus de 80% de son effort financier revient à l'État, notamment par la baisse des réductions de cotisations sociales sur les bas salaires. Cette trappe à bas salaires est un effet pervers de notre système trop complexe. Au lieu de le repenser, l'État ajoute à la complexité par des rustines : primes et heures supplémentaires peu fiscalisées...
Le Point traite le même sujet. Qui proposera une vraie solution ?

4 décembre 2023. La traque aux fraudeurs par la CAF
La triste histoire de Juliette est racontée dans Le Monde du 4 décembre. Une honte ? Un scandale ? Non, la simple conséquence d'un RSA conditionnel et dont le mode de calcul est à la fois injuste et incompréhensible. La bureaucratie ordinaire.

30 novembre. A son tour, la publicité se peint en vert
L’Ademe diffuse des pubs montrant un « dévendeur » incitant à acheter moins. Un débat s'ouvrirait-il sur la malfaisance et l'hypocrisie de la publicité ? Voir le billet du blog de Jeanne Guien, toutefois agaçant par l'usage de l'écriture inclusive.

28 novembre. Faire tomber les murs
C'est possible : voir cette vidéo de JR (16').

27 novembre. Les rencontres de la simplification
En 1999, je travaillais au ministère de l'intérieur. Le gouvernement a lancé un grand chantier sur la simplification. Consigne en comité de direction : c'est une manoeuvre politique, ne faites rien.
Bruno Lemaire viennent de lancer les rencontres de la simplification. La recette est la même. Depuis des années, les discours remplacent l'action. Ils cachent la réalité : tout se complique. Voir mes observations des 9, 11 et 17 novembre et réécouter François Lenglet sur TF1.

18 novembre. Chute vertigineuse du nombre de naissances
Après un mauvais chiffre en 2022 (686 000 naissances en métropole), la prévision 2023 est pire : moins de 650 000, du jamais vu depuis 1945. C'est 20% de moins qu'en 2010 (802 000). Il faut remonter à la période 1922-1939 pour trouver une baisse comparable.
Faut-il y voir une conséquence des mesures prises par François Hollande en 2013-2015 : baisse des allocations et du quotient familial pour les familles les plus aisées ? Ou de la faible revalorisation, depuis des années, de la base des allocations familiales ? Face à un phénomène essentiellement psycho et sociologique, les corrélations que tentent certains statisticiens ne donnent aucune explication crédible.

17 novembre. L'échec de "Ma Prim'Rénov" confirmé
Budget non dépensé, baisse des demandes, triplement des fraudes et tentatives d'escroqueries, trop grande complexité. Alors que le budget passe de 2,4 milliards à 4 milliards en 2024, il eût mieux valu s'abstenir selon l'IREF.

11 novembre. François Lenglet et la reprise des chaussettes
Dans le cadre de la loi anti-gaspillage, et avec l'extension des subventions aux réparations de l'électroménager, le gouvernement lance le Bonus Réparation des vêtements et chaussures. Le site "Le média de la seconde main" semble apprécier.
Pour mieux comprendre, écoutez en trois minutes les explications de François Lenglet. Si vous avez besoin des coordonnées du barycentre de la France, c'est ici.
Au-delà de l'humour, l'IREF constate le 8/1/2024 que le seul résultat de ces subventions est une augmentation des tarifs des réparations.

9 novembre. Le nouveau "montant net social" sur la fiche de paye
Cet ajout a été prévu pour simplifier la déclaration trimestrielle de revenus nécessaire au calcul de la prime d'activité. Mais prendra-t-il en compte la participation de l'employeur à l'assurance prévoyance ? Et les tickets restaurants ? Ceux qui se trompaient de bonne foi pourraient y perdre. Une discussion surréaliste est en cours entre syndicats et gouvernement (voir Les Echos), qui donne à penser sur la stérilité de ce qui occupe nos représentants et nos fonctionnaires.
Il faudrait supprimer les mutuelles de santé (la SS suffit) et les tickets restaurants.

8 novembre. Prime de Noël : la descente aux enfers
La Prime de Noël ou prime de fin d'année, le 13ème mois des plus pauvres, est une aumône (152 € pour un célibataire) accordée aux allocataires du RSA ou de l'ASS depuis 1998. Il aurait fallu l'intégrer à ces minima sociaux, et en profiter pour augmenter le RSA des couples. En effet, le niveau scandaleusement bas de ce dernier - 1,43 fois le RSA d'un célibataire - empêche ceux qui touchent le RSA ou la Prime d'Activité de déclarer une vie conjugale, alors que le mariage favorise au contraire les couples assez aisés pour payer l'impôt sur le revenu.
    - Non seulement elle n'est pas supprimée, mais elle va augmenter.
    - La rallonge fera l'objet de nouvelles conditions et seuils, pour plus de complexité. Il faudra augmenter le nombre de bureaucrates. (De fait, voir le commentaire du 19 janvier 2024)
    - La rallonge ne profitera qu'aux familles monoparentales. L'écart en défaveur des couples va augmenter.
Ne perdons pas de vue que les cases administratives "couple" et "monoparent" peuvent être très éloignées de la réalité vécue : liens conjugaux en train de se faire ou de se défaire
Depuis 12 ans, je n'ai pas vu une seule modification intelligente de notre système socio-fiscal.

7 novembre. 3000 milliards de dette publique
Documentaire et vérité, après les films "Nucléaire : une énergie qui dérange" et "Eoliennes : du rêve aux réalités", a réalisé pour "Les contribuables associés" le film de 1h40 "3000 milliards : les secrets d'un État en faillite" en accès libre. Évidemment, ce n'est pas réjouissant. Beaucoup préfèreront ne pas regarder cet état des lieux d'autant plus angoissant qu'aucune solution n'est esquissée. Alors, on continue comme avant ?

4 novembre. Quand l'ineptie normative française confine à la bouffonnerie
L'IREF cite un exemple donné par François Lenglet dans son livre "Combien de temps ça va durer ?". Sidérant ! Mais aussi tristement banal.

1 novembre 2023. De l'État de droit  à  des tas de droits
Une bonne tribune de Pierre-Henri Tavoillot.

29 octobre. Histoire de l'antisémitisme
Arte propose en replay une histoire de l'antisémitisme. J'ai beaucoup appris, surtout sur la période 38-1791 (deux premiers épisodes, sur quatre).

25 octobre. La famille dans la fiscalité, par la Cour des Comptes
Ce rapport du 19 octobre 2023 décrit assez bien le fouillis actuel. Il conclut qu'une vraie réforme n'est pas souhaitable : elle aurait des coûts de mise en oeuvre significatifs et ferait des gagnants et des perdants. Il énonce donc, faute de mieux, 10 recommandations pour corriger des aberrations que seuls les spécialistes pourront comprendre.
La gestion d'un fatras inepte va continuer à occuper agréablement l'intelligence de hauts-fonctionnaires. Voir l'article de Marc de Basquiat sur Atlantico.

17 octobre. Conférence sociale, hélas !
Parmi les annonces qui ont suivi la conférence sociale du 16 octobre, la création d'un haut conseil des rémunérations (un organisme de plus !) et une sophistication des réductions de cotisations sur les bas salaires, déjà effroyablement complexes.
Un début de sagesse serait de supprimer les organismes qui cherchent à justifier leur existence en rendant le système de plus en plus incompréhensible. Par exemple, ceux qui ont participé à cette conférence sociale, dont le nombre, que je ne connais pas, est sans doute impressionnant.

13 octobre. Le festin nuptial [Matthieu 22]
La parabole proposée par la liturgie de dimanche prochain est particulièrement difficile - c'est-à-dire intéressante. En voici un commentaire atypique, à comparer avec votre interprétation, pour une fructueuse méditation.
Le présent site vous propose des supports de réflexion et partage sur les textes de chaque dimanche.

13 octobre. JP Jouyet, "Est-ce bien nécessaire, Monsieur le Ministre ?"
Ce livre décrit le triste état dans lequel se trouve la fonction publique française. De nombreux autres rapports font un constat similaire. Mais ici, il émane d’un acteur qui a assumé des responsabilités aux plus hauts niveaux, dans des postes variés.
Quelle est la racine du mal ? Et quel pourrait être le remède ? Comme de nombreux directeurs dans les ministères qui travaillent tous les soirs et tous les WE, j’en ai été le témoin, Jean-Pierre Jouyet n’a pas ménagé sa peine, avec comme résultat que la situation ne fait qu’empirer. Il se demande s’il aurait pu faire mieux.
C’est au lecteur de répondre. Pour moi, l’État ne devrait pas en faire plus, mais moins. Remplacer de nombreux dispositifs (aides, impôts) par un revenu universel simple, linéaire, individuel, inconditionnel en serait un exemple emblématique. On en viendra alors, non seulement à diviser par deux le nombre de ministères, mais aussi le nombre de « bureaucrates ».
S’auto-détruire est difficile. On n’a pas réussi à passer de plus de 40 régimes de retraites à un seul. Au point où nous en sommes, ne serait-ce pas la vraie manière d’être au service du public ?

Livre JP Jouyet

13 octobre. Augmenter la masse monétaire pour éradiquer la pauvreté ?
C'est une idée fausse. L'argent est une créance des uns face à une dette des autres. Plus on crée de la monnaie, plus il y a de riches créanciers et de pauvres endettés.
On constate que la création monétaire folle des banques centrales a comme effet l'augmentation des inégalités, avec par exemple la hausse du prix de l'immobilier. Voir Contrepoints.
Même si elle était donnée aux plus pauvres, la création monétaire ferait trois petits tours et atterrirait dans la poche des plus malins.

11 octobre. La pensée unique, martelée
Le journal TV annonce hier que le RSA sera bien conditionné à 15h de travail hebdomadaire à compter du 1 janvier 2024. Trois personnes sont interviewées (micro-trottoirs, l'arme bon marché au service de la réflexion zéro). Toutes sont favorables à la mesure.

11 octobre 2023. Guerre et désinformation
La désinformation est une arme de guerre. Ne serait-elle pas aussi la cause des guerres ? Voir une analyse de Jean-Dominique Michel sur le conflit Israélo-palestinien.
Voir aussi, dans une vidéo sur le COVID, son intéressante distinction entre dictature (main-mise sur les comportements) et totalitarisme (main-mise sur la pensée).

30 septembre. Un boulot de dingue
Le rapport de 50 pages du Secours catholique et d'Aequitaz qui vient de sortir recommande notamment un revenu minimum garanti sans contreparties. Il est bienvenu, alors que les députés de la majorité et LR veulent conditionner le RSA à 15 heures d’activités obligatoires par semaine.
Cependant, l’approche est terrain (une mosaïque d’idées inspirantes), et non pas globale. La simplification administrative est absente des préoccupations et recommandations. Par exemple, la bureaucratie nécessaire pour reconnaître le travail hors emploi par des trimestres de retraite, ou rembourser les frais engendrés par des activités utiles et vitales, serait terrible. Est-ce inconscient ou volontaire de recommander davantage de lois compliquées ? S'agirait-il de protéger les institutions existantes ?

29 septembre. EDF, histoire d'un naufrage
J'ai souvent dénoncé les décisions politiques françaises aberrantes en matière d'énergie. Henri Proglio, ancien PDG d'EDF, raconte lors d'un séminaire du 29 mars 2023. C'est à pleurer. L'avenir est d'autant plus sombre que les mécanismes ayant engendré ces décisions suicidaires ne sont pas reconnus, encore moins éradiqués. Les mêmes causes produiront donc les mêmes effets.
Ci-jointe une version .pdf. Pour ne pas oublier, quoi qu'il arrive.

28 septembre. Charité et capitalisme
L'État-providence que les socialistes veulent développer déresponsabilise : il ancre l'idée que s'il y a un problème - les pauvres, les immigrés, les handicapés... - c'est à l'État de s'en occuper. Voir l'article de Contrepoints. Pire : la redistribution par l'État absorberait (quand on aime, on ne compte pas) en frais généraux environ deux tiers de chaque euro budgété : beaucoup plus que les organismes caritatifs privés.

28 septembre. Budget 2024
Voir Les Echos. Après la hausse du nombre de fonctionnaires en 2023 (+ 10790), une nouvelle hausse (+ 8273) est prévue. La charge de la dette passera de 10 à 48 milliards.
Il n'est pas envisagé de simplifier les règles, aides et impôts pour réduire la bureaucratie.
Il n'est pas envisagé de taxer les patrimoines pour rembourser la dette. Au contraire, on va payer davantage d'intérêts aux riches créanciers.

27 septembre. Ma Prime Rénov', budget 2024
Au 27/9/2023, le projet de budget 2024 annonce effectivement (voir mon commentaire du 14 septembre 2023) une forte hausse du budget du ministère de la transition écologique, et 700 emplois bureaucratiques de plus. Des moyens pour transformer un échec en naufrage.

17 septembre. Conditionner le RSA à 15 ou 20h de travail ?
C'est l'inepte projet du gouvernement. Accompagner vers l'emploi par un travail obligatoire demanderait beaucoup de moyens, à supposer que ce soit réaliste.
La Fondation Jean Jaurès (socialiste) demande elle un revenu minimum d'existence inconditionnel et individuel (bravo), et une augmentation des moyens de réinsertion au niveau des départements, avec un "droit opposable à l'accompagnement".
Dans les deux cas, il s'agit d'augmenter les moyens de la fonction publique. Elle va mal, la solution serait une plus forte dose (effectifs et salaires).
La voie est de simplifier pour pouvoir réduire les moyens de la fonction publique. Dans le cas du RSA, j'aimerais un droit à ne pas être accompagné par une bureaucratie mal ressentie.

17 septembre. Dieu punit ou Dieu pardonne ?
Beaucoup de scènes du premier testament choquent. On y voit un Dieu qui punit de manière horrible, parfois pour des vétilles, parfois les enfants pour la faute des parents.
La liturgie de ce dimanche semble présenter un Dieu qui pardonne... mais de manière conditionnelle : C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur [Mt 18,35]. Elle confirme d'autres passages : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux [Mt 16,19 repris en 18,18]. Même la prière du Notre Père va dans ce sens : Pardonne-nous nous offences, comme nous pardonnons...
Au lieu de proposer une réponse de savant, voici ces textes avec quelques explications et une invitation à y réfléchir, à en discuter avec d'autres. Voir une présentation de la méthode.

15 septembre. David Lisnard critique la complexité des aides aux entreprises
Voir sa chronique dans l'Opinion. Ces aides (plus de 2000 dispositifs) engendrent une lourdeur administrative, des coûts importants, des distorsions. Moins d'aides et moins d'impôts serait plus sain.
David Lisnard est maire LR de Cannes et président de l'association des maires de France : une personnalité à suivre.

14 septembre. MaPrimeRénov' : la descente aux enfers
Un centre d'appel m'a démarché à 10h pour me proposer une rénovation énergétique avec aides de l'État. Il se présente comme souvent sous un faux nom, pour éviter les amendes liées au non-respect de Bloctel. J'accepte un second appel pour comprendre. Il arrive à 16h, de la société Label Énergie, 94210 St Maur des Fossés. Elle me propose un diagnostic et un suivi de mon dossier dans le dédale des multiples aides possibles. Le risque d'une arnaque est fort : cette société a été créée en mars 2023, pour profiter de l'aubaine.
Au lieu de tirer la leçon de l'échec et de supprimer MaPrimeRénov' et les CEE, l'État augmente ses moyens. Il faut maintenant un "accompagnateur" pour bénéficier de certaines aides. C'est le contribuable qui paye.

11 septembre. La France, championne du monde de la fiche de paie la plus complexe
Un article du Point explique qu'aucune simplification n'est à espérer. Il y a trop d'intérêts en jeu, un collecteur par ligne : URSSAF, Pôle emploi, Cnam, Agirc-Arrco, partenaires sociaux, entreprises spécialisées qui les éditent...

8 septembre. Triste histoire de la financiarisation
Un long article du Comité Bastille vaut la peine, même si cette histoire de requins ne remonte pas le moral.

7 septembre. L'étude annuelle du Conseil d'État vient de sortir
Son titre : L’usager du premier au dernier kilomètre de l’action publique : un enjeu d’efficacité et une exigence démocratique (423 pages). La méthode est classique : décrire en vérité les immenses défauts de l'action publique pour faire avaler le discret mensonge que le statu quo est la solution.
Face à l'inflation de textes, le salut viendra de "Proximité, Pragmatisme et Confiance", et concrètement du renfort de l'administration et des organismes représentant les usagers (syndicats...).
A lire les commentaires de la presse, les journalistes se laissent encore prendre à ces grosses ficelles. Le CE fait semblant d'accabler les services publics pour mieux les défendre.

7 septembre. Enquête CREDOC sur la fragilité alimentaire
Cette enquête de mai 2023 montre que la fragilité alimentaire s'accompagne d'autres fragilités : santé, logement... Une personne sur deux se débrouille sans recours à l’aide alimentaire. Les non-recours aux multiples aides est important. La vraie solution est de remplacer les aides ciblées par un minimum social majoré et inconditionnel. Comment se fait-il que cette évidence ne soit pas comprise ? Que les labyrinthes bureaucratiques et les aumônes soient préférés ?

5 septembre. Taxes foncières et ASPA
Deux amies ont récemment obtenu l'ASPA (ex minimum vieillesse). De ce fait, elles sont exonérées de taxes foncières. On leur a dit que ce serait pris en compte automatiquement, mais elles ont reçu la facture. Pour elles, c'est une nouvelle galère administrative  : téléphone, démarche, recherches pénibles sur internet... Elles obtiennent difficilement des renseignements discordants. L'administration est dépassée par la gestion de multiples cas particuliers.

4 septembre 2023. Faire confiance aux pauvres
En France, on prétend tout contrôler. On multiplie les aides conditionnelles et ciblées (sur l'énergie, le transport...). Obtenir le RSA est une effroyable galère administrative. Les exclus de ce labyrinthe bureaucratique se retrouvent à la rue et coûtent très cher à la société (logements d'urgence...). Une étude canadienne démontre, une fois de plus, qu'une aide financière inconditionnelle est plus efficace.

28 août 2023. Le bon sens de Laurence Kayser, gynécologue
Vaccination, théorie du genre, éducation sexuelle, famille... la parole sensée de Laurence Kayser, qui ose s'opposer à la pensée unique, fait du bien à entendre (vidéo de 26').

13 juillet. Solidarité à la source
Suite à l'échec du RUA, un rapport sénatorial sur l'automatisation et la fiabilisation du RSA, de la Prime d'Activité et des APL vient d'être publié. Voir la version complète (105 pages) et un résumé de 8 pages. Comme d'habitude, le diagnostic est accablant, et le rafistolage préconisé (14 mesures) n'arrangera rien. Une refondation est indispensable, qui doit commencer par rendre le calcul du RSA et de la PA indépendant des enfants, grâce à une "allocation familiale unique" indépendante des ressources de la famille. Ensuite, il faut individualiser. Automatiser tel quel un système jugé "complexe et illisible" ne peut mener à rien.

13 juillet. Forte hausse du budget "Prime Rénov'"
Il va presque doubler l'an prochain. Cela veut dire plus de démarchages téléphoniques, plus d'arnaques, plus de bureaucratie, sans aucune certitude de bénéficier d'une prime : une fois les travaux terminés, il suffit d'une case mal cochée pour que l'ANAH refuse le dossier sans discussion possible, sans autre voie de recours que le tribunal administratif.

6 juillet. Les émeutes vues par saint Augustin
Une belle chronique de Gaspard Koenig parue dans Les Echos

4 juillet 2023. Une amende pour les parents d'enfants casseurs ?
Ces enfants se trouvent dans des milieux défavorisés, et n'ont souvent pas la chance d'avoir un père et une mère. Or, les barèmes sociaux (RSA, prime d'activité, prestations familiales, ASF...) sont tels que le mariage de personnes aux revenus modestes leur fait perdre au moins 300 € par mois, et jusqu'à 1400 € par mois en présence d'enfants.
S'ils vivent en couple non déclaré, ils risquent de se voir réclamer des trop perçus importants : on a annoncé un renforcement de la traque aux "tricheurs".
Pour inciter au (re)mariage et éviter l'intrusion dans la situation personnelle de chacun, il faut individualiser le système socio-fiscal, et d'abord le RSA et la prime d'activité. Seule l'aide au logement sera plus élevée s'il y a deux logements.



graphique

27 juin. Un dossier de plus à remplir par les plus pauvres
Valérie Pécresse ajoute aux innombrables aides de l'État un "coup de pouce énergie" ponctuel de 250 € en IdF. Il faut utiliser internet. Une notice de 9 pages explique comment se connecter à la Plateforme des aides régionales "mes démarches". Avec moins d'une chance sur dix d'avoir droit à quelque chose...

21 juin. Énergies "renouvelables" : tribune mensongère dans Les Echos
Cette tribune titre : Opinion | Empreinte carbone : l'Allemagne fera mieux que la France. Elle est signée Guy Auger, équipe Andera Infra dédiée à la transition écologique et énergétique, c'est-à-dire dédiée à l'éolien et au solaire.
Or, l'Allemagne développe des énergies intermittentes dont le résultat inévitable est un bilan carbone désastreux (complément gaz et charbon nécessaire). L'éolien en France est une aberration économique et écologique.

10 juin. Compte Personnel de Formation (CPF) : rien ne va plus
Témoignage côté organisme de formation : j'ai déposé un dossier pour habiliter une formation. La réponse, négative, m'a été adressée 18 mois plus tard. J'ai tenté en vain de me faire expliquer les trois raisons invoquées pour justifier ce refus. J'ai refait le dossier au mieux il y a 9 mois. J'attends le verdict. Plus de 80% des nouvelles demandes seraient refusées, et en cas d'acceptation, la durée d'habilitation est courte (parfois seulement un an).
Témoignage d'un client potentiel : après la transformation en CPF des avantages acquis avec le système précédent, je dispose de 5000 € de droits. Mais les formations proposées sont soit inintéressantes, soit beaucoup trop longues (plusieurs centaines d'heures).
Le CPF est mort, victime des arnaqueurs et de la bureaucratie. De plus, l'État ne veut / peut pas payer les droits qu'il a trop généreusement accordés par démagogie. Il est urgent de le reconnaître et de l'enterrer.

6 juin. Bruno Le Maire hier à C dans l'air
Le ministre reconnait que les prélèvements n'ont jamais été aussi élevés alors que le gouvernement ne cesse pas de dire qu'il baisse les impôts. En clair, la complexité permet de mentir.
La dette (3000 milliards) se résorbera grâce à la croissance. Qui peut y croire, avec un déficit de 173 milliards en 2022, et prévu à 165 milliards en 2023 ?
On va dépenser 70 milliards de plus par an pour l'écologie sans augmenter les impôts, mais en faisant preuve d'imagination. En clair, on imaginera de nouvelles complexités, de nouveaux mensonges.
Certaines formations financées à 100% par le CPF (et donc par les prélèvements et impôts) pourraient n'être financées qu'à 70%, avec un reste à charge des particuliers ou employeurs de 30%. Autrement dit, il y aura un double financement de l'usine à gaz "formation", comme il y a un double financement de la santé (SS + complémentaires). La bureaucratie va étendre son emprise, alors que la solution est de supprimer le CPF.
On pourrait imposer des investissements "verts" dans les assurances vies. Autrement dit, la bureaucratie écologique va se développer. Il sera obligatoire de peindre en vert de nombreuses activités.
Les Français qui espèrent moins d'État, moins de centralisation, moins de bureaucratie, n'ont que leurs yeux pour pleurer : les politiques nous mènent en enfer.

4 juin. Gaspard Kœnig : son bestiaire de la politique française
Les propos dans "Le Point" de ce philosophe libéral ne sont pas optimistes. Par exemple : Quand les grandes bureaucraties deviennent immaîtrisables, seuls les "barbares" peuvent venir y mettre fin. Faire tabula rasa. C'est vrai pour l'Empire romain comme pour Babylone. Alors, j'attends les barbares. La guerre, je ne l'espère pas ! Le plus probable, c'est la faillite financière de l'État.

4 juin 2023. RSA : "Vivre avec 600 euros n’étant pas une contrainte suffisante, il faudra désormais être stagiaire d’Etat pour les percevoir"
La menace semble réelle. Le RSA pourrait devenir subordonné à l'acceptation d'un "accompagnement intensif" de 15 ou 20 heures par semaine. Qui est assez malade pour simplement imaginer une telle horreur ? Voir une tribune de Raphaël Anselem et Lucien Guyon dans Le Monde.

22 mai. Face au Goliath bureaucratique, Lisnard est-il David ?
Cet article de Contrepoints, fort bien écrit, fait réfléchir à un sujet crucial : le président de 2027 pourrait-il vaincre la bureaucratie française ?

21 mai. Pour ou contre le revenu universel : débat
Un passionnant débat de 40' entre Marc de Basquiat (pour) et Nicolas Bouzou (économiste libéral, contre le revenu universel), organisé par "Le Crayon".

17 mai. Les comptes 2022 de la CNAF ne sont pas certifiés : trop d'erreurs.
La Cour des comptes constate 5,8 milliards d'erreurs qui ne seront jamais corrigées : versements indus et prestations dues non versées. Deux fois plus qu'il y a quatre ans.
Sont notamment concernés le RSA, la prime d'activité et les aides au logement.
Au lieu de critiquer les CAF ou d'augmenter une fois de plus leurs moyens, il faudrait poser un bon diagnostic : des réglementations incompréhensibles, inapplicables. La seule solution est de "sortir" les enfants du RSA et de l'IR (une allocation familiale unique par enfant, quel que soit le revenu de la famille), puis de mettre en place un revenu universel sous la forme d'un impôt négatif inconditionnel et individualisé.

16 mai. Réindustrialiser... avec qui ?
Depuis plus de 30 ans, la France transforme ses emplois industriels en emplois bureaucratiques : non seulement fonctionnaires, mais experts fiscaux, experts sociaux, avocats, comptables, gestionnaires de personnel, complémentaires santé, caisses de retraite, prime rénov, CEE… Au point qu’on peine à recruter dans nombre de secteurs (restauration, santé…).
Pour réindustrialiser, il faut transformer cette bureaucratie stérile en emplois productifs, en simplifiant nos lois. Le revenu universel est indispensable.

15 mai. L'impôt sur le revenu toujours plus opaque
Une fois ma déclaration faite en ligne, j'ai "consulté le détail du calcul". Cette année, ce détail ne donne aucun chiffre de plus que ceux portés dans la déclaration. Je ne peux que plonger dans la notice de 433 pages pour tenter de deviner le revenu net imposable pris en compte et la tranche dans laquelle je suis.

10 mai. François Lenglet tente de remplir le formulaire du RSA
En trois minutes, il démontre l'intérêt du revenu universel. La vidéo a été vue 437 000 fois en cinq jours.

5 mai 2023. Une part fiscale pour le premier enfant ?
La presse se fait l'écho d'une réflexion visant à compter le premier enfant d'un couple pour une part et non plus une demi-part. L'IR serait réduit de 140 € par mois pour les foyers gagnant au moins 4,3 SMIC (avec 1 enfant) ou 5,4 SMIC (avec 3 enfants).
Le graphique ci-joint montre l'effet par enfant du système socio-fiscal actuel (écart entre un couple sans enfant et un couple avec enfant) et l'effet de ce projet (en pointillés). L'empilement des dispositifs (RSA familialisé, bourse des collèges et lycées, AF, réductions d'impôts...) produit un total incompréhensible et inepte. Le projet favorisera les couples aisés et très aisés sans réduire ces inepties, et notamment sans améliorer le sort des familles gagnant environ 2 SMIC, n'ayant pas droit aux minima sociaux et ne payant pas d'impôts.
En favorisant les parents les plus riches, un tel projet réduit un peu l'effet des mesures "Hollande" de 2014 : réduction des avantages fiscaux et des allocations familiales pour les parents très aisés (les 3% les plus riches). Serait-ce un moyen de séduire certains députés LR dont le soutien est recherché ?
Le bien commun serait que l'on passe à un système lisible et équitable : un même montant par enfant quel que soit le revenu de la famille. Le jeu politique produit un résultat opposé.



graphique

27 avril. Bureaucratie et handicap
Le calcul de l'Allocation Adultes Handicapés est terrifiant de complexité (voir mes explications du 1/1/2023). Les règles de cumul des innombrables mesures d'aides et réductions d'impôts visant les foyers modestes (RSA, prime d'activité), les chômeurs en fin de droits (ASS), les handicapés (AAH...), les invalides (pension SS et complémentaires santé), les personnes âgées (ASPA...), les enfants... sont incompréhensibles. Leur effet global est inepte.
A la fin du dossier de presse de la conférence nationale du handicap 2023, sont listées 70 mesures pour les handicapés. Parmi elles, cinq dans la rubrique "simplification et accès aux droits". Exemples :
   - la PCH peut financer une aide humaine pour la préparation des repas et la vaisselle en plus du temps directement lié à la prise des repas. Le temps maximal pour accompagner la prise du repas, sa préparation et la vaisselle sera augmenté.
   - Le tarif de la "PCH emploi direct" sera augmenté de 140% à 150% du salaire brut d’un assistant de vie pour couvrir l’ensemble des frais à la charge des personnes qui emploient directement une aide à domicile.
    - Le chantier de refonte des modalités d'évaluation du handicap pour les adultes et les enfants, en particulier pour déterminer le taux d'incapacité, sera engagé à compter de 2025.

En filigrane du dossier, on perçoit la souffrance d'être handicapé. Le gouvernement tout puissant doit y mettre fin. Abracadabra ils pourront se déplacer partout. Abracadabra ils pourront faire du sport. Grâce à plus de réglements, de bureaucratie.

22 avril. Ma prime rénov' tacitement refusée
J'ai refait ma toiture, et donc son isolation, ce qui donne droit à une "prime rénov'" de l'ANAH et une prime d'un "gros pollueur" (mécanisme CEE).
Mes deux dossiers ont d'abord été refusés, pour des raisons de forme. Le dossier CEE Carrefour a finalement abouti (voir explications des 9 mars 2023, 31 janvier 2023, 8 décembre 2022). Mais la prime ANAH est tacitement refusée sans explications, par simple non réponse dans les deux mois à un recours. Il me reste la possibilité, pour un enjeu d'environ 3000 €, d'affronter une autre bureaucratie, celle du tribunal adminstratif...

21 avril. La simplification, encore
Voir le nouvel article de Gaspard Koenig dans les Echos.

13 avril 2023. Le projet de "revenu d'autonomie" de la Fondation Jean Jaurès
Le revenu d’autonomie proposé par Timothée Duverger et Thierry Germain consiste en cinq propositions pour améliorer la situation des bénéficiaires du RSA : inconditionnalité, versement automatique, ouverture aux jeunes, augmentation du RSA et garantie d’emploi (dans la ligne de TZCLD).
Il est dommage que l’augmentation du montant ne soit pas d’abord ciblée sur les couples, pour éviter une traque malsaine des concubins non déclarés et permettre aux plus pauvres de se marier sans perte financière prohibitive. On imagine mal ouvrir aux jeunes le RSA avec les questionnaires intrusifs actuels qui le conditionnent.
Le "revenu d’autonomie" laisse inchangées les bases ressources trimestrielles (avec "l’effet figé trois mois") complétées par certains revenus annuels, et un calcul invraisemblable consistant à afficher des montants importants aussitôt amputés de ce qui a été versé par ailleurs (une partie des allocations familiales, forfait logement…). La cohérence avec la prime d’activité, les prestations familiales et l’impôt sur le revenu n'est pas abordée. C’est une initiative politique émanant de certains départements socialistes, alors que le bon niveau pour traiter ce sujet est le niveau national.

19 mars. Les uns manifestent, les autres font faillite
Voir un extrait de la nouvelle version du livre "La face cachée du système socio fiscal". La croissance est nulle, la dette vertigineuse, le déficit 2023 abyssal, le déficit du commerce extérieur nous met à la merci des créanciers étrangers, les banques vacillent. Le remède : chasser le gaspi (en particulier dans la bureaucratie), travailler plus, dépenser moins.
Dopés à la publicité et aux discours mensongers, les manifestants veulent travailler moins et consommer plus. C'est en cassant l'économie qu'ils pensent y arriver (à supposer qu'ils pensent).
Il est trop tard pour réagir. Nous allons subir les conséquences.

16 mars. Énergie renouvelable ou intermittente ? Le poids des mots
Certains journalistes grand public commentent maintenant les décisions prises pour relancer la filière nucléaire en soulignant l'inculture technique de nos politiques. Ils ont tué l'excellence française dans ce domaine.
Il faudrait aussi parler de l'inculture technique des journalistes, qui ont laissé faire sans rien dire.
D'autres mensonges perdurent. L'énergie renouvelable n'existe pas. Nous devons choisir entre l'énergie nucléaire, l'énergie intermittente et l'énergie fossile. Des mots justes conditionnent des décisions justes. Faut-il continuer à gaspiller des milliards de subventions pour des énergies intermittentes ?

9 mars 2023. MaPrimeRénov', suite (voir 31 janvier 2023)
J'ai été tiré au sort pour une vérification de mon dossier CEE par le bureau Veritas. La personne qui est venue traite plusieurs cas par jour. Elle est beaucoup plus sévère que moi sur la stupidité du dispositif.
Exemple 1 : un mari prévoyant a mis sa maison au nom de sa femme, sans ressources. Il a bénéficié d'une isolation, d'une pompe à chaleur, d'une VMC... pour 1 € à chaque fois.
Exemple 2 : L'ANAH signale une erreur dans un dossier. Elle est corrigée. Elle en trouve une seconde. Elle est corrigée. Elle en trouve une troisième...

28 février. Bulletins de paie en juillet 2023 !
Il y avait le salaire superbrut (que paye l'employeur), le brut, de multiples "nets" (avec et sans les montants exonérés, avant et après impôt, avec ou sans la partie non déductible de la CSG). La SS annonce une "simplification" : on va rajouter sur les bulletins de paie un montant net social. Le modèle présenté dans l'arrêté du 31 janvier 2023 compte 102 chiffres différents.
Serait-ce la croissance dont se félicitent certains ? Ou une manière d'encourager les employeurs à embaucher ?

27 février. Démarchage téléphonique, l'hypocrisie continue
Le démarchage sera interdit... dans les plages horaires où je n'ai déjà aucun appel.

21 février. Retraites, l'enfer bureaucratique
Un article du Point donne des exemples de ce que la plupart de ceux qui prennent leur retraite subissent. Mon voisin était tout fier d'avoir calculé au centime près ce qu'il a reçu... mais on vient de lui demander de rembourser 900 € de trop perçu, sans explications. Il entre à son tour dans la ronde des lettres recommandées.
Pourquoi cette question n'est-elle pas le coeur des revendications ?

21 février. EDF au plus bas, la bourse au plus haut
Alors que le CAC 40 atteint un niveau jamais égalé (7300 points), EDF s'enfonce avec un déficit de 17,9 milliards en 2022 (64,5 milliards de dette). EDF doit vendre à bas prix une part de sa production à ses concurrents, acheter cher les Kwh éoliens même quand elle n'en a pas besoin, et les factures que nous payons servent à subventionner une énergie intermittente soi-disant verte.
Une illustration du pillage de la France par les intérêts financiers internationaux.

20 février. Retraites et régimes spéciaux
J'avais cru comprendre que le projet du gouvernement gardait une certaine volonté de justice, avec une timide réduction des avantages exorbitants des régimes spéciaux. Un mail d'Aurore Bergé, députée LREM de ma circonscription, défend une "réforme la plus juste possible, en ouvrant des droits nouveaux pour nos sapeurs pompiers ou pour les aidants familiaux".
On donne donc davantage aux catégories déjà sur favorisées de multiples manières, parce qu'elles ont une bonne image de marque dans le public.

17 février. Démographie, mortalité, espérance de vie
Le site demographie-got.com est intéressant à visiter pour comprendre.

12 février 2023. Éoliennes : du rêve aux réalités
Ce film de Charles Thimon (2h) est d'autant plus percutant que son ton est mesuré. Il décrit le pillage tragique de la France par les lobbies éoliens et associés. Rien de nouveau (pour moi), mais une synthèse irréfutable à la portée d'un élève de primaire. L'incompétence des politiques ne peut pas être l'explication. L'idéologie verte, qui remplace peu à peu l'idéologie de la croissance, habille ce qui est une prédation mafieuse.
Je me demandais quelle politique poursuivait E. Macron : ses propos sont indéchiffrables. En persévérant dans les subventions à l'éolien marin, avec un prix de rachat du Kwh garanti et exorbitant, il se dévoile. Il est au service de la finance internationale. Il réduit les impôts des riches. Il utilise le COVID pour arroser de manière opaque l'économie avec le "quoi qu'il en coûte". Il poursuit le développement des complémentaires santé. Il laisse l'administration empêtrée dans la gestion de lois incompréhensibles. Il augmente la dette, qui met le pays à la merci de ses créanciers. Je pense qu'il veut réduire les retraites par répartition pour laisser entrer les fonds de pension (on le verra aux avantages fiscaux qui seront accordés).
Face à lui, les manifestants et grévistes ne demandent pas la transparence et l'équité. Au lieu de discuter une réforme sérieuse des retraites, ils brandissent des slogans pour profiter eux aussi de la curée. L'étape suivante sera plus violente : tous perdants.
Que faire ? Je ne vois qu'une chose : mettre de la lumière dans les ténèbres. Ce film, à diffuser sans modération, y contribue. Qu'on arrête de mentir. Qu'on reconnaisse ce qui a été pire qu'une non-politique énergétique de la France depuis 20 ans : la destruction de ce qui marchait trop bien, le monopole d'EDF et du nucléaire. Et qu'on reparte, ensemble et dans la vérité.

11 février 2023. Désengrillageons la France !
La propriété privée, oui, les miradors, non ! Gaspard Koenig dénonce dans Les Echos le fait que dans notre pays, la nature soit trop souvent « encagée », réservée à l'usage exclusif de quelques grands propriétaires, à l'inverse de ce qui se passe chez nos voisins.

31 janvier. MaPrimeRénov' : l'administration fait naufrage
L'isolation de ma toiture a été terminée fin octobre 2022.
L'ANAH a rejeté mon dossier de Prime Rénov' le 2 décembre 2022 sans motif compréhensible. On m'a dit par téléphone que je n'avais pas choisi la bonne case ("toit terrasse" au lieu de "isolation de combles et rampants"). Impossible de corriger. On m'a conseillé de faire un recours par lettre recommandée, ce que j'ai fait le 7 décembre.
Le 30 janvier 2023, je reçois un mail me disant que le recours a été reçu le 30 janvier 2023, soit sept semaines pour ouvrir le courrier ! Il sera traité dans un délai de deux mois. Une absence de réponse équivaut à un refus ! Je pourrai alors présenter un recours auprès du tribunal administratif...
J'essaye de répondre pour dire que le même dossier a été accepté côté CEE par Carrefour (difficilement, la bureaucratie est lourde), qui m'a donné un bon d'achats (et non pas un virement) le 31 janvier 2023. Mail rejeté, je dois utiliser le formulaire de contact du site maprimerenov. Mais sur ce site, mon dossier est clos (rejeté). L'accès à un formulaire de contact est impossible.

28 janvier. Noyés dans la complexité des retraites
Il y a ceux qui défilent sans avoir compris autre chose que la remise en cause du passé. Et il y a les 0,1% qui comprennent un peu et mettent en garde contre telle ou telle incohérence du projet. On ajoute alors des rustines, et l'ensemble devient encore moins compréhensible.
Cette situation apporte une nouvelle preuve que notre système - et pas seulement les retraites - est ingérable. Le simplifier est une urgence absolue... qui prendra du temps. Nos dirigeants doivent oser poser des bases rationnelles à une refondation : le même système pour tous, linéaire, individuel... Et les Français doivent accepter la remise en cause des "avantages acquis".
Cette conversion est difficile. Mais tant qu'elle n'est pas faite, les tempêtes vont se succéder, de plus en plus terribles.

27 janvier. Guerre en Ukraine
Le commentaire pro-russe de Xavier Moreau sur https://odysee.com/@STRATPOL:d/118y:f mérite d'être écouté. La livraison de chars allemands à l'Ukraine réveille chez les Russes les pires souvenirs du nazisme. Elle fait suite à la destruction des gazoducs. Le but de l'OTAN (USA) serait d'empêcher l'Europe, une fois la guerre terminée, de renouer des liens économiques avec la Russie.

26 janvier. Accès aux services publics : quelle solution ?
60 millions de consommateurs, constate qu'il est difficile de joindre la CAF, l'assurance maladie, l'assurance retraite, Pôle emploi, et que quand on y arrive, on n'a pas la réponse à sa question. Cette association demande d'augmenter (encore !) les moyens. C'est une fausse piste, un engrenage infernal.
Le problème est la complexité et l'imbrication des dispositifs. Avoir du personnel compétent est impossible : personne ne peut comprendre. Faute de pouvoir expliquer, les lettres-type qui sont envoyées sont les plus succinctes possibles. Voici par exemple, après de multiples démarches, l'attestation de paiement dite "détaillée" que reçoit une personne qui bénéficiait de l'ASS (Pôle emploi) et vient de demander l'ASPA :
Attestation Retraite
Le montant de 609,61 € est un mélange indéchiffrable d'ASPA (le montant dépend de l'ASS du trimestre précédent) et de retraite CNAV.
Hélas, l'essai de simplification des retraites a avorté, et comme prévisible, l'étude sur le Revenu Universel d'Activité a abouti au bout de quatre ans au constat que "le système est ingérable". On n'a même pas su dire comment on pourrait fusionner l'ASS (chômeurs en fin de droits) et le RSA, qui sont de montants très voisins.
La France est plombée par sa bureaucratie. Le salut ne viendra pas de l'embauche de bureaucrates.

13 janvier. Réforme des retraites
Elle ne sera hélas pas systémique. Nous allons garder 42 systèmes. Le grand vainqueur, c'est la bureaucratie.
Ceci dit, sur les aspects financiers et sociaux, voir la chronique d'Eric Le Boucher dans Les Echos. Il est devenu très difficile en France d'être modéré.
Serait-ce que nous avons besoin d'accuser un bouc émissaire (le gouvernement) de l'évolution démographique, de la hausse de la proportion de personnes âgées ? Cela va nous coûter très cher (troubles sociaux...).

13 janvier. Réchauffement climatique ???
Une analyse des données planétaires montre une hausse moyenne de 0,6° de 1979 à 2022 (en 44 ans), et une stagnation depuis 2015. Cette évolution, variable selon les régions, est sans rapport avec la hausse de la concentration en CO2 dans l'atmosphère.
Depuis toujours, la météo journalière est erratique. Imputer les événements exceptionnels aux émissions humaines de CO2, c'est marteler une idée fausse. En vérité, le climat est trop complexe pour être modélisé. On ne sait pas expliquer le passé, encore moins prévoir l'avenir.
Serait-ce que nous avons besoin d'accuser un bouc émissaire (le CO2) de chaque tempête, canicule ou inondation ? Cela nous coûte très cher (gestion catastrophique du domaine de l'énergie...).

2 janvier. Tout va très bien, Madame la Marquise.
Les voeux d'E. Macron sont dans la droite ligne du livre de Klaus Schwab écrit en juin 2020 : "COVID-19 La Grande Réinitialisation". La forme est remarquable, il a fallu de gros moyens pour faire une telle analyse seulement trois mois après le début du COVID. Mais il n'y a rien de concret. Le lecteur est invité à faire confiance au nouvel ordre mondial, à Davos, aux puissants qui dirigent, à la science.
Pour se faire une idée de ce qui se passe vraiment (climat, COVID, Ukraine, dette, inégalités...), il faut travailler, lire des auteurs variés et compétents dans leur domaine, et exercer son esprit critique.
Le point de vue de François Asselineau (UPR) sur l'OTAN est intéressant, de même que le point de vue pro-Russes sur l'Ukraine de Xavier Moreau.
A noter que la pensée unique s'impose aussi de manière dictatoriale. La plateforme rumble.com a refusé la censure des informations émanant de Russie demandée par le gouvernement français, et a préféré être désactivée pour la France. Voir explications.

1 janvier 2023. Déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé : l’horreur.
Le calcul de l’AAH (taux de 957 €) était débile. Le changement intervenu en janvier 2022 n'a rien arrangé. Par rapport au régime standard (taux de 540 € : RSA...), le handicapé a droit à un "plus" non pas de 957 - 540 = 417 €, mais variant erratiquement de 0 à 720 € par mois selon son revenu et qu’il est marié ou non.
La loi parue le 16 août 2022 (article 10), confirmée par un décret du 28 décembre 2022, vise à "déconjugaliser" davantage. En pratique, elle favorise les seuls handicapés mariés à un conjoint riche. Le "plus" par rapport au régime standard variera erratiquement de 0 à 1097 €. Et ceux que le nouveau système pénalise (il y en a !) pourront garder l’ancien. On a donné un an (octobre 2023) à la CAF pour s'organiser : adapter l'informatique, former son personnel, embaucher peut-être...
Ce changement a été voté par les députés à l’unanimité moins une voix, celle de Thomas Mesnier, député Horizons. Les sénateurs ont suivi. Il illustre que nos élus, choisis pour leur capacité à se faire élire et soucieux de se faire réélire, sont totalement incapables de gérer la complexité de notre système législatif. Les médias se réjouissent pour les handicapés, sans expliquer ni comprendre.
Comme les "avantages acquis" sont sacralisés, toute connerie votée est intouchable pendant des dizaines d'années.


2022

25 décembre. Un cadeau pour Noël.
Une belle vidéo cambodgienne de 15', invitant au convivialisme.

16 décembre. L'option "Tempo" du tarif bleu (réglementé) d'EDF est intéressante.
Pour les particuliers qui ont un compteur d'au moins 9 kVA, l'option "Tempo" semble intéressante dans la majorité des cas. Le prix du kWh est faible 300 jours par an, moyen 43 jours et fort (multiplié par trois entre 6h et 22h) 22 jours. L'abonnement est d'un niveau intermédiaire entre l'option de base et l'option heures creuses. Voir la grille tarifaire. J'espère économiser 20% d'une facture 2022 de 1000 € (2600 kWh de jour et 2600 kWh de nuit), même sans faire d'effort de report de ma consommation.

15 décembre. Pourquoi manque-t-on d'électricité ?.
Une première explication est donnée par Fabien Bouglé, conseiller municipal de Versailles, dans Face à Rioufol (CNEWS le 11 décembre, écouter à partir de 25', durée 20') : depuis des années, l'Allemagne a tout fait pour casser le nucléaire français et nous vendre du vent, à savoir ses éoliennes, complétées par des centrales thermiques au gaz. La responsabilité des Verts dans ces choix politiques catastrophiques est écrasante.
Deuxième explication : la destruction, fin septembre 2022, des deux gazoducs Mainstream. Le gaz américain va arriver liquéfié par bateau pour remplacer le gaz russe, à un coût beaucoup plus élevé. Voir un article détaillé. La presse n'a parlé que trois jours de cette destruction. La Suède, après enquête, a déclaré mi-novembre qu'il s'agissait d'un sabotage, ce qui n'est pas un scoop ! Le silence politique sur cette affaire de première importance est assourdissant, personne ne se risque à accuser ceux à qui le crime profite.
Sans attendre l'EPR comme il avait été dit, on a fermé Fessenheim (1800 MW) et la centrale au charbon de Saint-Avold (600 MW au maximum). C'est cette dernière que l'on a réouverte pour limiter les coupures cet hiver. Difficile de faire pire !

8 décembre. Primes Rénov', l'horreur.
J'ai demandé une Prime Rénov', car j'ai dû changer les tuiles de ma toiture, et j'ai bien sûr revu l'isolation. Un refus m'a été notifié par lettre recommandée : ce type de travaux ne serait pas listé dans l'arrêté modifié du 14 janvier 2020. Pourtant le guide de 62 pages indique "isolation des rampants de toiture" parmi 30 types de travaux éligibles. Téléphoniquement, après recherches, on m'a dit que le devis était mal libellé, car ne précisant pas que la toiture était en pente (rampants). Je devais faire un recours administratif auprès de l'ANAH par lettre recommandée...
Pour les mêmes travaux, j'ai demandé une prime à un "gros pollueur", Carrefour, il y a un an, avant de signer le devis (mécanisme CEE). La demande s'est faite par internet, mais j'ai dû envoyer la facture accompagnée de nombreuses pièces par courrier. Cette prime est donnée sous forme de bons d'achats. Un mois après, un mail m'annonce qu'elle est refusée , à refaire : j'avais choisi "isolation de toiture terrasse" au lieu de "isolation de combles". Il m'a fallu six heures pour la refaire. Selon un artisan RGE, Carrefour et Auchan sont les meilleurs. La bureaucratie et les contraintes des autres gros pollueurs seraient pires.
J'envisage de remplacer ma chaudière fuel par une pompe à chaleur. C'est trop cher, sauf primes. Les CEE ne dépendent que peu des revenus, mais pas la Prime Rénov' de l'ANAH. Or, je suis au dessus ou en dessous du seuil (qui bouge) selon les années. Il faut aller voir la brochure "ir_2022" relative à l'impôt sur le revenu, en page 236, pour découvrir que, s'agissant des travaux payés en 2021, c'est le RFR de l'année 2019 qui est pris en compte, ou celui de 2020 s'il est plus favorable.
La bureaucratie stérilise l'effet incitatif des Primes Rénov'. Leur seul effet palpable est d'occuper une armée de fonctionnaires et assimilés aux niveaux national et départemental, de majorer les prix et de développer le démarchage téléphonique (arnaques).

5 décembre. Que penser de la vaccination COVID ?.
Pour des raisons de commodités administratives, j'ai accepté la troisième dose (Moderna) en décembre 2021. 6 semaines plus tard, avec ma femme, nous avons eu le COVID (symptômes grippaux début février). J'ai ensuite eu besoin d'un test PCR pour être opéré de la cataracte, positif le 7 mars. Je l'ai refait le 8 mars, négatif ! De quoi douter de l'efficacité du vaccin et des tests !

En avril, décollement de la rétine. En mai, cancer de la peau (mélanome qui était dormant depuis 50 ans). En mai, trouble de la vue (diplopie) que des examens approfondis imputent à un AVC. Un médecin retraité antivax, marqué par les nombreux effets indésirables des médicaments qu'il a vus, souçonne un lien avec la vaccination. Il me conseille un régime sans sucre ni produits laitiers, et non pas les statines anticholestérol qui m'ont été prescrites. De son côté, le gouvernement conseille une 4ème dose de vaccin. Qui croire ?

J'ai lu quelques livres parmi les nombreux qui mettent maintenant en doute la politique COVID : Xavier Bazin, Ariane Bilheran, Nicole et Gérard Delépine, Jean-Loup Izambert, Denis Jacquet, Michel de Lorgeril, Marc Menant, Jean-Dominique Michel, Léon Mira, Laurent Mucchielli, Christian Péronne, Vincent Pavan, Didier Raoult, Laurent Toubiana, ... Ils sont traités de complotistes, mais leurs écrits sérieux, documentés et référencés font douter de la pensée unique qui nous est imposée.
Je tape "effets indésirables des vaccins COVID" dans mon moteur de recherche. Les six premières pages relayent la parole officielle : pas de problème, tout est maîtrisé. Ce n'est qu'à la 7ème page que le site "reinfo COVID Québec" est listé. C'est dire l'efficacité du système économico - médiatique pour matraquer le politiquement correct.

Le site santé.journaldesfemmes relaye les informations de l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Il indique 0,12% d'effets indésirables (signalés), dont 25% graves, pour 150 millions d'injections. Cela fait 40 000 conséquences graves en France. Pour éviter combien de morts ? Aucun : la mortalité est restée en 2021 et 2022 comparable à celle de 2020, avant le vaccin. Au Japon, selon une amie, la vaccination se fait par vagues de manière groupée. A chaque nouvelle dose, on constaterait une hausse de la mortalité globale de 18% : la vaccination japonaise tuerait !
Il serait trop long ici de reprendre ce que les contestataires révèlent : Voir le site réinfo COVID français.

2 décembre 2012. Bureaucratie des complémentaires santé.
6 semaines après un scanner fait par l'hôpital public de Rambouillet, j'ai reçu par voie postale une facture de 26,58 €, que j'ai payée aussitôt par PayFip, le service internet de la DGFP. J'ai transmis à ma mutuelle la facture et le courriel de PayFip certifiant que "l'ordre de paiement" était enregistré.
Une semaine plus tard, j'ai reçu de l'hôpital par courriel le détail des prestations, à joindre au "justificatif de paiement" et à envoyer à la mutuelle. Trop tard !
La mutuelle m'a réclamé trois fois (lettre, téléphone) une "attestation de paiement", alors que le site PayFip précise que je recevrai un "ticket de paiement" par courriel.
Elle m'a finalement remboursé.
Trois semaines après le paiement, j'ai reçu par voie postale une "attestation de paiement" inattendue émise par la trésorie de Rambouillet !
Ce processus administratif a coûté 5 à 10 fois le montant en jeu, sans compter le temps que j'y ai passé. Il fait doublon avec la prise en charge SS, transparente pour moi. Il explique les tarifs élevés des mutuelles. Le double traitement des dossiers de santé coûte plus de 7 milliards par an aux Français.

26 novembre. Privatisation du gaz et fin des tarifs réglementés.
Les particuliers qui ont un tarif réglementé (par exemple, 102 € /an d'abonnement et 0,112 € le kWh) doivent choisir un fournisseur avant fin juin 2023. Ils recoivent une lettre les invitant à utiliser un comparateur officiel.
Celui-ci donne des informations indicatives non garanties sur une quinzaine d'offres variant de 102 € d'abonnement et 0,112 € le kWh à 102 € d'abonnement et 0,320 € le kWh. On peut préférer 307 € d'abonnement et 0,210 € le kWh. Les offres pas chères sont indexées sur le tarif réglementé qui va disparaître !
Le réseau de gaz est unique, le compteur reste le même. Les fournisseurs n'assurent qu'une fonction commerciale et spéculative (achat / vente). Le client a l'avantage, en toute liberté, de choisir le crocodile qui le mangera. A l'hiver 2023, il pourra utiliser des radiateurs électriques d'appoint si le kWh électrique (0,17 € actuellement) est moins cher que le kWh gaz.
A titre de comparaison, le fuel (1 litre = 10 kWh) vaut environ 0,15 € le kWh.

25 novembre. De nouveaux frais bancaires.
La banque postale me débite 6 € avec un nouveau motif : FRAIS DE GESTION DE VOTRE AUTORISATION DE DECOUVERT. Cela s'ajoute à des intérêts exorbitants au cas où j'utiliserais cette autorisation. Sauf la facturation de ces 6 €, je ne comprends pas quels sont ces frais de gestion.
Je peux résilier ce service, mais je risque un refus de paiement pour une mauvaise prévision de mon solde (décalage de 24h d'un crédit attendu...).

22 novembre. La retraite des cheminots.
Voir une vidéo de 7'. Les avantages exorbitants des cheminots, bien supérieurs à ce qu'on imagine, expliquent leur farouche opposition à toute rationalisation des multiples régimes de retraite.

21 novembre. La famille, grande oubliée du PLF 2023.
Bruno Retailleau (LR) pointe la relation logique entre affaiblissement des politiques familiales et frein à la natalité. Il plaide pour un retour de politiques familiales plus incitatives. Voir une analyse de Marc de Basquiat sur Atlantico.

19 novembre. Sauvons l'hôpital.
Le petit livre d'André Grimaldi, professeur au CHU Pitié-Salpêtrière, défenseur de l'hôpital public (voir MGPH), mérite plus que de l'attention : un vrai débat.
Le débat sur la santé est confisqué par une « élite » technocratique et est rendu extrêmement complexe pour les profanes. Le tournant néolibéral appliqué depuis plus de quinze ans à la Santé s’est fait dans le dos de la population… En pratique, face à l’opposition d’une grande partie des soignants et de la majorité des citoyens, les gouvernants appuyés par des sociétés de conseil ont eu recours à différentes techniques de manipulation...
La mesure de bon sens qui retient mon attention est la suppression du double traitement des dossiers de remboursement, par la SS puis par une mutuelle parmi des centaines. Une SS unique ferait économiser plus de 7 milliards par an de frais commerciaux (démarchage téléphonique...) et de gestion, sans compter le temps perdu par les patients. Ma mutuelle me réclame souvent une précision supplémentaire ou une preuve de paiement. J'en viens à me demander si le but n'est pas de dissuader de demander un remboursement.
Les candidats à l'élection présidentielle n'ont pas abordé le sujet. Les polémiques creuses sont moins risquées. Faire l'autruche, différer le traitement des dossiers importants parce qu'ils sont difficiles, ne peut qu'aggraver la situation. C'est vrai dans tous les domaines, pas seulement la santé.

Sauvons l'hopital

17 novembre. Ruiner l'économie française pour sauver la planète ?.
Il est des sujets sacrés, c'est-à dire sur lesquels seule la pensée unique est possible : la laïcité, le racisme, la libération de la femme... Même le GIEC transforme ses études détaillées en prêt-à-porter idéologique. Les médias martèlent qu'il nous faut cesser d'émettre du CO2 pour sauver la planète. Les scientifiques "climato-réalistes" qui réfléchissent sont traités de complotistes. Faute de compétences (qui sait lire un graphique ?), l'esprit critique et le bon sens n'existent plus. Le mot capitalisme devient le symbole du mal absolu, pas question de corriger ses excès, il doit disparaître... au profit d'une utopie désincarnée, pas définie.
"Contrepoints" dénonce l'activisme écologiste : il mène la France à sa ruine. Atlantico rappelle que jamais il n’y a eu si peu de pauvreté, de famines, de morts liés aux conflits ou aux catastrophes naturelles, grâce au… développement économique. Le Figaro voit le niveau de vie de la classe moyenne mis en péril par le durcissement des normes environnementales.
Un dialogue fructueux, raisonnable, peut-il se nouer entre réalisme et écologie ? Les jugements péremptoires (j'aime / j'aime pas le nucléaire, les pesticides...) ne mènent à rien. Il faut comparer avec des alternatives, qui ont aussi des inconvénients. Ce n'est possible qu'en faisant confiance aux spécialistes et à ceux qui font la synthèse de leurs travaux, et en acceptant d'avancer ensemble pas à pas dans l'imperfection.
Dans cette démarche, l'ennemi est la parole mensongère qui sème pire que l'erreur : la non confiance.
A l'origine du mensonge (publicitaire...), souvent, il y a des intérêts financiers. Imposer les patrimoines exorbitants réduirait-il l'appât du gain et donc la tendance à tromper ?

4 novembre 2022. L’État investit nettement moins dans les études des femmes que dans celles des hommes.
C'est le titre orienté d'un article de Mediapart commentant une étude de l'IPP qui constate que les femmes se tournent davantage vers les études supérieures non scientifiques. On pourrait donner d'autres interprétations :
- Genre : l'idéologie dominante peine à nier les différences entre sexes, les femmes gardent des préférences professionnelles différentes.
- Pragmatisme : la France manque d'ingénieurs. Il faut encourager davantage les études scientifiques, en ciblant les femmes.
- Égalitarisme : l'État doit répartir également les budgets entre les filières de l'enseignement supérieur, sans tenir compte ni des coûts, ni des besoins.
- Machisme : l'État doit investir davantage dans les études supérieures de tricot.

Effet enfants
Effet mariage
1 novembre 2022. L'Allocation de Soutien Familial (ASF) augmente de 50 %, et avec elle les incohérences !
L'ASF passe aujourd'hui de 122,92 à 184,41 € par mois et par enfant. Elle concerne les familles monoparentales ne touchant pas de pension alimentaire, y compris les plus riches. Si les foyers bénéficiaires peuvent s'en réjouir, les effets délétères sont lourds :
La complexité cache un système inepte.
Graphique 1 : Tous dispositifs sociaux et fiscaux confondus, l'effort de l'État par enfant varie, de manière erratique, de 0 € (couple ayant un enfant et gagnant 2 SMIC) à 4 x 590€ pour un parent isolé ayant 4 enfants et gagnant 5 SMIC.

La vie conjugale est interdite aux plus pauvres.
Graphique 2 : La pénalité financière au (re)mariage en présence d'enfants est d'au moins 500 € /mois (1 enfant et un salaire de moins de 1,5 SMIC). Elle atteint 1400 € avec 3 enfants et un salaire de 3 SMIC.

20 octobre. Les Français et le travail : le désenchantement prend de l’ampleur.
C'est ce que montre une enquête de l'IFOP. Probablement - mais l'enquête ne le dit pas - le sens du travail est moins perçu, en particulier quand l'objectif est principalement financier. Il serait intéressant de savoir ce qui fait sens à la place.

19 octobre. Interview du ministre des solidarités... à décoder.
Jean-Christophe Combe a été interviewé hier par Les Echos. Voir ce qu'il dit, avec mes commentaires. Avec notamment la "solidarité à la source", il poursuit la fuite en avant dans la complexité. Il n'y a rien à espérer du pouvoir.

14 octobre. Grèves. Les riches gagnent.
Comment comprendre que dans un contexte grave, une grève dans le domaine pétrolier qui profite de la crise ajoute aux difficultés de tous ? Pourquoi la CGT soutient-elle les revendications salariales d'employés de TotalEnergies, qui gagnent beaucoup plus que d'autres (hôpitaux...) ? Parce que la valeur défendue n'est pas la fraternité ou la justice, mais la lutte des classes - la loi du plus fort. L'intérêt de la CGT est que les inégalités augmentent, pour mobiliser plus facilement ses troupes ! C'est la preuve que si, d'un coup de baguette magique, les revenus des français doublaient, le malaise social ne diminuerait pas.
Faute d'enracinement spirituel, chacun juge sa réussite en comparant son salaire à celui de son voisin.
Dans ce combat, l'illisibilité des fiches de paie est une munition. Chacun peut affirmer ce qui sert ses intérêts (voir Le Monde), le scandale d'un salaire faible (commençant à 2200 € hors nombreux avantages et primes - le salaire net moyen 2020 selon l'INSEE est de 2518 € bruts) ou fort (5000 €). Le début de la sagesse serait-il de les simplifier ?

11 octobre. L'administration dépassée par la complexité. Les pauvres trinquent.
Deux de mes amies deviennent retraitées, avec une toute petite retraite (200 à 300 € par mois en tout venant de diverses caisses). L’une, en fin de droits de chômage, avait l’ASS (gérée par Pôle-emploi). L’autre, handicapée, avait l’AAH (gérée par la CAF). Sur mes conseils, elles s’y sont prises six mois à l’avance pour demander l’ASPA (ex minimum vieillesse géré par la caisse retraite de la Sécurité Sociale). L’une comme l’autre ont été mal informées, ont reçu des lettres standards inadaptées, incompréhensibles, et craignent de se retrouver sans ressources pour un délai indéterminé.

11 octobre. Bureaucratie bancaire intrusive.
Depuis 4 jours, une tentative de virement est en "échec technique". J'ai mis un message à la Banque Postale pour comprendre. Réponse : mon message ne peut pas être traité parce que mon dossier numérisé est incomplet. Il manque ma profession, mon revenu, ma carte d'identité, suis-je propriétaire, avec ou sans crédit...
J'ai le même compte à la Banque Postale depuis plus de 50 ans.

8 octobre 2022. Gaspard Koenig dissout le parti "Simple".
"L’inertie technocratique a atteint un tel point de sédimentation que je ne crois tout simplement plus possible de réformer cette machine de l’intérieur" (voir chronique du 7 septembre).
Son dernier livre, "Contr'un - Pour en finir avec l'élection présidentielle" (lire un extrait) décrit avec brio la situation bloquée que je constate. Dans un délai et sous une forme inconnus, "les barbares" renverseront cette société. Ses écrits philosophiques (et les miens, techniques) pourront servir à la reconstruction.
Voir la vidéo "Chronique d'une campagne présidentielle" (41')

28 septembre. Pourquoi la MSA existe-elle encore ?
La Mutuelle Sociale Agricole gère de façon globale (CAF + SS + retraites...) la protection sociale des salariés et non salariés agricoles ainsi que leurs ayants droit et les retraités. Soit 5,3 millions de "ressortissants" concernés par au moins une prestation (8% de la population, chiffre en baisse de 2,1% en 2021), mais seulement 3% à 4% de la population active. Parmi eux, beaucoup ont à la fois des revenus agricoles et non agricoles.
La discussion en cours sur les caisses de retraite devrait être l'occasion de supprimer ce qui n'a plus de sens et qui est ingérable.

28 septembre. Budget 2023 : le nombre de fonctionnaires va encore augmenter.
C'est sans doute nécessaire dans certains domaines. Mais ce qu'on ne sait pas faire, c'est supprimer les activités inutiles (en simplifiant) et les services qui en sont chargés.
Il a fallu 40 ans pour supprimer le service de la redevance audiovisuelle, puis cette redevance elle-même.

25 septembre. Quel lien entre inégalités et pauvreté ?.
Dans un article publié par Atlantico, Marc de Basquiat étudie cette question à partir des statistiques disponibles aux États-Unis et en France. Le constat est clair : la mesure du taux de pauvreté en France ne veut rien dire. En cause la complexité des aides directes et indirectes, et une mesure relative de la pauvreté, qui est en fait une mesure des inégalités.

22 septembre. Le ministre acte l'abandon du projet de Revenu Universel d'Activité (RUA).
Lancé il y a 4 ans par E. Macron, le projet boiteux de RUA n'avait aucune chance d'aboutir. Le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des personnes handicapées, Jean-Christophe Combe, se donne maintenant 5 ans pour seulement pré-remplir les formulaires de demande de trois allocations, le RSA, la prime d'activité (PA) et les APL, et harmoniser leurs bases ressources (voir article). Autrement dit, il ne fera rien parce que notre système est ingérable du fait de sa complexité. Pire, au lieu d'individualiser le RSA et la PA pour faciliter l'accès des plus pauvres au mariage, il veut lutter davantage contre la fraude sociale, je comprends les concubins non déclarés.
Je note avec humour qu'avant le 1/1/2016, RSA et PA avaient la même base ressources...

16 septembre. Pour une garantie de revenu réellement universelle, une approche pragmatique, Marc Wolf.
Ce dossier technique de 30 pages sur le revenu universel (ou garanti) a été publié par la Fondation Jean Jaurès le 15 septembre 2022. Enfin du concret, du précis, émanant d’un homme d’expérience : il a été longtemps maire et a travaillé à Bercy. Je souscris pleinement aux principes de ce revenu garanti : un dispositif fiscal (impôt négatif), inconditionnel, individuel, automatique. L’auteur, de sensibilité juriste, complète mon approche d’ingénieur. J'ai eu avec lui de fructueuses discussions.
Le principal point de désaccord vient de son approche de l’ASPA (minimum vieillesse). Ce détail délicat le conduit à s’écarter d’un taux d’imposition linéaire uniforme (30%), y compris dans d’autres cas (bonification de la PA, hauts revenus... voir pages 20-21). La conséquence est un retour à une complexité dont les conséquences pratiques dommageables me semblent sous-estimées.
Le second point est la question des enfants de foyers aisés. Pour moi, à partir de 18 ans, le revenu garanti du jeune ne doit plus dépendre des revenus des parents, et l’État n’a pas à savoir si le jeune vit encore chez eux. La principale raison est la simplicité (cas des familles décomposées - recomposées...).
Je me réjouis que ces divergences soient abordées et puissent ainsi faire l’objet de débats.

6 septembre. La mobilité des hauts responsables fait des incompétents.
La compétence gêne un pouvoir politique qui veut tout décider seul, et rester dans l'illusion qu'il est omniscient. La mobilité des hauts responsables (suppression des "corps" spécialisés, pas plus de 2 ou 3 ans dans un poste) évite ce "problème". Les Affaires Étrangères, conscientes qu'on ne s'improvise pas diplomate international, ont fortement réagi, à juste titre, aux décisions récentes d'Emmanuel Macron qui prétend mettre n'importe qui sur n'importe quel sujet. C'est vrai dans tous les domaines.
Une fois l'administration dépouillée de ses compétences, le politique a recours à des cabinets privés, incompétents eux aussi. Ils vont pomper l'expérience du terrain pour la revendre très cher, avec l'emballage médiatique qui mettra en valeur celui qui paye. Ils n'auront pas à assumer les pots cassés constatés quelques années plus tard.
E. Macron, depuis 2017, ne cesse pas d'imposer ses vues. Avec le recul, je constate que toutes les décisions qu'il a prises sur les sujets que je connais un peu sont mauvaises. Pire, elles sont catastrophiques à long terme, par exemple sur le nucléaire.
J'ai pensé qu'il pourrait apprendre et s'améliorer. Je me suis trompé. On ne peut pas faire confiance à quelqu'un qui ne sait pas dire qu'il s'est trompé, qui maintient aujourd'hui que fermer Fessenheim était une bonne décision. Mais dans bien des pays étrangers, c'est pire (despotisme, liberté de parole...).

5 septembre. Versement automatique du RSA, de la prime d'activité et des APL
Une fois de plus (voir Les Echos), comme pour le prélèvement à la source, on veut automatiser avant de simplifier et rationaliser.
      - Pour automatiser, il faudrait d'abord que le RSA soit reconnu inconditionnel (pas d'obligation de recherche d'emploi).
      - L'imbrication des prestations familiales dans le RSA est la première cause de complexité. Passer à une allocation familiale unique indépendante des revenus (et donc du RSA et de l'impôt sur le revenu) et du rang de l'enfant dans la fratrie est un préalable de bon sens.
      - L'individualisation du RSA et de la prime d'activité est dans la suite logique de l'individualisation décidée pour l'AAH. Automatiser et continuer à traquer les concubins non déclarés est incohérent.

3 septembre. Une inflation hétérogène... qu'en penser ?.
Voici quelques augmentations de 2006 à juillet 2022 (sur 16 ans) :
      + 12 % pour ma retraite nette (de cadre supérieur). La majoration pour enfants étant devenue imposable en 2013, la hausse effective n'est que d'environ 7%.
      + 34 % pour le SMIC, + 37 % pour le PIB, + 38% pour le RMI/RSA
      + 56 % pour l'ASPA (minimum vieillesse)
      + 25 % pour l'indice des prix à la consommation, hors tabac (0 % pour les produits manufacturés, 30 % pour les services, 32 % pour l'alimentation, 84 % pour l'énergie)
      + 41 % pour ma taxe foncière (même logement)
Ces chiffres montrent une réduction de certaines inégalités. Le retour de l'inflation permettra des ajustements plus rapides. Il faudrait réduire la dette de l'État en
      taxant fortement les hauts patrimoines,
      simplifiant les dispositifs pour réduire les dépenses administratives (CAF, Pôle-emploi, ANAH, Bercy, caisses de retraite, gestion du personnel...).

2 septembre 2022. Prime d'activité et inflation.
Quand on est proche de la frontière, il est impossible de savoir si on a droit à une prime d'activité. Il faut la demander et la redemander chaque trimestre pour être sûr de ne rien perdre (voir le formulaire de 7 pages).
La frontière se situe en septembre 2022 à 1,43 SMIC pour un célibataire locataire en IdF. Avec l'inflation qui reprend, les barèmes sont actualisés, mais pas tous en même temps. Si le SMIC seul (et donc le salaire) augmente de 5%, la frontière descend à 1,37 SMIC. Si c'est la prime d'activité seule qui augmente de 5%, la frontière passe à 1,5 SMIC. De nombreux salariés oscillent donc de la case "droit à la PA" à la case "non droit à la PA".
De plus, et ce n'est pas nouveau, la frontière dépend de la situation familiale. Elle est de 1,29 SMIC pour un célibataire propriétaire. Elle monte à environ 2,1 SMIC (selon les allocations familiales reçues en 2020 ou 2021) pour un couple ayant 4 enfants, et descend à 0,5 SMIC pour une famille monoparentale de 4 enfants qui n’a pas de pension alimentaire et a donc touché l’ASF.
Le cas de ceux qui ont des revenus variables (auto-entrepreneurs...) est beaucoup plus complexe. Les technocrates sont fiers d'avoir inventé "l'effet figé trois mois", censé le résoudre.
Il y a deux solutions. Que la CAF recrute encore pour gérer cette monstruosité. Ou passer au revenu universel.

30 août. Votes aux extrêmes, blancs ou nuls, abstentions.
Le divorce entre les français et le monde politico-administratif n'a jamais été aussi grand, selon une étude de Fondapol sur les élections de 2022.
Ni la loi climat, ni la loi sur le pouvoir d'achat, ni l'éventuelle taxation des "super-profits" ne sont de nature à les réconcilier. Ce ne sont que des rustines sur un système incompréhensible, du verbiage qui n'inspire pas confiance... à juste titre si on les regarde de près.

25 août. Après les voitures, obsolescence accélérée des logements.
On n'a pas fini de voir augmenter les contraintes imposant de "jeter" les vieilles voitures : contrôles techniques de plus en plus sévères, primes à la casse, restrictions de circulation pour les véhicules anciens...
La loi climat de 2021 s'attaque aux logements. La classe énergétique G , qui compte 600 000 logements, sera interdite à une nouvelle location dès le 1/1/2023 si la consommation excède 450 kwh / m² / an (passoires thermiques), et au plus tard au 1/1/2025. Pour la classe énergétique F, 1 200 000 logements, ce sera au 1/1/2028, et pour la classe E, 2 600 000 logements, ce sera au 1/1/2034.
Les travaux de mise aux normes ou de remplacement vont générer beaucoup de déchets et d'émissions de CO2. Obligatoires, ils relèvent d'un État imposant la religion de la "croissance verte", et non pas d'une démocratie. Ils feront prendre des décisions idiotes dans certains cas particuliers. On a déjà vécu la mort des colonies de vacances, étouffées par les règlementations sécuritaires.
Macron a annoncé hier la fin de l'abondance et de l'insouciance. La bureaucratie totalitaire est en train de les remplacer.

23 août. On aimerait un bilan officiel de l'action "COVID" de la France.
De nombreux livres parus début 2022 font un bilan sérieux et très critique de l'action du gouvernement.
Par exemple, les mesures prises sont jugées hors de proportion, au plan financier et au plan privation des libertés. La mortalité n'a pas dépassé celle des "grippes" saisonnières. Avec 66990 décès en France métropolitaine, c'est le mois de... janvier 2017 qui reste le plus meurtrier, devant avril 2020 (66982 décès), novembre 2020 (66270 décès), janvier 2021 (66790 décès) et janvier 2022 (66669 décès). De 2018 à 2022, le taux de croissance des décès est plus faible que celui de la population de plus de 70 ans, qui est en forte croissance (effet baby boom - le site de l'IRSAN donne de nombreux chiffres intéressants).
La dramatisation et les consignes (annuler une opération si le patient est testé positif...) ont désorganisé les hôpitaux. Loin d'être saturés, leur activité a été bien moindre en 2020 qu'en 2019.
Hélas, il n'est pas dans les moeurs de nos politiciens de faire des bilans. Un bilan ne serait d'ailleurs pas crédible : la parole politique est au service des enjeux électoraux.
Ne pas faire de bilan objectif, ne pas reconnaître ses torts, c'est se priver de la possibilité de faire mieux la prochaine fois.

18 août. La gestion du COVID révèlerait un délire totalitaire et paranoïaque (2) (voir volet 1 du 27 juillet).
Le point de vue de médecins suspendus sans solde depuis le 15 septembre 2021 mérite d'être entendu : film et débat.
L'invraisemblable ineptie d'un système de remboursements de soins en deux fois (SS puis complémentaire) confirme le point de vue exprimé par l'un d'entre eux. Elle ne peut s'expliquer que par une volonté délibérée de privatiser le système de santé. Les prédateurs financiers se félicitent de tout ce qui fragilise l'hôpital public. Voir mes commentaires des 14/1/2017 et 3/12/2021.

14 août. Une sortie honorable, d'Eric Vuillard.
Voilà un remarquable petit livre publié par Actes Sud début 2022. Il décrit le comportement de quelques responsables, industriels, politiques, militaires et financiers, lors de la tragédie d'Indochine. Des petits défauts ordinaires, désir de s'enrichir, soif de pouvoir, incompétence, mensonge... ont fait des millions de morts.
Les valeurs qu'ils ont brandies, telle la défense de la démocratie occidentale face au communisme. ont caché la réalité : la défense de leurs intérêts. Avec leurs semblables, ils ont semé le vent, et ils ont récolté une tempête qu'ils n'ont pas pu maîtriser. Eux-mêmes s'en sont sortis, avec des médailles et des bénéfices.

Nos élites sont élues ou choisies pour leurs capacités : on leur demande de défendre nos intérêts. Elles vivent donc logiquement selon le paradigme de "la loi du plus fort". Elles défendent les intérêts "de la France". Elles font le "sale boulot". Nous fermons les yeux sur les moyens employés (mensonges, Françafrique, vente d'armes...).
D'autres musiques se font entendre : écologie, égalité, convivialisme, fraternité... Elles n'ont aucune chance de prendre le pouvoir, sauf à perdre leur âme. Ces valeurs sont utilisées dans les discours, elles donnent bonne conscience sans se traduire dans les faits.
Le monde ancien va être secoué par de nouveaux Diên Biên Phu. Cèdera-t-il la place à un monde d'amour ? Je l'espère. Mais nos élites n'en seront pas à l'origine, elles seront les dernières à se convertir.

Une sortie honorable

11 août. La CAF dépassée, le public manipulé.
Au lieu de revaloriser des indices tels que la BMAF (base des Allocations Familiales), la loi pouvoir d'achat modifie certains dispositifs en montant (titres restaurant en baisse, prime exceptionnelle de rentrée, aide carburant...) ou en pourcentage (2,01%, 3,5%, 4%...). Les médias ont répercuté des annonces, mais les textes précis ne sont pas encore publiés, en attente d'un recours devant le conseil constitutionnel.
On aimerait savoir ce qui ne sera pas réévalué.
Pour l'allocation de rentrée scolaire, la CAF annonce ici et ici et ici les anciens montants (avril), là les nouveaux. On explique ailleurs que les parents recevront l'ancien montant le 16 août, et un complément de 4% en septembre. Les CAF ne manqueront pas d'être assaillies de demandes d'explications. On comprend que ses effectifs augmentent.

11 août 2022. Un monde nouveau est en train de naître, selon Annick de Souzenelle (voir une vidéo de 20' de décembre 2021).
Je retiens de ce qu'elle dit qu'une énorme mutation s'amorce. C'est la fin d'un temps. Le monde ancien, c'est la loi du plus fort. Le monde nouveau (mystérieux, inconnu), c'est la loi de l'amour. Les politiques et nos dirigeants vivent selon la loi du plus fort. Ils ne peuvent que nous mener au désastre. On ne peut rien espérer d'eux.
C'est pour moi une explication au constat que les propositions de l'AIRE (revenu universel, allocation familiale unique), raisonnables et souvent bien accueillies, restent lettre morte. Les différents "camps" tirent chacun dans une direction, la résultante de ces forces est en général nulle et produit discours mensongers et statu quo.
Quoi que nous fassions, la descente aux enfers que nous voyons va se poursuivre, l'ancien monde meurt. Si nous tentions de faire passer en force nos idées (comment ?), l'usage de la force nous condamnerait à rester dans le paradigme ancien. Nous ne faciliterions pas une nouvelle naissance.
Alors, que faire ?
     - Abandonner, et chercher à profiter de la vie (de la société de consommation) le plus longtemps possible ;?
     - Abandonner, et chercher dans des voies mystiques ?
     - Poursuivre une action qui semble politiquement vouée à l'échec ?
Une parole de St Silouane me parait juste : Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas.

30 juillet. L'URSSAF dépassée par la complexité des aides aux entreprises.
L'URSSAF a fait de magnifiques outils pour aider au calcul des cotisations sociales. On aimerait connaître le coût de ce développement informatique. Ce faisant, elle illustre le désastre de complexité que sont les bulletins de salaire. Ces bulletins se terminent par la mention suivante : Le simulateur ne prend pour l'instant pas en compte les accords et conventions collectives, ni la myriade d'aides aux entreprises. Trouvez votre convention collective ici, et explorez les aides sur aides-entreprises.fr.

28 juillet. La réduction de 0,18 € sur le litre de carburant passerait à 0,30 € en septembre et octobre puis à 0,10 € en novembre et décembre.
C'est une rustine de plus, éphémère, instable et incompréhensible.
Certains auraient voulu une réduction fonction du revenu. Ils feraient mieux de réclamer une hausse des minima sociaux, et surtout leur remplacement par un revenu universel inconditionnel. Les tarifs sociaux ciblés (chèque inflation, chèque énergie, prime rénov', achat de voiture...) sont une insulte à la liberté et à l'intelligence des "bénéficiaires".

27 juillet. La gestion du COVID révèlerait un délire totalitaire et paranoïaque (1) (voir volet 2 du 18 août 2022).
Dans leur livre "Le débat interdit" [février 2022], Ariane Bilheran (normalienne, psychologue clinicienne...) et Vincent Pavan (mathématicien...) décrivent un gouvernement angoissé qui nous manipule. Nous sommes des pions mis dans des cases : vacciné ou pas, positif ou pas, de telle tranche d'âge, de tel département... Les injonctions perverses et contradictoires se succèdent : le masque ne sert à rien, il devient obligatoire, il devient conseillé, il est imposé aux enfants de 6 ans, interdit de s'asseoir sur une plage, interdit de rester debout au bar, de sortir après 18h, puis après 19h, déplacements limités à 1 km, à 10 km, au département, auto-attestation, 3ème dose, 4ème dose...
Les pions, sidérés, sont obligés d'obéir. Ils perdent leurs repères. Peu à peu, le totalitarisme montre son vrai visage. Les récalcitrants (soignants non vaccinés) sont éliminés.
La psychose paranoïaque produit une idéologie déconnectée du réel : avec l'informatique, l'homme est tout-puissant (transhumanisme). Le dogme infaillible justifie tout : l'état d'urgence, la méfiance, la corruption, la haine, la guerre. Faut-il rappeler que l'extermination des juifs a été justifiée par une idéologie sanitaire (typhus) ?



Attention,
mettre "Macron" et les "antivax / ReinfoCovid"
dans deux cases, l'une blanche, l'autre noire,
c'est risquer la schizophrénie paranoïaque.
Le réel a toutes les nuances des gris.
Il me semble que la complexité et les incohérences de notre système socio-fiscal, qui vont en empirant, pourraient relever d'une analyse semblable. Une dérive paranoïaque totalitaire, déconnectée du réel, prétendant tout diriger d'en-haut, nous met dans des cases informatiques arbitraires. Nous devenons des pions passant des heures à satisfaire une bureaucratie inepte.

27 juillet. Combien de morts en France du fait du COVID ?.
Le comptage des morts "COVID" est impossible : la plupart des causes sont multiples (âge, fragilités...).
Pour des raisons financières, la codification "COVID" est privilégiée par les hôpitaux. Voir la passionnante analyse de Pierre Chaillot (vidéo de 1h33), complétée par un livre paru en janvier 2023. On ne peut donc que constater le nombre de décès toutes causes confondues, que l'INSEE suit quotidiennement.
Le nombre de décès en France est passé de 610 000 par an (2018 et 2019) à 665 000 par an (2020, 2021 et tendance 2022), soit +9% entre 2018 et 2022. La population croit de 0,5% par an, mais du fait du "baby boom", il y a une discontinuité dans la pyramide des âges : on compte 666 000 personnes nées en 1946 (75 ans), et seulement 479 000 nées en 1944 (77 ans). Le nombre de personnes de plus de 70 ans est passé de 922 000 en 2018 à 10 355 000 en 2022, soit +12% en 4 ans. On pourrait donc s'attendre en 2022 à 12% de décès de plus qu'en 2018.
Conclusion : en l'absence de COVID, le nombre de décès de la période 2020-2022 n'aurait globalement pas été très différent. Les pointes de mortalité d'avril 2020 et fin 2020 auraient été lissées, avec des décès différés de quelques mois.
Le biologiste américain Bruce Lipton (voir une vidéo de 1h19 et livre "biologie des Croyances") souligne l'importance du "terrain", et notamment du stress qui consomme beaucoup d'énergie, énergie dont l'organisme ne dispose plus pour lutter contre les virus. Les décisions prises pour faire face au contexte de ces dernières années (COVID, mais aussi climat, dette, guerre, concurrence...), en ne favorisant pas une ambiance pacifiée et une bonne hygiène de vie, ont leur part de responsabilité.


Une sortie honorable

27 juillet. Vaccins antigrippaux.
Extrait (page 129) de la proposition 24 du rapport du 29/10/2010 de la commission d’enquête du Sénat sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A (H1N1)v, rapporteur Alain Milon : Mener des recherches sur l’efficacité des vaccins antigrippaux. L’efficacité clinique des vaccins antigrippaux est, au mieux, considérée comme incertaine...

26 juillet. Déconjugalisation de l'Allocation Adulte Handicapé.
Le vote par l’assemblée nationale de la déconjugalisation de l’AAH, à une écrasante majorité, est une catastrophe au plan de la cohérence avec l'ASPA (ex minimum vieillesse) et le RSA. En effet, ces dispositifs ne sont pas déconjugalisés. Les handicapés vivant en couple, quand ils atteindront l'âge de la retraite (AAH remplacé par l'ASPA) ou quand leur taux de handicap sera revu en baisse (AAH remplacé par le RSA), verront leurs revenus baisser drastiquement.
On a été jusqu’à prévoir que les couples qui ont plus dans le système actuel (un cas qui arrive, conséquence des « bugs » des règles complexes régissant l'AAH) garderaient cet avantage légal mais indu ! Les décrets, difficiles à imaginer, sont prévus pour fin 2023.
Les députés ont voté sans chercher à comprendre, en fonction de leur intérêt électoral, pour ne pas perdre les électeurs qui ne comprennent pas non plus. Serait-ce un comportement habituel ?
Le gouvernement semble s'attendre à des manifestations contre les incohérences et injustices qu'il crée : la gendarmerie s'équipe de nouveaux blindés anti-émeutes.

26 juillet. Situation financière : on rentre en mode panique.
Voir une bonne synthèse de Philippe Herlin (vidéo de 50').
Et pendant ce temps-là, nos députés irresponsables se battent sur la manière de distribuer quelques euros de plus ici et là. C'est à pleurer.

19 juillet. L'EDF, en faillite, va être renationalisé.
C'est le cuisant échec, prévisible, de la privatisation d'un monopole de fait. L'action, introduite en bourse en 1995 au prix de 32 € et qui ne vaut plus rien, est rachetée par l'État au prix de 12 €. Une triste histoire de privatisation des profits (par une concurrence artificielle) et de nationalisation des pertes.

19 juillet 2022. Le troisième rapport annuel du comité d’évaluation de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté vaut une visite (sur le site de France Stratégie).
Il assure le suivi de 35 mesures. En 2022, 24 recommandations sont mises en avant.
On ne distingue aucune stratégie dans cette somme d’actions diverses concernant un impressionnant nombre d’acteurs administratifs. L’écart avec le principe de subsidiarité (décentralisation) est immense.
Le sujet n'est pas la pauvreté, mais la technocratie qui s'en préoccupe. Le manque d'indicateurs est regretté. Par exemple, on ne connaît pas "l'évolution des résultats scolaires des élèves défavorisés dans les établissements bénéficiant de tarification sociale à la cantine" (mesure 1.8).
Les auteurs continuent à croire dans le revenu universel d'activité (RUA) pour se substituer au maquis de prestations (mesure 5.1).
L'intérêt que je vois à ce rapport, c'est qu'il donne plein d'idées pour détecter et supprimer la bureaucratie qui écrase les pauvres en croyant les servir... Qui le fera ?

22 juin. L'EDF doit transmettre les données de ses clients aux fournisseurs tiers.
On peut s'y opposer, mais par défaut, cela se fera à compter de septembre 2022. Pour s'y opposer, aller sur le site EDF, Mon compte, Préférences.
Le démarchage téléphonique, déjà dénoncé par le médiateur de l'énergie, va redoubler.
C'est la conséquence d'une décision inepte : introduire une concurrence artificielle alors qu'il n'y a qu'un réseau. Le consommateur paie les frais commerciaux des fournisseurs qui se battent, comme pour les mutuelles de santé.

10 juin. Les dialogues avec l'ange.
Ce livre m'a profondément marqué dans les années 1980. Gitta Mallasz, qui a retranscrit et publié ces dialogues, est décédée il y a 30 ans. Depuis, Bernard et Patricia Montaud transmettent son héritage. Leur témoignage vidéo (1h42), particulièrement fort, prouve la valeur de ce qu'ils ont reçu.

2 juin 2022. Faut-il soutenir la demande (programme NUPES de gauche) ou l'offre (programme de droite) ?
C'est la question que pose Romaric Godin sur Médiapart.​ Si, comme je le pense, le diable est dans les détails, elle est mal posée. ​
En attachant de l’importance à un "récit dominant" (autrement dit à un baratin idéologique déconnecté des mesures concrètes et de la mesure de leurs résultats), l’auteur a tout faux. Un tel récit dominant (on peut penser à la théorie du ruissellement) est un outil qui cache les intérêts réels que les décrets illisibles votés par les "dominants" servent. Il cache aussi leur incompétence pour comprendre une mécanique administrative dont la complexité dépasse l’entendement.
Faut-il préférer la hausse du SMIC, du salaire des fonctionnaires et la baisse de l’âge de la retraite (pour augmenter la demande) aux réductions de cotisations sociales (pour augmenter l’offre) ?
      - La hausse du SMIC ne supprimera ni les trappes à pauvreté, ni les trappes à bas salaires.
      - La hausse du salaire des fonctionnaires ne supprimera pas une bureaucratie démentielle.
      - La baisse de l’âge de la retraite ne rationalisera pas la gestion d’une multitude de caisses de retraite.
      - Les réductions de cotisations sociales créent des complexités effroyables.
Les politiques et les économistes feraient mieux de ​travailler sur le concret que de prier sainte Croissance et de s’attribuer les mérites de la conjoncture quand elle est favorable.

20 mai. Chèque-vacances : nouvelle victoire de la bureaucratie.
On pourra dorénavant payer les billets de train achetés par internet avec des chèques-vacances. On imagine le coût de ce développement informatique, et le temps que les "bénéficiaires" vont y passer. Pourquoi ne pas remplacer ce dispositif par une majoration des minima sociaux et/ou des salaires ? Les dispositifs "ciblés", conditionnels, ne cessent de se multiplier. Pourquoi ? Pour interdire de prendre des vacances chez soi ?

15 mai. Mes deux livres sur le revenu universel ont été relus et actualisés avec les barèmes applicables en mai 2022.

15 mai. Et si les maux français venaient tous d’une même cause invisible ?.
L’administration s’organise comme une forteresse vide, assiégée par les usagers qui sont considérés tous comme des menteurs et des fraudeurs... On dépense des sommes infinies à "accompagner les personnes dans leurs démarches administratives" alors qu’on rend celles-ci toujours plus complexes.
Cette désorganisation bureaucratique, ce fouillis procédural se développe en quelque sorte de lui-même et étouffe peu à peu tout l’appareil d’Etat, tous les services publics.
La bureaucratie n’a sûrement pas conscience de ses effets négatifs. Les bureaucrates croient profondément servir le bien public et de la meilleure façon qu’il soit.
Le coût de gestion du service public, des prestations distribuées n’est jamais pris en compte. De même que le temps perdu tant pour le fonctionnaire que pour l’usager n’est jamais comptabilisé.
Si l’on sait créer de nouveaux organismes, on ne sait pas supprimer les vieilles lunes bureaucratiques.

Voir l'interview complet de Michel Maffesoli sur Atlantico.

13 mai. La lettre 123 de l'association des climato-réalistes (15 avril 2022) fait prendre du recul par rapport à la pensée dominante sur l'écologie.
Certains voudraient que l'écologie soit enseignée à l'école. Manipulation idéologique ou invitation à réfléchir, sachant que le sujet est trop complexe pour des écoliers... et leurs enseignants ?
L'écart entre le prix à la pompe du gazole et le prix du brut augmente. Il semblerait qu'une fiscalité opaque, basée sur les certificats d'économie d'énergie (CEE) en soit la cause. Mon désir de simplicité et de transparence se heurterait-il à de puissants intérêts occultes contraires ?
Une synthèse de Camille Veyres sur la transition écologique (24 pages). Il démontre à nouveau que la cause de la hausse des températures n'est pas le CO2 émis par l'homme.

12 mai. Suppression de la redevance audiovisuelle.
Supprimer cette taxe est une bonne chose : depuis longtemps, distinguer ceux qui ont une TV et ceux qui n'en ont pas n'a plus de sens. Mais comme pour la taxe d'habitation, cette suppression avantagera les célibataires aisés, et aura peu ou pas d'effet sur les plus pauvres qui en sont dispensés et les familles qui payent le même montant que les célibataires.
Pour compenser, il faudrait augmenter le RSA et la prime d'activité des couples, scandaleusement faibles par rapport au RSA et à la PA de deux célibataires.

7 mai. Échec du prélèvement à la source.
Les remboursements et dégrèvements effectués sur l’impôt sur le revenu ont été de 4,6 milliards en 2017 et de 6,2 milliards en 2018. Avec le prélèvement à la source, ils sont passés à 16,2 milliards (2019) puis 27,8 milliards (2020). Autrement dit, on prélève n'importe quoi et on régularise à la fin.
La solution est de simplifier l'impôt en instaurant un revenu de base simple et transparent : 500€ pour chaque adulte financés par un prélèvement uniforme de 30% des revenus, sans niches.

5 mai 2022. Les complémentaires santé rechignent à rembourser en compliquant les processus bureaucratiques.
1. J'ai payé 600 € d'honoraires à un chirurgien. La SS m'a remboursé sa part (272 €) automatiquement le 15 mars. Côté mutuelle générale, j'ai dû transmettre la facture acquittée. Réponse : Il nous faut le bordereau de facturation de l'hôpital pour traiter votre demande. J'ai eu ce bordereau le 25 avril. Réponse du 4 mai : nous ne pouvons pas vous rembourser car le dépassement d'honoraires n'est pas mentionné. L'hôpital m'a dit ne rien y pouvoir, il n'a qu'une procédure, la facture du chirurgien doit suffire. Il m'a confirmé que les pinaillages administratifs des mutuelles augmentent. [la mutuelle a finalement payé sa part, 136 €, le 12 mai]
2. L'hôpital m'a donné un bon de transport pour rentrer en taxi. Je n'ai pas payé la part SS, ma carte vitale a suffi. Par contre, le chauffeur a manifesté une préférence pour que le reste lui soit payé en liquide, et il a "oublié" de me donner sa facture : 36 € que je ne pourrai pas demander à la mutuelle.
Voir une page sur le scandale des mutuelles. Leur existence double les frais administratifs des dossiers de maladie.

8 avril. Intéressante interview de Gaël Giraud : finance, monnaie, dette, croissance... puis guerre en Ukraine et nouvel ordre mondial (1h35 en deux parties). Je demeure avec des questions sur son point de vue :
Le réchauffement climatique est-il d'origine anthropique ? Faut-il lutter contre ou se préparer aux conséquences ?
La dette va exploser. Ne faut-il pas taxer lourdement les patrimoines pour la réduire ?
Comment éviter qu'une manne financière (orientée écologie) tombe aux mains de profiteurs, comme c'est le cas de la prime rénov' ?
Comment éviter qu'une création monétaire destinée à l'écologie bénéficie à la bourse et augmente les inégalités ?

7 avril. Rénovation énergétique : les petits propriétaires des quartiers populaires visés par les arnaqueurs, selon Mediapart.
Le gouvernement se félicite du succès de "MaPrimeRénov’". Mais les fraudes se multiplient, ciblant notamment des propriétaires modestes : faux audits, malfaçons dans les travaux, etc. La page Demarchage Habitat de ce site illustre le désastre.

6 avril. Le dominicain Patrick Royannais vient de publier un livre sur la prière qui vaut la peine.
On peut écouter sur youtube sept interviews de 12' qui le présentent.

Et tu ne réponds pas

4 avril 2022. En tête de gondole sur Atlantico, Présidentielle 2022 :
Ces X idées qu’aucun candidat ne propose alors qu’elles pourraient tout changer (en bien…!). Avec Marc de Basquiat.

30 mars. Nucléaire: une solution pour la planète ?
L'enquête diffusée hier par ARTE, applaudie par Télérama, montre les inconvénients et les risques du nucléaire, notamment en matière de déchets. La France est plus stricte que d'autres pays (sur les teneurs résiduelles tolérées...), mais pour Ghislaine Buffard, il faudrait atteindre un risque zéro.
En conclusion, l'Allemagne est vantée : le dernier réacteur nucléaire sera arrêté fin 2022, elle utilisera le charbon (jusqu'en 2038), le gaz (le problème russe n'est pas mentionné) et l'éolien intermittent. A partir de 2030, on stockera l'énergie grâce à "l'hydrogène vert".
Mais l'hydrogène vert est un mythe. Obtenu par électrolyse, il demande une énergie considérable... qui ne pourra pas venir d'une immense forêt d'éoliennes... et devra donc être produite par le nucléaire ! Nos voitures seront-elles équipées d'un réservoir à hydrogène sous très haute pression ? Voir l'avis de Jean-Marc Jancovici et un autre article.
Il n'y a pas d'autres voies que de gérer au mieux le nucléaire, et de réduire la consommation d'énergies.

29 mars. Le rapport sénatorial sur le recours aux cabinets de conseils et le livre "Les infiltrés" ne sont pas des fléchettes électorales. Ils révèlent un problème majeur.
L'État, depuis très longtemps, agit dans l'urgence. Des décisions hétérogènes s'accumulent sans s'inscrire dans une stratégie à long terme. Elles rendent la situation incompréhensible, et donc ingérable.
On embauche des dizaines de milliers de fonctionnaires administratifs (à la CAF, à Pôle-emploi, dans les mairies...) parce qu'on n'a pas les quelques milliers de concepteurs et informaticiens de haut niveau qui devraient travailler à un système d'information rationnel, transverse aux différents ministères. Ces concepteurs devraient pouvoir agir pour faire supprimer les inepties législatives et réglementaires rencontrées, et non pas les informatiser bêtement.
Les cabinets de conseil sont souvent sollicités sur des questions politiques ou stratégiques alors que le diable est dans les détails. Ces éphémères intervenants extérieurs ne peuvent pas connaître ces détails. Leurs rapports théoriques alimentent la communication de ministres éphémères. Quand ils se concrétisent en lois et décrets, ceux-ci compliquent un peu plus la vie des citoyens et des services publics.

Les infiltrés
Etty Hillesum
René Macaire, La Mutance

12 mars. La leçon généralement tirée de l'invasion de l'Ukraine est, hélas, que l'Europe doit montrer sa force, s'armer. La Russie va alors s'armer davantage... Cette voie est une impasse. La voie de la paix est le désarmement. Que la Russie n'aie plus peur d'une Europe, d'une OTAN devenue faible.
L'Europe ne doit pas armer l'Ukraine, mais lui dire que la seule issue est le dialogue avec la Russie. Le prix à payer de cette "faiblesse" - qui est une force intérieure - sera infiniment moindre que ce qui se passe. Accueillir l'envahisseur avec des fleurs, c'est risquer sa vie. Mais l'accueillir avec des grenades, c'est aussi risquer sa vie, et bien pire.
Classer les uns dans le camp des bons et les autres dans le camp des méchants ressort d'un dualisme adolescent. Poutine est-il pire que les présidents américains qui ont fait le Vietnam, l'Irak... pire que ce qu'un président Français a fait en Lybie ?
Le chemin est celui tracé par Etty Hillesum, voir quelques citations. Et aussi Simone Weil, René Macaire...

10 mars. Gaspard Koenig n'a obtenu que 107 parrainages.
Voir une tribune des Echos où il tire les leçons de son expérience.

2 mars. ARTE a diffusé un documentaire sur le drame des Ouïghours (1h45).
La Chine est aussi terrifiante que Poutine.

1 mars. C'est la 5ème fois en 20 ans que le programmateur de mon four encastrable tombe en panne. Quand il était électromécanique, je pouvais utiliser le four sans programmation. Avec l'électronique, le disjoncteur saute. Le four est inutilisable et irréparable, alors que les fabricants vantent des pièces détachées disponibles pendant 10 ans.
Fin 2016, j'ai mis 2 heures à choisir sur internet. Début 2022, il m'a fallu 6 heures. Les références sont innombrables. L'internaute est volontairement baladé de comparateurs vendus aux marques (Les Numériques...) aux sites internet (Rakuten...) puis aux marchands (Boulanger...). Les informations obtenues sont toujours incomplètes, pour le plus grand profit de Google et des sites qui vivent des publicités survolées.
Le remarquable livre de Bruno Patino, président d'ARTE, "La civilisation du poisson rouge", explique la mécanique démoniaque qui rend les internautes addicts aux réseaux sociaux : ne pas tout dire, ménager le suspense.

La civilisation du poisson rouge, Bruno Palatino

1 mars. Le dernier numéro du journal d'ATD Quart Monde, téléchargeable, insiste sur la maltraitance institutionnelle liée au RSA, sa complexité qui crée l'insécurité. Un nombre croissant de militants d'ATD sont convaincus que le revenu universel serait non pas la solution pour éradiquer la pauvreté, mais un progrès important.

1 mars 2022. Le site Quora illustre comment rendre addict, par le suspense (on ne dit pas tout).
Exemple dans leur mail quotidien : Quelle est la chose la plus vilaine qu'une infirmière vous ait faite quand vous étiez à l'hôpital ? Il y a quelques années j'ai du être opéré. J'ai pas envie de m'étendre sur le pourquoi de cette intervention. L'opération s'est déroulée sans problème, on m'a ramené en chambre en fin d'aprem,... Lire plus. On a envie de savoir, on clique... et on augmente les recettes publicitaires du Google et Quora.
Je me fais souvent balader. Si l'information utile est difficile à trouver, c'est volontaire.

13 février. Le parti radical défend un revenu républicain universel qu'il appelle 2RU. Un projet mal défini (le diable est dans les détails), incohérent (le Quotient Familial demeure), qui a peu à voir avec le projet 2RU de l'AIRE.

11 février. Emmanuel annonce des investissements à la fois dans les EPR et dans l'éolien marin. Pour éviter une panne énergétique et une grave dépendance des importations de pétrole et de gaz, relancer le nucléaire est une correction tardive mais indispensable à l'abandon du domaine depuis des années. Mais y ajouter d'énormes subventions à l'éolien, et fragiliser un peu plus EDF en l'obligeant à vendre davantage d'électricité à perte à ses concurrents est une catastrophe au plan financier.
Les gouvernements successifs sont lourdement responsables de l'augmentation du prix de l'électricité en France. Mais aussi les écologistes qui ont fait croire qu'on pouvait se passer à la fois d'énergies fossiles et de nucléaire et se contenter d'énergies intermittentes, les médias qui ont répercuté cette ineptie, et les Français qui les ont crus.
La stratégie de non choix d'E. Macron (ni...ni, et...et) est électoraliste. L'EDF ne pourra pas relever le défi sans moyens financiers.
Il faut lire et relire la BD de 197 pages de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain "Le monde sans fin" (fin 2021) pour éviter de croire les énormes mensonges relayés par les médias.
Le nucléaire d'aujourd'hui consomme une denrée rare : l'uranium 235. L'EPR est une solution de transition en attendant la 4ème génération : des réacteurs à neutrons rapides au sodium, utilisant les énormes stocks d'uranium 238 qui existent. L'arrêt du réacteur expérimental ASTRID en 2019 a signé l'abandon par la France du nucléaire de demain. La conséquence, c'est que faute d'engagement stable à long terme, les financiers vont prêter à taux élevé. Selon Jean-Claude Jancovici (voir vidéo), le prix d'un futur réacteur (10 milliards) pourrait s'en trouver majoré de plusieurs dizaines de millards !

BD Le monde sans fin

7 février. Comment sortir du cléricalisme, de la sacralisation du prêtre ?
Voir une analyse de la sociologue Danièle Hervieu-Léger, à la fois pertinente et percutante.

6 février 2022. L'arche l'alliance retrouvée !
Pour en savoir plus, voir une vidéo de 7'.

29 janvier. Paru en octobre 2021, on a peu parlé du livre monumental
"L’Empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la Françafrique".
Voir les recensions de Médiapart et de La Croix.

27 janvier. Le nombre de naissance en France métropolitaine en 2021 est stable à 700 000.
Il était de 800 000 en 2010.
Il était en moyenne de 843 000 entre 1946 et 1973 (babyboom). Il était de 900 000 en 1900.

25 janvier. Valérie Pécresse précise comment elle compte rétablir l’universalité des allocations familiales.
Voir une analyse de sa proposition.

18 janvier. Voir un bel échange de 50' d'octobre 2021 entre deux jeunes philosophes engagés en politique :
Gaspard Koenig (parti SIMPLE) et François-Xavier Bellamy (LR).

15 janvier. Une amie ne comprend pas le calcul du RSA qui lui est versé.
Moi non plus. L'écart en moins avec les barèmes est instable d'un trimestre à l'autre. Les employés de la CAF sont incapables de lui expliquer. Elle soupçonne que ce serait parce qu'elle est propriétaire de son logement. En lisant les explications du site aide-sociale.fr sur la prise en compte du train de vie, c'est plausible : en conclusion, retenez qu’il est quasiment impossible de juger de l’attribution ou non du revenu de solidarité active en fonction des éléments apparents de la situation d’une personne !
Voir son témoignage, le cauchemar des aides conditionnelles.
Oserait-on dire aux riches que leur impôt tient compte "d'éléments non apparents" ?

11 janvier. Le philosophe Gaspard Koenig, fondateur du parti simple, annonce à télématin sur France 2 qu'il se présente à l'élection présidentielle.
Une candidature atypique que j'applaudis des deux mains.

9 janvier. "Éoliennes, la face noire de la transition écologique".
La nouvelle version (2022) du livre de Fabien Bouglé est accablante. Le rapport de l'assemblée nationale sur le sujet, sorti en 2019 (annexe 18 du bilan financier de l'année 2018), est resté lettre morte. Après 100 milliards du subventions pour une réduction nulle des émissions de gaz à effet de serre, on est parti pour gaspiller 250 milliards de plus dans les 20 prochaines années. Il ne peut plus s'agir d'incompétence, c'est une escroquerie ruineuse.

7 janvier. Après trois ans d'études, l'ambition de simplifier les minima sociaux avec un "Revenu Universel d'Activité" est réduite à la fusion des 15 (!) "bases ressources" existantes. Mais on ne sait pas encore si les ressources seront comptées par personne ou par foyer. Autrement dit, on ne sait pas faire.
Comme cet échec, qui était certain depuis le début, n'est pas reconnu, les chances de progrès restent nulles.
Les humoristes brocardant la bureaucratie, tel Théophile du Mousquinoux, secrétaire d'État au bordel, ne risquent pas de manquer de grain à moudre.

6 janvier. Une erreur de touche en payant avec la carte pass Carrefour, et le paiement se transforme en crédit... au TAEG de 21,09 %. Ce taux exorbitant passe à 31,06 % avec une assurance facultative. J'ai voulu que cette "facilité" soit supprimée pour éviter une seconde erreur : impossible. Évidemment, ce sont ceux qui ont des fins de mois difficiles et ne connaissent pas les "TAEG" qui trinquent.
L'abus se transforme en scandale quand je reçois, comme souvent, une "Newsletter" qui dit : Un crédit vous engage... EXEMPLE pour un montant de crédit de 10 000 € sur 24 mois au TAEG fixe de 0,75 % hors assurance facultative : 24 mensualités de 419,89 €, montant total dû par l'emprunteur hors assurance facultative de 10 077,36 €. La stratégie est clairement de tromper sur le taux appliqué.

3 janvier 2022. Dans son dernier livre, "Affronter", François Hollande s'oppose au "revenu universel" et souhaite un "revenu de base" qui serait un RSA à l'accès simplifié. Il s'agit de simplifier les démarches et de favoriser l'accompagnement par des personnels compétents, issus des associations ou de l'administration. À cet égard, pour faire respecter « le droit aux droits », le corps des assistants et assistantes sociales doit être renforcé et revalorisé. [pages 300-301]
Autrement dit, Il ne veut pas simplifier les dispositifs, mais les démarches, et embaucher des fonctionnaires pour accompagner dans le maquis.


2021

23 décembre. Le site Wizbii recense 400 aides susceptibles de concerner les jeunes. Il propose de gérer les dossiers de demandes moyennant 4% des aides perçues. Cela représente 3 à 4 années des réévaluations (pingres ou généreuses) des minima sociaux, longuement commentées par les médias. Ne ferait-on pas mieux de parler sérieusement du revenu universel ?

21 décembre. Le Conseil d'analyse économique vient de sortir une note intéressante, "repenser l'héritage". Il en aurait bien besoin, ce qui existe est obsolète (par rapport à l'évolution de la famille), compliqué et injuste. Les droits de succession rapportent beaucoup moins qu'ils ne devraient si les barèmes étaient appliqués.
Hélas, à peine sortie, elle est violemment combattue. L'agressivité est une manière d'empêcher une vraie réflexion qui gênerait les riches. Les propriétaires des médias sont riches.
Les principaux candidats restent prudents. Loin d'envisager une refondation, ils en restent à des aménagements paramétriques, en général pour réduire les droits de succession.
Le Monde publie par contre le 27 décembre un article intéressant.

19 décembre. Voir un plan de l'aéroport d'Oslo en 2005 et en 2007. En deux ans, le "duty free shop" a tout envahi.

16 décembre. La justice en colère réclame plus de moyens alors que les effectifs ne cessent pas d'augmenter. Pourquoi ?
Le volume, la complexité et l'incohérence des lois pourraient être la première cause. Quand on ne sait pas ce qui est légal, on demande à la justice de trancher. Et celle-ci se perd dans le maquis des textes.

16 décembre. A l'origine des mouvements anti-vaccins, une étude d'Andrew Wakefield publiée dans The Lancet en 1998, établissant une relation de cause à effet entre le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons et ce qu'il a appelé "l'entérocolite autistique". La fraude scientifique (malhonnêté, abus...) a été démontrée en 2010 seulement. Radié, Andrew Wakefield persévère. Il a réalisé en 2016 le film conspirationniste Vaxxed. Son action anti-vaccins a des conséquences graves.

plan de l'aéroport d'Oslo

15 décembre. Sur le Revenu Universel, voir un long entretien avec Marc de Basquiat publié par Le Point.
L'inconditionnalité du RU est critiquée par certains. Une belle émission de ARTE (1h30) sur la terrible famine en Irlande (1845-1852) illustre sa pertinence.

15 décembre. Notre système électoral nous fait voter pour un seul candidat, tous les autres ayant "zéro". Il est mathématiquement inepte. Il permet à des personnalités très clivantes, tel Eric Zemmour, d'espérer l'emporter. Le " jugement majoritaire" permettrait à l'électeur de donner son opinion sur chaque candidat, pour un résultat beaucoup plus consensuel.

9 décembre. Un revenu universel en Nouvelle-Calédonie ? Voir une présentation très claire (vidéo de 12') de Frédéric de Maneville, membre de l'AIRE.

6 décembre. Les gains aux jeux font partie des ressources exceptionnelles à déclarer quand on touche le RSA ou la prime d'activité. C'est explicitement dit sur le site service-public.fr. Une personne n'ayant pas déclaré 2000 € gagnés au loto a dû rembourser 2000 € de trop perçu de RSA. Idem pour une autre ayant gagné 14600 € au casino.
Cela veut dire qu'il est impossible de gagner. Seuls les riches peuvent tenter leur (mal)chance.
Logiquement, la Française des jeux devrait perdre la plupart de ses clients. Est-ce une volonté pour lutter contre l'addiction aux jeux, ou la conséquence involontaire d'un système complexe au point de ne plus être gérable ?

5 décembre. Ce à quoi nous croyons (par exemple sur le COVID) est déformé par des éléments irrationnels. Voir un intéressant article sur des biais mis en évidence par des travaux de psychologie cognitive.

4 décembre. Une amie au RSA a 320 € sur un livret, qui rapporte 1,6 € par an. De ce fait, la CAF réduit son RSA de 1 € par mois, soit 12 € dans l'année. Elle applique son interprétation erronée d'une loi pas claire, en arrondissant : 3% de la valeur des placements seraient à considérés comme des ressources. Le revenu universel ferait disparaître ce genre d'inepties - qui en outre coûtent cher à gérer.

3 décembre 2021. Le système de remboursement des soins repose sur un financement à 75% par la Sécu, à 15% par les Complémentaires et à 10% par les ménages au titre du reste à charge. La double instruction des dossiers représente un gaspillage annuel de 5 à 7 milliards d'euros que l'on éviterait avec l'assurance-maladie universelle qu'évoquait déjà Martin Hirsch en 2017. Les complémentaires confirment l'enjeu financier en évoquant 100 000 emplois (inutiles) en cause.
Avec le COVID, le sujet est à nouveau évoqué. Les opposants à la "Grande Sécu" argumentent au plan idéologique et non pas pratique : comment des centaines de complémentaires, ayant chacune leur système de gestion, peuvent-elles être plus rentables qu'une structure centralisée en situation de monopole ? L'usager veut-il vraiment lire les "conditions particulières" pour faire jouer la concurrence ?

22 novembre. Génération Libre publie un remarquable rapport de François-Xavier Oliveau sur le logement. Il reprend le diagnostic de ceux qui ont étudié le sujet (Cour des Comptes...) : Les politiques françaises du logement apparaissent comme totalement inadaptées. Elles sont marquées à la fois par un interventionnisme très élevé, une fiscalité confuse, des dispositifs aux multiples effets d’aubaine et, globalement, une inefficacité criante. La solution : moins de réglementations, moins d'impôts disparates, hausse de la taxe foncière.

17 novembre. Avec le livre "La fraude mystique de Marthe Robin" (paru en 2020), Conrad de Meester démontre un mensonge surprenant par sa durée et le nombre de personnes qui se sont laissées tromper.
Parmi les causes, je vois l'éducation religieuse préconciliaire qui a été celle de Marthe et de son entourage, fondée sur la morale et les vies de saints. La "foi" qui en résulte est affective (attachement sentimental à Jésus, Marie...), elle se traduit dans un grand désir de gagner le ciel (ou d'éviter l'enfer) par des exploits : générosité, visions miraculeuses, souffrances supportées, stigmates.
Il n'y a pas de citations bibliques dans les nombreux écrits de Marthe. Ignorer la Bible et son sens symbolique, c'est se faire sa propre religion dogmatique, figée, alors que la vérité, c'est le Christ. Le Christ est le Logos (la Parole biblique) qui se mange, se digère, nous nourrit et nous donne la vie.

17 novembre. Le Conseil d'État (pourquoi lui dans le millefeuille ? Pour s'occuper ? Parce que le maquis est tel qu'il est impossible d'écrire un texte opérationnel ?) publie un document de 113 pages conseillant de simplifier les "bases ressources". En effet, chaque dispositif a sa manière propre d'évaluer les ressources à ne pas dépasser pour avoir droit à une aide.
On y lit que 60 % des déclarations faites pour la prime d’activité seraient erronées, souvent de manière défavorable aux bénéficiaires. Comment mieux illustrer la faillite de notre administration ?

16 novembre. Le philosophe Gaspard Koenig lançait hier le parti politique "Simple", au théâtre des Variétés qui était plein. Voir la vidéo. Son projet, diviser par 100 notre fatras législatif (317 000 articles dans 75 codes), va dans le sens de la "subsidiarité" (liberté et responsabilité) qui est au coeur de la doctrine sociale de l'Église. Le revenu de base sera un premier pas concret (déjà étudié dans le détail). Bien sûr, je le soutiens !

9 novembre. Le convialisme en 25' par Alain Caillé. Voir cette vidéo, d'une clarté remarquable.

9 novembre. La Société Générale a prélevé d'office en juillet, sans préavis, 145 € de nouveaux "frais de dossiers" à la petite association dont je m'occupe, pour un compte qui n'a ni accès internet, ni carte bancaire.
En octobre, je reçois une lettre recommandée menaçante : "Votre dossier n'est pas à jour (motif non précisé)... A compter du 16 décembre, les produits et services seront limités". Pour cette lettre, 20 € de frais sont prélevés d'office ! Le compte fonctionne sans incident depuis 1981.
Pour les petites activités associatives, mieux vaut vivre sans compte bancaire et sans être déclaré, pour ne pas subir des contraintes administratives incommensurables.

8 novembre. Bloctel est coupé depuis le 1 octobre et pour un délai encore indéterminé. L'État change d'opérateur.
- La complexité du code des marchés publics a comme conséquence des délais et des coûts de gestion incommensurables, sans empêcher les turpitudes. Aucun responsable n'ose s'y attaquer.
- Si une société privée fonctionnait de cette manière, elle aurait fait faillite depuis longtemps. Mais les services de l'État, hélas, sont immortels.
- Le métier politique est de faire des discours, cela occupe à plein temps. Personne ne pilote l'administration.
- L'inefficacité de Bloctel pour réduire les appels commerciaux non désirés est avérée, puisque son interruption ne change rien. Le contribuable va-t-il continuer à payer ?

5 novembre. Bureaucratie ou industrialisation ? Depuis 1980, la France a choisi la première voie, selon un article argumenté de Charles Gave.

5 novembre. Valérie Pécresse : "Notre État étouffe sous les normes et la bureaucratie". Ce sujet sera-t-il majeur dans la campagne ?

4 novembre. Le "pacte du pouvoir de vivre", créé en 2019 par 19 associations, mutuelles et syndicats, vient de publier un dossier de 90 propositions. La société rêvée est bio, sans pauvres, sans mal logés, sans pollution, sans énergie fossile, sans déserts médicaux, sans échecs scolaires, sans pesticides, sans surconsommation, avec moins d’inégalités… Qui pourrait être contre ?
Je ne vois aucune proposition de réforme (de notre millefeuille administratif, des 42 régimes de retraite...), aucune étude de faisabilité (budgétaire...), rien qui bouscule ou qui demande un effort. Qui pourrait être contre ?
Les initiateurs ne peuvent pas ignorer que ces rêves ne se concrétiseront pas. Alors, que veulent-ils ? Je les soupçonne de vouloir le statu quo. Qu'on ne touche ni aux avantages acquis, ni aux organismes qui seraient inutiles si de vraies réformes étaient engagées.​
Le soupçon est confirmé avec la proposition 13 : les CAF (33000 salariés qui gèrent des dispositifs inutilement complexes) doivent être dotées de moyens complémentaires pour développer les centres de vacances.
Décodés ainsi, les rêves du "pacte du pouvoir de vivre" sont mon cauchemar.

1 novembre 2021. Les salariés non vaccinés suspendus doivent-ils toucher le RSA ? Quinze présidents socialistes de départements estiment que non, pour des raisons pas claires : ce ne serait pas aux départements de payer, et l'obligation de chercher un emploi ne peut pas être respectée.
Si un revenu universel inconditionnel et national remplaçait le RSA, le contribuable ne serait pas la victime de querelles stériles entre les niveaux du millefeuille administratif.

26 octobre. La prime d'inflation de 100 € est une nouvelle preuve que notre système socio-fiscal est ingérable. Voir l'exemple des couples de retraités. Quid de ceux qui ont plusieurs employeurs en octobre 2021 (emplois à domicile...) ? Les revenus financiers ne sont pas pris en compte. Combien d'onéreuses horreurs faudra-t-il encore avant sa remise à plat par le "revenu de base" ?

23 octobre. Au procès du Bataclan, lire l'émouvant témoignage d'Aurélie.

20 octobre. Le jour de la sortie du livre de Marc de Basquiat "L'ingénieur du revenu universel" , voici une chronique de Gaspard Koenig dans "Les Echos" : L'épopée du revenu universel.

10 octobre. La direction des ressources humaines des ministères sociaux explique le coût exorbitant de la gestion de ses personnels de la manière suivante : il faut assurer la gestion d’un effectif d'environ 18000 équivalents temps plein réparti entre 16 statuts d’emplois et relevant de 40 corps différents, ce qui rend cette gestion particulièrement complexe [PLF 2021, programme 155]. Ajoutons qu'avec l'évolution des métiers (opératrices téléphoniques, informatique...) et les réorganisations, ces corps qui coûtent si cher n'ont depuis longtemps plus de sens !

10 octobre. La loi du 5 septembre 2018, complétée par le décret n° 2019-15 du 8 janvier 2019 a acté le passage d’une obligation de moyens à une obligation de résultats. Lorsque la note obtenue à l’Index de l’égalité femmes-hommes est inférieure à 75 points, l’employeur doit négocier des mesures adéquates et pertinentes de correction ou, à défaut, les définir par décision unilatérale, de manière à obtenir une note au moins égale à 75 points dans un délai de trois ans. A défaut, elles pourront se voir appliquer des pénalités financières [extrait du PLF 2021 du ministère du travail].
Une fois de plus, une bonne intention s'est transformée en usine à gaz, décourageant un peu plus ceux qui s'aviseraient de recruter. Gaspard Koenig a raison de vouloir diviser par 100 (et non pas par 10) le nombre de normes.

9 octobre. Marc de Basquiat publie le 20 octobre "L'ingénieur du revenu universel" aux éditions de l'Observatoire. En proposant une simplification drastique et de bon sens de notre système socio-fiscal, il se heurte à bien des résistances, notamment de ceux qui tirent profit de la complexité. L'ingénieur prend ici un visage humain et raconte son combat.

8 octobre. Gaspard Koenig, fondateur de Génération libre, après avoir lancé le site Vie plus simple, crée "Simple", un parti dans l'espace centriste de l'opinion. Avec un projet néanmoins révolutionnaire : diviser par 100 le nombre de normes législatives et réglementaires. Bravo !

5 octobre. La revue de presse https://www.rdpemancipation.org/ est intéressante.

1 octobre 2021. Le SMIC horaire augmente mécaniquement (inflation) de 2,2% au 1/10/2021. Il faut avoir conscience des conséquences délétères du "mur du SMIC" :
    - exclusion des indésirables (voir article de contrepoints).
    - complexité administrative induite par la prise en compte du temps de travail dans le calcul des cotisations, et par les multiples réductions qui visent à atténuer les effets trappe à pauvreté (Fillon...) et trappe à bas salaires (heures supplémentaires et primes défiscalisées...).
Un revenu de base complété par des aides au logement devrait permettre de supprimer le SMIC et d'avoir un taux unique de cotisations sociales.

30 septembre. L'évidence s'impose : le "revenu d'engagement" promis aux jeunes par E. Macron en juillet ne verra pas le jour parce qu'il est impossible d'ajouter un nouveau dispositif à la complexité actuelle.
L'arrosage aveugle du "quoi qu'il en coûte" est un échec. Il a eu comme conséquence en 2020 un surcroit d'épargne d'au moins 100 milliards selon la banque de France. En ajoutant la hausse de l'immobilier, le patrimoine net des ménages est passé selon l'INSEE de 12497 à 13283 milliards (+ 786 milliards, un record !). La France n'est plus pilotable à cause de la complexité des règles.
Seul un "revenu de base" individuel, financé par un prélèvement uniforme sur les revenus, remplaçant les minima sociaux et l'IR, est de nature à assurer un "socle" juste et universel. Ce socle (ainsi que les prélèvements) pourrait être majoré si le minimum vital devient insuffisant (hausse de l'énergie...).

23 septembre. Pourquoi la théorie monétaire moderne (MMT) a besoin du revenu de base universel (UBI). Cet article long mais très abordable de l'américain Scott Santens (voir traduction française) mérite d'être lu, relu et diffusé. Il s'agit de mettre l'argent au service de l'humain.

7 septembre. Le Salvador légalise le bitcoin. Une décision insensée, symptomatique du niveau de folie de la planète "finances".

1 septembre 2021. Simplifier la vie des Français, une nécessité vitale. Un superbe plaidoyer de Gaspard Koenig contre la complexité bureaucratique française, paru dans Les Echos.

22 août. Comment comprendre les miracles dans la Bible ? Que penser des charismatiques ? Le film « Joni » (1h50) m’a beaucoup touché. Il relate l’histoire vraie d’une belle jeune fille très croyante qu’un accident rend tétraplégique à 17 ans... Lire la suite.

25 juillet. Une vidéo de Vincent Lindon de mai 2020 (20') a été vue près de 6 millions de fois. Elle mérite donc attention.
Il commence par une critique ciblée sur la gestion de la crise sanitaire par E Macron. J'aurais aimé qu'il distingue ce qui est de la responsabilité de Macron, ce qui est imputable au système (notre société) et ce qui fait partie de la difficulté d'affronter un sujet nouveau.
Ensuite, il propose une taxe "Jean Valjean" : donner plus aux pauvres en taxant le patrimoine des très riches, avec sanctions des fraudeurs (Etat fort). Comme il le dit, "Mon rôle n’est évidemment pas d’entrer dans le détail de ces sanctions". Or, le diable est dans les détails. Son souhait pas opérationnel.
Et si nous avions eu une taxation des hauts patrimoines au profit des pauvres, la crise sanitaire aurait-elle été mieux gérée ? Autrement dit, je ne vois pas le rapport entre les critiques du début et le remède de la fin.
C'est une vidéo démagogique. L'internaute n'est pas bousculé : c'est la faute à Macron (et pas à moi), il devrait faire payer les très riches (dont je ne suis pas, puisque mon patrimoine n'atteint pas 10 millions d'euros). Ce genre de propos est malsain, il mène à des manifestations (slogans simplistes) et à la violence. Voir mon commentaire du 14 juillet 2021 sur la révolution qui ne produit rien de bon.

23 juillet. Le Parlement européen a approuvé la surveillance massive des communications privées pour lutter contre la pédophilie. Cela veut dire que les mails, même cryptés, seront "ouverts", vérifiés.
En France, une loi relative à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement est quasi finalisée. Elle prévoit une surveillance massive de ce qui se passe sur internet. Voir un commentaire vidéo (15').
Ces armes de surveillance massive pourraient être utilisées abusivement, par des gouvernements à tendance totalitaire. Leur mise en place aurait mérité qu'on en parle davantage. Mais elles sont déjà utilisées pour manipuler à des fins de ciblage publicitaire, ce qui est sans doute pire.

14 juillet. L’intéressant documentaire "Révolution" (2x1h) passé hier soir sur France 2 et accessible en replay fait réfléchir sur cet épisode historique (1789-1795), majeur dans notre imaginaire collectif.
Bilan symbolique : il reste une devise, la Marseillaise, Marianne et la déclaration des droits de l’homme. L’Être suprême et le calendrier républicain ont rapidement disparu (1803 et 1806).
Bilan pratique : ces années violentes ont vu les condamnations à mort non seulement des réactionnaires, mais aussi des révolutionnaires jugés trop modérés ou trop extrémistes ! Le pouvoir est finalement passé des riches aristocrates aux riches bourgeois. Les guerres napoléoniennes ont suivi, puis un siècle de grande pauvreté ouvrière et les guerres mondiales.
Comment se fait-il que nombre d’idéalistes croient encore en la révolution ? Que le symbolique prennent autant de place dans les discours et les médias ? Que les modalités de mise en œuvre de beaux principes (liberté, égalité, fraternité) intéressent aussi peu ?

13 juillet. Les "décisions" annoncées hier par E. Macron (voir le texte intégral) se situent au centre de gravité des forces de la société française. Elles sont emblématiques des beaux discours qui alimentent la défiance des français envers les élites.
Des baisses d’impôts très importantes ont été mises en œuvre (au profit des imposables, donc des riches). Une imposition mondiale des multinationales, à 15 % minimum a mis fin aux évasions fiscales et aux paradis fiscaux (on ne fera donc rien de plus). Le projet de Revenu Universel d’Activité, non mentionné, est implicitement abandonné. On est en plein dans la théorie du ruissellement, donner aux riches pour le bien de tous. Les inégalités vont continuer à augmenter, ainsi que le mal-être social.
L’écologie ne se portera pas mieux avec des subventions aux "automobiles zéro émission" qui n’existent pas.
Nos ambitions ne seront couvertes ni par la dette, ni par l’impôt, mais par le travail. Avant COVID, le budget 2020 initial de l’État affichait 251 milliards de recettes nettes et 344 milliards de charges, soit un solde négatif de 93 milliards. La croissance est un mirage, qui plus est anti-écologique. Elle ne réduira pas nos 3000 milliards de dettes.
On va juste tenter de limiter le dérapage sur le chômage et les retraites. La bulle financière, qui n’a jamais été aussi menaçante, va continuer à croître. Une création monétaire folle alimente la spéculation sur certains produits (manque de matières premières). Ces pénuries sont accentuées par la peur : l’inflation pourrait reprendre, il faut faire des réserves. Une spirale infernale menace, que l’on traite par l’anesthésie : tout va très bien, madame la marquise...
Une carrière pleine donnera droit à une retraite d’au moins 1000 €. Mais une carrière vide donne doit à une allocation de 903 € (ASPA), à laquelle s’ajoutent divers avantages. L’incitation à travailler est dans les discours, pas dans les barèmes.
L’étude de la réforme des 42 régimes de retraite reprendra dès la rentrée. Cette réforme ne sera pas lancée tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée. En clair, une forte volonté est affichée… de ne rien faire avant les élections !
Réformer l’État, simplifier le mille-feuille territorial, bousculer le système et les positions établies, les rentes, les statuts... Comment et quand ces mots se concrétiseront-ils ?
Saturé de promesses depuis des années, le peuple ne croit plus au politique, y compris quand celui-ci cherche honnêtement les meilleurs moyens de maîtriser la pandémie. Faute de confiance, il ne reste que la contrainte pour imposer la vaccination. Et quand le président ajoute qu’une troisième injection sera possible à partir de la rentrée pour les vaccinés de début 2021, le doute est à son comble : faudra-t-il se refaire vacciner deux fois par an ? Avec quelles conséquences sur la santé ?
Dans ce contexte compliqué, la tentation est de se faire une idée et de la défendre. La voie n’est pas la guerre, mais la fraternité avec ceux qui pensent autrement.

9 juillet. Gaël Giraud et Nicolas Dufrêne (Institut Rousseau) se sont exprimés sur le revenu de base le 3 juillet pendant 3 heures. Voir mon résumé commenté en une page.

3 juillet 2021. Dans une vidéo des années 1970 suivie d'un débat (1 heure), Milton Friedman constate qu'une administration complexe, onéreuse et inefficace se développe pour gérer l'aide sociale aux États-Unis. Il propose de la remplacer par un impôt négatif (revenu de base).
Une vidéo de grande qualité, plus que jamais d'actualité.

30 juin. Réforme des retraites. Il faut laisser tomber l’idée d’une grande refonte systémique. Cette réforme doit être simple, facile à expliquer et efficace. expliquait la semaine dernière dans Le Figaro Éric Woerth.
Des réformes simples pour garder la complexité. Voilà tout ce dont nous sommes capables.

20 juin. Elections régionales et départementales.
Au lieu de simplifier les dispositifs redondants, tous les candidats promettent de complexifier l’administration : 100 € pour l’achat d’une alarme, un ordinateur portable par lycéen et professeur, revenu jeune actif de 4000 €, aide au permis de conduire de 1300 €, aide à l’achat d’un véhicule propre de 6000 €, prime de 500 € pour l’achat d’un vélo électrique, baisse de 0,50 € du prix de la cantine pour les familles défavorisées, licence sportive et culturelle à 10 €, gratuité des transports en commun pour les moins de 25 ans et les allocataires des minimas sociaux, gratuité des cantines pour les lycéens des quatre premières tranches du quotient familial, mettre des critères pour attribuer des aides aux entreprises en fonction d’objectifs sociaux et environnementaux…
Quand à simplifier le mille-feuille administratif, personne n’en parle.
J’ai décidé de m’abstenir, pour tenter de dire non à cette dérive.

19 juin. Résilience… ou Résurrection ? Boris Cyrulnik ou Axel Kahn ? Une belle réflexion de Viviane de Montalembert.

18 juin. Identité numérique, 5G, transhumanisme... Où allons-nous ? Une vidéo de Philippe Guillemant (20') éclaire un avenir où l'identité numérique serait acceptée.
Ce point de vue est à mettre en regard du rapport d'information n° 673 (2020-2021) de Mmes Véronique GUILLOTIN, Christine LAVARDE et M. René-Paul SAVARY, fait au nom de la délégation sénatoriale à la prospective, déposé le 3 juin 2021. Au motif de l'efficacité sanitaire (antivirus), les mesures numériques liberticides séduisent les auteurs.
Les données (par exemple médicales, pour aider la recherche) se vendent déjà.

16 juin. Manifestations pour l'individualisation de l'AAH. Cette allocation d'environ 900 € par mois remplace le RSA (500 €) pour 1,3 million de bénéficiaires. La frontière entre ces deux allocations est forcément floue. Une commission en décide sur critères médicaux et sociaux. Ce serait une grande injustice d'individualiser (et donc augmenter) l'AAH sans avoir d'abord individualisé le RSA et la prime d'activité.
La juste voie est de transformer l'AAH en complément du RSA, et d'aller peu à peu vers une individualisation de ce dernier.

9 juin. Les finances publiques passent au rouge vif en 2021. Mais le plus grave, c'est la complexité des règles et de l'organisation politico-administrative qui non seulement grève les coûts mais empêche d'y voir clair. Si les français tolèrent cette situation, c'est qu'ils préfèrent l'aveuglement à la prise en main des problèmes. L'issue ne peut être que tragique.

2 juin. On comptait 20 dispositifs de transferts monétaires concernant les 18-25 ans. A l'approche des élections, le gouvernement en prépare un de plus. Il sera payé par le quinquennat suivant (comme l'avait fait F. Hollande avec la réduction des cotisations sociales "CICE").

1 juin 2021. Philippe Dessertine martèle, notamment dans « C dans l’air », que la solution à la dette souveraine, c’est la croissance.
C’est évidemment impossible. En 2019, avant l’effet COVID et après une période difficile (crise de 2008), le déficit public n’a été « que » de 73 milliards, soit 32 % des 229 milliards des ressources nettes du budget général. Une forte croissance permettrait au mieux de réduire ce déficit, et certainement pas de faire baisser une dette qui approche les 3000 milliards.
La croissance du PIB a peu à voir avec le bien-être. Le PIB diminue quand LibreOffice (gratuit) prend des parts de marché à Microsoft office (payant). Le PIB augmente quand des monopoles font flamber le prix de l’eau, ou quand des laboratoires vendent un médicament sous brevet 1000 fois son prix de revient.
Depuis 1975, la France a préféré emprunter aux plus riches plutôt que de les imposer. Le pactole engrangé par les épargnants dépasse 12000 milliards. En imposant ce patrimoine (au taux progressif de 0,1 % par mois dès le premier euro et jusqu’à 0,5 % par mois – ce serait compensé par les minima sociaux pour les plus pauvres),
      - la dette amorcera une baisse, un « krach » sera moins probable, l’État serait plus fort face au chantage de ses créanciers qui demandent moins d’impôts, moins de social, plus de privatisations...
      - les inégalités se réduiront, le climat social s’améliorera,
      - le prix de l’immobilier baissera.
Imposer le patrimoine est le cauchemar des ultra-riches. Tous les moyens de communication sont bons pour faire encore croire à la croissance. Philippe Dessertine met sa compétence et sa notoriété au service de ce mensonge.

27 mai. Une "cause" a été mise sur le site https://pourunecause.fr/cause/pour-une-allocation-familiale-unique. N'hésitez pas à la soutenir pour qu'elle soit prise en compte dans la prochaine campagne électorale !

22 mai. Le Point de cette semaine invite à un voyage en Bureaucratistan. On y voit la folle croissance des codes (urbanisme, santé, travail, environnement...). En 2020, ils ont encore tous augmenté de volume. Voir Indicateurs de suivi de l’activité normative, Édition 2021
Un nouveau site suit les actions du gouvernement. Ces actions correspondent-elles aux désirs des français ???

20 mai. L’écrivain et philosophe Gaspard Koenig lance un mouvement de citoyens et une plateforme baptisés Simple. Objectif : libérer les Français des normes et de la bureaucratie. Une initiative pleine d'espoir !

18 mai. Comment financer les retraites alors que la natalité diminue ? Certains libéraux demandent l'abandon du système par répartition (on répartit "ce qui est dans la caisse", le ratio cotisations versées / retraite peut diminuer) au profit de la capitalisation. Cela veut dire faire confiance à des fonds de pensions spéculatifs (qui peuvent faire faillite), et chacun pour soi (pas de solidarité avec les plus pauvres).
Pour soutenir la natalité, des prestations familiales compréhensibles seraient un gros progrès : une allocation par enfant indépendante de son rang (une notion qui n'a plus de sens dans les familles recomposées) et indépendante des ressources des parents. Les minima sociaux et les impôts seraient indépendants du nombre d'enfants. Tous dans le même bateau pour concrétiser la solidarité.

15 mai. Thomas Piketty, dans une chronique du Monde, défend un revenu de base en France pour combler les manques du système actuel (18-25 ans...). Le "socle citoyen" répond à cet objectif. Serait-il prêt à le soutenir ?
Il prône deux autres piliers. L'héritage pour tous, qui est une forme de réduction des inégalités patrimoniales. C'est à la fois essentiel et difficile : il faudrait stopper l'évasion fiscale.
Et le droit à l'emploi pour tous. Il ne s'agit pas là d'une "facile" décision financière nationale, mais d'un accompagnement personnalisé qui demanderait notamment des moyens humains considérables. Quelles modalités envisagerait-il ?

15 mai. Le COVID a trouvé en France une population âgée pour deux raisons : une faible mortalité de 2016 à 2019 (avec les taux de mortalité habituels, on aurait eu 70 000 morts de plus en 4 ans parmi la population de plus de 70 ans), et l'arrivée des babyboumers à un âge avancé. Au 1/1/2021, on compte 507 000 français vivants nés en 1945, et 726 000 nés en 1947. Leur taux de mortalité, encore faible (2,1% par an à 75 ans en moyenne hommes+femmes), va se mettre à augmenter rapidement (4% à 80 ans, 14% à 90 ans). L'augmentation des décès que l'on constate depuis le 15 mars 2020 n'est que partiellement imputable au COVID. COVID ou pas, le nombre annuel de décès va continuer à croître.

6 mai 2021. La vidéo Les Voleurs d'Âmes -1ère Partie (30 avril 2021, 1 heure) est l'occasion de réfléchir au complotisme. Voir une page de remarques.

19 avril. Le rapport de la Cour des Comptes sur le budget 2020 pointe le coût pharamineux des contentieux. Des règles fiscales ont été contestées avec succès devant les tribunaux. En cause, une fois de plus, leur complexité non maîtrisée.

16 avril. Voir une vidéo intéressante (1h30) sur la mortalité en France en 2020 (normale : elle s'explique par le vieillissement de la population) et la corruption financière "Big Pharma". Ceci dit, faut-il refuser la vaccination ? Et ne pas confiner ? Les auteurs ne débattent pas de cette question.

13 avril. Cumul temporaire emploi et RSA. Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants- République et Territoires au Sénat, propose en avril 2021 que le RSA ne soit pas supprimé quand un emploi est retrouvé, mais demeure un an.
Mille détails seraient à régler (APL et forfait logement, Prime d’activité, ASS, impact des configurations familiales...). Ce qui est significatif, c’est que la commission des affaires sociales a accepté de discuter ce projet de loi "impossible".
Une preuve de plus que nos élus sont complètement dépassés par la complexité du système. Ils ne savent que proposer des rustines, dans le plus grand mépris de bénéficiaires définitivement incapables de comprendre ce qui leur arrive.

11 avril. Dans "The stupidity paradox", Mats Alvesson et André Spicer constatent une tendance, dans les organisations bureaucratiques, à "fonctionner" sans se poser la question de sa raison d'être. Ne serait-ce pas une maladie grave et très répandue ?

6 avril. Après l'Allemagne, c'est l'Italie qui envisage une allocation familiale unique (250 euros par mois et par enfant) pour relancer la natalité et simplifier les dispositifs existants. Pourquoi pas en France, pour remplacer un empilage historique incompréhensible, ingérable et injuste ?

2 avril. Comme chaque semaine, l'INSEE donne les chiffres journaliers de mortalité, toutes causes confondues. Du 1 au 26 mars, il y a eu 42291 morts en 2021, 48544 en 2020 (COVID à compter du 15 mars), 43470 en 2019 et 49188 en 2018 (pic grippal). En ajoutant 2000 morts non encore comptabilisés (remontées manuelles), 2021 semble d'un niveau habituel, entre 2018 et 2019.
Voir une autre approche qui compte les décès annuels par tranche d'âge. La surmortalité 2020 par rapport à 2018 ne serait que de 19244, et non pas 58919 en chiffres bruts.

1 avril. Parmi les 4 mesures écologiques que défend l'atelier 2020 "écologie" des semaines sociales de France (SSF), je me réjouis de : Réguler la publicité non sollicitée pour limiter les incitations à la surconsommation. Les trois autres sont des catastrophes administratives. L'une veut faire peser de nouvelles obligations sur les processus d'achats publics qui sont déjà d'une invraisemblable complexité. Les deux autres demandent une mesure universelle et exhaustive du contenu carbone des biens et services, et de fiscaliser les émissions de Gaz à effet de serre (GES).
Autrement dit, on a déjà la TVA, la TICPE (produits énergétiques), la TICGN (gaz), la CSPE (électricité), les quotas carbone (cotés en bourse) et la taxe carbone, et il faudrait en rajouter ? Pour le profit des fraudeurs qui ont déjà détourné des sommes vertigineuses grâce aux dispositifs complexes existants ?
Et on va en faire autant pour d'autres types de pollutions : déchets nucléaires, déchets plastiques, pollution des eaux et des mers, pêche excessive, déforestation, pollution des sols, atteintes à la biodiversité (OGM, engrais et pesticides, abeilles...), pollution visuelle, pollution sonore, risque d’accidents, addiction au tabac, aux jeux, au sexe...?

1 avril 2021. L'énergie des français est utilisée non pas pour simplifier, mais pour profiter de la complexité. Ci-joint un panneau d'affichage "obligatoire", version simple (moins de 11 salariés), proposé par LegiSocial.

28 mars. L'enquéte d'envoyé spécial dans un centre de Pôle-emploi (voir replay, 1er sujet) me semble, hélas, représentative de l'état de délabrement de la fonction publique. 54000 personnes (effectif 2017) se débattent dans des règles inutilement compliquées, pour un résultat pitoyable. L'organisation Pôle-emploi - CAF est redondante.

19 mars. Chronique de Bruno Frappat (La Croix du 19 mars), "Des parapluies comme s’il en pleuvait" : Avec la suspension du vaccin AstraZeneca, les chefs d‘État et de gouvernement ont fait une course assez triste dans le sens de l’affolement moutonnier en refusant le courage de la pédagogie.
Avec cette triste séquence... aura été vérifié le caractère nocif et paralysant du "principe de précaution" élevé au temps de Jacques Chirac au niveau d’un principe constitutionnel. On comprend qu’il est plutôt un principe de protection des dirigeants, protection contre les attaques judiciaires éventuelles postérieures à leurs décisions. Un principe de paralysie de la décision qui entrave les analyses, bloque les moindres hardiesses, handicape les inventions, bride les imaginations et rend d’une incroyable raideur l’action politique dans les divers domaines de la vie en société... En caricaturant à peine on pourrait taxer ce principe dit de précaution de principe de lâcheté.

Panneau d'affichage

19 mars. Le débat budgétaire se déroule dans un clair-obscur, noyé sous 22 000 pages de documents publiées chaque année relève la commission Arthuis concernant la dette publique. Solution préconisée : l’instauration, au niveau parlementaire, d’une conférence nationale des finances chargée de rendre plus transparent et plus accessible aux citoyens ce débat technique et complexe. Autrement dit, ajouter au millefeuille administratif et écrire des pages supplémentaires...

12 mars. Le projet Hercule, en cours de discussion, vise à démanteler / privatiser davantage EDF. Une belle vidéo explique en 15' les horreurs qui ont été faites depuis 2000, et celles que l'on doit craindre.
Vu ce que je comprends des subventions aux énergies soi-disant vertes qui ont contribué à une dette EDF hallucinante, cette vidéo est hélas loin d'être exagérée.

11 mars. Voir sur le plateau de Christine Kelly (CNews) l'excellent débat d'hier soir sur le revenu de base entre Eric Zemmour (qui avait le rôle d'opposant), et Jean-Sébastien Ferjou (Atlantico) soutenu discrètement par Dimitri Pavlenko (Radio Classique). Durée 15' à partir de la minute 28. Voir aussi l'article de Marc de Basquiat paru hier sur Atlantico.

9 mars. Tocqueville, Huxley, Orwell et Ayn Rand : voir une analyse intelligente de Charles Gave.

3 mars 2021. Emmanuel Faber, PDG de Danone, a été évincé de la direction générale par des fonds d'investissement. Un combat emblématique, il s'agit de passer d'une entreprise ne cherchant que le profit à une entreprise prenant en compte l'intérêt général (social, environnemental...).

13 février. Le réseau mondial de prière du pape propose en février 2021 de prier pour les femmes victimes de violence. A lire, plusieurs témoignages poignants.

4 février. Vacciner contre un virus qui a autant de variants, est-ce une folie ? Lire l'article. L'avenir est plus incertain qu'on pourrait le penser...

3 février. La Nouvelle Calédonie est dans une situation difficile, bien décrite dans cet article. Le gouvernement est tombé le 2 février après la démission des indépendantistes. Les situations post coloniales sont rudes à vivre. Une minorité d'extrémistes peut susciter de graves violences.

2 février 2021. Des militants syndicaux ont exploré le site alimenté par Pôle emploi et consacré au plan « Un jeune, une solution ». Sur 289 offres examinées, 173 présenteraient « au moins une mention illégale ».
Comment mieux illustrer la complexité de la loi, et son effet dissuasif sur les offreurs potentiels d'emplois ?

30 janvier. Le revenu de base vu par des socialistes est décrit dans un projet de loi du 19 janvier 2021. Après le revenu universel d'activité de Macron et un rapport parlementaire sur la famille inspiré par la droite LR, il illustre une nouvelle fois, hélas, qu'incompétence et mauvaise foi sont les deux mamelles du monde politico-administratif français. En voir mon analyse (3 pages, le texte de 55 pages est joint) : elle pointe le genre d'horreur qui va réapparaitre dans la prochaine campagne électorale et qu'il faudra voir et dénoncer.

23 janvier. Google au service de ses annonceurs. Il y a 5 ans, une recherche thématique me permettait de trouver de nombreuses photos gratuites. Aujourd'hui, je suis orienté dans la majorité des cas vers des sites payants.
L'audience du présent site, gratuit et sans publicités, baisse régulièrement. Elle a été divisée par deux depuis début 2018. En cause, probablement, le fonctionnement du moteur de recherches de Google.

22 janvier. Selon Claude-Alexandre Gustave (Atlantico, 11 pages argumentées), les mesures actuelles, y compris la vaccination, n'arrêteront pas le virus. Il faudrait, après un confinement général draconien, repérer efficacement les cas contacts et les confiner strictement pendant 14 jours.
S'il a raison et que le COVID dure, que sera la société française en 2022 ? L'État et beaucoup de ménages n'auront plus de ressources financières. Il semble urgent d'y réfléchir.

20 janvier. A partir du 1 janvier 2022, c’est le réseau des Urssaf qui devrait assurer le recouvrement des cotisations Agirc-Arrco de retraite. Les partenaires sociaux freinent. Ils craignent qu’il y ait des suppressions d’emplois, et que le calcul des droits soit, à l’avenir, moins performant. La détermination des droits à une pension obéit à des règles très complexes, que seuls les organismes actuelles sauraient appliquer (voir Le Monde).
En clair, ces organismes redondants sont un repaire d'emplois inutiles, qui applique des règles qu'il faudrait simplifier drastiquement. Rappelons que, selon la Cour des Comptes, une pension sur sept est mal calculée. Peut-on faire pire ?

19 janvier. Cachés derrière le sourire du ministre, les services fiscaux sont dans une situation catastrophique. Les banques constatent un délai de réponse de 4 à 5 mois. Les répondeurs délivrent des informations générales sur le prélèvement à la source (que personne ne comprend), impossible de joindre quelqu'un.
La cause en la complexité des règles. Tenter un changement (prélèvement à la source) ou affronter l'imprévu (COVID), c'est faire naufrage.
Conséquence (par exemple) : les délais pour toucher une assurance-vie après décès (les banques demandent un papier du fisc) sont indéterminés.

16 janvier. Les aides ciblées et soumises à conditions de ressources (énergie, voiture, isolation...) devraient être remplacées par une majoration financière des minima sociaux, simple à gérer et souple d'emploi. Au contraire, un décret du 30/12/2020 transforme le chèque énergie en usine à gaz.
   1. L'enfer est pavé de bonnes intentions (électoralistes).
   2. Les fonctionnaires justifient leur existence en écrasant les bénéficiaires sous une bureaucratie incompréhensible.

15 janvier. La répartition des dépenses par politique publique a évolué entre 1995 et 2019, voir une comparaison fort intéressante.
En baisse, la défense, la famille et l'enseignement.
En hausse massive, les retraites.

14 janvier. La technocratie et les associations spécialisées dans l'accompagnement sont toujours plus favorables à un dispositif qui allie aide monétaire et "accompagnement vers l'emploi". Cela a pour avantage de leur garantir du boulot... et des financements publics.
Ainsi, on va développer la "garantie jeune". Pour cela, les "missions locales" recrutent et cherchent des locaux.
Rappel partiel du maquis concernant les 18-25 ans : allocations familiales, majoration pour âge, complément familial, allocation forfaitaire, allocation de soutien familial, allocation de rentrée scolaire, allocation d'éducation de l'enfant handicapé, RSA pour les parents, prime d’activité pour les parents, prime de fin d’année, allocation logement pour les parents, quotient familial, déduction des pensions alimentaires versées, réduction pour frais de scolarisation, APL, prime d’activité, RSA jeune, allocation adulte handicapé, bourses d’enseignement supérieur, allocations Pôle Emploi...

4 janvier 2021. «La lenteur de la vaccination française est un symptôme de notre déclassement». L'article d'Antoine Lévy publié ce jour dans Le Figaro (6 pages) vise juste. Au lieu de regarder la réalité en face et d'agir, l'élite politique et administrative française monte en épingle de faux problèmes pour cacher son inefficacité. L'échec du démarrage de la vaccination, flagrant si l'on se compare à l'étranger, n'est hélas qu'un exemple d'une situation générale. Dans tous les domaines que j'ai regardés, j'ai découvert une gestion calamiteuse.
Une importance beaucoup trop grande est donnée aux formations politiques (surfer sur les problèmes), économiques (théoriser), marketing (enrober de mensonges pour vendre) et juridiques (inflation de textes interdisant d'oser). Nous avons besoin d'ingénieurs dans l'administration et la politique... hélas, les professeurs, mal formés depuis des décennies, n'ont pas le niveau pour enseigner la règle de trois !
Notre ministre des finances présente bien... mais ne sait pas combien de m2 il y a dans un hectare. Que penser des critères qui rendent une personne ministrable, ou simplement éligible ? Le premier (le seul ?) est la capacité à séduire les électeurs, et non pas la capacité à manager et gérer. De plus, il n'y a pas d'objectif, pas de bilan, et pas de sanction si ce n'est en cas d'échec dans la manière de faire face à une urgence médiatique.


2020

16 décembre 2020. Le projet de référendum pour introduire la défense de l'environnement dans l'article 1 de la constitution détourne l'attention des vraies questions.
L'environnement est incompatible avec la croissance, la publicité. Il faut consommer moins, réparer au lieu de remplacer.
Réduire les émissions de CO2 est incompatible avec une énergie "éolien intermittent + centrales thermiques". Entre le risque du réchauffement et le risque nucléaire, il faut choisir. Le risque nucléaire est inévitable, vu ce qui existe.

12 décembre. Depuis plusieurs dizaines d'années, les français sont les derniers de la classe en maths. Et donc maintenant les enseignants. Il y a là une cause probable de multiples problèmes :
   - Le nucléaire n'est plus maîtrisé (dérapages de coûts et délais). Faudra-t-il vendre nos centrales pour en sortir ?
   - Malgré les rapports, l'éolien continue à être subventionné comme si c'était une énergie verte.
   - Comment gérer la dette, le COVID... quand on ne maîtrise pas la fonction exponentielle ?
   - Le revenu de base est mieux compris dans les autres pays européens.
   - Au lieu de réfléchir, on manifeste.
   - Les élus votent des lois "philosophiques" (laïcité...) au lieu de veiller aux coûts de gestion de l'administration.
   - Les médias commentent les discours plus que les faits. Le moindre graphique est jugé trop savant.

8 décembre. Y aurait-il un lien entre les guerres livrées par la France dans les mondes musulmans et l'augmentation des vocations terroristes ? Les guerres, loin d'atteindre les objectifs affichés, ne sont-elles pas contre-productives ? Cette question est posée le 14 novembre dans une Tribune de BIBLIOBS. Elle est reprise le 26 novembre et le 6 décembre. Selon des travaux, nombreux et convergents, il existe bien un lien entre le nombre d’attentats dont sont victimes les pays et leur engagement dans des conflits extérieurs.
Voulons-nous pour l'avenir une France toujours aussi guerrière, exportatrice d'armements et équipée de l'arme atomique ?
Une loi de 2003 punit l'outrage à l'hymne national. Nous risquons de devoir chanter encore longtemps "qu'un sang impur abreuve nos sillons".

6 décembre. Je suis président d'une association, sans salariés ni locaux et au budget minuscule. La banque (Société Générale), pour "bâtir une relation transparente, confiante et durable" et "renforcer la sécurité", m'envoie 7 pages : questionnaire détaillé et liste de 22 documents à fournir. Mon agence a déjà les renseignements utiles et à jour. Outre l'aspect intrusif, les contraintes administratives découragent le bénévolat.
J'apprends la vraie cause : lutter contre le blanchiment. Quand on a un marteau (ici l'administration), tout problème (le blanchiment) est un clou. Et on tape sur les doigts de n'importe qui. Efficacité assurée !

5 décembre. Les rapports du GIEC attribuant à l'homme le réchauffement climatique sont remis en question par certains scientifiques. Des climato-sceptiques complotistes ? J'ai regardé de plus près, voir la page "Ecologie, climat". Elle a évolué au fil de mes lectures. Le sujet est complexe, l'humilité s'impose.

3 décembre. Une chronique de l'économiste François Bourguignon dans Les Echos explique l'avantage en France du revenu universel : une considérable simplification du maquis réglementaire actuel.

2 décembre. Extrait de "Un temps pour changer", du pape François : Reconnaître la valeur pour la société du travail des personnes non salariées est un élément essentiel de notre réflexion dans le monde post-Covid. C’est pourquoi je pense qu’il est temps d’explorer des concepts tels que le revenu de base universel (RBU), également connu sous le nom d’impôt négatif sur le revenu (INR) : un paiement forfaitaire inconditionnel à tous les citoyens, qui pourrait être versé par le biais du système fiscal.
Le RBU pourrait remodeler les relations sur le marché du travail, en garantissant aux gens la dignité de refuser des conditions d’emploi qui les enferment dans la pauvreté. Il donnerait aux gens la sécurité de base dont ils ont besoin, supprimerait les stigmates du welfarisme et faciliterait la mobilité entre les emplois, car les modèles de travail fondés sur la technologie sont de plus en plus demandés. Des politiques comme le RBU peuvent également aider à libérer les gens pour qu’ils puissent combiner salaire et temps consacré à la communauté.

Les précisions mises en gras sont importantes pour éviter les utopies.

1 décembre. Il devient possible de changer de complémentaire santé à tout moment, et pas seulement à l'échéance. Le démarchage téléphonique va redoubler !

1 décembre 2020. La lettre quotidienne de Médiapart du 30 novembre relève que les féminicides ont lieu dans le cadre des relations hétérosexuelles. Donc, pour rendre possible l’émancipation des femmes et des hommes, il faut se libérer de l’hétérosexualité. D'un extrême à l'autre. L'article est du philosophe Paul Presciado, ex Beatriz (transgenre). J'ai relu trois fois avant de croire que la presse pouvait en arriver là.
Le beau film Petite fille diffusé par ARTE le 2 décembre, visible en replay, a changé mon regard sur ce sujet.

28 novembre. J'ai participé aux Semaines Sociales de France sur le thème "une société à reconstruire". Parmi les sujets, j'ai choisi l'écologie. J'ai été surpris d'entendre vanter avec insistance la taxe carbone (voir les propositions ECO1 et ECO3 du manifeste de l'engagement). C'est une effoyable usine à gaz administrative qui produit effets d'aubaine et malversations. Pourquoi ne pas la remplacer par une simple TVA majorée sur l'énergie, puisqu'il n'existe aucune énergie propre ?
La simplification administrative (revenu de base...) est absente des 28 propositions. Les règles nationales incompréhensibles stérilisent la "subsidiarité" qui restera un voeu pieux. La complexité favorise les effets d'aubaine au profit des plus malins.

27 novembre. Covid-19 : l’Europe flouée sur le remdésivir du laboratoire Gilead. Voir aussi une explication vidéo. Qui voudra se faire vacciner par de tels requins ?

26 novembre. L'Assemblée Nationale adopte la proposition de Valérie Petit, par 106 voix pour et 11 contre : lancer un débat public sur la création d’un mécanisme de revenu universel appelé "socle citoyen". Ce débat va donc commencer à partir de la réflexion concrète menée par l'AIRE et Marc de Basquiat depuis 2014, incluant pour les enfants une allocation familiale unique. Ce n'est pas encore un aboutissement, mais une étape majeure dans un processus soutenu au niveau international par le pape François. Voir un décryptage par Marc de Basquiat.

25 novembre. Transition énergétique, la face cachée. Ce reportage d'ARTE, visible en replay jusqu'au 21/1/2021, montre une réalité désolante. Le "verdissement" de l'industrie (voitures électriques, éolien...), dans un contexte de guerre économique, n'est qu'illusion et mensonge au service de la croissance. La sobriété est la seule voie.
Une note de Terra Nova (Alexis Masse, 25/11/2020) se réjouit des progrès de la "finance verte" et souhaite le développement de la finance sociale. Autrement dit, le mariage de la carpe et du lapin peut donner une progéniture ayant toutes les qualités : rendement, écologie et réduction des inégalités !

23 novembre. La députée Valérie Petit invite une nouvelle fois le Gouvernement à ouvrir et organiser un débat national et citoyen en 2021 sur la création, l’expérimentation, le financement, la mise en œuvre et l’évaluation d’un mécanisme de revenu universel baptisé "socle citoyen".
Aux USA, Joe Biden nomme Jones Damon, favorable au "Basic income", dans son équipe de transition économique.
La crise financière ("reset") avancerait discrètement derrière la crise sanitaire. Y a-t-il un rapport avec le revenu de base ? Un article et une vidéo de Plamète360 posent la question. Mais les éventuelles arrière-pensées de certains acteurs (liquider le système social) sont, hélas, davantage discutées que la réalité technique. La première question non abordée est la suivante : est-il préférable d'aborder l'inévitable crise financière avec un revenu de base simple, ou avec notre système effroyablement compliqué ? Et la seconde : quel revenu de base ?

20 novembre. Un texte engagé de François Cassingena Trévedy à télécharger (5 pages) éclaire le sens de l'eucharistie et dénonce le cléricalisme (monopole sur les sacrements). Il est bienvenu quand à l'inverse, certains catholiques demandent que les messes restent autorisées en ce temps de confinement.

12 novembre. Le film Hold up (COVID), 2h42, fait un tabac à peine disponible. Les médias le critiquent sévèrement : erreurs, mensonges, élucubrations complotistes non étayées. Il est supprimé de certains canaux de diffusion gratuite. Mais il n'est pas interdit, ce qui prouve que notre société n'est pas totalitaire.
Le film dénonce "mensonges et corruptions" en utilisant lui-même des moyens douteux.
Nos élus ne sont ni tout puissants, ni capables de manipuler à leur guise. Ils sont dépassés par les problèmes. Ils essayent de surfer au mieux dans la tempête avec la compétence première qui leur a permis d'être élus : le marketing, la publicité. Ils savent se vendre. Et cette capacité se retourne contre eux, car la déception sème la défiance. En cherchant des coupables, le film passe à côté du vrai diagnostic et risque de semer la violence.
Un "reset financier mondial" que certains prépareraient est évoqué, sans preuves. Qu'en penser ?
Si c'est faux, alors que le système financier est moribond avec l'explosion des dettes et des inégalités, cela voudrait dire qu'il n'y a pas de pilote dans un avion en perdition. Ce serait infiniment grave, mais c'est fort possible, et même conforme au rasoir de Hanlon : "Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer".
Si c'est vrai, le film imagine que des très riches préparent un reset pour eux, avec notamment la mort des pauvres (la moitié de l'humanité) : avec les robots, on n'en a plus besoin. Il invite à la révolte, au meutre de nos élites.
La voie, c'est un reset fraternel.

11 novembre. Pourquoi ne révèle-t-on que maintenant que les masques chirurgicaux sont lavables ? Pourquoi est-ce Que choisir qui le révèle ? Mon avis, c'est que remplacer le "jetable" par le "réutilisable", c'est-à-dire lutter contre l'obsolescence accélérée, serait mauvais pour les intérêts de certains et pour la croissance. La publicité a occulté dans nos têtes les méfaits du jetable.
A la Une de Télérama cette semaine, "Toujours plus de plastique, LE MYTHE DE RECYCLAGE". En Europe, 14% des plastiques sont collectés pour recyclage, mais 2% le sont vraiment. On ferait mieux de s'en préoccuper que de gaspiller 100 milliards pour du vent (éolien). Voir TEK4life.

10 novembre. Le RSA est à la charge financière des départements, plombant les finances de ceux qui ont beaucoup de pauvres. C'est évidemment idiot. Une réforme pourrait être testée en Seine-Saint-Denis. Mais les départements seront moins enclins à exclure ceux qui ratent une démarche ou un rendez-vous. La logique, évidente, est de rendre le RSA inconditionnel.

9 novembre. "Cessez d'être gentils, soyez vrais". Cette vidéo (1h40) de Thomas d'Ansembourg, psychothérapeute belge, a été vue presque deux millions de fois depuis 2017. Une belle raison d'espérer !

8 novembre. Les assurances-vie ont de multiples inconvénients. Elles réduisent ou annulent les droits de succession au profit des seuls foyers aisés qui en paieraient. N'étant souvent pas transférables, elles gênent les changements de banque. Lors du décès, la complexité des règles fiscales qui ont évolué au fil des années oblige à faire transiter le dossier par le fisc, ce qui allonge de plusieurs semaines des délais déjà importants. Elles incitent à épargner, alors que le gouvernement aimerait que la consommation augmente pour sauver des emplois.
En cette période difficile (forte hausse de la dette), il faudrait supprimer les avantages fiscaux des assurances-vie, ainsi que les services qui les gèrent.

2 novembre 2020. Deux liens pour prendre du recul sur la pensée unique :
Le site Syti.net/Topics.html, avec des articles pas récents mais toujours d'actualité ;
Complotisme ou paranoïa ? Des propos éclairants de Ariane Bilheran sur les mesures COVID 2020 (vidéo de 47').

31 octobre. On a compté 523 morts COVID le 27 octobre, mais 257 la veille et 235 le lendemain, parce que les remontées des comptages sont irrégulières, notamment venant des EHPAD. La surmortalité 2020 par rapport à 2019 et 2018, toutes causes confondues, (chiffres INSEE) est plus fiable mais connue plus tardivement. En prenant des moyennes hebdomadaires, elle a culminé = +1000 /jour fin mars-début avril.
Du 16 mars au 1 mai, la surmortalité 2020 a été de 24 846. Du 2 mai au 17 octobre, on compte 1587 morts par jour au lieu de 1547 en moyenne 2019-2018, soit 6792 morts de plus.
Le site Euromomo.eu donne en bas de page des graphiques "Z-scores by country" intéressants sur l'évolution de la mortalité dans différents pays depuis 2017. Les pics "COVID" ne sont pas très différents d'autres pics, par exemple dûs à la grippe saisonnière.

28 octobre. Marc de Basquiat fait des propositions simples, justes et finançables pour une réforme des retraites. Voir son rapport publié par Génération Libre et commenté par Le Point.

25 octobre. Le Secours Catholique et l'association grenobloise Aequitaz publient "Sans contreparties", un rapport qui plaide pour la mise en place d'un revenu minimum garanti inconditionnel.

20 octobre. Dans sa lettre d'octobre, les Semaines Sociales de France sont réservées sur le "salaire universel" évoqué à Pâques par le pape François. Deux raisons sont invoquées :
- Peur de voir disparaître des services publics comme la santé. Mais ce n'est pas le sujet. Aucun projet de revenu universel ne remet cela en cause. Au contraire, déjà maintenant, la part "sécu" est grignotée par les assurances complémentaires privées.
- Le travail est important dans la participation sociale. Mais l'absence de revenu universel ne crée pas des emplois !
Concrètement, cela revient à défendre le maintien d'un RSA compliqué et troué (beaucoup de non-recours, les 18-25 ans sont exclus, le barème dissuade de se marier...) plutôt qu'un système simple qui assurerait à tous un minimum vital de montant équivalent.

7 octobre 2020. Eoliennes indésirables en forêt : Selon Médiapart, des associations sont vent debout contre ces déboisements. On les comprend.

30 septembre. Gaël Giraud s'exprime pendant deux heures : une vidéo qui vaut la peine !

28 septembre. Les grosses ficelles statistiques de la maîtrise du chômage. Ce pourrait être pire en Grande-Bretagne.

21 septembre. Pourquoi fait-on de la publicité (TV...) pour traiter la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) ? Parce que les traitements (Avastin commercialisé par Roche et Lucentis commercialisé par Novartis) sont d'un prix exorbitant. Novartis est actionnaire de Roche. Pour une fois, ces laboratoires (ainsi que Genentech) ont été condamnés en France à 445 millions d'amende. C'est le maximum légal. Une paille pour Roche, dont le chiffre d'affaires a été de 59 milliards en 2019.
Ces abus sèment la défiance. Le gouvernement devra redoubler d'efforts publicitaires pour convaincre de se faire vacciner (grippe, COVID).

15 septembre. L'institut Sapiens vient de publier une étude sur la santé. Voir mon analyse, c'est un bel exemple de lobbying mensonger pour défendre les complémentaires santé : une activité lucrative et inutile que les français payent 6 milliards.

15 septembre. Le COVID est le prétexte pour abandonner le projet de revenu universel d'activité. La vraie raison, hélas non reconnue, est que le dossier RUA a été lancé sur de mauvaises bases : on ne peut pas rationaliser les minima sociaux sans toucher aux prestations familiales et à l'impôt sur le revenu.

14 septembre. Une commission d'enquête parlementaire dévoile d'impressionnants ratés en matière de prestations sociales. Ce serait la faute des organismes gestionnaires. Pas un mot sur la vraie raison : la complexité du système le rend incompréhensible, inepte, non maîtrisable.

12 septembre. La complexité des minima sociaux met les intéressés dans des situations tragiques. Malgré ses moyens, la CAF est dépassée. Médiapart dénonce cette situation ubuesque sans la comprendre, et ne sait rien proposer pour la corriger. La seule solution technique est le revenu de base. Jamais il n'a été aussi urgent.

7 septembre 2020. Au substantif comploteur (personne qui fomente un complot), a été ajouté l’adjectif complotiste (adepte paranoïaque de théorie(s) du complot) : on n’a pas marché sur la lune, le 11 septembre et le COVID 19 sont voulus par une petite élite de milliardaires voulant accaparer pour eux-mêmes les richesses limitées de la planète et réduire la population mondiale.
Ariane Bilheran [voir Le moment paranoïaque - le déferlement totalitaire - face à la dialectique du maître et de l’esclave] va plus loin : les psychopathes et paranoïaques dirigent le monde. Ce ne sont donc pas les complotistes qui sont paranoïaques : ils disent la vérité. Elle affirme par exemple le caractère intentionnel de transformer les enfants non pas en citoyens à l’esprit critique affûté, mais en simples consommateurs lobotomisés par les écrans. Elle conseille : ramenez vos enfants au bercail également si vous le pouvez, car vous ne pouvez pas maîtriser ce qui se passe dans les écoles.
Mais ce sont les meilleures écoles de la République (Normale Sup lettres en 1999) qui ont formé Ariane Bilharan ! Elle ne se considère manifestement ni comme esclave lobotomisée, ni comme maître paranoïaque. Elle serait dans une troisième catégorie, celle qui dénonce.
La question dérangeante est alors celle-ci : dans quelle catégorie suis-je ? Je suis parfois l’esclave lobotomisé devant ses écrans, parfois une graine de milliardaire qui cherche à maximiser son profit dans les transactions commerciales, parfois un révolté. Mais révolté de quoi ? Du grand méchant capital ? Que d’autres profitent plus que moi du système ?
Dans les turbulences que nous vivons, Ariane Bilheran conseille de développer son autonomie (alimentaire…). Mais c’est risquer de vivre dans la peur. Plus radicalement, si je rêve d’un monde où l’amour remplace l’appât du gain, pourquoi est-ce que je ne pratique pas aujourd’hui le don inconditionnel, qui n’attend rien en retour et qui fait confiance ?

31 août. Les droits de succession en ligne directe sont faibles en France. L'observatoire des inégalités explique "Héritage : comment transmettre un million d’euros sans payer d’impôts". Il rejoint mon analyse du 16 mars 2020.

26 août. "Le virus est le fruit d’une croissance économique inique". Les paroles de ce jour du pape François sur les inégalités sont renforcées par la publication d'un texte de 3 pages "Jubilé pour la terre" le 1 septembre.
Le gouvernement va tenter de relancer la croissance de l'économie en aidant les entreprises françaises face à la concurrence. Et les autres pays feront de même, pour un résultat évidemment nul, si ce n'est l'appauvrissement des États, l'enrichissement des actionnaires, et une reprise de la consommation aux dépens de la planète.

20 août. L'allocation de rentrée scolaire, qui concerne 52% des enfants de 6 à 17 ans vu les seuils, est majorée de 100 €.
Cette mesure vise à rassurer : dormez tranquilles, tout continue comme avant.
Sur le fond, elle accentue les écarts erratiques de l'ensemble des prestations familiales selon les enfants : de 0 à 400 € par mois sans aucune raison compréhensible.
Une allocation familiale unique et le revenu de base rendraient impossible une telle démagogie hypocrite.

12 août. Depuis 2007, le gouvernement agit contre l'excès de sucre en imposant sur les publicités une mention sanitaire qui dit le contraire de ce à quoi elles invitent.
En 2018, les néonicotinoïdes (insecticide) ont été interdits. En 2020, les pucerons menacent le rendement des betteraves. Ce serait l'occasion de réduire la production de sucre. Mais non : le gouvernement autorise le retour, jusqu'en 2023, des néonicotinoïdes.

11 août. Alternatives économiques met en évidence une aberration du système quand un parent isolé reçoit une pension alimentaire : celle-ci fait perdre l'ASF (116 € par enfant), réduit le RSA et la prime d'activité et réduit l'aide au logement. Au total, une pension de 400 € pour deux enfants peut faire perdre 560 € d'allocations !
Avec l'imbrication des dispositifs sociaux, familiaux et fiscaux, il est impossible d'imaginer une "rustine" satisfaisante. Le système n'est plus maintenable. La seule bonne solution, c'est l'allocation familiale unique et le revenu de base.

9 août. L'avis d'imposition sur les revenus 2019, prélevés à la source, est arrivé.
Cas simple d'une retraitée en EHPAD dont l'impôt net est de 764 €. Elle a été prélevée sur ses retraites de 3358 € en 37 fois (invérifiable). On lui a restitué 1398 € en janvier 2020. Et on lui a remboursé au final 896 €, correspondant à une mauvaise estimation de l'impôt.
Auttre exemple (couple) : impôt net 1391 €, prélèvements sur les retraites 5315 € en 60 fois, restitution en janvier 2020 de 2848 €. La présence d'un impôt proportionnel inhabituel et partiellement prépayé rend la vérification impossible et aboutit par hasard à un reste à payer faible (67 €).
La communication gouvernementale (c'est simple) est mensongère, elle crée un climat de défiance.

1 août 2020. Chacun sait qu'on ne construira plus autant de voitures, d'avions, de paquebots qu'avant, qu'il faudrait simplifier l'administration, réduire l'armement (nucléaire) et le luxe... Il y aura durablement beaucoup de chômeurs, et on ne pourra plus les payer en augmentant la dette. Le monde d'hier n'est plus, il faut reconstruire une société basée sur la sobriété et le partage.
Mais l'angoisse empêche d'affronter ce défi. Le gouvernement persiste à rassurer avec la croissance (verte) qui va nous sauver. Une nouvelle loi fait semblant d'encadrer plus strictement le démarchage téléphonique. Les médias parlent des vacances, du masque. La France, en état de sidération, fonctionne comme avant et retient son souffle. En 2008, on espérait que le passé dure quelques années, on espère maintenant à l'horizon de quelques semaines.
Tout se passe comme si, depuis 40 ans, l'élite ("1%") savait que la planète ne pouvait pas supporter 5 à 10 milliards d'humains ayant un niveau de vie occidental. Elle a décidé de nier, d'accélérer le pillage des matières premières et de s'emparer d'une part croissante du trop petit gâteau grâce à une mondialisation dérégulée. Le peuple, complice, a cru le mensonge et a suivi : "après moi le déluge". "profitons de la vie avant de mourir".
Le bateau va faire naufrage. Dans la panique du "sauve-qui-peut", y aura-t-il entraide ou violences ? Cela dépend de la force intérieure, spirituelle, que chacun aura laissé se développer en lui.

14 juillet. Sans surprise, Emmanuel Macron confirme qu'il veut la croissance et l'écologie, dans la ligne des mesures déjà prises : prime à la casse, aides à l'isolation des logements sous conditions de ressources qui génèrent un démarchage téléphonique odieux et des arnaques. Pas question, hélas, d'arrêter les subventions à l'éolien.
Sans surprise aussi, il évoque le maintien de la taxe d'habitation pour 20% des ménages, et donc de l'effet de seuil invraisemblable entre ceux qui la payent et ceux qui ne la payent plus. Il rejette la solution propre qui aurait consisté à augmenter les tranches de l'impôt sur le revenu. Il rejette la taxation des patrimoines et donc la réduction des inégalités patrimoniales.
Le déficit 2020 sera placardisé pour longtemps. La dette réelle sera bien supérieure à la dette qu'on affichera.
Le dossier retraite sera réouvert dans un délai indéterminé. Il n'est plus question du dossier "Revenu Universel d'Activité".
Après un temps d'arrêt involontaire, on va repartir droit dans le mur. La théorie du ruissellement - aider les riches est favorable à tous - reste le fondement soutenu par les milieux économiques et la presse. Le mensonge sert de carburant.
Les déçus seront nombreux. La rentrée sociale sera chaude. Seule consolation : un autre président aurait pu faire pire.

1 juillet 2020. Le gouvernement prévoit d'isoler la dette "COVID". Cela veut dire créer une structure administrative de plus, à l'image de la CADES pour la "dette sociale". Drôle de manière de chercher des économies !

1 juillet. Macron a annoncé 15 milliards supplémentaires consacrés à la conversion écologique de notre économie. Quand on entend la porte parole du gouvernement se féliciter de la prime à la casse, on peut craindre le pire.

30 juin. L'indemnisation de l'activité partielle en 2020 évolue chaque mois, pour le plus grand profit... des vendeurs de solutions de gestion.

30 juin. Le "Ségur" de la Santé française ou, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Voir l'article sur le site EPLF. Une situation désolante !

29 juin. L'Assemblée nationale vote la loi de finances rectificative pour 2020 : c'est une invraisemblable collection de nouvelles "rustines", qui oubliera certains et profitera abusivement à d’autres. La députée Valérie Petit a proposé un amendement pour étudier le revenu de base comme solution de fond, mais n'a guère été écoutée.

5 juin 2020. La prime à la conversion (prime à la casse) et les bonus écologiques montrent leur vrai visage, avec une éventuelle extension aux achats de véhicules thermiques émetteurs de plus grandes quantités de CO2 : non pas l'écologie, mais le soutien à l'industrie automobile. Il faut jeter plus vite les vieux véhicules pour en fabriquer de nouveaux. Voir les nombreux niveaux des primes.

25 mai. Philippe Douste Blazy (vidéo de 4 minutes) démonte l'étude contre Raoult et porte des accusations gravissimes contre les intérêts financiers dans le domaine de la santé. Didier Raoult confirme l'efficacité de l'hydroxychloroquine. Il pose la question générale du remplacement des médicaments anciens (du domaine public, pas chers) par des nouveautés onéreuses (sous brevets) qui ne font pas mieux. Le site sante-corps-esprit.com explique longuement ce point de vue.
La question technique sur l'efficacité du médicament, difficile, se transforme en critique d'un système trop inféodé à l'argent pour accepter une solution qui ne rapporterait rien aux entreprises pharmaceutiques. Sur ce terrain, chacun peut comprendre. Malgré la retenue des médias dominants (mais ils sont eux aussi suspectés d'être au service de l'argent), le système politico-économique risque de perdre le peu de crédibilité qui lui reste. Il faudra les mesures très fortes pour "obliger" les français à se faire vacciner, quand un vaccin sera prêt.
La révision des installations de traitement d'air semble être une bonne idée pour limiter la propagation du virus. Il y aurait moins d'épidémies de toute sorte dans les EHPAD qui fonctionnent avec des puits canadiens (c'est-à-dire par construction en tout air neuf). Comment faire pour qu'elle soit considérée, alors que Big Pharma n'y a aucun intérêt ?

21 mai. La Ligue de football professionnel, en difficulté financière, a voté la souscription d’un emprunt garanti par l’État de 224,5 millions d'euros. Comme pour les banquiers, c'est Face je gagne (salaires scandaleux de certains joueurs et traders), Pile tu perds (l'État paye les dégâts).
Pourquoi ne pas faire payer ceux qui sont devenus multi-millionnaires en période de vaches grasses ?

19 mai. C'est l'époque de la déclaration d'impôts sur les revenus 2019, qui permettra de corriger, une troisième fois, les prélèvements à la source déjà effectués. Deux solutions. Ou bien accepter ce que Bercy a préparé, ou bien chercher à comprendre. Dans le premier cas, l'oubli de déductions (dons aux oeuvres...) sera pénalisant, et l'oubli de déclarations (plus-value financière...) fera risquer une sanction. Chercher à comprendre n'est envisageable qu'à partir d'un bac+5 scientifique. Commencer par déchiffrer l'avis d'imposition sur les revenus 2018 (année pas si blanche qu'annoncé). Ensuite, plonger dans la brochure pratique de 410 pages. La bonne nouvelle, c'est que si survient une terrible migraine, ce n'est peut-être pas le COVID 19.

14 mai. A lire : une courte analyse de domaines où l'État pourrait faire des économies. L'oublier ? Déprimer ? Ou agir ?
Ce que j'ai vu dans ma carrière, notamment Place Beauvau en 1998-2000, confirme ce diagnostic accablant. Les responsables politiques et directeurs, débordés par les urgences médiatiques et ne restant que 2 ans dans leur poste, ne s'occupent pas de gestion et ne délèguent pas. Privés de toute capacité d'initiative, les fonctionnaires non soumis à la pression de "clients" s'occupent de leur carrière, ou se ménagent une place tranquille.

11 mai. Les médias insistent sur le grand nombre de morts du coronavirus aux USA : 80000, alors que rapporté au nombre d'habitants (328 millions), il y en a 1,6 fois plus en France (26380 morts pour 67 millions d'habitants). Ils développent ainsi au mieux la défiance de ceux qui ont un minimum d'esprit critique, au pire la passivité. Ils manipulent au lieu d'éduquer.
Bien sûr, les chiffres bruts sont à analyser en prenant aussi en compte le démarrage plus tardif de la pandémie aux USA.
La situation au Brésil pourrait être catastrophique, les chiffres officiels (11100 morts pour 210 millions d'habitants) étant lourdement sous-estimés.

5 mai. Quelle société pour demain, après l'échec de communisme et les fausses valeurs du néolibéralisme ? Le sociologue Alain Caillé propose le convivialisme. Ecouter son analyse lumineuse sur France Inter (10' à partir de la minute 54).

4 Mai. Voir la tribune Plaidoyer pour un « socle citoyen » dans le Nouvel Observateur. Des explications techniques sur ce socle citoyen (ou revenu universel / revenu d'existence / revenu de base) sont données sur le site de StepLine.

3 mai 2020. Les propositions écologiques pour le monde d'après confinement abondent, par exemple "Propositions pour un retour sur Terre". Parmi des dizaines de mesures, je vois "instauration de quotas d’énergie/matière par individu, variable en fonction de la situation géographique".
Les auteurs n'ont pas tiré la leçon de la taxe carbone. Les certificats d'économie d'énergie (CEE) sont complexes. Ils génèrent des fraudes et malversations à grande échelle, dont les campagnes téléphoniques pour l'isolation à 1 euro sont la face visible.
Leur démarche est de type marxiste : remplacer la régulation par l'argent par une régulation décrétée d'en-haut et mise en oeuvre par des armées de fonctionnaires.
Le monde d'après dont je rêve est un monde plus simple. Non pas plus de règles, mais moins de règles. Les dispositifs actuels (TVA, IR, ex-ISF...) sont suffisants pour réguler la consommation et réduire les inégalités. Le progrès serait de supprimer beaucoup d'exceptions.
Cela revient à traiter les déchets de notre système socio-fiscal. Quoi de plus écologique ?

29 avril. L'énergie verte existe-t-elle ? Regardez le documentaire de Michael Moore (en anglais, sous-titré anglais). Comment se fait-il que la publicité mensongère nous fasse à ce point prendre des vessies pour des lanternes ? Et que le gouvernement subventionne ces mensonges ?

19 avril. Au lieu de demander l'arrêt des centrales nucléaires, les écologistes feraient mieux de demander l'arrêt du nucléaire militaire. Voir la pétition à signer. A moins qu'ils ne soient inféodés aux intérêts financiers des fabricants d'éoliennes ?

19 avril. Revenu de Base et COVID-19. Voir un excellent article de Guy Standing. Que penser, par rapport au RdB, de l'aide aux chômeurs, de la monnaie hélicoptère, d'un montant pour démarrer dans la vie ?

17 avril. Alors que les soignants, souvent peu payés, se donnent sans compter, "les ravages de la finance sur l’organisation des soins et du système de santé français mais aussi international sont catastrophiques". Lire Médicaments anti-cancer, peu efficaces, souvent toxiques et hors de prix (ed Michalon) de Nicole et Gérard Delépine. Ecouter ce dernier (1h48).
Des personnalités contestées mais intéressantes.
Difficile d'y voir clair au plan médical : intérêt du dépistage de certains cancers ? Intérêt de certaines vaccinations ? Efficacité des innovations médicales chères ? Une chose est sûre : les revenus, dividendes et patrimoines exorbitants sont malsains, ils sèment le doute sur les vraies raisons des décisions. A qui va l'argent quand on fait des dons pour la recherche sur le cancer ? Jacques Crozemarie est mort, mais son héritage pourrait subsister.
La France étouffe sous l'hypertrophie administrative. Supprimer les doublons de gestion des remboursements (SS et complémentaires) en redonnant à la SS tous les remboursements essentiels et en rendant la part complémentaire facultative serait une décision de bon sens. Médiapart dénonce une note de la CDC qui veut au contraire privatiser davantage, par exemple en multipliant les Partenariats Publics Privés qui ont prouvé leur efficacité... pour les actionnaires !

12 avril. Greenpeace fait partie des initiateurs d'une pétition en 7 points, pleine de bons sentiments : des souhaits pour l'après virus.
Mais concrètement, que veut dire par exemple la première demande : "L’arrêt immédiat des activités non indispensables pour faire face à l’épidémie" ? Lesquelles, tout étant enchevêtré ?
La réponse est dans le préavis de grève déposé par la CGT (services publics) du 1 au 30 avril. On y trouve la même phrase, complétée ainsi : et la mise en autorisation spéciale d’absence des agents avec maintien intégral de traitement et des primes.
Signer la pétition utopique "Greenpeace" veut dire, concrètement, soutenir les demandes de la CGT dans son préavis de grève. Il importe donc de les lire avant de signer !
Le collectif d'organisation de la pétition comprend Action Aid, Action Non-Violente COP 21, Alternatiba, Attac France, CCFD Terre Solidaire, Confédération paysanne, CGT, Convergence nationale des Services Publics, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fondation Copernic, Les Amis de la Terre France, Notre Affaire à Tous, Oxfam France, Reclaim Finance, Unef, Union syndicale Solidaires et 350.org.

11 avril. En pleine crise sanitaire, tout un lot de mesures en soutien aux projets d'éolien (voir 5/12/2019) ont été prises par Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire (voir Boulevard Voltaire). Avec le mot écologie, on donne bonne mine aux plus onéreuses stupidités.

10 avril. A relire, un article de 2013 : Manger-Bouger, 12 ans d’échec des politiques de prévention. En conclusion : Les « remèdes » de l’État, nœud central de tous les conflits d’intérêt, sont à peu près toujours pires que le mal.

4 avril. Le télétravail se développe du fait de la crise, et restera à un niveau élevé quand elle cessera. La durée travaillée sera non mesurable dans un nombre croissant de cas. Déjà, c'est souvent un paramètre adminstratif déconnecté de la réalité. Pour les temps partiels, il est facilement "optimisé" pour se rapprocher du SMIC horaire et payer moins de cotisations sociales.
Cela veut dire qu'il faut rendre les taux de cotisations sociales indépendants du niveau de salaire, et supprimer le SMIC. La simplification sera considérable. De nombreux effets pervers disparaîtront (trappes à bas salaires...).
La durée travaillée (maxi...) restera dans les règles d'hygiène et sécurité, mais pas dans les questions financières.
Avec des minima sociaux simples et bien dimensionnés (revenu de base), les employeurs qui voudraient sous-payer leurs salariés ne trouveront pas d'amateurs.

3 avril. La monnaie hélicoptère : remède miracle face à la crise du coronavirus ? Voir l'article de La Tribune.

2 avril. Message reçu de LegiSocial destiné aux employeurs : Le CPA, Compte Personnel d'Activité, est une plateforme numérique unique qui regroupe 3 comptes : le CPF, le CEC et le C2P. Tel est le must de la simplification comprise par nos instances dirigeantes : un quatrième sigle pour en chapeauter trois autres. Est-ce ainsi qu'on va donner envie d'embaucher ?

1 avril. Un message circule : des hosties consacrées ne contiendraient aucune trace du corps du Christ, selon un test ADN.
Le test a été effectué par la société sATaN. Attention aux imitations de Jésus-Christ, aux publicités mensongères de cette société qui prétend savoir : il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : "Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu." [Mc 1,23]
Pour ne pas prendre n'importe quel messie pour une lanterne, il faut utiliser les tests gratuits rADiN de la société ADoNai.

1 avril. Retour sur l'éolien (voir 5/12/2019). Michel Faure interpelle Xavier Barbaro, PDG de NEOEN, qui vend l'énergie éolienne au prix garanti de 80 € /MWH, alors que le cours est passé de 40 € /MWH à 20 € /MWH. Autrement dit, avec la crise, les subventions à l'éolien passent de 40 € /MWH à 60 € /MWH. Les "écologistes anti-nucléaires, les technocrates inconséquents et les financiers peu scrupuleux" coûtent cher !

1 avril 2020. Une vidéo d'Aurélien Barrau, astrophysicien et philosophe, présente bien la crise.
On peut rêver d'une société idéale (sans famines, guerres, paradis fiscaux, surconsommation...). Cela ne se fera pas. L'histoire du trafic de drogues diffusée par ARTE le 31 mars est éloquente. Comment arriver à un consensus pour des avancées concrètes, mais forcément partielles ?

30 mars. Les coups de gueule d'Annie Ernault et de Coline Serreau sont magnifiques, nécessaires. Comment concrétiser le changement nécessaire ? Critiquer Emmanuel Macron (pour le remplacer par qui ?) est stérile. Alors, on commence par qui ?
Je ne vois qu'une réponse possible : par moi. Moi ex-fonctionnaire d'un "service public" qui est d'abord au service de lui-même, moi bénéficiaire de la croissance folle des trente glorieuses, moi qui suis épargnant, et donc créancier d'un État (300 milliards de recettes /an) écrasé par sa dette (bientôt 3000 milliards).
On commence par alléger la dette de l'État en imposant le patrimoine financier et immobilier des français, qui est de plus de 11000 milliards. 0,2% par mois (davantage pour les grosses fortunes), cela fera 250 milliards par an.
Sans aucune exception, dès le premier euro : toute exception (complication) profiterait aux plus malins. Les minima sociaux compenseront - et bien davantage - ce qui sera payé par les personnes à faibles ressources.
L'alternative face à la faillite du système, c'est une spoliation brutale et aveugle.

27 mars. Interview de Paul Jorion et Gaël Giraud sur la crise (2 fois 25'). La prospective de G Giraud (plus de six mois de confinement ?) est bousculante !
La polémique enfle sur la proposition de hydroxychloroquine + azithromycine dont G Giraud ne parle pas.

16 mars. Don manuel et héritage. Le site des impôts est sidérant d'obscurité (tarifs, abattements et réductions). Le site service-public.fr n'est pas plus clair. On peut penser que c'est pour inciter à passer par les services payants d'un notaire... ou simplement pour cacher les immenses avantages accordés aux riches.
On peut donner sans impôts 131 865 € par enfant tous les 15 ans. Soit 263 730 € pour un couple. Soit 1054 920 € pour 4 enfants. Soit 3154 760 € en 3 fois (à 64 ans, à 79 ans puis au décès). A cela s'ajoutent tous les 15 ans 31 865 € par petit-enfant ou arrière-petit-enfant à partir de 18 ans.
Le discours médiatique martelle que les français sont attachés à l'héritage, pour le plus grand profit des 2 % les plus riches.

12 mars. Un candidat EEV à la mairie de Rambouillet met à son programme :
- exonération de taxe foncière pour ceux qui améliorent la performance énergétique de logements,
- subventionnement des travaux de rénovation énergétique des logements des ménages modestes.
Ignore-t-il les 17 aides de type "isolation à 1 euro" qui existent déjà au niveau national ? Il va y ajouter davantage de complexité et d'incohérence.
Dans le mille feuille politico-administratif, chacun se croit responsable de tout. Quand supprimera-t-on des niveaux ?

12 mars. La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim pourrait résulter d'un troc électoraliste illégal entre le PS et EELV en novembre 2011. Une plainte a été déposée et acceptée, à lire !

4 mars. Fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Affirmer que supprimer un réacteur nucléaire contribue à l’économie bas carbone est un mensonge. Cette affirmation est demeurée un temps sur un site officiel du gouvernement.
Les politiques n'ont pas le temps de lire les études des personnes compétentes et impartiales. Ils se laissent influencer par les avis irréfléchis et démagogiques, d'où un gaspillage insensé pour financer l'éolien.

2 mars 2020. Les politiques devraient travailler à simplifier les multiples aides "écologiques". Au lieu de cela, un candidat à la mairie de Rambouillet propose de créer un point conseil "énergie et développement durable" avec une aide à la recherche de subventions. Je ne voterai pas pour lui !

27 février. La retraite est chose trop sérieuse pour être confiée à l'État ou aux partenaires sociaux. C'est l'avis de Jacques Bichot. J'ajouterais à l'administration, qui travaille pour elle-même.
L'enjeu n'est pas d'abord "qui pilote", mais que le pilote fasse simple. Et donc ne recherche pas des électeurs, des adhérents ou la pérennité de sa raison d'être. Pourquoi ne pas envisager le système de la Nouvelle Zélande : la même retraite pour tous ?

21 février. Pauvreté et inégalités : les chiffres INSEE occultent de très nombreux "avantages" qui réduisent les inégalités beaucoup plus qu'annoncé. Les "lobbies" utilisent un taux de pauvreté très surestimé pour obtenir toujours plus. Leurs cris sont répercutés sans analyse critique par les médias. Les politiques, privés de la connaissance de ce qui existe, décident n'importe quoi. Voir un intéressant article sur le sujet.
La solution est d'intégrer tous les avantages dans un unique minimum social (RSA amélioré). Pourquoi fait-on le contraire ?

19 février. D'un côté, Envoyé spécial (6 février 2020) dénonce, le 6 février 2020 le cauchemar de l'isolation à 1 euro : malfaçons, risques d’incendie, finitions bâclées...
D'un autre, l'ADEME vante 17 dispositifs financiers pour aider financièrement à la rénovation énergétique des logements, sans faire aucune analyse de leur efficacité réelle, de leur coût et de leurs effets pervers.

18 février. Deux humoristes brocardent la complexité de l'orthographe (voir vidéo de 18'). En les écoutant, le parallèle avec la complexité du système administratif m'a paru lumineux. Notamment : la complexité est voulue par ceux qui ont les moyens de la comprendre (les aristocrates), pour opprimer les autres (la plèbe).
La mauvaise nouvelle, c'est que la complexité orthographique, une fois mise en place, a la vie dure : des siècles.

17 février. Le CESU (chèque emploi service universel) serait simple. Les cotisations sont détaillées en 16 rubriques sur la fiche de paie (sigles incompréhensibles). Mais comment se fait-il que les montants effectivement prélevés au titre des cotisations salarié et employeur ne correspondent jamais aux montants figurant sur les fiches de paie ?
Exemple (parmi bien d'autres) : Avant 70 ans, il y a une réduction de 2 € l'heure, absente de la fiche de paie.
Après 70 ans, elle est remplacée par une exemption de certaines cotisations employeur, également absente de la fiche de paie.
Voilà une ressource inépuisable pour alimenter des discours politiques clientélistes. .

12 février. La trinité diabolique politique / administration / syndicats a fait une nouvelle fois la preuve de sa stérilité sur le dossier retraite. Pourtant, autre chose est possible : voir la proposition de Marc de Basquiat (30 pages pasionnantes).

8 février. Les dossiers "phase 4" du projet de RUA sont diffusés. On devine clairement que le Revenu Universel d'Activité ne sera qu'une enveloppe marketing emballant le statu quo, "amélioré" de quelques rustines. Toute simplification est perdue de vue, y compris l'ambition limitée de linéarité en fonction des revenus.

7 février. Des études disent que la hausse du prix de l'énergie réduit la consommation et donc réduit les émissions de gaz à effet de serre. Le problème, c'est qu'elles en concluent que la taxe carbone (mécanisme des certificats d'économie d'énergie (CEE)), qui augmente effectivement les coûts des fournisseurs d'énergie et donc leurs tarifs, est efficace.
Les CEE sont complexes. Ils génèrent des fraudes à grande échelle (pas seulement sur l'isolation à 1 euro). La solution n'est pas d'embaucher à Bercy pour traquer les fraudeurs et dans la justice pour les punir, mais de simplifier. Hélas, le remplacement des CEE par une mesure simple, du type hausse de la TVA sur l'énergie, n'est pas à l'ordre du jour.
Quand comprendra-t-on qu'ajouter des rustines à une usine à gaz ne résout rien, au contraire ?

6 février 2020. Le revenu de base intéresse :

30 janvier. Le rapport de la fondation Abbé Pierre braque cette année son projecteur sur les personnes seules, avec deux risques :
     1. Faire oublier que la situation des couples sans ressources est pire que celle des personnes seules, à cause des barèmes injustes des minima sociaux (RSA et APL).
     2. Faire oublier que les barèmes actuels sont un frein majeur au mariage des personnes ayant peu de ressources. Pour les aider (à vivre en couple), c'est le barème "couples" des minima sociaux qu'il faut augmenter.

29 janvier 2020. Revoir François Cheng à la grande librairie.

22 janvier. Le Crédit Agricole m'annonce en 2020 un bonus mensuel de 0,50 € pour avoir choisi le e-relevé (moins de courriers). Il reste discret sur le fait que l'abonnement mensuel est majoré de 1 € (soit +11%) au 1/1/2020.

10 janvier. Le choix des Français est incompréhensible : 80% des Français sont lésés par le système actuel de retraite et cotisent indûment pour 1 000 000 de privilégiés dont 350 000 super privilégiés qui ont de plus la garantie de l’emploi, des salaires surévalués, des temps de travail réduits, une retraite 10 ans plus tôt, à un taux de remplacement exorbitant sur des bases surévaluées et on les soutient à 55% ! Voir l'article complet.

9 janvier 2020. Le gouvernement reconnaît l'échec de Bloctel, mais pas la cause principale du quadruplement des plaintes en 2019 : la taxe carbone. Le mécanisme des certificats d'économie d'énergie (CEE) oblige les "pollueurs" (EDF, Total...) à trouver des travaux à faire : isolation de logement "à 1 euro", remplacement de chaudière... Pour y parvenir, ils suscitent des campagnes téléphoniques.
Au final, c'est le consommateur d'électricité ou de carburant qui finance les appels dérangeants, provenant souvent d'escrocs cherchant à profiter de l'aubaine en se présentant comme un organisme officiel. Le budget 2020 prévoit une forte diversification des travaux ainsi finançables, et une complexité plus grande (conditions de ressources...). Les économies réelles d'énergie sont souvent nulles. "Envoyé spécial" le 6/2/2020 montre des travaux mal faits par des ouvriers parlant à peine le français soumis à des cadences infernales (3 chantiers par jour). Les faux certificats coûteraient au contribuable ou consommateur d'énergie des centaines de millions.
Le remplacement des CEE par un mécanisme simple de type TVA majorée sur l'énergie n'est pas envisagé. Les appels dérangeants vont continuer à croître.


2019

24 décembre 2019. Emploi à domicile et prélèvement à la source. Dans 300 000 cas, les employeurs utilisent encore le courrier. Ils devront déclarer chaque mois les heures faites. Un courrier en retour leur dira ce qu'ils doivent verser à l'employé, et ce qu'ils doivent verser à l'administration fiscale.
Il parait que c'est plus simple que la situation précédente : l'employé payait ses impôts une fois par an.
On a transformé le "client" (qui devrait payer une simple facture pour le service rendu) en employeur, le voilà maintenant percepteur.

23 décembre. La question de la prise en compte, dans le calcul des retraites, de l'espérance de vie selon les catégories socio-professionnelles est aussi malvenue que la question de la pénibilité.
Il est utile, au plan statistique, de mesurer la durée de vie moyenne selon de nombreux critères : homme ou femme, santé des parents, niveau d'études, ouvrier ou employé, revenus, consommation d'alcool et de tabac, habitudes alimentaires, ville ou campagne, maison ou appartement, température du logement, km parcourus par modes de transports, sports pratiqués, supporters sportifs, durée moyenne de sommeil, activité sexuelle et nombre de partenaires, race, religion, pratiques méditatives, écoute de musique (par genres), temps passé devant un écran... C'est sans fin, parfois subi, parfois choisi.
Les assurances qui ont accès à ces données peuvent en abuser, pour recruter les clients les plus rentables.
On est dans un continuum multi-critères qu'il est impossible de couper en morceaux de manière rationnelle. La seule raison pour mettre cela en avant, c'est de compliquer les choses pour les rendre plus illisibles au profit de quelques-uns (qui seront par exemple classés dans la catégorie "travaux pénibles" pour calmer une grève...).
La stratégie CGT est de créer des injustices pour demander ensuite un élargissement à d'autres puis un alignement par le haut. L'égoïsme corporatiste (des conducteurs de trains...) devient ainsi un héroïsme en vue soi-disant d'un progrès pour tous. L'idéologie CGT est conforme à la théorie du ruissellement.

17 décembre. En Île de France, dans les trains de banlieue et les métros devenus wagons à bestiaux, ils sont des milliers à s’entasser dans des conditions inhumaines. Une foule bigarrée qui tranche avec celle qui manifeste, composée elle de français de souche.
Les uns construisent l’avenir en travaillant, les autres en faisant grèves sur grèves.
Les uns sont transformés en moutons, les autres bêlent depuis toujours.
Il serait intéressant de chiffrer cette différence sociale et culturelle évidente, mais les sondages distinguant les origines ethniques sont interdits. La loi permet de penser ce qu’on veut, mais pas de réfléchir à partir de données objectives.
Pour dire "la vérité", les médias demandent aux français moyens ce qu’ils pensent : Macron ou Mélanchon ? L’OM ou le PSG ? Ils fabriquent ainsi des consommateurs dociles, décérébrés. Ceux qui parmi eux manient le mieux les slogans simplistes font une carrière politique.
La violence de l’actualité m’inspire ces propos désabusés. Elle plombe le moral. Comment à la fois ne pas fuir et ne pas sombrer ? Plus que jamais, la voie est ici.

16 décembre. Pour comprendre l'intérêt de l'âge pivot, voir un article de Jacques Bichot.

15 décembre. La retraite par points sera-t-elle un progrès ? Prenons un exemple banal. Pierre, veuf, cadre aisé mobile, a eu un enfant. Marie en a eu deux. Ses différents jobs ont été peu payés. Elle s'est séparée de son compagnon / concubin. Ils se marient à 60 ans. Compter leurs "points" sera relativement facile, mais calculer leur retraite dans le système actuel (6 à 8 régimes concernés) est impossible. La "liquidation" demandera 6 mois de délais administratifs le moment venu.
- Le système actuel est une horreur de complexité, d'illisibilité, d'inadéquation aux modes de vie actuels et d'injustice. Il faut fusionner les 42 régimes. Le statu quo est la pire des solutions.
- Il est impossible de faire un simulateur comparant l'ancien et le nouveau système. On ne peut pas savoir les gagnants et les perdants. On ne peut que monter en épingle certains cas particuliers évalués de manière incomplète dans un but polémique.
- Comment sont et seront pris en compte les enfants du nouveau couple, sachant qu'il y a la mère et le père biologique, le ou les parents administrativement responsables à un moment donné, le ou les parents effectifs à un moment donné ? La majoration de points pour enfants devrait être accordée au fil de l'eau et non pas lors de la liquidation.
- Si Pierre meurt le premier à 70 ans après 10 ans seulement de vie commune, que sera la réversion ? La seule solution juste serait de la remplacer par la possibilité, pour un couple marié ou pacsé, d'ajuster entre eux et au fil de l'eau la répartition des "points". L'État n'a pas à donner plus ou moins de points selon les choix conjugaux de chacun. Il ne devrait pas non plus réduire les aides (RSA, prime d'activité) lors d'un mariage et fiscaliser différemment un couple et deux célibataires. Cette orientation est liée à l'existence d'une retraite minimale pour tous, remplaçant l'ASPA, à laquelle s'ajouterait un montant proportionnel aux points.
- Aucun politique, aucun journaliste ne maîtrise ce dossier. Seuls certains gestionnaires du système actuel comprennent un peu, et ne veulent pas de changement pour ne pas perdre leur raison d'être. Les rustines décidées à chaud (telles que 2% de plus pour le 3ème enfant) ont toutes les chances d'être inapplicables (comment compter les enfants de familles instables ?). Il faut tenir un cap simple : celui de l'individualisation du système.

12 décembre. Le premier ministre a annoncé que les régimes spéciaux seraient prolongés... au point que certains retraités centenaires en bénéficieront encore en 2085.
En remerciement, les intéressés poursuivent leur grève, au mépris de millions d'usagers une fois de plus pris en otage. Comment sortir de ce cercle vicieux, sachant que depuis des dizaines d'années, cette minorité qui exige des privilèges "hors du commun" recommence d'autant plus qu'elle obtient satisfaction ?
Les conséquences sont lourdes : mal-être chronique des usagers des transports parisiens, économie (tourisme...) en péril, accumulation d'écarts injustes entre les régimes de retraite des uns et des autres, discours démagogiques et mensongers pour défendre l'indéfendable en semant la défiance. On voit se développer des "luttes" contraires à la liberté, à l'égalité, à la fraternité avec comme fruit la violence.
La camaraderie qui se développe dans des groupes extrémistes (CGT...) justifie et encourage cette violence, elle est vénéneuse.
Il était sain que les fonctionnaires n'aient pas le droit de grève. Puisqu'un usage irresponsable en est fait, il faudrait le limiter dans les services publics (c'est-à-dire dans les activités essentielles en situation de monopole), et interdire toute action d'entrave à la liberté de travailler ou de circuler (blocage d'axes routiers, de dépôts de carburants...).

5 décembre. Le député Julien Aubert dénonce, enfin, le désastre de l'éolien. L'État aura dépensé plus de 100 milliards pour une amélioration nulle du bilan carbone. Voir l'annexe 18 du rapport de l'assemblée nationale sur les comptes 2018 et un document complémentaire facile à lire. Voir aussi le livre plus direct de Fabien Bouglé "Eoliennes, la face noire de la transition écologique" (10/2019) et ses vidéos : il parle d'escroquerie ruineuse.
Il est terrifiant de constater que des discours idéologiques ignorant les évidences (quand il n'y a pas de vent, les eoliennes ne produisent pas d'énergie) et la manipulation des lobbies influencent à ce point les décisions. Le 6 décembre 2019, France 2 dans le 20h dénonce le retard de la France par rapport à la Belgique en matière d'éoliennes : ignorance du sujet ou intérêts cachés ?

3 décembre 2019. Thomas Piketty a raison de soulever la question des inégalités à propos des retraites. Mais il a tort sur deux points :
Ses propos font craindre une usine à gaz illisible (multiples seuils), alors que la manière simple et rationnelle d'y arriver est de reprendre le principe du revenu de base : une retraite minimale pour tous (par exemple au niveau de l'ASPA), et un complément strictement proportionnel aux points acquis. Cela n'empếche pas d'ajouter des points hors cotisations payées (par exemple pour les mères, par enfant). Ce genre d'ajout devrait être en valeur absolue (la même pour tous) et non pas en valeur relative (davantage pour les plus riches).
L'important est d'arriver à un système unique, par points, correspondant à la moyenne de ce qui existe. Ajouter un débat sur une réduction supplémentaire des inégalités risque de tout faire capoter. Ce débat devrait venir après. Et sûrement pas à la veille d'une grève !

26 novembre. Une étude de l'OFCE envisage trois manières de réduire l'effet du quotient conjugal. C'est une très mauvaise idée, voir pourquoi.

23 novembre. La clause du grand-père, c'est ne faire entrer que les très jeunes dans le nouveau système de retraites, au motif de préserver les avantages des plus âgés, qui ont bénéficié des trente glorieuses, ont plus de patrimoine et un revenu moyen plus élevé. C'est aussi avoir un double système jusqu'en 2060, donc plus de complexité. La grève qui s'annonce est une épreuve de force pour imposer le maintien de privilèges injustes. Voir dans Atlantico un article de Marc de Basquiat (2/12/2019).

18 novembre. Quelle est la priorité budgétaire du moment ? Les retraites ? L'hôpital ? Les couples au RSA, dont le niveau de vie est très inférieur à celui des personnes seules au RSA ?
Mon choix, très écologique (consommer moins), serait la dette.

13 novembre 2019. Pourquoi la CGT et SUD défendent-ils les privilèges des régimes spéciaux de retraite (grève du 5 décembre) ? Sont-ils opposés à plus d’égalité ? Il me semble que la réponse, paradoxale, est oui. Les inégalités produisent la colère, carburant indispensable aux grèves et manifestations. Elles sont aussi un argument pour demander plus (alignement par le haut). Dans leur discours, les (relatifs) privilégiés sont l’avant-garde de leur combat pour le toujours plus.
Une société de partage paisible rendrait inutile leurs luttes et même leur raison d’être.
En pratique, CGT et SUD défendent, comme certains économistes capitalistes, la théorie du ruissellement : en donnant à ceux qui sont au sommet de l’échelle, on tirerait tout le monde vers le haut. Les uns comme les autres sèment la division, le mal-être social.

31 octobre. Les conséquences de la grève SNCF dans un centre de maintenance sont, au simple plan financier, bien supérieures aux torts que les grévistes estiment avoir subis. De plus, c'est l'innocent usager qui subit ces conséquences.
La loi du premier testament, oeil pour oeil, dent pour dent, serait déjà un progrès : pas d'action revendicative causant plus de préjudices que ceux qu'on a subi.
Quant à "aimer ses ennemis" (nouveau testament), qui est le fondement de l'action non violente, on en est infiniment loin.

6 octobre. Le débat sur l'accès à la PMA des transgenres (femmes devenant hommes et hommes devenant femmes vu de l'état-civil, avec ou sans opération chirurgicale) illustre le niveau d'ineptie auquel on arrive en voulant s'écarter les lois naturelles. On dirait un sketch d'humoriste, mais c'est la ministre qui parle !

4 octobre. Après de multiples corporations, voilà que C dans l'air (France 5) parle du malaise des cadres. Le système socio-fiscal est éclaté en de multiples dispositifs dont l'effet redistributif global est complètement opaque. La conséquence est logique, chacun crie: "Et moi ?". Au lieu de fraternité, on alimente la lutte des classes. Pour passer à un système simple et juste, il faut traiter, outre les retraites, 4 chantiers (dans l'ordre) :
     1. Simplifier la politique familiale, avec une allocation familiale unique pour chaque enfant (voir mon livre).
     2. Simplifier les minima sociaux et l'IR avec un "revenu de base" individuel et inconditionnel équivalent à un impôt négatif.
     3. Revoir le domaine logement. C'est un sujet techniquement difficile (compter 2 à 4 ans pour l'étudier).
     4. Simplifier les cotisations sociales, avec un seul taux pour tous les niveaux de salaires. C'est un sujet politiquement sensible, qui bouscule un "mur du SMIC" aux effets abominables.
La cible est simple. Ce qui est compliqué, c'est de revenir progressivement sur les avantages acquis (c'est-à-dire les injustices coutumières).

3 octobre 2019. Pourquoi étendre la PMA et aller vers la GPA (de hauts responsables ne se cachent pas en privé pour dire que c’est ce qui va se faire) ? Certainement pas pour augmenter la natalité : il suffirait réduire un peu le nombre d’avortements (224300 en France en 2018), par exemple en ne le remboursant que pour les femmes aux revenus faibles.
Les défenseurs de la PMA pour les femmes seules ou homosexuelles disent qu’un enfant a autant de chance de bien se développer sans avoir de père, ce qui est évidemment faux.
Les défenseurs de la GPA nient de plus l’importance de la relation entre l’enfant et la mère lors de la gestation.
Si on peut admettre des points de vue différents au plan de la morale, l’État devrait avoir une politique rationnelle au plan financier. Pourquoi faire supporter au contribuable à la fois le coût des avortements et celui de la PMA ? Pourquoi financer des situations d’enfants sans père qui, statistiquement, vont coûter cher plus tard (enfants ressentant un mal-être se traduisant par des comportements asociaux) ?

28 septembre. Les taux de réductions des cotisations patronales vont augmenter, comme prévu, le 1 octobre. Les modifications sont expliquées dans une circulaire de 19 pages. Quel est le coût de gestion, côté entreprises et côté administration, de cette incompréhensible usine à gaz ?
Ses effets secondaires délétères vont augmenter (trappe à pauvreté pour les smicards, déclarations "optimisées" du temps de travail pour augmenter les réductions...).

23 septembre. Le Monde propose un outil pédagogique pour "composer soi-même le budget de l'État". Bravo !

19 septembre. A 70 ans, un tiers des assurés n’ont pas fait valoir tous leurs droits à retraite. En cause la complexité.
Ceux qui refusent la simplification (qui s'opposent au rapport Delevoye) agissent contre l'intérêt général.

15 septembre. Réforme des retraites. La situation des avocats, qui annoncent une grève, n'est pas la même que celle de la RATP. Leur nombre croit, il y a beaucoup d'actifs pour un retraité. Ils bénéficient ainsi de cotisations faibles, d'un niveau de retraite élevé, et leur régime est excédentaire. C'est la conséquence d'un système idiot qu'il faut absolument changer, et non pas d'une bonne gestion. Un régime universel assurera automatiquement (et non pas via une caisse de compensation) l'équilibre entre les professions en croissance (peu de retraités) et celles qui sont en décroissance (beaucoup de retraités).

11 septembre. Réforme des retraites, complément au commentaire du 25 juillet. La RATP s'ajoute aux opposants à ce projet par la grève prévue le 13 septembre. Décodage : ce régime spécial exorbitant, qui ne concerne que Paris, coûte très cher à tous les français. Aller vers une plus grande équité, c'est forcément remettre en cause cet "avantage acquis" inéquitable.
La situation est similaire à la SNCF, qui fait grève le 24 septembre.

9 septembre. Monaco va gagner 6 hectares sur la mer pour y construire des logements pour milliardaires (jusqu'à 100 000 € le m2). Comment se fait-il que la France et l'Europe ne fassent rien contre ce scandaleux paradis fiscal ?

8 septembre. Entretien avec Annick de Souzenelle : L’écologie extérieure est inséparable de l’écologie intérieure.

1 septembre 2019. Les défauts du RSA sont tels que depuis le 1er septembre, la Gironde autorise les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) à le cumuler avec un revenu saisonnier en lien avec les vendanges ou des activités de cueillette. Dans d’autres départements, le cumul est déjà possible dans plusieurs secteurs. Voir La Croix du 1/9/2019.
Autrement dit, les règles sur les minima sociaux sont jugées iniques non seulement par les bénéficiaires et les services sociaux (qui conseillent par exemple de cacher un lien conjugal), mais aussi par les élus. Une refondation par un vrai "revenu universel" est urgente.

1 août 2019. Réforme des minima sociaux. D'excellents dossiers (phase 1 constat) du ministère des solidarités et de la santé décrivent l'effoyable complexité et les incohérences des minima sociaux.
Mais au lieu de dire l'évolution du revenu disponible en fonction du revenu primaire (coût complet employeur), ils l'expriment en fonction du revenu brut (en % du SMIC).
Les aberrations liées aux réductions non linéaires de cotisations sur les bas salaires sont donc exclues de l'analyse. Ce point de départ tronqué ne pourra pas déboucher sur une réforme satisfaisante.

30 juillet. Réforme des minima sociaux. La réflexion sur le Revenu Universel d'Activité commence par un diagnostic sévère sur les incohérences du système, ce qui laisse espérer que l'on s'orientera vers la seule vraie solution : une évolution linéaire et non plus erratique du revenu disponible (RD) quand le revenu primaire (RP) croit. Pour y arriver, il faut :
     - Mettre à part les enfants (une "allocation familiale unique" pour chaque enfant), le handicap, le logement.
     - Individualiser le système socio-fiscal.
     - Adopter une formule linéaire pour tous : RD = RM + (1-k)*RP (RM = revenu minimal, k = % de prélèvements et impôts sur le revenu).
Le tableur ChiffrageRB en propose une simulation précise paramétrable. Ce n'est pas révolutionnaire, l'existant est lissé, les aberrations supprimées.

29 juillet. Beaucoup d'entreprises et d'administrations interdisent à leur personnel l'accès à des sites jugés sans rapport avec leur travail. C'est normal. Blue coat est un des outils permettant de mettre en oeuvre ce filtrage. Mais je découvre que mon site est inaccessible dans certaines administrations ! Ce filtrage trop sévère interdit le dialogue !

25 juillet. Réforme des retraites. La proposition du rapport Delevoye n'est pas parfaite, mais elle est infiniment meilleure que le système actuel. L'évidence, c'est qu'harmoniser 42 systèmes différents ne peut pas se faire sans perdants. Ceux qui refusent les perdants sans rappeler d'abord la nécessité vitale de simplifier ont une attitude de réactionnaires irresponsables, mettant des intérêts particuliers, souvent masqués, avant l'intérêt général. Il est intéressant de les repérer au fur et à mesure qu'ils s'expriment.
Sans surprise, certains syndicats sont dans une opposition frontale, systématique : CGT le 1/7/2019, SUD / Solidaires.
FO soutient explicitement le statu quo et organise une grève / manifestation le 21 septembre 2019.
D'autres syndicats sont mesurés : CFDT le 19/7/2019, CFTC le 20/7/2019, MEDEF le 18/7/2019.
Le créneau de Médiapart est de dénoncer les anomalies. Pourquoi ne dénonce-t-il pas l'ineptie de ce qui existe, au lieu de chercher uniquement les détails discutables du changement proposé (22 juillet, 19 juillet, 2 avril) ?

24 juillet. Milieu 2018, un taux de prélèvement à la source a été arrêté au vu des revenus de 2017.
Puis le fisc a versé une avance en janvier 2019 à ceux qui avaient eu certains crédits d'impôts en 2017.
Au vu des crédits d'impôts 2018 maintenant connus, 1,7 millions de contribuables vont devoir rembourser une avance qui se révèle trop importante. Pour 3 millions de contribuables, cette avance sera par contre complétée fin juillet.
En septembre 2019, le taux de prélèvement, recalculé sur la base des revenus 2018, sera corrigé.
A l'été 2020, sur la base des revenus 2019 et des crédits d'impôts 2018, l'impôt définitif sera calculé. Il y aura un correctif pour tous les contribuables.
Pour éviter une avance indue en janvier 2020, les contribuables prévoyant des crédits d'impôts moindres en 2019 qu'en 2018 pourront le déclarer. Mais ceux dont les crédits d'impôts augmentent devront attendre.
La complexité génère des inepties et injustices que l'on corrige par toujours plus de complexité. Bercy est sans doute fier de maîtriser son usine à gaz.

20 juillet. La prime à la conversion des voitures (obsolescence accélérée au profit de l'industrie automobile) va dépendre du revenu fiscal de référence par part. Elle va donc contribuer à la politique de réduction des inégalités et à la politique familiale, ce qui va augmenter l'illisibilité globale de l'action de l'État dans ces domaines.

10 juillet 2019. Simplifier, c'est compliqué, explique très bien Julien Damon dans Le Point du 26 juin. Mais c'est essentiel pour dépasser les impasses doctrinales, les défaillances gestionnaires et les tracas individuels. L'informatique pourra réduire les tracas individuels. Pour le reste, personne ne veut être le perdant.
Ma conclusion : le futur s'annonce toujours plus injuste et incompréhensible.

28 juin. Le CESE vient du publier (JO du 26 juin) le rapport "Éradiquer la grande pauvreté à l'horizon 2030".
Il souligne la complexité des aides monétaires : un labyrinthe. Il propose un "revenu minimum social garanti" regroupant RSA, ASS, AAH, ASI, ASV, ASPA et AV, mais laissant hors champ les prestations familiales et les allocations logement.
Il n'aborde pas la question de son financement, ni des effets de seuil forcément liés aux conditions de ressources si l'on n'adopte pas le principe d'un revenu universel.
En séparant les sujets pauvreté, enfants et logement, il simplifie et clarifie beaucoup, alors que les principes posés pour l'étude du Revenu Universel d'Activité sont porteurs de plus de complexité.

27 juin. L'institut des Politiques Publiques publie d'excellents dossiers sur les retraites, s'ajoutant à ceux élaborés par le Conseil d'Orientation des Retraites.
Les médias ne disent pas assez (et même quasi pas) l'horreur de ce qui existe : complexité, injustices, coûts de gestion, opacité... Si l'opinion n'est pas préparée, les décisions politiques seront mauvaises.
La communication est aussi faite par le gouvernement. Sa médiocrité fait craindre une réforme très insuffisante, d'autant que certains (syndicats...) se préparent à batailler au motif qu'il y aura des perdants. Mélanger la question du niveau des retraites à celle de la rationalisation du système est le meilleur moyen de ne rien changer.

22 juin. Le service national universel m'a fait penser au mien, en 1967 : 6 mois pour apprendre à marcher au pas, puis 6 mois pour l'enseigner. Au lieu d'apprendre aux jeunes à juger par eux-mêmes et à faire des choix personnels, on va les mettre tous dans le même moule. On espère sans doute en faire des travailleurs dociles, des consommateurs dociles, des contribuables dociles, au service de la pensée unique.
Un témoignage direct (une encadrante de 19 ans sans expérience) modifie cette crainte théorique. La plupart des participants (jeunes de 16 ans et jeunes encadrants) sont revenus heureux de ces deux semaines : une expérience très différente de leur quotidien. Je reste incrédule sur la suite : comment passer de 2000 à 800000 jeunes en 2026, en incluant des non-volontaires ?

21 juin. Un bonus-malus pour usage abusif des contrats courts (CDD) va être mis en oeuvre sur les cotisations chômage, mais seulement dans sept secteurs d'activité. Rien n'est simple, et une fois de plus, tout se complique. Les discours politiques pourront au choix, en choisissant les secteurs, vanter l'incitation à créer des CDI plutôt que des CDD, ou vanter le soutien aux entreprises.

4 juin 2019. Le projet de Revenu Universel d'Activité (RUA) est lancé. L'idée que je m'en faisais le 4 juin a changé début novembre 2019, au vu du dossier phase 3. Voir un avis basé sur une meilleure information.

7 mai. 33 listes aux européennes ! Quel gâchis de papiers ! A quand la dématérialisation des élections, la suppression des tracts, affiches et bulletins ?

3 mai 2019. Le développement de l'éolien va de pair avec la construction de nouvelles centrales thermiques, nécessaires en l'absence de vent. Le projet contesté de centrale au gaz de Landivisiau (Bretagne) en est un exemple. Décroissance, émission de CO2 ou nucléaire, voilà le choix. L'énergie propre n'existe pas.

15 avril. Une vidéo de Gaël Giraud, Tsunami financier et désastre humanitaire (1h36), rencontre à juste titre un grand succès. La partie écologie, qui n'est pas la compétence première de l'auteur, me laisse cependant dubitatif. Il faudrait dépenser des milliers de milliards dans un grand plan d'investissements verts. Tout casser et refaire consommerait de l'énergie, créerait des déchets et inciterait des rapaces financiers à peindre en vert leur cupidité. Lutter contre la publicité et l'obsolescence, et par là réduire la consommation, me semble être le début de la sagesse. Mais il faut alors oser parler de décroissance, et affronter autrement le problème du chômage.

6 avril. L'idée est lancée de supprimer la redevance TV. Elle est excellente, cet impôt spécifique n'a aucun sens, tout le monde a accès à la TV. La question à se poser est : quels seraient les gagnants ?
     - Pas les rares très pauvres qui en sont dispensés selon des critères complexes,
     - Peu les couples et familles nombreuses, qui ne payent pas plus qu'un célibataire.
Ce serait donc une mesure "anti familles". Il serait logique de la compenser par une augmentation du RSA "couple", dont le montant très inférieur au RSA de deux célibataires décourage l'officialisation d'une union conjugale.

2 avril. Pour la seconde fois (20 mars et 1 avril), La Croix publie une tribune demandant le désarmement nucléaire de la France. Comment se fait-il que cette voix soit aussi peu relayée dans le débat actuel, alors que l'arme nucléaire coûte des milliards chaque année, n'est pas vraiment écologique, et que la France est la mieux placée pour poser un tel geste prophétique ?

1 avril 2019. Après une plongée dans l'enfer des calculs des retraites (voir observation du 4 février), le gouvernement s'attaque au chômage. Muriel Pénicaud affirme le 28 février que 20% des chômeurs touchent plus que dans leur période précédente d'activité, mais on n'en est pas sûr. Bref, personne n'y comprend rien.
Une note de Pôle emploi du 29 mars 2019 confirme et explique. Il s'agit de personnes ayant eu une activité morcelée. L'indemnité de chômage dépasse parfois le double de la rémunération moyenne d'activité.
Un article d'alternatives économiques éclaire cette bataiile de chiffres entre Pôle emploi et l'Unedic. Une seule certitude : c'est vraiment incompréhensible !

29 mars. Une émission TV d'informations traitait hier trois sujets :
- Le problème des Fake news. Elles mettent la démocratie est en péril, au faussant les élections (exemple : Brexit). Elles sèment la haine. Elles font douter des vaccins... Il faut lutter contre.
- Pierre Moscovici, commissaire européen, explique qu'il n'y a pas de paradis fiscaux en Europe.
- Une dirigeante de la BNP affirme que les banquiers oeuvrent pour le bien de leurs clients et pour l'écologie.
Conclusion : on appelle Fake news les mensonges qui n'émanent pas de la classe dirigeante.

27 mars. Dès 2015 (voir article 1), il était clair que la réduction de nombre de régions (décidée par F. Hollande et réalisée le 1/1/2016) coûterait plus qu'elle ne rapporterait. Pourtant, on l'a fait. Et de fait, elle coûte cher (voir article 2).
Tromperie et gaspillage de l'argent public. Comment se fait-il que les mensonges politiques ne soient pas passibles des tribunaux ?

26 mars. Dans le débat sur la protection sociale française, on confond sans arrêt assurance et solidarité, logique horizontale et logique verticale. D'où l'impossibilité d'y voir clair et de maîtriser les comptes. Voir l'article de Jean-Marc Vittori dans Les Echos.

13 mars 2019. “La Toile d’araignée : le second empire britannique” (film de 78'). La City responsable d'une partie majeure des paradis fiscaux mondiaux.
Tant que le monde de la finance reposera sur une opacité permettant de cacher les pires turpitudes, les protestations (gilets jaunes...) seront sans effet.

28 février. Les éditeurs de logiciels de paie sont dépassés par les multiples changements à prendre en compte. Cela veut dire que la fonction "ressources humaines" des entreprises devient plus complexe, plus onéreuse. De quoi décourager un peu plus les petits employeurs potentiels d'embaucher.

12 février. Une clé pour décoder l'agenda politique : le choix des sujets traités.
Il y a ceux qui ne sont pas importants. Dans un système trop centralisé, les responsables n'ont pas le temps de les traiter. De nombreux problèmes demeurent ainsi, qui brouillent le paysage et pourrissent la vie.
Il y a ceux qui sont importants et pour lesquels une solution existe. Les politiques s'en emparent pour engranger un bénéfice électoral. Mais ces sujets sont peu nombreux. Alors, on crée des problèmes, ou on monte en épingle des problèmes mineurs (de responsabilité locale), pour montrer qu'on agit.
Il y a ceux qui sont importants mais difficiles. On les ignore volontairement. Quand ce n'est plus possible, on brouille l'analyse. Exemple : l'écologie. La réponse évidente, c'est consommer moins. Qui recommande de freiner la publicité qui pousse à consommer trop ? Au contraire, on accélère la mise à la casse des véhicules, on fabrique des batteries, on installe des éoliennes de faible durée de vie et fournissant une énergie intermittente...

6 février. Le rapport de la Cour des comptes vient de sortir. A noter :
Les agents et retraités d'EDF bénéficient toujours d'une électricité quasi gratuite, qui les pousse à consommer trop.
L'AGIRC-ARRCO utilise une partie des fonds "retraite" pour des actions sociales opaques, faisant doublon avec d'autres organismes et dont le coût de gestion est exorbitant.

4 février 2019. Le conseil d'orientation des retraites décrit les modes de calcul actuels des pensions de réversion. Voir un diaporama facile à lire du 31/1/2019. En matière d'inepties, le mur du con est dépassé ! Ceux qui conduisent ce sujet se sont endormis au volant depuis des années et devraient rendre compte devant la justice.

25 janvier. 18 départements socialistes ont proposé de mener une expérimentation du revenu de base. La commission des affaires sociales de l'assemblée a rejeté, à juste titre, ce projet mal étudié et impossible : le revenu de base est une réforme fiscale, et non pas un arrosage flou de nouvelles subventions. Le PS utilise ce refus pour critiquer le gouvernement.
Hélas, le projet conditionnel de "revenu universel d’activité" de Macron n'a lui aussi rien à voir avec un revenu de base. De tous côtés, le mot est détourné à des fins politiques.

20 janvier. La Cour des Comptes a écrit le 12 octobre 2017 à Bruno Le Maire et Gérald Darmanin une sévère lettre de 8 pages sur les irrégularités constatées en matière de rémunérations de certains cadres supérieurs du ministère des finances. La réponse faite en 4 pages le 15 décembre 2017 se résume ainsi : des efforts ont entrepris depuis 2000. Les derniers bénéficiaires partant prochainement en retraite, des mesures correctrices sont quasi sans objet. L'IREF et l'IFRAP commentent. On peut au moins se réjouir que de tels courriers soient publiés.
La fonction publique meurt de ne pas savoir faire mourir les services devenus inutiles et les avantages acquis sans objet. J'ai connu le standard téléphonique de Beauvau, automatisé vers 1990. L'effectif est resté surdimensionné pendant dix ans.

19 janvier. Le prélèvement à la source commence. Avant, du fait des niches (employé de maison, dons), je ne payais rien. Comme ma retraite et celle de ma femme sont versées en 5 fois (c'est moins que la moyenne), cet impôt nul fera l'objet en 2019 de 60 ponctions dans l'année. Ces ponctions seront remboursées en trois fois : janvier et septembre 2019, puis août 2020 avec le calcul définitif.
On martèle que c'est plus simple. Ce lavage de cerveau est inopérant : je n'y crois pas. Pire : plus on répète que c'est simple, plus je pense : "mensonge".
Est-ce ce décalage entre discours et réalité qui fait manifester les gilets jaunes ?
L'analyse que j'ai faite d'un dossier de Terra Nova du 22 mai 2015 recommandant le prélèvement à la source garde toute sa pertinence.

16 janvier. Chantal Delsol publie une remarquable tribune dans Le Figaro du 15 janvier : La concorde ne sera rétablie que si les mêmes principes s'appliquent à tous les Français en matière de travail, de retraite et d'avantages sociaux. Extrait : La France est un pays dans lequel un quart des habitants bénéficient de régimes corporatistes, obtenus au fil des 75 ans qui nous séparent de la guerre et grâce notamment aux Trente Glorieuses. Les avantages de ces systèmes sont parfois exorbitants, toujours intéressants, en tout cas intouchables et dissimulés. Le premier avantage, et non le moindre, étant l’emploi garanti. Les bénéficiaires des corporations travaillent souvent moins, voire beaucoup moins que les autres, ne risquent pas le licenciement et bénéficient de protections de tous ordres. Le sommet de ce système étant la classe mandarinale, qui, ayant réussi un concours vers l’âge de 25 ans, reçoit de l’État un salaire à vie avec tous les avantages attenants, même hors périodes de travail.

13 janvier 2019. Le supplément familial de traitement (SFT) des fonctionnaires fait double emploi avec les allocations familiales. C'est un dispositif qui date de Pétain (travail, famille, patrie). La cour des comptes demande depuis longtemps sa suppression. On s'est prudemment contenté de ne (quasi) plus le réactualiser depuis 10 ans.
Mais survient la prime d'activité. Du fait du SFT qui entre dans la base ressources, la PPA se trouve réduite de 39% du SFT net (pour les fonctionnaires qui ont droit à la PPA). Ils ne sont pas perdants, mais simplement moins gagnants que leurs collègues sans enfants. Le phénomène devient significatif avec la PPA récemment dopée.
Faut-il souhaiter que cette amputation passe inaperçue ? Sur le fond, oui, mais c'est aussi reconnaître des mérites à l'opacité... Cela me dérange...
Certains diront qu'après le QF plafonné, les AF décroissantes, la taxe d'habitation, c'est encore un sale coup pour la politique familiale.
Un autre raisonnement, c'est de constater que les fonctionnaires assez payés pour ne pas avoir droit à la PPA vont garder 100% de leur SFT. Les "avantages famille" des uns et des autres ne sont plus équitables (si on prend comme définition de l'équité ce qui pré-existe). Il faudrait rogner de 39% le SFT de ceux qui n'ont pas droit à la PPA.
Plus simplement, ce serait l'occasion de supprimer cette verrue. Il n'est pas normal que les fonctionnaires mangent à deux râteliers.

11 janvier. Les taxes foncières et taxes d'habitation sont basées sur des valeurs locatives obsolètes et incompréhensibles. On pourrait profiter de la suppression totale de la TH pour asseoir la TF sur une valeur réactualisée du bien. Celle-ci serait déclarée par le propriétaire, sachant qu'il encourt un redressement en cas de sous-estimation constatée. L'État pourrait aussi se baser sur cette valeur pour exproprier ou préempter. Il ne serait pas anormal que nombre de TF doublent, pour compenser la suppression de la TH.

9 janvier. François Gervais (voir vidéo de 59') défend un point de vue climato-sceptique : le réchauffement climatique résulterait d'un cycle naturel, et non pas de l'activité humaine (émissions de CO2). Sa démonstration semble partiale, elle accumule des arguments qui vont tous dans le même sens.
Le Monde publie une réponse argumentée d'un climatologue qui défend le point de vue du GIEC. François Gervais lui répond à son tour.
La conclusion de François Gervais est juste : l'éolien intermittent est une chère bêtise. Il faut chercher des énergies non intermittentes pour faire face à l'après pétrole.
Les industriels et les politiques me semblent afficher une croyance climato-réaliste (GIEC), et se comporter comme s'ils étaient climato-sceptiques. S'ils croyaient à la cause humaine du réchauffement climatique, ils prôneraient une réduction de la consommation d'énergie, par exemple en luttant contre l'obsolescence précoce / programmée. Or, ils inventent la prime à la casse. Pour des raisons de particules fines, ils préfèrent l'essence au fuel bien que l'essence émette davantage de CO2 (consommation supérieure). Ils sont comme ceux qui utilisent l'étiquette bio pour mieux vendre du non-bio.

7 janvier. Faudra-t-il en 2021 aller jusqu'au bout de la suppression de la taxe d'habitation, malgré le coût pour l'État de cette mesure ? Ou maintenir un colossal effet de deuil entre les 80% qui ne la paieront pas et les 20% qui la paieront ? Pour se débarasser de cette patate chaude, conséquence des promesses démagogiques et boiteuses faites par E. Macron dans sa campagne, Bruno Le Maire lance l'idée... d'un référendum !!! Il se met ainsi en bonne position pour le prix de la manipulation politicienne : les français seront rendus responsables soit du déficit budgétaire, soit d'une mesure inepte.
La vraie solution, c'est la transparence et la simplicité avec un seul enjeu par dispositif. Les taxes d'habitation et foncières ne doivent dépendre ni des revenus, ni de la composition familiale. L'impôt sur le revenu ne doit dépendre que des revenus. Les prestations familiales doivent être les mêmes pour chaque enfant, de famille riche ou de famille pauvre.
Taxer les plus riches doit se faire dans la transparence, via l'IR d'une part, les impôts sur le patrimoine d'autre part (droits de succession, ISF).

4 janvier 2019. Bercy mobilise une armée pour renseigner sur le prélèvement à la source. La CAF mobilise une armée pour renseigner sur la prime d'acitvité.
Une troisième armée s'occupe du marketing : il devient de plus en plus difficile de faire croire que ces changements ont un sens.


2018

12 décembre. Gilets jaunes. Il y avait le feu, le pompier Macron a arrosé. Dans l'urgence, quoi faire d'autre ? Mais les "dégâts des eaux" vont peser lourd : Le déficit 2019 va dépasser les 100 milliards. Une nouvelle couche de complexité et d'effets de seuils sera ajoutée, aux dépens de la lisibilité et donc de la confiance (voir Les Echos du 12 décembre : le casse-tête des 100 euros de plus pour les salariés au SMIC). Les oubliés seront amers. Tous perdants.

5 décembre. Est-ce volontaire, vu l’actualité des gilets jaunes ?
Hier soir, Arte diffusait « Coup de poker sur l’essence ». Un documentaire expliquant pourquoi le prix du baril a évolué de 1 à 5 depuis 10 ans. Un monde de brut !
Et France 5 « Ils ont plongé le monde dans la crise » : Les crédits accordés notamment à des insolvables, 97000 milliards de dollars au niveau mondial en 2008, ont été masqués par des manœuvres frauduleuses. Les banksters à l’origine de la crise courent toujours. Et c’est reparti de plus belle, avec les mêmes (Richard Fuld, patron psychopathe de Lehman Brothers…). L’en-cours de crédits atteint aujourd’hui 167000 milliards. Ou bien il va augmenter (si les taux restent bas), ou bien la bulle va exploser (si les taux montent).
Trop bien payés, les tradeurs sont indirectement encouragés par leurs patrons à prendre des risques et à frauder. On peut comparer aux politiques, qui exigent l’impossible sans se préoccuper du comment : faire mieux sans budget et sans perdants. Ils encouragent l’administration à imaginer des dispositifs complexes qui permettent de faire croire au miracle. Jusqu’au moment où la réalité s’impose, la bulle éclate.
Emmanuel Macron avait le profil pour travailler à l’assainissement du système financier international. Mais il agit comme s’il était à son service. La déception est d’autant plus grande, bien au-delà des taxes sur le diesel. Il a laissé passer sa dernière chance : faire amende honorable et fixer un nouveau cap. Il est paradoxal que celui qui a fait de beaux discours le 11 novembre soit ainsi le déclencheur de violences qui risquent de mener à bien pire que sa simple destitution.

4 décembre. Le joueur de foot Luka Modric risquait jusqu'à 5 ans de prison pour fraude. Il vient d'obtenir le ballon d'or... et juste après, la justice croate abandonne les poursuites. Curieusement, peu de médias en parlent.

2 décembre 2018. Le gouvernement est dans l’impasse. Au lieu d’un vrai changement, il a lancé sans réfléchir de gros pavés dans un océan de complexité : suppression de l’ISF, de la TH, nouvelles baisses des cotisations sociales alors que le « CICE à effet différé » de Hollande n’était même pas financé… Ces cadeaux imposent des économies drastiques dont les plus pauvres et les familles, qui ne bénéficient pas ou peu de la suppression de la TH, font les frais. Avec un déficit de 99 milliards prévu en 2019, au lieu de 68 Md€ en 2018 et 81 Md€ en 2018, il n’a plus qu’une marge négative.
Que faire ? Reconnaître l’erreur. Rétablir l’ISF et la TH. Réduire le CICE. Et fixer un nouveau cap basé sur le réalisme et l’humilité. L’État surendetté n’a aucun pouvoir sur l’emploi ou la température de la planète. Son rôle, c’est de rationaliser et simplifier les dispositifs sociaux et fiscaux. Les rendre lisibles. De rationaliser et simplifier les collectivités locales. Les rendre performantes.
La complexité sert les vautours qui cherchent des effets d’aubaine.
Il faut que les français ne soient plus dressés les uns contre les autres (défendant chacun son avantage), mais "tous dans le même bateau", solidaires. Uniformiser les régimes de retraites est une excellente idée, mais peut-être prématurée vu la difficulté. Commencer par les prestations familiales, avec une allocation unique par enfant, semble une voie plus réaliste, pédagogique.
Simplifier, c’est trois choses : Un seul objectif par dispositif. Remplacer les multiples notions de familles, foyers, ménages... par l’individu. Éviter les effets de seuils.
La cible, c’est un revenu de base remplaçant les prestations familiales, les minima sociaux et les réductions de cotisations sociales sur les bas salaires (réduction "Fillon" principalement).

23 novembre 2018. Calendrier du prélèvement à la source pour les retraités. Il commencera début janvier (retraite de décembre 2018) pour le privé, et fin janvier (retraite de janvier 2019) pour le public. C'est normal : les retraites de décembre 2017 n'ont pas été imposées pour le privé (qui est payé plus tardivement), mais elles l'ont été pour le public. Chacun aura ainsi une "annnée blanche" de 12 mois.
Ce détail compliqué n'est expliqué que par la règle générale : L'impôt sur le revenu sera prélevé à la source chaque mois à partir du 1er janvier 2019. Il pourrait susciter des incompréhensions. Sur le fond, c'est de peu d'importance, sans influence sur le total à payer qui sera arrêté mi-2020.

30 octobre. Changement d'heure. Il est question de le supprimer, et certains pensent que l'idéal est que le soleil soit au plus haut à midi. Ce serait vrai si nous nous levions à 4h et nous couchions à 20h, pour profiter d'un maximum d'ensoleillement. Comme nous nous levons vers 7h et nous couchons vers 23h, le milieu de notre journée est à 15h. En passant à l'heure d'hiver, le soleil à Paris, qui était au plus haut en été à 13h30, est maintenant au plus haut à 12h30. C'est à l'évidence l'heure d'été qui doit devenir notre heure unique.

18 octobre. Après le péage autoroutier, qui incite à emprunter les nationales gratuites pour plus de nuisances et d'accidents, après l'écotaxe qui a coûté 1,2 milliards pour être finalement abandonnée, voici la mauvaise idée des péages urbains qui réapparaït (voir mes craintes exprimées le 23/10/2013). Ces péages sont des impôts qui coûtent plus de 20% des recettes en frais de prélèvement, un scandale. Au lieu de taxer les autoroutes + les nationales + les villes, ne suffirait-il pas de majorer le prix du carburant, pour un coût de gestion nul ?
Les sociétés qui ont installé ces dispositifs ailleurs en Europe espèrent augmenter leur chiffre d'affaires. Elles distillent l'argument : "La France est en retard".
Les collectivités locales seront piégées : si vous manquez de ressources (après la suppression de la taxe d'habitation...), installez des péages urbains ! C'est le même scénario que la possibilité qui leur a été donnée d'augmenter les amendes pour stationnement interdit : les élus locaux peuvent y être défavorables, ils peuvent difficilement se priver de telles recettes.

14 octobre. Philippe Van Parijs, le "pape" du revenu de base depuis plus de trente ans, a publié avec Yannick Vanderborght un livre, référence sur le sujet, maintenant disponible en français : l'allocation universelle. Pourquoi cette idée dont on parle tant ne se traduit-elle par aucun changement dans les systèmes sociaux et fiscaux des pays développés ? Un débat intéressant avec Yannick Vanderborght pourrait l'expliquer. Il situe le revenu de base par rapport à la société idéale dont nous rêvons : éradication de la pauvreté ? Du travail pour tous ? La possibilité de ne pas travailler ? Le revenu de base serait un changement de paradigme, une révolution. Or, on a déjà donné (communisme...), on a vu le résultat.
Pour que l'utopie devienne réalité, il faut accepter que le revenu de base soit un progrès limité : passer de minima sociaux incompréhensibles, conditionnels, pleins de trous, d'injustices, de dossiers inquisiteurs et de non-recours, à un système simple, linéaire, individuel.
Les changements récents et annoncés vont dans la direction opposée : faire semblant, annonces flatteuses mensongères, obscurantisme, irresponsabilité (notamment par rapport à la dette publique). Ce n'est pas nouveau : La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises [Jn 3,19].

8 octobre. Les réductions de cotisations patronales sur les bas salaires vont augmenter au 1/10/2019. Voir le projet de décret.
Conséquence 1 : L'effet "trappe à bas salaire" va s'accentuer. Augmenter un peu un smicard sera d'un coût prohibitif pour l'employeur.
Conséquence 2 : la fiche de paie répartira ces réductions sur les diverses cotisations employeur et sera encore plus illisible.

7 octobre 2018. En tapant PLF 2019 dans Google, on arrive facilement à un dossier de presse. Les bons documents sont plus difficiles à trouver.
Il est annoncé (page 11/274 du PLF) un déficit de 1,9% du PIB "hors mesures exceptionnelles", alors qu'il est affirmé page 14 vouloir "Rendre le budget plus sincère, plus transparent et mieux l’évaluer".
Page 15, on voit que le solde budgétaire, de -67,7 milliards en 2017, et prévu à -81,3 en 2018, passera à -98,7 milliards en 2019. Seraient fautifs -20 milliards de CICE (bombe à retardement du gouvermnement Hollande) et -5,9 lié au prélèvement à la source (malheureusement maintenu). Mais le respect des promesses électorales récentes coûte aussi très cher.
S'agissant de la prime d'activité, elle fait partie des aides sociales mises au régime (0,3% seulement d'actualisation). Mais on ajoute à ses deux composantes (par foyer + bonus individuel) une troisième composante qui va la compliquer davantage, pour que les smicards célibataires aient +20€ (effet d'annonce) et les autres aussi peu que possible. Le résultat sera le contraire de la motivation au travail espérée : incompréhension, défiance, rejet.
Notre système électoral génère des promesses mal étudiées et démagogiques, telles que la suppression de la taxe d'habitation. Les services compétents tentent de cacher le désastre par une complexité sans cesse croissante.

14 septembre. La DREES vient de publier le rapport 2018 sur les minima sociaux et les prestations sociales (249 pages). En page 52, à la fin du chapitre "la combinaison des prestations et ses effets sur le niveau de vie", il est dit : "En définitive, quelle que soit sa situation familiale, une personne ne percevant pas de revenus d’activité a un niveau de vie inférieur à celui d’une personne travaillant au smic à mi-temps, lui-même étant inférieur à celui d’une personne travaillant au smic à temps plein". La complexité des dispositifs est telle qu'il fallait un long exposé pour arriver à cette conclusion : le niveau de vie augmente au moins un peu quand on travaille !
Mais toutes les aides et tarifs sociaux n'étant pas pris en compte (CMU-C, ACS, chèque énergie, transports...), méfiance ! Il y a dans cette complexité aux effets imprévisibles une incitation à ne pas déclarer une augmentation de revenus.
Les chiffres et graphiques montrent une forte diminution des revenus en cas de déclaration d'un lien conjugal, mais elle n'est pas commentée.

13 septembre 2018. Les modalités du revenu universel d'activité annoncé par Emmanuel Macron ne seront sans doute pas connues avant 2020, mais il n'aura certainement rien à voir avec un revenu de base.
Il ne fusionnera pas l'ASS (allocation individuelle pour les chômeurs en fin de droits) avec le RSA (calculé par foyer) et ne sera donc pas individuel.
Il sera soumis à conditions de ressources et ne sera donc pas universel.
Il sera conditionné, plus qu'aujourd'hui, à l'entrée dans un parcours d'insertion vers une activité qui sera reconnue à son rendement financier. Une activité bénévole (mère de famille, art...) ne donnera pas droit à un minimum vital. Cette obligation multipliera les non-recours. Comme le disait déjà Brassens, Non, les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux. Le capitalisme libéral n'est pas libéral au point d'admettre qu'on ait dans la vie une autre ambition que la croissance du PIB.
Il fusionnera APL et RSA, ce qui est impossible. Cette fusion sera donc factice, et reviendra à mettre les deux dispositifs dans le même chapeau pour une opacité toujours plus grande des modes de calculs.
Il est désolant de constater qu'après avoir séparé le RSA d'activité du RSA en créant la prime d'activité, on annonce maintenant la fusion du RSA et de la prime d'activité. Ces modifications successives d'un système complexe coûtent très cher à étudier et mettre en oeuvre (il faut des années), avec comme seul résultat de donner l'illusion d'un changement.

29 août. D'un côté, les minimas sociaux et prestations familiales vont stagner. D'un autre côté, le "chèque-eau" fait son apparition, s'ajoutant à une multitude d'aides stigmatisantes et déresponsabilisantes, qui nécessitent des démarches et donc du temps, qui génèrent des non-recours et qui coûtent cher à gérer.
Le bien commun, ce serait de remplacer ces aides par une augmentation des minimas sociaux, en simplifiant ceux-ci sous la forme d'un revenu de base universel.

28 août. Une campagne publicitaire musclée est en cours (mails individuels, spots TV...), elle vante les mérites du prélèvement à la source. Si cette dépense est nécessaire, c'est qu'il faut tenter de masquer l'ineptie de ce changement, qui aurait dû être précédé d'une simplification massive (individualisation du système fiscal...).

30 juillet 2018. Après Louvois et ONP, c'est au tour de l'éducation nationale d'essuyer un cuisant échec informatique dans le domaine de la paye des fonctionnaires. SIRHEN est abandonné après avoir officiellement coûté 320 millions - et sans doute beaucoup plus en coût complet. Alors que l'enjeu de la simplification se chiffre en milliards, on continue à complexifier... pour cacher ce dont on n'est pas fier ?

25 juillet. Une forme de lavage de cerveau consiste à empêcher la réflexion sur les vraies questions en occupant l'espace médiatique avec des faux problèmes. L'été dernier, c'était la baisse de 5 € des APL. Cet été, c'est l'affaire Benalla.
Le succès de Macron rend jaloux, il devient Abel que Caïn veut tuer. Il devient un bouc émissaire (René Girard) dont le sacrifice est présenté comme la solution à tous les problèmes. L'inconsistance du motif est masquée par les hurlements qui exigent une peine exemplaire.

10 juillet. Le journal de France 2 fait état de réflexions sur une forte réduction d’effectifs au Ministère des Finances, soi-disant rendue possible par le prélèvement à la source.
L’automatisation en cours grâce à internet a en effet un impact fort sur les effectifs en relation avec les contribuables. Mais la complexité du prélèvement à la source freine cette tendance au lieu de l’accélérer.
Pourquoi ce mensonge ? Parce que le prélèvement à la source est un dossier pourri, et que tous les arguments sont bons pour tenter un sauvetage médiatique.
Les sondages d'opinion mesurent avant tout l'efficacité de ce genre de manipulations.

5 juillet. 3,5 millions de salariés à domicile selon le journal de France 2, 250 000 selon G. Darmanin, paieront leur impôt sur les revenus 2019 en 2020, sans acompte en 2019. Cette décision tardive, coûteuse pour la trésorerie de l'État, illustre que notre système socio-fiscal a atteint un niveau de complexité qui rend impossible la maîtrise des modifications. La manière dont elle est expliquée manifeste un grand mépris des français.
Dans cette rubrique, je dénonce ce projet depuis mai 2015. Il n'est pas mauvais en soi (on peut en rêver pour dans vingt ans), mais une simplification drastique aurait dû le précéder, incluant notamment l'individualisation de l'impôt. Il est navrant que l'on consacre autant de moyens au prélèvement à la source, et aucun pour vraiment simplifier.
S'agissant des salariés à domicile, le problème de fond est que le client doit endosser le rôle d'employeur, au lieu de simplement payer une facture. C'est au salarié d'être son propre employeur, avec un régime simple de type auto-entrepreneur. Pourquoi ne pas se lancer dans ce projet de bon sens ?

5 juillet. Un rapport de la cour des comptes de mars 2018 fait le point sur les subventions aux énergies renouvelables. Un budget astronomique pour un effet quasi nul sur les émissions de gaz à effet de serre et sur l'emploi durable, et augmentant massivement les importations. Une réalité à comparer avec la communication fausse ou mensongère sur le sujet.

4 juin 2018. Loto du patrimoine. Sur 15 € dépensés, 1,5 € iront au patrimoine, 10,5 € iront aux gagnants (un jeu augmente les inégalités en appauvrissant de nombreux joueurs et faisant peu de gagnants), 2 € iront à la Française des jeux (frais de gestion et commerciaux, détaillants, bénéfices) et 1 € ira à l'État. Ce sont surtout les pauvres qui jouent.
En faisant un don aux oeuvres de 15 €, 15 € vont à l'oeuvre, et 10 € sont remboursés au donateur par l'État (réduction d'impôt sur le revenu). Ce sont les riches qui profitent de cette formule.
Le sourire de Stéphane Bern séduira les uns. Les autres compteront. E. Macron applaudit au loto du patrimoine, on le comprend.

30 mai. Réuni autour d'E. Macron, le gouvernement aborde, selon Le Monde, un chantier miné, celui des aides sociales. Parmi les réflexions, "Est-ce que les aides sociales ciblent les bonnes personnes ?". Cibler, c'est ajouter des conditions à un système déjà illisible. C'est limiter la simplification à l'automatisation : des algorithmes opaques, incompréhensibles. C'est augmenter l'angoisse de perdre des aides en gagnant plus. C'est encourager le travail non déclaré.

23 mai. Le projet de revenu de citoyenneté italien n'a rien à voir avec un revenu de base. C'est un plancher de revenu conditionnel, familialisé, qui découragera les bénéficiaires de travailler plus... pour ne pas gagner plus.

19 mai. Le Monde révèle les "pistes explosives de Bercy pour réduire les aides sociales". Parmi elles, le patrimoine (des pauvres) pourrait être davantage pris en compte. Paradoxal, sachant qu'il l'est de moins en moins pour les riches (remise en cause de l'ISF) !
Ces pistes, grignoter partout en ajoutant des clauses restrictives, vont dans le sens de davantage de complications et donc d'illisibilité.

12 mai. Complexité du prélèvement à la source : une personne en maison de retraite a droit à une réduction d’impôt de 2500 €. Le taux de prélèvement personnalisé qui sera mis en oeuvre au 1 janvier 2019 ne tient pas compte de cette réduction. Il y aura ajustement / remboursement vers septembre 2019.

11 mai. Complexité du prélèvement à la source : si l’on souhaite que l’employeur n’ait pas connaissance du taux personnalisé de prélèvement, il est possible de demander un taux non personnalisé. Mais il faudra payer chaque mois au fisc la différence.

10 mai 2018. Les modifications liées à la préparation du prélèvement à la source ont généré des erreurs dans des centaines de milliers de déclarations d'impôts pré-remplies (voir article). Il faut s'attendre à bien pire dans les mois à venir. Pourtant, de nombreuses voix compétentes avaient prévenu : ce changement est une erreur majeure et hélas irréversible.
Pour que le prélèvement se rapproche de la somme qui sera finalement due, il faut maintenant simplifier l'IR, en commençant par l'individualiser. Une bonne nouvelle pour les partisans du revenu de base ?

19 avril 2018. Panem et circenses (du pain et des jeux), voilà un moyen démagogique de divertir la population, de la transformer en consommatrice passive. La prochaine privatisation de la Française des jeux permettra-t-elle à l’État de changer d’orientation et de viser l’éducation de citoyens responsables ? Si l’on considère la lenteur des progrès réalisés en matière de tabagisme depuis la privatisation de la Seita (1994), le chemin sera long. La FDJ se réjouit d’une activité qui a progressé de 17 % en trois ans pour atteindre 15 milliards l’an dernier. Il y a eu 3,1 millions de nouveaux joueurs en 2017, dont un million de 18-34 ans.
Les joueurs, pourtant plumés du tiers de leurs mises, semblent loin de se révolter. Les jeux sont l'impôt "volontaire" des plus pauvres, une redistribution à l'envers qui augmente les inégalités.

28 mars. Une voiture sans chauffeur a tué un piéton. A cette occasion, la difficile question de la responsabilité en cas d'accident est posée. Même si le nombre d'accidents est divisé par dix, certains juristes n'imaginent pas que l'on puisse l'éluder. Qu'une assurance dédommage les victimes ne suffit pas. Il serait plus important de désigner un responsable susceptible d'être jugé coupable et puni que de réduire le nombre de victimes...

16 mars. Les retraités manifestent : leurs revenus baissent alors, disent-ils, qu'ils ont fait la France d'aujourd'hui !
La France d'aujourd'hui, c'est une dette de 2300 milliards. Depuis plus de 40 ans, les français ont choisi de prêter à l'État pour recevoir un intérêt plutôt que de payer plus d'impôts. Cela leur a permis d'accumuler un patrimoine de 11000 milliards.
La solution, c'est de taxer ce patrimoine (ISF, droits de succession...) pour rembourser la dette. Hélas, nos idoles (Johnny) nous montrent un autre chemin : échapper à l'impôt via des trusts opaques.

12 mars 2018. On a annoncé la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des français en 2020 (voir mon commentaire du 9 octobre 2017).
L'effet de seuil entre les exonérés et les autres étant insupportable, la suppression pour tous semble maintenant acquise. Ceci pour le plus grand profit... de ceux qui la payaient intégralement : les foyers sans enfants (il y avait des réductions de 10 % ou 15 % par enfant) et les foyers aisés ou riches (il y avait des exonérations ou un plafonnement pour les bas revenus). Cette mesure pénalise donc de plusieurs milliards par an les plus pauvres et les familles par rapport aux autres. C'est colossal.
On annonce maintenant que pour compenser, la taxe foncière pourrait dépendre des revenus.
Ou bien ces mesures distillées peu à peu font partie d'un plan préparé d'avance, et c'est de la manipulation. Ou bien elles sont improvisées par des apprentis sorciers qui ne savent pas où ils vont, et c'est tragique.
Je crois que la seconde hypothèse est la plus probable. Les candidats à la présidence n'ont pas les moyens d'étudier des mesures sérieuses (le diable est dans les détails) et font des promesses. Ils naviguent ensuite à vue. Ils sauvent la face grâce à la complexité : personne ne comprend. La bonne volonté des personnes n'est pas en cause, c'est le système qui est mauvais. De bonnes mesures ne peuvent résulter que d'études préalables approfondies.

25 février. Une amie syrienne en qui j'ai confiance me transmet une tribune de Michel Raimbaud, ancien ambassadeur de France, sur la situation en Syrie. A partir de ce lien, il est intéressant d'aller voir ce que disent des sites d'information alternative sur différents sujets : Iveris, Le grand soir... En effet, les médias français ont rarement été à ce point unanimes pour désigner le "camp du mal" dans des situations complexes qui méritent mieux qu'une approche dualiste.

24 février. Comment les livrets d'épargne défiscalisés sont-ils pris en compte dans le calcul du RSA : au taux forfaitaire de 3 %, ou selon leur rendement réel ? La question est banale, mais l'article R132-1 du code de l'action sociale et des familles est compliqué. L'interprétation du département de l'Aude (taux de 3 %), contestée auprès du tribunal administratif, a été confirmée en mars 2016. Puis, en juin 2017, le Conseil d'État a finalement donné raison au plaignant. C'est le rendement réel qui doit être pris en compte.
Ce jugement n'éclaire qu'une partie de la problématique. La baisse du RSA du fait des intérêts d'un livret défiscalisé peut être compensée par une hausse de la Prime d'Activité. En effet, celle-ci augmente quand le RSA baisse, et son calcul ne prend en compte que les ressources financières fiscalisées (articles L842-3 et L842-4 du code de sécurité sociale).
Un livret défiscalisé est aussi susceptible de faire baisser l'APL, si le patrimoine global est supérieur à 30 000 €. Il est alors pris en compte pour 3 % de sa valeur, et non pas pour les intérêts réels produits (article R351-5-1 du code de la construction et de l'habitation).
Ajoutons que dans certains cas (si l'APL est inférieure au forfait logement), la baisse de l'APL est compensée par une hausse du RSA et/ou de la Prime d'Activité...
Les enjeux sont faibles (un livret de 10 000 € rapporte 75 € par an). On ne peut qu'admirer le soin de l'administration à veiller à chaque euro dépensé. Pourquoi n'a-t-on pas le même souci d'économie pour les frais de gestion, en simplifiant les règles ?

8 février 2018. La multiplicité non maîtrisable des dispositifs sociaux et fiscaux produit des incohérences qu'il faut connaître pour pouvoir les corriger. On développe pour cela des outils informatiques lourds et onéreux. Le Répertoire national commun de la protection sociale (RNCPS), voté en 2007, existe maintenant... mais sans les montants ! Le législateur a reprécisé qu'ils devraient y être à compter du 1/1/2016 (article L 114 -12-1 du code de la Sécurité sociale). Mais cette disposition législative a rencontré des "difficultés d'application" (rapport IGF de juin 2017, page 51). Voir un article d'Alain Mathieu sur le sujet.
Quand se décidera-t-on à simplifier plutôt que de gérer la complexité ?


2017

18 décembre 2017. Le chèque énergie, en test jusqu'à présent, sera généralisé en 2018. Son but est de compenser, pour les plus pauvres, la hausse du prix de l'énergie (liée à la taxe carbone). Il va remplacer les tarifs sociaux sur le gaz et l'électricité. Son montant, 150 € par an, est dérisoire par rapport aux coûts de gestion, aux démarches, aux contraintes, aux effets de seuil. Pourquoi l'État se mêle-t-il de gérer le budget des foyers pauvres à leur place ?

4 décembre. Une histoire belge. La Wallonie vient de décider de simplifier les prestations familiales en instaurant un montant unique par enfant, quel que soit son rang dans la famille. Mais le nouveau mode de calcul, outre ses nombreux cas particuliers, ne visera que les enfants nés à partir de 2019. Deux systèmes vont donc coexister jusqu'en 2043. La promesse de simplification se paye par 24 ans de complexité plus grande.
Et nous, en France ? Il se pourrait bien que vous regardiez nos amis belges avec envie quand vous aurez lu "La face cachée des prestations familiales", un livre à paraître fin janvier 2018.

1 décembre 2017. François-Xavier Oliveau, vice-président de l'AIRE, vient de publier "Micro-capitalisme, vers un nouveau pacte social" (PUF). Une excellente recension de ce livre décoiffant en est publiée aujourd'hui dans "Les Echos". De quoi faire réfléchir au monde économique de demain, très différent de ce que nous avons connu.
Ce livre a obtenu le prix Turgot (prix du jury) en avril 2018.

19 novembre. L'ISF sera remplacé par l'IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière). Selon le PLF 2018, les recettes de l'État passeront de 4,05 à 0,85 milliards. Les français devraient être mieux informés :
- Comment se fait-il que les 1% les plus riches (350 000 ménages payant l'ISF), qui possèdent environ 20% du patrimoine total des ménages, payent en 2017 un ISF aussi faible ?
- Le montant ridicule de l'IFI laisse présager sa suppression. Qu'en est-il ?

19 novembre. Un Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30% va remplaçer, pour les revenus financiers, les prélèvements sociaux et l'Impôt sur les Revenus. Est-il une mesure simplificatrice ? Pour le savoir, il faut lire le PLF 2018, évaluations préalables des articles du projet de loi de finances, pages 79 à 104. L'obscurantisme est total. On notera par exemple que ceux qui ont un revenu moyen devront choisir entre ce prélèvement forfaitaire, et le système précédent d'imposition par l'IR. Bon courage pour savoir lequel sera préférable !

13 novembre 2017. La mécanique "prélèvement à la source" est confirmée pour le 1/1/2019. Outre l'aspect usine à gaz, les grands gagnants seront les foyers imposables sur les revenus de 2018 (année blanche). Leurs héritiers n'auront pas à payer d'impôt pour la dernière année de leur vie, comme c'est le cas actuellement. Autrement dit, s'ils ont eu 60 années de revenus imposables dans leur vie, ils n'auront payé au final que 59 années d'impôts. La compensation vient des nouveaux contribuables, qui devront payer un an plus tôt... et paieront, eux, toutes leurs années.

7 novembre. Le député Julien Bayou organise une loterie. Pour chaque tranche de 12000 € récoltés, une personne tirée au sort percevra 1000 € par mois pendant un an.
Mais pourquoi associer cette loterie au Revenu de Base ? Malfaisance pour tuer le revenu de base ou insondable bêtise ?

17 octobre. Les agences immobilières fleurissent. A Rambouillet, l'annuaire en indique 28 pour 12000 logements et 26000 habitants. Les vendeurs et acheteurs ne peuvent pas avoir une vue d'ensemble d'un marché ainsi morcellé. Les "frais d'agence" sont exorbitants, ce qui leur permet de vivre avec peu de transactions. Elles passent leur temps à chercher des clients, avec un taux de succès faible vu la concurrence.
Un jour, il faudra réduire le nombre de ces emplois inutiles. Ce sera aussi difficile que pour les buralistes, pourtant prévenus depuis des dizaines d'années des méfaits du tabac.
En attendant, les vendeurs ont intérêt à chercher eux-mêmes un acheteur. C'est facile (voir exemple). Il suffit de ne pas se laiser influencer par les arguments anxiogènes des agences.

9 octobre. La taxe d'habitation dépendait essentiellement de la qualité du logement. Elle dépendra dorénavant lourdement des revenus, avec un fort effet de seuil entre les 80 % qui auront un rabais (de 30 % en 2018, 65 % en 2019 et de 100% en 2020) et les autres.
Elle dépendra aussi lourdement de la composition familiale, puisque le seuil de ressources pour avoir le rabais est majoré de 6000 € par demi-part.
Au lieu de séparer les variables (logement = TH, revenus = IR, enfants = prestations familiales), le mélange conduira à une illisibilité totale.
Évidemment, on ajoutera des rustines en 2018 pour corriger les effets inattendus ou trop critiqués.
On peut craindre que les collectivités locales n’augmentent beaucoup la TH, puisqu’elle ne pèsera que sur les riches. La réduction des inégalités, maîtrisable dans la transparence avec un IR national, deviendra n’importe quoi. Pour en savoir plus, voir le PLF 2018, évaluations préalables des articles du projet de loi de finances, pages 13 à 25. Compter deux heures pour une première lecture, et deux jours pour comprendre.

29 septembre. L’émission diffusée mercredi sur France 5, Autopsie d'un scandale politique : l’écotaxe, donne à penser. Les interviews des politiques qui sont intervenus sur ce dossier complexe illustre qu’ils n’avaient pas les moyens (le temps…) d’en comprendre tous les aspects. Les paroles assassines de Ségolène Royal ont signé la mise à mort finale, alors que son niveau d’ignorance du sujet est apparu surréaliste. Le petit débat qui a suivi m’a fait réaliser l’ampleur des malentendus. Pour les uns, l’écotaxe est un moyen de réduire la pollution des camions. Pour d’autres, un moyen de faire rentrer des taxes. Pour d’autres, une source de financement pour certains projets précis. Pour d’autres, un moyen de renvoyer vers l’Allemagne les camions qui choisissent les routes alsaciennes gratuites. Beaucoup agissent pour leurs intérêts particuliers (pas d’écotaxe en Bretagne – ce n’est pas aux transporteurs de payer, mais à leurs clients…). Personne n’a dit que les autoroutes à péage ont été une erreur, et qu’il ne fallait pas la recommencer avec une taxe ne rapportant à l’État que 80 % des montants prélevés.
Le Grenelle de l’environnement a plébiscité une idée. Il aurait dû lancer une étude technico-financière détaillée, en vue d’une décision deux ans plus tard. On aurait évité un gâchis de 1,2 milliards d’euros.

29 août. Baisser de 5 € les APL (aides au logement) fait couler beaucoup de salive. Mais un "détail" semble passé inaperçu : cela va se traduire par une hausse de 5 € du RSA et de la Prime d'Activité de ceux qui ont une APL inférieure au "forfait logement" (65€ pour un célibataire, 130 € pour deux personnes, et 162 € pour trois personnes ou plus). Le pire serait que cet effet indésirable soit corrigé au prix d'une nouvelle rustine dans le mode de calcul des minima sociaux. Pour les améliorer, la voie n'est pas d'accentuer l'inextricable enchevêtrement des mécanismes les uns dans les autres. mais de simplifier. Alors, la France deviendra réformable.

11 juin. Les simulateurs en ligne se multiplient. Le site service-public.fr en indique 65. Parmi eux, mesdroitssociaux.gouv.fr a été annoncé en mars 2017 comme le dernier volet du "choc de simplification" de François Hollande. Je viens d'essayer. J'ai 71 ans et une retraite confortable. Le site me dit, sans engagement bien sûr, que je pourrais avoir droit à un RSA de 670 € et à la CMU-C. En précisant quelques revenus financiers et patrimoniaux, le RSA passe à 230 €.
Les simulateurs se veulent simples, ils n'indiquent pas les barèmes et algorithmes de calcul. Si les résultats sont manifestement faux comme ici, le simulateur est mauvais. Si non, on ne peut pas savoir. La complexité des règles rend impossible la perfection. Donc les simulateurs ne servent à rien d'autre qu'à donner le change, à faire semblant. Simulateur est synonyme d'hypocrite.

7 juin 2017. Le prélèvement à la source est reporté au 1 janvier 2019. C'est une reconnaissance de la complexité du projet, puisqu'il faut un an de plus pour sa mise au point. Mais alors, pourquoi ne pas l'avoir abandonné ?
Autre dossier à suivre : la baisse des cotisations salariales. Si elle s'imspire de la réduction Fillon sur les cotisations patronales pour dépendre du niveau de salaire, ce sera une usine à gaz de plus.
Enfin, la volonté d'uniformiser les régimes et caisses de retraite est une excellente chose. Les modalités obsolètes de la pension de réversion (penser aux familles décomposées recomposées) devraient s'inviter au débat. La voie de la simplicité est celle de l'individualisation de notre système socio-fiscal. A chacun ses points de retraite, et la possibilité de les reverser à son conjoint.

31 mai. La méthode Macron n'est pas la méthode Hollande. Celui-ci annonçait un choc de simplicité et lançait des usines à gaz. Celui-là engage l'abandon du prélèvement de l'impôt à la source (voir mes nombreux commentaires du 26/5/2015 au 11/3/2017) et du compte pénibilité (voir mes commentaires des 4/12/2014 et 13/1/2017). Deux excellentes nouvelles, si elles sont confirmées !

5 avril. Le CAE (Conseil d’Analyse Économique) diffuse une note sur la pauvreté, et propose des améliorations des minimas sociaux. Certains points sont intéressants, mais en insistant-sur la pauvreté des familles mono-parentales (il est vrai que le taux de mariage est beaucoup plus faible parmi les pauvres que parmi les riches), elle suggère d’augmenter les aides qui les concernent.
Or, il est déjà financièrement pénalisant pour deux personnes pauvres de se marier. Est-on moins pauvre avec un RSA de 625 € pour deux qu’avec un RSA de 472 € pour une personne seule ?
Pourquoi le premier enfant d’un foyer mono-parental est-il compté pour une part entière dans le calcul de l’IR ? Seules les riches sont significativement concernés.
La note va plus loin en suggérant de ne plus distinguer les familles mono-parentales (divorce avec pension alimentaire) des parents isolés (veufs ou veuves…). Est-il normal que le divorce, décision personnelle, se traduise par une dépense supplémentaire pour l'État ? Est-il normal que le mariage se traduise par des économies pour l'État ?
L’Allocation de Soutien Familial (105 € par mois et par enfant, sans conditions de ressources) versée aux vrais « parents isolés » est normale. Elle devrait même être liée à l’enfant orphelin et maintenue en cas de remariage. Mais que la fiscalité décourage la vie en couple, non !
Le Revenu de Base est individuel. C’est une caractéristique essentielle.

28 mars 2017. Cour de coeur, l'interview (dans Le Monde) de Delphine Horvilleur. Une des trois femmes rabbin de France.

27 mars. Au programme d'Emmanuel Macron, la suppression de la Taxe d'Habitation dans 80% des cas. Mais cette taxe est une composante parmi de multiples autres d'une fiscalité immobilière complexe. Il est impossible d'y toucher sans repenser l'ensemble. Une annonce aussi simpliste encourage la paresse intellectuelle. Encore une promesse qui n'engage que les crédules.

24 mars. Interrogé par François Lenglet, François Fillon confirme des avantages fiscaux considérables pour les riches (investisseurs potentiels sur tous les sujets : vente d'armes à l'Arabie Saoudite, mur entre les USA et le Mexique...). Il justifie cela par la théorie du ruissellement : en arrosant le haut de la pyramide, tous en profiteraient. Les inégalités créeraient le bonheur ! Où est le bug dans ce raisonnement, et que faire ?
Au lieu d'emprunter aux riches et de leur servir un intérêt, l'État doit imposer leur patrimoine (ISF rénové et augmenté).
L'urgence est dans une coordination internationale qui rende cela possible (transparence, harmonisation fiscale).

22 mars. L'essence du revenu universel, c'est de simplifier. Benoît Hamon le transforme en une effroyable usine à gaz pleine de conditions et financée... par une augmentation de la dette. Hèlas !

11 mars. Une question pour les candidats à la présidentielle : allez-vous supprimer le projet de prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu au 1/1/2018 ? C'est une question précise et urgente qui équivaut à celle-ci : nous sommes au bord du précipice. Allez-vous confirmer l'ordre de faire un grand bond en avant ?
On trouve sur le web la réponse de François Fillon : Je suis hostile au prélèvement à la source. [...] Si je suis élu, j'arrêterai cette réforme, a-t-il affirmé dans une interview accordée au journal Le Parisien, le 8 novembre 2016.
Réponse écrite de l'équipe d'Emmanuel Macron  en mars 2017: Emmanuel Macron ne souhaite pas revenir sur le prélèvement à la source ni sur sa mise en œuvre. Hélas ! Comme il est capable de comprendre que seul un impôt à taux unique peut être proprement prélevé à la source, c'est que ses objectifs sont autres. Ce proche de Hollande pourrait bien continuer dans la même ligne : annoncer un choc de simplification, et pratiquer un choc de complexification.
Toutes les entreprises sont censées adapter leur informatique. L'État lui-même, s'agissant des fonctionnaires, peine sur la question.

1 mars 2017. L'usine Imperial Tobacco (ex Seita) de Riom va fermer. Les syndicats proposent une alternative pour maintenir une filière tobacole française. Voilà qui illustre bien le souci de nos institutions : maintenir ou développer l'activité économique, sans prendre en compte son utilité ou sa nocivité.

1 mars. Le pire m'est confirmé sur la réécriture des programmes de paye des 5 millions de fonctionnaires. Après les coûteux échecs de Louvois (paye des militaires) et d'ONP, la réécriture des programmes (écrits en cobol, un langage des années 1970 que seuls certains "vieux" connaissent encore) a été relancée il y a deux ans. L'objectif de terminer en 2020 ne sera pas tenu. Cette réécriture, purement technique, se fait en aveugle et à fonctionnalités identiques, c'est à dire sans rien simplifier.
L'issue ne fait pas de doute. Quand la mise en oeuvre commencera, au mieux vers 2022, il y aura des bugs, et aucune compétence pour les corriger. On se retrouvera à la case départ en ayant dépensé un milliard de plus.

27 février. « Avec la réforme du RSI, on a vécu l’enfer » titre une nouvelle fois La Croix. C'est le résultat de décisions de 2006 et 2008 prises sans études préalables suffisantes. Manifestement, la leçon de cet échec n'a pas été tirée, des incompétents continuent à décider par idéologie en ignorant ce qui existe, et qu'il faut simplifier avant toute réorganisation.

27 février. Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a signé avec sept associations, le 21 février, une charte nationale visant à « renforcer l’accès au droit des plus démunis », qui souvent « méconnaissent » les démarches juridiques. Les partenaires disposeront d’un guide pratique à destination des usagers. Au lieu de simplifier, on ajoute des outils pour expliquer !

9 février. Si le nucléaire rencontre des difficultés, l'éolien est un scandale. C'est une énergie sale (il faut des centrales à charbon ou à gaz pour relayer l'absence de vent, 75% du temps) et chère. Les tentatives de corruption pour obtenir les permis d'installation semblent répandues.

8 février. De nouveaux soucis à Fukushima. La facture est évaluée à 177 milliards d'euros, et le délai de démantèlement à 40 ans.
Les déboires d'Areva semblent sous-estimés. Il n'y a pas que les projets d'EPR qui dérapent, mais aussi la construction d'une usine de traitement de déchets nucléaires militaires aux Etats-Unis. L'État français actionnaire ne cesse pas d'avancer des milliards.

7 février. Donald Trump veut détricoter les mesures prises pour éviter une nouvelle crise financière. Les banques pourront augmenter les prêts risqués et les emballer dans des montages opaques. La bulle toxique va grossir, puis exploser à nouveau. Trump n'est pas le seul fou dangereux : Wall street semble applaudir.

26 janvier. Des sujets majeurs tournant autour de la simplification de nos lois et de notre organisation ont été absents du débat entre Manuel Valls et Benoit Hamon. Pourquoi de multiples régimes et caisses de retraites ? Comment baisser le mur séparant les exclus (chômeurs...) des "inclus" (CDI...), composé d'effroyables contraintes décourageant les embauches (code du travail, SMIC...) ? Comment simplifier le mille-feuille territorial et réduire le nombre de fonctionnaires (2 millions) qui s'enlisent son inutile complexité ? Pourquoi des centaines de mutuelles redondantes avec l'assurance maladie ?
C'est une fuite devant le défi de remettre en cause les "avantages acquis" par les fonctionnaires, les syndicats... et les politiques ! En l'absence de courage pour affronter les vraies questions, la France va continuer de sombrer.

24 janvier. Le Monde publie une double page sur le revenu universel, avec des articles de Jean-Marc Ferry, Paul Jorion, Guy Sorman et Philippe Van Parijs. La revue Projet publie un article de fond signé Floran Augagneur. Le débat progresse en qualité !

23 janvier. Hier soir à 20h30, on connaissait les scores de chacun, mais un flou énorme demeurait sur la participation à la primaire de la gauche, entre 1,5 et 2 millions. Du jamais vu, qui m'a donné à penser que l'on différait volontairement l'annonce d'un chiffre dans le bas de cette fourchette. Mardi, l'incertitude demeure : entre 1,2 et 1,7 millions. Manipulation ou cafouillage technique ? Les deux peut-être ? J'ai voté hier malgré la manière caricaturale dont on a parlé du Revenu de Base, autant pour le critiquer que pour le défendre. Je n'irai pas voter dimanche prochain.

16 janvier. La prostitution en Allemagne : voir un excellent article sur la question, rédigé par Florence-Lina Humbert, une amie. La vigilance s'impose, vu les intérêts qui sont derrière cette activité.

14 janvier. L'Assurance-maladie, pour rembourser 150 milliards par an, dépense 6,5 milliards en gestion (4 % de ses coûts). C'est un premier étage. Le deuxième, ce sont les centaines d'assurances complémentaires qui dépensent également 6 milliards de frais de gestion pour couvrir 32 milliards de dépenses maladie (19 % !). A partir de ce constat, Martin Hirsch, dans une tribune du Monde, propose l'évidence : fusionner ces deux étages pour économiser au moins 6 milliards par an. Sachant les intérêts qui sont derrière, il aimerait un référendum sur le sujet. Si un candidat inscrit cette mesure à son programme, je voterai pour lui !

13 janvier. Débat en vue des primaires de la gauche. Il a été question du compte pénibilité et du CPA (compte personnel d’activité). Ce sont des constructions administratives qui étouffent davantage les entreprises sous les contraintes et qui n’intéressent que leurs promoteurs. Pourtant, aucun des sept candidats ne les a remises en cause. Ont-ils conscience de cette dérive vers toujours plus de complexité ? Veulent-ils continuer à créer des emplois inutiles pour la gérer ?
Notre machine institutionnelle, surdimensionnée, ne cesse de produire de nouvelles lois. Il faut lui demander de détricoter les horreurs qu’elle a mise en place depuis des années, puis diviser par trois ses moyens. Nos politiques auront-ils le courage de s’attaquer ainsi à leurs rentes (mille-feuilles territorial…) ?
En 1995, j’entendais les grévistes à France Telecom réclamer à la fois, en un raccourci saisissant, la « défense du service public » et « l’augmentation des indemnités ». Aujourd’hui, quand j‘entends parler de la défense de la France et du modèle social français (pensons simplement aux multiples régimes et caisses de retraite), j’entends défense des intérêts de certains et immobilisme mortifère.

2 janvier 2017. Coup de coeur : une vidéo de Frédérique Lemarchand (21') et son site artistique. Un parfum de l'au-delà.


2016

17 décembre 2016. Le délit d’entrave à l’IVG, créé en 1993 et étendu en 2001 et 2014, pourrait être élargi pour interdire certains sites internet "pro-vie" que le moteur de recherche Google met trop en évidence et qui concurrencent les sites officiels. Le débat étant passionné, il faut regarder par soi-même pour se faire une idée. Voici la situation au 17/12/2016.

Un site gouvernemental indique que l’IVG est : 6 liens renvoient sur d’autres sites qui ne parlent, eux aussi, que de droit de la femme à avorter et de contraception, et indiquent comment faire. Le planning familial fait appel à des dons ouvrant droit à réduction d’impôts. Pas un mot sur l’éventualité de ne pas avorter, ni sur la gravité de l’acte, ni sur les droits de l’enfant à naître : il est juridiquement un embryon, pas une personne.
Deux sites "pro-vie" sont cités en première page de Google avec le mot clé IVG : ivg.net et ecouteivg.org. Ils s’adressent à des femmes qui "envisagent" l’IVG. Ils proposent une écoute gratuite. Ils ne cachent pas les risques médicaux et psychologiques. Selon WOT, ces sites « ont mauvaise réputation », ce qui veut dire que de nombreux internautes les notent mal pour réduire leur audience.
Le blog militant pro-IVG http://blog.jevaisbienmerci.net/ apparaît aussi en première page de Google. Il met en garde contre la "désinformation" des deux sites précédents, et aussi des sites laissezlesvivre.free.fr et avortementivg.com. Il se scandalise des photos qui sont montrées. Faire réfléchir à la démarche IVG, c’est culpabiliser.
Les militants pro-IVG se disent défenseurs des libertés. Ils semblent en voie d’obtenir une nouvelle restriction de la liberté d’expression. C’est la pensée unique imposée à tous malgré les appels des évêques (Mgr Pontier le 22/11/2016, Mgr André Vingt-Trois le 30/9/2016). Déjà en 1990, en interdisant les propos déviants sur les crimes reconnus "contre l'humanité", la loi Gayssot confondait antisémitisme et antisionisme.

16 décembre. Le niveau de mensonge, élevé en matière publicitaire, atteint des sommets quand il s'agit de la guerre. Les médias sont une arme. Cette semaine, à la suite de Bernard Caseneuve dans le préambule de son discours de politique générale à l'assemblée, les médias français font porter exclusivement sur Bachar el-Assad et la Russie la responsabilité des souffrances du peuple syrien. A défaut d'une information objective sur ce conflit complexe, il est sain d'écouter la voix de l'autre camp, et par exemple un interview de Bachar el-Assad par la chaîne russe RT, diffusé le 15/12/2016. Ou encore le sketch "le roi des fous" de Roland Magdane.

16 décembre. Je reçois une publicité d'Engie (ex GDF-SUEZ), concurrent d'EDF (ex EDF-GDF, à ne pas confondre avec sa filiale ERDF qui devient Enedis). Engie fait, en plus de 20 pages, une offre d'électricité "verte" à une petite association (sans local !) dont je m'occupe. Comment l'électricité peut-elle être 100% garantie d'origine renouvelable alors que les éoliennes sont à l'arrêt 75% du temps faute de vent, et que le réseau électrique est unique ? Serait-elle plus verte que celle d'EDF, lourdement taxée pour financer la filière dite "renouvelable" ?
La concurrence artificielle dans des domaines intrinsèquement monopolistiques génère une forte pollution publicitaire, légale mais trompeuse, et des comportements financiers douteux : Engie est soupçonné d'avoir usé du paradis fiscal luxembourgeois.

1 décembre. A propos de la réforme des minimas sociaux, Terra Nova, think tank de gauche, préfère un "minimum décent" de 750 € plutôt qu'un revenu de base. Marc de Basquiat en fait une analyse constructive, en y relevant des points positifs. Il est vrai que l'analyse de la Fondation Jean Jaurès est pire. Quand leurs propositions se traduisent en loi, comme c'est le cas du prélèvement à la source, le choc de simplification qu'ils espéraient devient choc de complexification.
La compétence sur ce genre de sujet s'obtient en analysant le détail de ce qui existe, et c'est un rude travail : des milliers d'heures...

25 novembre. Entre Juppé et Fillon, un débat serein a permis d’écouter leurs propositions. Celles-ci sont dans la ligne de la pensée unique, celle que les médias (propriété des milliardaires) ne cessent de répéter : le salut par la croissance, par l’investissement. Pour cela, il faut attirer les riches, en baissant leurs impôts : les cotisations sociales, l’ISF…
On voit le résultat : les très hauts salaires augmentent et avec elles d’insupportables inégalités au profit des « 1% ». On encourage le succès de quelques start up qui profitent d’une éphémère situation de monopole pour faire des profits sans rapport avec leur travail. De ceux qui savent faire payer cher leurs produits (lunettes, prothèses auditives…). De ceux qui dépècent les entreprises en difficulté. De ceux qui développent des activités rentables mais socialement nuisibles ou inutiles. La guerre commerciale et les réglementations incompréhensibles rendent la triche fiscale ou sur les produits (Volkswagen...) nécessaire pour gagner ou survivre.
Certains sont exclus du système (chômeurs…), d’autres en sont esclaves (burn-out…). La violence se développe, on augmente les moyens militaires et policiers.
Nos politiques de droite comme de gauche se résignent, ils cèdent aux chantages à l’emploi. Le vrai courage serait de dire non. D’imposer lourdement les revenus et patrimoines indécents. De lutter au plan européen et mondial contre l’évasion fiscale. D’harmoniser les impôts entre les pays.
Pourquoi les hauts patrimoines quittent-ils la France ? A cause de la dette. Un jour, les banques et l’État seront déclarés en faillite, et les avoirs bancaires seront gelés. En effet, l’autre face de la dette des uns, c’est l’épargne des autres. Le seul moyen mathématique de réduire la dette, c’est de ponctionner l’épargne. Supprimer l’ISF mité qui existe (il rapporte 5 milliards au lieu de 40), c’est renoncer à la seule solution pacifique pour le faire. La loi Sapin 2 ouvre la voie, en cas de crise, à une spoliation brutale des possesseurs d'assurences-vie.
Fillon et Juppé se sont présentés comme des gestionnaires plus avisés que la gauche... d'un système capitaliste en train de mourir. Ceux qui veulent autre chose pourraient l'exprimer dans un vote sanction suicidaire : l'extrême droite n'a pas de projet audacieux, elle cultive au contraire les peurs.

25 novembre. Fillon veut harmoniser les minimas sociaux. Il s’agit sans doute de fusionner le RSA et l’ASS (chômage en fin de droits). Mais comme le RSA dépend du nombre d’enfants, il est impossible de rationaliser les minimas sociaux sans revoir le système illisible de prestations familiales (AF, CF, ARS, QF…). La solution est de passer à un montant unique par enfant, quel que soit son rang dans la famille, de 200 à 270 € par mois. Or, Fillon veut en même temps non pas supprimer mais augmenter le plafond du quotient familial (actuellement 1500 € par demi-part), pour baisser l’impôt des familles très aisées.
Deux philosophies s’affrontent. Ou bien l’État donne le même montant à chaque enfant. Ou bien il donne plus aux familles riches, au motif de maintenir leur niveau de vie relatif (revenu par personne ou par unité de consommation) quand arrive un enfant. Certains milieux catholiques défendent âprement les familles riches.

20 novembre. Marc de Basquiat, auteur d'une thèse sur le financement d'un revenu de base en France, a basé ses travaux sur un splendide outillage de simulation mis au point par Thomas Piketty. 5 ans après, du fait des multiples changements intervenus, l'actualisation de son travail est difficile. Un seul exemple : comment modéliser l'incompréhensible imposition des plus-values et moins-values, telle qu'elle est sommairement décrite dans wikipédia  ?
Même les meilleurs spécialistes sont peu à peu privés de leur capacité de comprendre.

19 novembre. Une nouvelle fois, la machine à complexifier est en marche. Au lieu de refuser le principe du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, les députés imaginent des rustines pour atténuer certains des effets secondaires néfastes. La droite devrait l'abroger en cas d'alternance en 2017. Commentaire de Michel Sapin : Quel intérêt y aurait-il à revenir sur une réforme qui a demadé autant de travail et qui est une telle évidence en terme de simplicité ? Alors, simple ou complexe ? Pour le savoir, il suffit de lire les 415 pages du projet...

14 novembre. Notre fiscalité est un inextricable maquis. Dans un rapport de juillet 2016, la Cour des comptes comptabilisait 230 impôts et cotisations payés par les entreprises... Voir l'article complet publié par Le Monde économie le 11 novembre. Les propos cinglants d'Olivier Babeau (fondation Concorde) ne font hélas que constater la désastreuse réalité. Combien d'initiatives découragées par les complications byzantines de notre système...

21 octobre. Le tribunal de Monsanto s'est tenu du 14 au 16 octobre 2016. Jugement attendu le 10 décembre.

20 octobre. La mission d'information du Sénat sur l'intérêt et les formes possibles de mise en place d'un revenu de base en France, commune à la droite et à la gauche, vient de rendre son rapport. Nos élus sont intéressés par le concept, c'est une bonne nouvelle !
Ceci dit, elle préconise un test sur 20000 à 30000 personnes, pour un coût de 100 à 150 millions. C'est irréaliste. On distribuerait une manne de 500 € par mois, à des pauvres sans doute, sans tester la partie "qui finance ?". Je craignais que ce ne soit une manière de botter en touche, voire de torpiller le revenu de base. Il semblerait que non, la réflexion ne fait que commencer.

2 octobre. Imaginons un employeur qui majore de 100 € par mois le salaire superbrut d'un employé payé entre 1 x SMIC et 1,2 x SMIC. Compte tenu de la réduction "Fillon" sur les charges patronales des bas salaires, le salaire brut ne sera majoré que de 54 €. Le net sera majoré de 42 €. Et compte tenu de la Prime d'Activité, le revenu disponible n'augmentera que de 26 €. Si l'employé est marié, la diminution de l'APL réduira encore ce gain. C'est ce qu'on appelle la trappe à bas salaires. Le mécanisme du revenu de base éliminerait ce genre d'aberration.
Il faut gagner plus de 1,6 SMIC pour sortir de cette trappe. Malgré l'incidence de l'impôt sur le revenu, une augmentation de 100 € du superbrut payé par l'employeur se traduit alors par une augmentation de 48 € du revenu disponible.

27 septembre. Dans un article publié par La Tribune, un ancien directeur adjoint de la DGIP analyse le projet de prélèvement de l'IRPP à la source à compter du 1/1/2018. L'absurdité des choix de départ rend la promesse informatiquement chimérique, fiscalement difforme, constitutionnellement injuste et budgétairement impraticable. Le bon sens paysan voudrait qu'on remplace un tel projet projet par une simplification de cet impôt. Mais non : cet expert propose des ajustements pour arriver au résultat visé non pas d'un seul coup, mais en cinq ans.

12 septembre. La baisse d'impôt annoncée pour 2017 ne coûtera presque rien à l'État. Elle se fera en ajoutant un nouveau mécanisme à un IRPP déjà infiniment complexe : le citoyen ne peut pas savoir s'il sera concerné et pour quel montant. Si ce dispositif est maintenu en 2018, il rendra encore plus impossible un prélèvement à la source correctement calculé. Pourquoi une telle ineptie ? On peut penser à une annonce électoraliste. On peut aussi penser qu'un contribuable incapable de comprendre est plus facile à tondre...

26 août 2016. Depuis le 1 janvier, l'instauration de la protection universelle (sécurité sociale) a logiquement conduit à la suppression de la notion d'ayant-droit. Le rattachement au régime d'un proche n'est plus obligatoire. L'affiliation devient personnelle, ainsi que les remboursements. Finies les démarches complexes en cas de changement de situation personnelle (décès du conjoint, divorce…).
L'association « Familles de France » a regretté une étape supplémentaire vers l'explosion de la cellule familiale : la notion de solidarité familiale disparaît avec ces comptes séparés. En défendant le statu quo au nom de ses valeurs, elle mélange les genres de manière stérile. La famille ne sera pas défendue par la complexité administrative et le maintien de l'un des conjoints dans une situation d'assisté(e) !

6 août. Alors que le Traité commercial transatlantique (Tafta) mobilise l’attention d’une partie des Européens, la Commission européenne n’a toujours pas renoncé à imposer aux États africains un accord de libre-échange encore plus dévastateur (APE : Accords de Partenariat Économique). Voir l'article de Fanny Pigeaud pour Médiapart. La suite des horreurs de Françafrique ?

4 août. Le conseil les ministres d'hier a confirmé le prélèvement de l'impôt sur le revenu à la source à compter du 1/1/2018... puis le gouvernement est parti en vacances. Que voilà une belle manière pour les (ir)responsables d'éviter les questions embarrassantes ! Voir mon analyse du 26 mai 2015. Quand les modalités précises seront connues, mon jugement sur cette usine à gaz sera beaucoup plus sévère.

10 juillet. Le portugais José Manuel Barroso, longtemps président de la commission européenne, est embauché chez Goldman Sachs, la banque américaine qui a "arrangé" les comptes de la Grèce pour qu'elle puisse entrer dans l'Union Européenne. L'annonce tombe "discrètement" pendant les vacances, au moment du match de foot France - Portugal. Le divorce entre le peuple et les élites ne cesse de croître. C'est gravissime. D'un côté ceux qui ont la compétence l'utilisent à leur profit. D'un autre, le peuple scandalisé et dépossédé de toute capacité de comprendre ne peut que détruire (Brexit, loi travail...). Faute de nous entendre, nous allons vers davantage de violences : tous perdants.

9 juillet. Observation d'un moine qui a passé 8 ans en Afrique. La-bas, la corruption s'étale au grand jour. Dans les zones où elle sévit, ses conséquences soint visibles : il n'y a plus rien, plus d'infrastructures, plus d'administration, plus d'aides sociales... Faut-il penser que là où elle est discrète, les conséquences sont moins graves ?

8 juillet. Non seulement la complexité administrative (RSA, APL...) est opaque, injuste et onéreuse. Elle tue. Poussée à bout, une mère de deux enfants, dont un handicapé, s'est suicidée à Armentières (voir article).

25 juin. Pour éviter une gratification au noir, je viens de déclarer un emploi saisonnier d'une semaine sur le site des chèques emplois associatifs de l'URSSAF. Je n'y suis pas habitué. L'imprimé de deux pages est rempli de questions auxquelles je ne sais pas répondre, entre autres sur le temps de travail qui n'est ni mesuré, ni mesurable dans le cas présent. Après une heure laborieuse, le contrat est enregistré, et l'avertissement suivant apparait en rouge : Le contrat de Monsieur ... à compter du xx/xx/2016 08:00 heures a été enregistré le 25/06/2016. Ce document sert de contrat de travail. Vous devez donc l’imprimer et en remettre une copie signée par les deux parties à votre salarié, et ce au plus tard dans les deux jours ouvrables suivant l’embauche. Vous en conservez un exemplaire. Il indique la date et l’heure d’enregistrement et vaut à ce titre récépissé de la déclaration préalable à l’embauche (DPAE) qui est générée automatiquement. Attention : l’utilisation du CEA dispense de rédiger un contrat de travail. Toutefois, dans votre intérêt et celui de votre salarié, nous vous recommandons d’en établir un, notamment pour prévoir d’éventuelles clauses particulières (exemple : horaires en cas de travail à temps partiel...). Quel bel encouragement à la vocation d'employeur !
Une fois la semaine passée, il me faudra préciser sur un volet social le nombre (fictif) d'heures effectuées. Ce nombre servira à calculer la "réduction Fillon" sur les charges patronales.
La machine politico-administrative produit des réglements de plus en plus ineptes et déconnectés du monde réel, et personne ne l'arrête...

10 juin. La France se déchire. Le ciel en pleure de désespoir, au point qu'un déluge de larmes s'abat sur certaines régions. La solidarité s'organise, cette solidarité que l'on aimerait tant voir mise au cœur de notre système économique et social. Hélas, la France laïque reste sourde aux cris d'en-haut. Elle veut bien la fraternité, mais à l'intérieur de sa « classe ». Au-delà, c'est la lutte contre ceux dont on répète comme pour mieux s'en convaincre qu'ils sont des ennemis à abattre.
Que demandent les grévistes ? A la fois la révolution (la fin de la société capitaliste, la mort des capitalistes) et de ne pas toucher aux avantages acquis. L'incohérence est à ce point énorme qu'elle passe inaperçue.
Le ciel n'a pas fini de pleurer. Sur tous les fronts, l'orage gronde de plus en plus fort, hurlant la nécessité repenser notre manière de vivre. Nos élites veulent l'ignorer. Les grèves pourraient bien être une diversion qui les arrange. L'impossibilité de changer quelques lignes au code du travail n'est-elle pas la preuve de l'inutilité de s'attaquer à des sujets plus graves ?

25 mai. La CGT défend les avantages acquis de certains travailleurs en pénalisant lourdement l'ensemble de l'économie, et donc l'ensemble des travailleurs. La manière est opposée au but recherché. Mais le plus étonnant est dans le pourquoi : pour qu'on enterre un projet de réforme du code du travail... qui a déjà été vidé de toute substance. Même le MEDEF n'en veut plus. C'est une belle illustration du phénomène de rivalité mimétique qu'a décrit René Girard. La raison de la lutte est perdue de vue, il ne reste qu'une violence fratricide dont l'intensité tente de cacher l'absence de cause. S'il y a un mort, il pourrait bien devenir le bouc émissaire auquel les combattants sidérés remettront ensemble une médaille posthume, voyant dans son sacrifice la cause de la paix revenue. En attendant un nouvel accès de fièvre.

11 mai 2016. En juin 2015, un rapport de 614 pages intitulé « Revue de dépenses sur les exonérations et exemptions de charges sociales spécifiques » a été remis aux pouvoirs publics. Voir une présentation d'Economie matin ou le rapport complet diffusé par l'IFRAP. Magouilles, clientélisme, opacité, détournement des lois européennes... l'Etat a exonéré 15,1 milliards d'euros de charges sociales en 2015. On comprend qu'on ait mis un an avant de le rendre discrètement public. Une discrétion qui veut dire, hélas, qu'il n'y aura pas de suite.

10 mai. Voici le chèque énergie : environ 150 € par an (selon la composition du foyer) accordé sous condition de ressources (le revenu fiscal de référence par unité de consommation). Il est annoncé comme une nouvelle aide pour 4 milllions de personnes, alors qu'il remplacera les tarifs sociaux de l'énergie. Certains fournisseurs seront tenus de l'accepter, il faudra savoir lesquels. Sa durée de validité sera courte. Une usine à gaz de plus, qui obligera à des démarches et surchargera les fonctionnaires qu'il faudra au préalable former. Pourquoi l'administration devrait-elle s'immiscer dans la gestion du budget de 4 millions de français ? Parce qu'ils sont débiles ? Comment se fait-il que les médias ne prennent aucun recul critique en annonçant cette nouveauté ?

15 avril. Devant quatre français qui lui disaient leurs difficultés, François Hollande a multiplié les exemples positifs de son action. Un dialogue de sourds. Comment comprendre ce décalage ? Par la complexité de notre système. On ne cesse pas d'y rajouter des mesures incompréhensibles aux multiples facettes. Les politiques n'ont qu'à choisir pour illustrer ce qui leur convient, et qui n'a rien à voir avec la réalité moyenne. La panoplie dont ils disposent contient même des mesures de simplification !
Exemple. la Prime d'Activité citée plusieurs fois fait gagner 100 €¶ par mois de plus à un smicard célibataire. C'est vrai, mais avec des conditions multiples (aucun autre revenu…). Même dans ce cas favorable rare, elle remplace une Prime Pour l'Emploi de 600 € par an.
En emballant une réalité difficile dans un marketing flatteur, les hommes politiques sont comme des médecins dépassés qui mentent au malade. Celui-ci ne peut plus leur faire confiance. Il se tourne alors vers les boniments d'un rebouteux : le front national. Sans y croire, mais par colère, et dans une attitude suicidaire.
Même le projet abandonné de déchéance de nationalité a été présenté en réussite. Le président a expliqué qu'il lui fallait dire une mesure symbolique forte juste après les attentats, compte-tenu de l'émotion qu'ils engendraient. Quand j'entends symbolique forte, je comprends façade brillante. Le rôle des politiques, dans les situations graves comme devant les faits divers douloureux, n'est-il pas d'aider les français à prendre du recul, à ne pas se laisser emporter par la passion ou la peur ?
Le pire est venu avec le satisfecit sur le déficit 2015, 77 milliards, moins pire que certaines prévisions intermédiaires. La dette (95,7% du PIB din 2015) peut continuer à grimper au même rythme, et les français dormir tranquilles ! En niant le problème, on évite de chercher une solution. François Hollande ajoute que ce bon résultat est obtenu malgré le pacte de responsabilité et de solidarité, 35 millierds d'allègements de charges pour les entreprises selon lui. Il oublie simplement de rappeler que ces sommes viennent en déduction des impôts sur les sociétés : les entreprises ne les toucheront, pour la plus grande part, qu'en 2016 ou 2017 - années où le déficit pourrait bien exploser.
Ce jeudi 14 avril, la politique est apparue sous son plus mauvais jour. Celui du marketing de façade, de la manipulation, de la désinformation. Nous avons le choix entre le suicide façon Hollande ou façon FN.

5 avril. Pourquoi confirme-t-on l'impossible prélèvement à la source pour le 1 janvier 2018 ? La complexité de l'impôt, calculé par foyer fiscal et non pas par salarié, est telle que le correctif a posteriori sera général. Et comment sera traitée l'année 2018 de double imposition ? Je ne crois ni à l'incompétence, ni à une peau de banane préparée pour le prochain gouvernement. Alors pourquoi cette bêtise ?
J'imagine une raison financière : un prélèvement à la source qui, pour sa plus grande part, s'ajoutera à l'impôt sur les revenus 2017 payé en 2018. Le gagnant sera l'État, ce dont je ne saurais me plaindre : la dette augmentera moins vite. Mais elle repartira ensuite de plus belle, la manoeuvre étant un fusil à un coup.
Il pourrait y avoir une autre raison : la rengaine sur la croissance qui va nous sauver est usée. Il faut autre chose pour détourner l'attention des français des problèmes réels, de la mort de notre société de consommation. Et pour cela, on crée un gros chantier artificiel.

9 mars. Les français devraient se mobiliser pour affronter les questions prioritaires. Celle des réfugiés. Celle des exclus du monde du travail. Celle de la dette : de plus en plus nombreuses sont les voix avisées qui disent que nos institutions bancaires et étatiques seront incapable de faire face à la prochaine crise. Celle du nucléaire et de l'EDF, dans une situation si difficile que le directeur financier tire le signal d'alarme en démissionnant.
Hélas, ils se mobilisent aujourd'hui pour dire non à la simplification du code du travail. Et pour réclamer une hausse des salaires à la SNCF. Que penser des jeunes qui soutiennent ce refus de tout changement ? Sont-ils éduqués à devenir co-responsables dans le dialogue, ou sont-ils manipulés pour être la chair à canon de "la lutte des classes" ?

3 février. Dans le privé, il y a des morts et des naissances. Dans la fonction publique, il n'y a pas de morts (pas de licenciements, pas de faillites...). Notre condition humaine, c'est d'être mortels. La fonction publique est donc structurellement incapable de "vivre". (réflexion personnelle inspirée de propos de Julien Damon)

28 janvier. Coup de coeur en passant 10 minutes sur le site qu'une internaute me signale : http://www.lejournaldepersonne.com/. C'est rare, un coup de coeur. Tiendra-t-il dans la durée ? Mystère à vivre...

26 janvier. Les employeurs ont maintenant l'obligation d'inscrire leurs salariés à une mutuelle complémentaire santé, en assumant au moins 50% du coût. Cette obligation concerne-t-elle les particuliers employeurs (CESU) ? On ne peut malheureusement pas aujourd’hui répondre autrement à cette question que par « probablement », selon les sites spécialisés. Ils ne sont pas explicitement exclus du champ d’application de la loi. Il faudra attendre une décision de justice à ce sujet pour être être certains.
S'agissant des petites associations (chèque emploi associatif), il leur faudra au minimum s'interroger sur les cas de dispense.
C'est ainsi que l'on encourage les embauches !!!

21 janvier. Gouverner la protection sociale : transparence et efficacité. Cette note n°28 de janvier 2016 du Conseil d'Analyse Économique (12 pages), rédigée par Antoine Bozio et Brigitte Dormont, montre l'opacité et l'inefficacité du système de retraite et de santé. Le style posé de leur analyse objective ne doit pas faire illusion : le constat est tragique. Les propositions sont de bon sens. Elles seront, hélas, vite enterrées, comme d'habitude.
L'ignorance n'est pas la cause de l'impasse où nous sommes.

18 janvier. La leçon de l'échec des projets d'informatisation de la paye des fonctionnaires, ONP (voir note du 13 mars 2014), et Louvois pour les militaires, n'a pas été tirée. Au lieu de simplifier d'abord les règles de gestion des personnels, on est reparti dans le projet Source Solde, qui a pris la suite de Louvois, en augmentant les moyens.
Le bilan est pudiquement minimisé. On reconnait une perte de quelques centaines de millions pour ces fiascos, alors qu'ils dépassent très largement le milliard. Louvois, testé en vraie grandeur dans l'armée de terre, a provoqué 350 millions d'indus en 2012. On n'a pas fini de les notifier !
La gestion de nos fonctionnaires est un abîme de complexité d'un coût ignoré. Quand on aime, on ne compte pas.

16 janvier. Les propositions visant à promouvoir l’usage des logiciels libres, notamment en milieu scolaire, sont écartées du projet de loi numérique (voir l'interview d'Axelle Lemaire). Elles auraient été contraires aux intérêts des vendeurs de solutions payantes...

14 janvier. La complexité et l'opacité poursuivent leur progression.
Les auto-entrepreneurs doivent maintenant s'immatriculer au registre du commerce, contrainte qui s'ajoute à d'autres : avoir un compte bancaire dédié, payer des impôts non proportionnels à leur chiffre d'affaires (CFE, CFP, TCF). Ils sont en voie de devenir "micro-entrepreneurs". L'égalité, c'est la complexité pour tous !
Les seuils de revenus en-deçà desquels on peut toucher une prime à la naissance d'un enfant, une aide mensuelle jusqu'à 3 ans (PAJE) ou une participation aux frais de garde ont discrètement baissé au 1/1/2016.
Le RSA n'est pas réévalué au 1/1/2016. C'est normal, vu la hausse du 1/9/2015. Mais pourquoi taire ce fait en vantant la Prime d'Activité ? Le changement dans les dates d'actualisation de certains barèmes (avril et septembre au lieu de janvier) ajoute à l'illisibilité.

7 janvier. Le Conseil National du Numérique vient de remettre un important rapport à la ministre du travail. Ce rapport aborde la question du Revenu de Base (pages 65-69). Dans un interview, Bernard Thieulin, président du CNNum, affirme : "Le système de protection sociale se fissure... Les coûts de gestion sont monstrueux... A un moment, il faut se demander si ce ne serait pas plus simple, moins cher, et au bénéfice de tous si on mettait en place un filet social universel. Le rapport ne fait que donner des pistes mais ma conviction, c’est que la réponse est oui. La société doit y réfléchir et mon objectif, c’est que ce soit un débat de la présidentielle 2017."

5 janvier 2016. France 2, dans le journal de 20h, se fait l'écho d'une annonce de F. Hollande : une aide de plus à l'embauche. Le maquis des mesures ne cesse pas de d'épaissir, comment y voir clair ?
Le propos est illustré par un patron qui manifeste sa satisfaction. Il dirige un centre d'appels. Je vais donc être dérangé plus souvent par des tentatives d'arnaques téléphoniques ?
Faut-il penser que les médias n'ont aucun recul critique, au point de soutenir de pareilles énormités ? Ou alors, manipulent-ils volontairement l'opinion ?
Ou alors, chacun fait son travail technique sans réfléchir, comme un zombie décérébré. C'est grave : les médias sont par nature contagieux.

2 janvier 2016. La Prime d'Activité, dont les détails sont connus depuis le 21 décembre, est saluée par la presse comme une avancée, alors que son seul succès est son habillage marketing. Voir mon analyse des décrets (5 pages) qui confirme mon pronostic du 20 avril 2015. Elle démasque les mensonges et dévoile une ineptie et un immobilisme à peine croyables. Pourquoi en est-on arrivé là ? Des lecteurs donnent leur point de vue (voir la fin du dossier d'analyse).


2015

7 décembre 2015. Un magnifique signe du rapprochement des juifs et des chrétiens : le 23 novembre 2015 au Collège des Bernardins, à Paris, la "Déclaration pour le jubilé de fraternité à venir", signée par diverses personnalités du monde juif français (Jean-François Bensahel, rabbin Philippe Haddad, rabbin Rivon Krygier, Raphy Marciano, Franklin Rausky), a été remise par le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, à Son Eminence le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris et à Monsieur le Pasteur François Clavairoly, Président de la Fédération Protestante de France.

6 décembre 2015. Au Bataclan, deux camps s'affrontent. D'un côté, Eagles Of Death Metal, dont le premier album s'appelle Peace, Love, Death Metal. Ils chantaient "kiss the devil" lors de l'attaque. De l'autre, des terroristes qui tuent au nom d'Allah.
Rav Haim Dynovisz, enseignant juif francophone, fait une analyse de l'évènement à partir de la Torah. Voir video (71'). Le Père Benoit a fait de même. Il a été relevé de ses fonctions par Mgr Barbarin. Qu'en penser ? Serait-il malvenu de condamner, au nom de la Bible, ceux qui disent embrasser le diable ? Voir mon analyse.

27 novembre. La Cour des Comptes fustige la complexité et l'inéquité des minimas sociaux (revenu de solidarité active, revenu de solidarité outre-mer, allocation de solidarité spécifique, allocation transitoire de solidarité, allocation temporaire d’attente, allocation veuvage, allocation supplémentaire invalidité, allocation adulte handicapé et allocation de solidarité pour les personnes âgées), et recommande de les limiter à trois. Cet appel au bon sens sera-t-il entendu ? Le député Chistophe Sirugue, mandaté par le gouvernement pour étudier le sujet, pourra-t-il faire mieux qu'avec la Prime d'Activité ? (voir mes commentaires des 20 avril, 12 novembre 2015 et 2 janvier 2016)

23 novembre. Un député PS veut proposer des CDI aux chômeurs de longue durée, titre Le Figaro. Ce beau projet parvient à faire l'unanimité politique, bravo ! Il se situe au niveau micro-économique, alors que le Revenu de Base vise l'architecture macro-économique. Les deux sont complémentaires. Patrick Valentin, qui le conduit à ATD quart monde, soutient aussi l'AIRE.

17 novembre. « Monsieur le Président, vous êtes tombé dans le piège ! » Voir la lettre d'un écrivain néerlandais à François Hollande après les attentats de Paris. Une salutaire prise de recul devant l'engrenage de la violence.

13 novembre. Pour un revenu universel inconditionnel ? Lire cette tribune que publie Libération, un magnifique plaidoyer signé par huit personnalités très différentes : philosophe, sociologue, économiste, ATD quart monde, entrepreneur...

12 novembre. La Prime d'Activité qui remplacera en 2016 le RSA d'activité et la PPE (voir mon commentaire du 20 avril 2015 sur ce projet) n'est pas encore opérationnelle que les députés ont voté, contre l'avis du gouvernement, un amendement de Jean-Marc Ayrault pour en transférer au 1/1/2017 une partie sur une baisse sélective de la CSG. En l'absence de cap et en dépit des mises en garde (voir une étude d'impact de la DREES dont Les Echos font état le 17/12/2015). la complexité non maîtrisée progresse dans un mouvement brownien de plus en plus rapide.
Une fuite en avant pour masquer l'échec attendu de la Prime d'Activité ?
La Croix titre ce jour à la Une : "Impôts, l'impossible réforme". L'éditorial s'intitule "Un besoin de simplification". Deux pages expliquent "Le gouvernement de nouveau face au casse-tête de la fiscalité". Début de prise de conscience ?

11 novembre. La Dette, chronique d'une gangrène sur France 5 hier soir. Belle émission, triste réalité. Les enjeux électoraux conduisent nos responsables à promettre, à dépenser ce qu'ils espèrent obtenir de leurs prières à Sainte Croissance. Les économistes convoqués pour en débattre restent enlisés dans les schémas de pensée qui ont conduit à cette situation catastrophique.
Personne n'a dit que la dette est le côté pile d'une réalité dont l'autre face est la créance, c'est à dire l'épargne. Que réduire la dette des uns, c'est réduire l'épargne des autres. Beaucoup d'épargne, c'est beaucoup de dettes et de fortes inégalités. Qu'espérer quand on est à ce point au niveau zéro de l'analyse ?
Ne comptez pas sur les puissants, des fils d'homme qui ne peuvent sauver ! [psaume 145]

6 novembre. L'APL (Aide Personnalisée au Logement), l'ALF et l'ALS étaient déjà bien placées pour emporter la palme de la complexité. Les députés viennent de voter des restrictions : pas d'APL pour les étudiants rattachés à un foyer payant l'ISF, mise en place d'un plafond de loyer excessif, et prise en compte du patrimoine au-delà de 30000 € dans le calcul des revenus.
La demande d'APL va s'alourdir de l'équivalent d'une déclaration de patrimoine qu'il faudra actualiser régulièrement... Les bras m'en tombent !
L'amendement a été déposé par deux députés socialistes, Daniel Goldberg et François Pupponi. L'Assemblée est-elle à ce point dénuée d'intelligence au service du bien commun pour les avoir votés ?

2 novembre. Une demi-part supplémentaire était accordée à certaines "veuves" ayant eu des enfants. Il a été décidé en 2008 qu'elle serait peu à peu soumise à des conditions plus restrictives, selon des modalités incompréhensibles.
Ceci a un effet direct sur l'IRPP, et un effet indirect inattendu sur le seuil d'exonération des impôts locaux (taxe d'habitation et taxes foncières). Le gouvernement a décidé en urgence un correctif partiel pour cette année.
Pire : on nous explique que le correctif sera financé par la hausse à venir de la fiscalité du diesel. Je comprend qu'on ne soit pas fier de la vérité : le déficit abyssal augmentera un peu plus. Mais de là à raconter de telles inepties, contraires au principe comptable élémentaire de la non-affectation des recettes aux dépenses (le budget de l'État est unique)...
Combien d'erreurs faudra-t-il pour reconnaître que la complexité du système dépasse l'entendement de nos élus et de l'administration, qu'il est incapable d'évoluer, qu'il faut le simplifier drastiquement en mettant en place un Revenu de Base individuel ?

30 octobre. Thomas Guénolé explique en 3' sur BFM TV comment rationaliser la politique familiale. Une explication simple et exacte, bravo !

15 octobre. La moitié des Français estiment « passer à côté de leur vie » selon une enquête d'opinion. Parmi les causes, l'obligation d'accepter n'importe quel emploi, même inutile ou nuisible, pour gagner sa vie. Le problème majeur n'est pas les conditions de travail, mais l'absence de sens.
Le Revenu de Base inconditionnel serait un moyen d'entrouvrir la porte vers une autre société, plus respectueuse de la vocation de chacun.

22 septembre. Volkswagen. Si les meilleurs trichent, que penser des autres qui peinent pour survivre ? Il ne s'agit pas d'une dérive individuelle, mais d'un problème systémique. La concurrence trop rude et les lois trop complexes pour être respectées conduisent à une attitude pragmatique des entreprises : pas vu, pas pris. Volkswagen a joué et perdu. Combien d'autres passent inaperçus ?
On va nous faire croire qu'il s'agit d'un cas isolé. C'est l'occasion de revoir le film de Coline Serreau Solutions locales pour un désordre global.
La solution passe par l'éducation du consommateur, le développement de son esprit critique et de son sens des responsabilités.
Elle est aussi est systémique. Il faut réduire l'appât du gain par des impôts drastiques sur les gros revenus et surtout les gros patrimoines. D'ailleurs, ces impôts sont indispensables pour rembourser peu à peu les dettes souveraines prêtes à exploser.

22 juillet. Les Échos publient une étude "Où fait-il bon vivre en France ?". Ce sont les endroits où il y a plus de gens mariés, diplômés, riches et en bonne santé que de chômeurs pauvres et seuls.
Un géographe commente : Les anciennes zones où le catholicisme était une résistance à l'État vont bien. Vont moins bien les régions qui défendent les principes républicains d'égalité et de laïcité et attendent beaucoup de l'État.
De quoi réfléchir à la mixité sociale... mais certainement pas une liste de lieux où il serait conseillé d'aller pour être plus heureux. Soeur Emmanuelle (voir un interview sur son livre "Richesse de la pauvreté") s'étonnait de la morosité des riches...

3 juillet. Diviser pour régner. Selon George Friedman, PDG de la société de renseignement Stratfor, c'est la stratégie géopolitique des USA (voir vidéo de 11').
La TV russe a diffusé en 2013 un reportage caricatural sur les musulmans de France (voir vidéo de 5'). S'agirait-il de monter les français les uns contre les autres pour les affaiblir ? Au vu des commentaires, c'est très efficace. Pour déméler le vrai du faux dans les chiffres, voir Wikipédia. Il n'y a pas en France des millions de musulmans radicaux faisant beaucoup d'enfants !
L'intégrisme existe dans tous les camps. Semer la peur de l'autre, c'est le renforcer et aboutir à de terribles violences (telles que le génocide du Rwanda, fruit d'une campagne radio de quelques années montant les Hutus contre les Tutsis). La seule solution est le dialogue, l'éducation, l'intégration.
"N'ayez pas peur" ouvre la voie à la résistance à toutes les oppressions.

2 juillet. La dette souveraine de la France a augmenté de 51;6 milliards au 1er semestre. Dans La Croix, Raul Sampognaro, économiste à l'OFCE, explique que, les recettes étant plus fortes au second trimestre qu'au premier, ce chiffre ne remet pas en cause les prévisions annuelles. C'est vrai. Donc tout va bien. C'est faux.
Il ajoute deux informations. "Depuis 1995, la dette a augmenté en moyenne d’un peu plus de 2 points de PIB par an". Et "Il y aura quasi-stabilisation du taux d’endettement, avant une décrue à partir de 2017... Aucun grand organisme économique ne prévoit que le taux d’endettement français atteigne le seuil de 100 % du PIB".
C'est la version officielle. Le taux d'endettement devrait se stabiliser à 98 % du PIB. Nous ferons donc beaucoup mieux que depuis 20 ans, grâce à la croissance et à l'absence de crise telle que celle de 2007.
Pourquoi ce mensonge ? Parce que diminuer la dette ne peut se faire qu'en taxant lourdement l'épargne (les patrimoines). Et cela, "on" ne le veut pas. Et "on" a tout fait pour que ce soit impossible (paradis fiscaux...).
Quand la dette dépassera 100 % du PIB (2017 au plus tard), "on" nous donnera de bonnes explications. Par exemple, il a fallu assumer la faillite de la Grèce. Ou bien il y a eu une nouvelle crise. Ou bien la croissance s'est ralentie...

1 juillet. La fraude au RSA, c’est environ 60 millions d’euros par an. 80 % à 90 % de ce montant est récupéré par les services de la Caf suite à des contrôles. Alors que le non recours au RSA, c’est 5,3 milliards d’euros non-redistribués ! Lire le témoignage complet d'une ancienne salariée de la CAF, il vaut la peine.

29 juin. La théorie du ruissellement (l'enrichissement du haut de la pyramide profite à tous) est encore bien ancrée dans les esprits. Un article de l'Opinion, intéressant pour les informations données sur l'impôt sur le patrimoine en Suisse, se termine par "les plus riches ne rechignent pas à vivre en Suisse où ils enrichissent tout le monde". Il est signé Jean-Philippe Delsol, président de l’IREF, co-auteur de "Anti-Piketty". Le site de l'Institut de Recherches Économiques et Fiscales affiche sa visée : « Pour la liberté économique et la concurrence fiscale ». Autrement dit, vive le dumping entre États, vive les inégalités !

26 juin. Le Revenu de Base serait au programme du nouveau gouvernement Finlandais. A suivre...

20 juin. Encyclique Laudato Si' du pape François. Elle rejoint quasi complètement mes réflexions : nous allons vivre des moments très douloureux faute d'avoir su changer à temps et de manière radicale notre mode de vie. Nos structures sont perverses. Notre paradigme – appelé technocratique alors que je l'appelle croissance – doit être remis en cause.
La sobriété est préconisée, ainsi que la décroissance. Ce sont des termes forts.
Voir des extraits significatifs (4 pages).

19 juin. Prélèvement à la source. Comme je le craignais (voir mon analyse du 26 mai du dossier de Terra Nova), la décision est prise de le mettre en oeuvre en 2018. Ce sera d'une effroyable complexité, une grosse galère pour l'administration, les entreprises et chaque français.
S'agirait-il de nous occuper pour nous empêcher de nous intéresser aux problèmes importants ?

11 juin. La Croix titre en première page : "L'euro n'est plus en danger". Deux pages sont consacrées à un interview sur ce thème de Bernard Coeuré, membre du directoire de la BCE. L'interview est également diffusé par la direction de la communication de la BCE. Pourquoi ce besoin de rassurer, s'il n'y a effectivement pas de risque ?

26 mai. Un dossier de Terra Nova sur le prélèvement à la source a du succès. En voir mon analyse.
En critiquant l'immobilisme administratif, il illustre l'absence de dialogue entre le politique et l'administratif. Or, l'immense chantier de la simplification ne peut avancer que par un travail commun. On en est à mille lieues, dans les têtes comme dans les procédures.

25 mai, lundi de Pentecôte. Jour férié supprimé et à moitié rétabli. Le JT (Antenne 2) en vante les mérites : le budget consacré aux personnes agées est ainsi abondé.
On pourrait évidemment faire la même chose sans cet imbroglio administratif, en respectant le principe budgétaire sain de la non-affectation des recettes aux dépenses.
Si les médias applaudissent à la complexité inutile, c'est qu'on est infiniment loin de s'y attaquer sérieusement.

22 mai. Au début, l'ordinateur a aidé à compter, puis à écrire. Puis sont venus les photos, les vidéos, les jeux, et la merveille de pouvoir communiquer et d'accéder à "tout" par internet.
Je viens d'acheter un ordinateur sous Windows pour une amie. Hélas, la merveille est devenue un support de publicités mensongères. Il m'a fallu plus de 6 heures pour ôter les pourriciels et lui redonner un peu figure humaine.
Une lumière dans ce monde fou : les logiciels libres et gratuits, tels Linux et LibreOffice.

16 mai. Alain Madelin vient de publier un "programme" intéressant à analyser car emblématique des discours politiques de droite comme de gauche. Il y dit à la fois la gravité de la dette, l'importance de préserver le capital (il faut réduire l'ISF, ne pas surtaxer les talents), l'urgence sociale. Il est partisan d'un revenu minimum pour tous remplaçant la complexité des dispositifs existants, de développer l'économie non marchande, de titriser les économies d'énergie pour financer la transition énergétique. Il veut maîtriser les dépenses publiques sans toucher au statut des fonctionnaires, encourager la compétitivité par la concurrence. L'ensemble forme un empilage de promesses inconciliables emballé dans un vibrant hommage à la déesse Croissance.
A juste titre, Médiapart écrit le 16 mai : En France, gouverner c'est surtout ne pas choisir. Les Echos reprennent le même sujet.
Puissent les citoyens développer leur sens critique et vomir la démagogie !

20 avril 2015. François Hollande vient d'annoncer la fusion de la Prime Pour l'Emploi et du RSA d'activité pour 2016. Un million de jeunes de 18 à 25 ans (18 % de cette classe d'âge) pourront toucher la nouvelle "prime d'activité", voilà le progrès mis en avant !
Le mode de calcul de la PPE est incompréhensible. Mais ce sont les ordinateurs de Bercy qui s'en chargent. Les ayants-droit en bénéficient automatiquement, même si c'est tardivement (avec l'impôt sur le revenu). Elle sera supprimée.
La prime d'activité ressemblera au RSA d'activité. Comme lui, elle devra être demandée. Comme lui, elle sera subordonnée à des conditions multiples, et son montant dépendra de nombreux paramètres. Les candidats devront remplir un dossier inquisiteur sur eux-même et leur foyer, et le réactualiser fréquemment (aujourd'hui, chaque trimestre). Le résultat actuel est un taux de non recours de 68 %.
C'est dans cette galère que l'on va inviter les jeunes à entrer. Une galère d'autant plus décourageante que les jeunes ne sont pas stabilisés : leurs droits ne cesseront pas de changer.
Certains apprendront à tirer parti des méandres administratifs, à ajuster leurs déclarations relatives à leurs études, leurs stages, leur apprentissage, leurs petits boulots. Les autres resteront dehors. A tous, l'État aura inspiré amertume et dégoût.
Est-ce ainsi qu'on espère motiver des citoyens ?
A quand la seule vraie solution, le revenu de base inconditionnel ?

9 avril. En janvier, l'unité nationale s'est manifestée à un niveau jamais atteint pour défendre l'humour, même border line (Charlie Hebdo).
Il y a un an, les médias unanimes condamnaient l'humoriste Dieudonné. J'ai tenté d'en parler. J'ai senti que mes propos mettaient mal à l'aise. J'ai néanmoins proposé un texte sur l'humour le 22 janvier 2014. Je l'ai actualisé le 12 janvier 2015, et aujourd'hui après la lecture d'un livre de Gilad Atzmon, juif considéré comme antisémite. Sera-t-il mieux compris ?

12 mars. Une amie franco-syrienne en qui j'ai confiance me recommande la conférence - voir vidéo de 1h20 - donnée par Mère Agnès Mariam le 6 mars. Pour elle, ce que dit Mère Agnès de la tragique situation en Syrie est souvent juste. Un témoignage bouleversant, un avis différent de la parole officielle...

3 mars. France 2 diffuse une splendide enquête (Cash Investigation) sur la pression des actionnaires sur les entreprises. D'un côté, des salariés en burn out ou licenciés. D'un autre, des enseignants canadiens à la retraite. Ils ont la chance d'avoir cotisé auprès d'un fond de pension efficace. Ils n'ont pas conscience des moyens prédateurs employés pour arriver à des rendements du capital placé atteignant 20%. Et au milieu, de riches gérants qui fuient le dialogue.
D'autres compléments de retraite par capitalisation, tels UMR et COREM proposés à des fonctionnaires en France, emploient sans doute des moyens moins violents. Ils subissent la baisse des taux d'intérêts des placements peu risqués et l'augmentation de la durée de vie des retraités. Ils réduisent drastiquement les pensions qu'ils versent.
Il y a aussi les fonds de pension qui font faillite. De quoi méditer sur les mérites comparés de la capitalisation et de la répartition.

26 février. France 3 a diffusé (tard) une remarquable émission sur la dette grecque. Le problème (comptes truqués...), connu depuis toujours, a été nié par les politiques et les institutions européennes. Giscard puis Chirac ont défendu l'entrée de la Grèce dans l'Europe au nom... de Platon ! Pour cacher la réalité, Goldman Sachs a mis au point des "swap de monnaies" qui lui rapportent des centaines de millions chaque année (jusqu'en 2037). Les grecs ont vécu quelques années d'apparente prospérité, leur consommation étant financée par la dette (et par l'Europe).
Nos responsables et nos institutions n'ont pas changé. Ils viennent de décider de se donner 4 mois de plus. Avant de regarder le problème en face ?
Il est clair que la situation de la Grèce est aussi la nôtre. Nos responsables et nos institutions ne veulent pas voir que la dette française, 1000 milliards il y a dix ans, 2000 milliards aujourd'hui (sans compter ce que l'on a caché à Bruxelles), va vers les 4000 milliards dans dix ans.

25 février. L'analyse que je fais de certains sujets de société – la crise du capitalisme, notre système socio-fiscal à bout de souffle – me conduit à mettre en évidence, sur ces questions relativement techniques et donc peu passionnelles, un haut niveau de mensonge. C'est pire sur les informations sensibles, voir "Guerre, mensonges et video" sur l'Irak. Les médias sont une arme au service d'intérêts particuliers, d'idéologies, ou simplement de la défense du statu quo auquel nos habitudes nous lient.
Je suis abonné à La Croix, un quotidien que je trouve de très bonne qualité. La chronique de Bruno Frappat du 21 février m'a cependant déçu. Il critique les propos de Roland Dumas sur Manuel Valls, disant que le premier ministre est "probablement sous influence juive du fait que son épouse est juive". Au lieu d'y voir une parole mielleuse, j'y vois une mise en garde retenue d'un ancien haut responsable de l'État. De fait, Manuel Valls m'a souvent choqué en utilisant la Shoah pour défendre les intérêts sionistes, et en attaquant par tous les moyens (censure...) les soi-disant négationnistes qui dénoncent cet amalgame.
Mais dans le pays de la liberté d'expression, il est des choses qu'on n'a pas le droit de dire... Je ne conteste pas à Manuel Valls le droit de choisir son camp. Je m'étonne qu'une telle meute de moutons soutiennent inconditionnellement ses propos.
Certains partis ou médias profitent de cette situation. Ils séduisent en dénonçant les mensonges, par exemple à propos de la Syrie. Mais ils font avaler en même temps certaines analyses ou solutions douteuses (Nouvelle Donne) ou pires (FN, UPR), voire développent la paranoïa avec des "théories du complot" (Voltairenet, Egalité et réconciliation).
Le meilleur moyen de torpiller une idée est de l'habiller de démagogie. Elle sera vomie. Le "Revenu de Base" est une belle idée qui courre ce risque si on veut la vendre "à tout prix". La fin ne justifie pas les moyens.

5 février. Bruxelles enquête sur les pratiques fiscales belges. Les multinationales pourraient y obtenir des avantages anormaux. Y a-t-il un seul pays qui ne soit pas un "paradis fiscal" ?
La France est réputée pour ses "aides à la recherche". Des milliards qui s'obtiennent par de multiples canaux. La complexité des dossiers assure une excellente opacité et exclue pratiquement les PME. Sur le fond, comment assurer que le fruit de cette recherche revient à la France, si ce sont des multinationales qui en bénéficient ?

22 janvier. La BCE va "racheter" des obligations d’États. 1000 milliards, 60 milliards par mois pendant 18 mois. Ce genre de manoeuvre s'appelle "quantitative easing (QE)". Cette création monétaire est-elle une solution miracle ? Relancera-t-elle la croissance ? Certainement pas. Voir Le Contrarien n°597 du 22 janvier 2015.
Tout au plus le QE masquera un peu plus longtemps la réalité : les États surendettés sont en faillite, notre épargne "garantie par l'État" ne vaut quasiment plus rien. Cette manne d'argent dont les banques ne sauront pas quoi faire alimentera la spéculation et augmentera les inégalités.

L'ircantec m'avise des taux de cotisations qui seront prélevés sur ma retraite à compter du 1/1/2015 : 1% + 6,6% + 0,5% + 0,3%. Pourquoi 4 chiffres ? Pourquoi ne pas indiquer le total ? Pourquoi omettre l'information sur la part, dans ces cotisations, qui est non déductible (sommes que je ne toucherai pas mais sur lesquelles je paierai l'IRPP) ?
Parce qu'il importe de masquer l'essentiel. A savoir le passage de 4,3% (ma situation 2014 qui n'est pas rappelée) à 8,4% ! Le citoyen est comme le consommateur : moins il comprend, mieux on peut le tondre.
Sur le même sujet, la caisse Humanis fait encore mieux. Voir sa lettre !!!
Comment peut-on vouloir une meilleure éducation à l'école, et développer ainsi l'obscurantisme ?

21 janvier. Un nouveau délit pourrait voir le jour, le viol du secret des affaires. On est bien dans la ligne de l'extension de la durée des droits d'auteur (voir 26/11/2014) : la confiscation par quelques-uns du patrimoine de tous, en toute opacité. Cette mesure est tendancieusement commentée avec l'exemple des procédés de fabrication des parfums, mais s'appliquera à tout (médicaments génériques...). Ce projet est finalement abandonné (1/2/2015).
Au même moment, certains dénoncent la croissance des inégalités. Les 1% les plus riches vont bientôt avoir accumulé 50% du patrimoine mondial.
Le contre-feu ne tarde pas : "ces chiffres sont discutables" disent certains économistes. Cet argument technique cache le désir des puissants de voir les inégalités se developper davantage, et leur patrimoine considéré comme normal.

8 janvier 2015, Charlie Hebdo. "Nous vivons un moment d'unité nationale, comme frappés de stupeur : des hommes sont morts martyrs pour la liberté."
Je fais deux commentaires, l'un "vu du ciel", l'autre "vu de la terre".
Vu du ciel. La face sombre des martyrs (des caricatures plus que discutables) est oubliée. Il n'y a plus que leur côté "lumière".
C'est le sens que je donne à la parabole des brebis et des boucs (appelée indûment jugement dernier - Matthieu chap. 25 - elle figure sur beaucoup de tympans de nos églises). Les boucs (images de Satan, notre côté sombre) sont jetés à gauche dans le feu éternel. Et les justes brebis, à droite, vont vers la vie éternelle, libérées définitivement de Satan.
Cette séparation / libération se fait laborieusement, douloureusement. Elle est complète et définitive à la mort / résurrection.
Notre oubli du côté sombre des martyrs d'hier me semble refléter une réalité céleste, et ne pas être simplement de la bienséance : ils sont aujourd'hui ressuscités.
Vu de la terre. L'unité dans la stupeur / réprobation est factice. L'unité vraie serait la communion dans ou malgré nos différences.
Le phénomène est celui du bouc émissaire décrit par René Girard : un grand calme après un paroxysme de violence. Dans ce calme, dans cette unité factice, il n'y a aucune reconnaissance de notre responsabilité dans la violence qui s'est manifestée. Au contraire. Nous nous félicitons de ne pas être comme ces tueurs. Nous sommes du côté du Bien.
Et demain, nous reprendrons tranquillement nos habitudes. Nous défendrons nos intérêts sans même comprendre que nous semons la violence...
Le blog d'Olivier Berruyer donne un point de vue intéressant, différent de celui des médias dominants.
Lire aussi la lettre ouverte au monde musulman du philosophe musulman Abdennour Bidar.

3 janvier 2015. Oui, 2015 sera l'année de la complexité, de la fuite en avant vers toujours plus de mesures incompréhensibles et ineptes. Outre la péniblité et feu l'écotaxe :
- Les allocations familiales seront réduites pour les hauts revenus. Pour éviter que certains ne perdent des centaines d'euros pour un euro gagné en trop, les seuils seront lissés. Les formules que les cerveaux de Bercy cherchent à mettre au point seront donc incompréhensibles. De plus, ce sont les revenus 2013 qui seront la référence pour les droits 2015. Tant pis pour ceux dont la situation aura changé, on reproduit les aberrations du calcul des droits aux allocations logement. Voir l'analyse de Julien Damon du 24 janvier.
- De même, la PAJE de base (prestation mensuelle pour les enfants de moins de 3 ans) est réduite de 50% au-delà d'un certain revenu (2013 étant la référence pour les droits 2015). Là, pas de lissage, mais un effet de seuil.
- La décote (IRPP) sera moins généreuse pour un couple que pour deux célibataires. Après le RSA et l'ASPA (ex minimum vieillesse), voilà une nouvelle incitation à cacher un lien conjugal.
- Les cotisations sociales ne seront plus les mêmes pour la retraite de base et pour les retraites complémentaires. On prélèvera sur ces dernières 1% de plus au titre de l'assurance maladie.
- Le CICE (réduction de cotisations patronales) passe de 4% à 6% (et davantage outremer), avec un invraisemblable effet de seuil quand il disparait (au-delà de 2,5 SMIC).
- La réduction Fillon, non linéaire entre 1 SMIC et 1,6 SMIC, complexe et pleine d'effets pervers (fraude facile sur les temps partiels, trappe à bas salaires) est majorée.
- Une nouvelle réduction de cotisations sociales (allocations familiales), entre 1 et 1,6 SMIC, s'y ajoute. Elle aura des inconvénients similaires.
Les spécialisations disciplinaires sont nécessaires. Elles mènent à des cloisonnements et à un résultat tragique : le paquebot est ingouvernable.
Un mois plus tard, un rapport de la Cour des Comptes déclare techniquement impossible la fusion CSG - impôt sur le revenu, promesse du candidat François Hollande. Le paquebot ne peut que continuer sur sa lancée.


2014

4 décembre 2014. Après la mort de l'écotaxe (voir 23 octobre), c'est la prise en compte de la pénibilité pour la retraite que les employeurs rejettent. Le point commun est une insupportable complexité qui s'ajoute à un système déjà impossible à maîtriser. C'en est trop, les nausées se transforment en vomissements. A quand un vrai choc de simplification à partir de l'idée du Revenu de Base ? Le choc de simplification annoncé (consultation menée via le site Faire simple...) n'est qu'un ravalement de façade.

26 novembre. Dans la ligne des décisions prises en 2011 au niveau européen, les députés viennent de voter l'extension de la durée des droits d'auteur en matière de musique : 70 ans au lieu de 50. Sous la pression de lobbies qui confisquent le patrimoine de l'humanité, on s'éloigne davantage de la diffusion libre et gratuite de la culture.
Que Choisir (n°531 de décembre 2014) dénonce la redevance française sur la copie privée. Les montants arbitraires s'envolent au gré des décisions d'une commission mixte où les ayants droit sont trop influents : 12,80 € sur une clé USG de 128 Go, 20€ sur un disque dur de 1 To...
Conséquence prévisible : le sentiment d'iniquité de la loi sera renforcé, le piratage augmentera, ainsi que les achats de matériels via des sites internet non français.

23 octobre. Deux traités commerciaux se négocient, entre l'Europe et le Canada (CETA) et les États-Unis (TTIP ou TAFTA). On aboutira à des milliers de pages (une complexité incompréhensible), pour plus de libéralisme (baisse de droits de douane...) et de dérégulation, en vue de doper la croissance. Il s'agit donc de conforter la société de consommation capitaliste qui nous mène à la mort. J'ai voté l'initiative citoyenne qui demande d'arrêter ces négociations (USA) et de ne pas ratifier l'accord (Canada).

17 octobre. Notre système fiscal est d'une terrible complexité. Tel qu'il est annoncé, le budget 2015 va l'empirer. Voir par exemple une analyse par Génération libre et une autre par l'UNAF de la mise sous conditions de ressources des allocations familiales. Il semble que nos responsables, complètement dépassés, ne sachent que cacher la situation derrière une accumulation de mesures ineptes.

13 octobre. Il manque 2 milliards pour boucler le budget de la défense. La solution envisagée est d'externaliser la gestion des matériels militaires. Cela veut dire payer plus tard, mais en ajoutant à la facture des frais financiers, des frais de gestion et les bénéfices des intermédiaires. Qui va payer ces suppléments ? Le contribuable, évidemment. Le but est de cacher une augmentation de la dette. Non seulement cacher la réalité est malsain, mais cela coûte cher !

7 octobre 2014. Un tract du FN distribué dans les boites aux lettres de Draveil s'insurge contre la présence des étrangers en France. Il recommande l'arrêt de l'immigration, l'application de la préférence nationale et des expulsions. C'est la vieille histoire du bouc émissaire (cf. René Girard) qui revient. Le FN pourrait proposer le port de l'étoile jaune pour les étrangers, en attendant la solution finale ?

2 octobre. La dette souveraine française a dépassé 2000 milliards. Elle a doublé en dix ans.
Avec un déficit du budget 2014 réactualisé à 87 milliards au lieu des 82 prévus, et un déficit de 76 milliards annoncé pour 2015 (dont 21 milliards d'économies mal définies), on ne voit pas comment éviter que l'explosion exponentielle de la dette ne se poursuive. 4000 milliards en 2024 ?

1 octobre. Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte sera examiné par le Parlement dans le cadre d’une procédure d’urgence. Pourquoi cette urgence ? Selon Jean-Marc Jancovici, parce que le texte présenté (412 pages) part de problèmes vus là où ils ne sont pas tout en ne disant rien sur ceux qui se posent déjà, juxtapose des objectifs incohérents entre eux, avance des objectifs quantifiés fantaisistes, et promet une fois de plus une croissance qui ne sera pas. Il importe donc ne laisser de temps à personne pour s’en rendre compte !

23 septembre. Remarquable émission "déchiffrage" sur la croissance, le chômage, les inégalités et les impôts diffusée par Arte. De l'intelligence, de la clarté, pas de langue de bois. La différence avec les politiques auxquels les journaux de 20h donnent la parole est saisissante !
22 septembre. Après la conférence de presse de François Hollande, Nicolas Sarkozy revient. L'un comme l'autre ont illustré l'effroyable indigence d'une pensée politique enfermée dans l'idéologie dominante exangue. Exemple de scoop : Sarkozy a affirmé fortement qu'il parlait vrai. Cà nous avance à quoi, puisque la première qualité d'un menteur est de faire croire qu'il dit vrai ?
Combien de temps faudra-t-il encore supporter de tels pantins, et des médias à leur solde pour nous empêcher de penser ?

17 août. La réduction d'impôt ajoutée en 2014 pour les bas revenus est, pour une personne seule, de 350 € à condition que le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 13795 €. Mais compte tenu des exonérations actuelles (décôte...), la réduction réelle n'excèdera pratiquement jamais 200 €. Pour un couple, le constat est le même. On a ajouté une complexité de plus pour une réduction en trompe-l'oeil.

23 juillet. Le site gouvernemental Faire simple invite, pendant les deux mois d'été, les citoyens à suggérer des simplifications administratives. J'ai fait hier 6 propositions, sur le RSA, la réduction Fillon, les péages autoroutiers, la carte améthyste de transport, les prestations familiales, la pension de réversion. J'ai eu 6 refus dans les trois heures : "votre proposition ne respecte pas la charte d'utilisation du site". J'ai relu cette charte, et je n'ai pas compris. J'ai imaginé que les propositions devaient se limiter à la forme des démarches et des formulaires, sans toucher au fond : se contenter de rendre plus digeste la complexité inutile.
Ce matin, surprise. Une de mes 6 propositions a été mise en ligne, avec le document de 75 pages qui l'explique ! Est-ce un bug, ou un réel intérêt pour une réflexion approfondie ?

21 juillet. Les VTC (Voitures de Transport avec Chauffeur) protestent contre un amendement qui les obligerait à rentrer à leur base entre chaque course. Comment nos députés peuvent-ils voter une mesure aussi anti-écologique : imposer des kilomètres supplémentaires dans les grandes villes ?

15 mai. Les paris sportifs blanchissent 140 milliards de dollars chaque année, selon Le Monde.

16 avril. Gaël Giraud et 5 autres personnes de haute crédibilité, dans un forum publié par La Croix, expriment leurs inquiétudes sur le projet d'accord transatlantique (dénommé TTIP). Tout investisseur étranger (américain) pourrait demander des dommages et intérêts à un pays européen dans lequel il aurait investi, si ce pays adopte une loi pouvant réduire son bénéfice potentiel. Exemples : relèvement de minimas sociaux, nouvelle mesure écologique, hausse d'un impôt sur les sociétés.
Pourquoi nos politiques n'en parlent-ils pas ? Leur rôle serait-il de nous occuper pour ne pas voir ce qui se prépare ?

9 avril 2014. Manuel Valls a mis la suppression des conseils généraux d'ici 2021 à son programme. Enfin une bonne nouvelle ! Il attaque le millefeuille administratif non pas en créant une nouvelle collectivité (communauté de communes...), mais en supprimant les départements. La clause de compétence générale sera aussi remise en cause : les compétences des collectivités seront spécifiques et exclusives.
Évidemment, il faudra que le nouveau découpage en une dizaines de régions (il ne serait arrêté que dans deux ans) et en communes / communautés de communes s'impose à tous (armée, gendarmerie, tribunaux, éducation...).
C'est un test pour nos politiques : sauront-ils s'unir pour défendre le bien commun ? S'il y a échec dans la modernisation de l'État, c'est la privatisation qui va l'emporter. Les ultra-libéraux n'attendent que cela.
Peut-on rêver que les règles socio-fiscales soient aussi simplifiées, que l'on mette en place le revenu de base ?
Il faudra affronter la baisse des emplois publics et nombre "d'avantages acquis"...
C'est tout un système de pensée à changer. Avec les tables de multiplication, la liste des départements faisait partie de ce que j'ai appris par coeur dans le primaire. On touche à l'immuable, peut-être au sacré. Or, sur les plaques d'immatriculation, l'identifiant départemental que chacun peut choisir est encore obligatoire. Une manière de voter pour la suppression des départements serait de tous choisir 01...

2 avril. Le pacte de responsabilité est parfaitement invraisemblable : moins de charges, moins d'impôts, moins de déficit, tout cela grâce à des économies colossales (50 milliards) non définies.
Les promesses électorales de 2012 sur l'emploi, le chômage, la dette et les impôts, d'un niveau moins délirant, n'ont pas été tenues. On ne peut donc pas parler de pari osé : Il s'agit d'un mensonge délibéré.
La promesse de baisser les charges salariales sur les bas salaires a été rajoutée le 31 mars. Pour éviter les effets de seuil, on ne peut imaginer qu'une usine à gaz semblable à celle de la "réduction Fillon" sur les charges patronales. On comprend l'annonce récente d'un "choc de simplification" : il fallait masquer cette réalité que plus on s'enfonce dans le mensonge, plus il faut d'opacité et donc de complexité.
La première compétence des membres du nouveau gouvernement sera... celle de mentir. Comme des arracheurs de dents ? Hélas non : si c'était le cas, ce serait pour le bien du patient.
Au lieu de dire la vérité, la droite renchérit : si nous étions au pouvoir, nous ferions mieux !
On va développer la morale à l'école, apprendre aux enfants que ce n'est pas bien de mentir. Et en même temps, on va leur dire de se méfier des mensonges politiques et des arnaques publicitaires. Comment mieux détruire la confiance ? Ils deviendront délinquants ou schizophrènes.

20 mars 2014. Enfin une bonne nouvelle, et qui tombe juste avant les élections municipales ! MSC Croisières a signé une lettre d'intention d'achat de deux paquebots géants à STX France, filiale d'un groupe sud-coréen.
Ces immenses et luxueux poulaillers flottants, à la pointe de la technologie (ils sont écolos bien sûr), pourront embarquer jusqu'à 5700 touristes préalablement décérébrés par une publicité maligne : ils paieront les services à bord (casinos...) hors taxes, puisqu'ils seront promenés en dehors des eaux territoriales. 1700 employés internationaux sous-payés, non protégés par les règles nationales sur le travail, les maintiendront en état de parfaite béatitude.
Le personnel de St Nazaire a sacrifié une partie de son salaire pour emporter cette victoire sur les concurrents allemands et italiens. Comme en 14, pour la patrie. Pierre Moscovici était présent à la signature. Pourquoi a-t-il promis le soutien de l'État ? Pour encourager cette évasion fiscale ?

20 mars. Une étude de la NASA prévoit un effondrement de notre civilisation, à cause des inégalités et de la surconsommation. Cette parole scientifique confirme l'évidence. Nous fera-t-elle bouger ?

13 mars. Le projet ONP d'informatisation de la paye des services de l'État, lancé en 2007 et sur lequel 500 personnes travaillaient, est abandonné. On avoue qu'il a déjà coûté 290 millions. Le bon sens aurait voulu qu'on commence par simplifier (les 1850 régimes indemnitaires différents...), mais selon un propos de Bercy rapporté par l'Express, un logiciel doit s'adapter à la loi, pas la faire évoluer. Cela s'appelle l'intérêt général. ONP devait permettre de supprimer 3800 emplois dans les services de gestion du personnel des différents ministères.
Cet abandon fait suite à celui fin 2013 de Louvois, le projet d'informatisation de la paye des militaires. Parce que côté armées, on n'a jamais cru en ONP.

22 janvier 2014. Dieu donné en ce temps de Noël, l'amour vulnérable, l'humour en danger... Lire la suite.
Je n'avais jamais vu autant de moyens (policiers, judiciaires, fiscaux et médiatiques) déployés pour faire taire une personne. Derrière la question "ce métis est-il raciste ?", une autre pourrait se cacher : "quels intérêts met-il en danger ?"


2013

12 décembre 2013. Le "Haut" conseil de la famille (la famille serait-elle en bas ?) dénonce (voir article des Echos) à juste titre l'incohérence et la complexité des gardes d'enfants. A quand la fin des rustines, à quand un "revenu de base" ? Il suffirait de majorer le revenu de base des enfants de moins de 3 et 6 ans, et l'on supprimerait toute ingérence de l'État dans les décisions de chacun relatives au mode de garde de ses enfants.

12 décembre. Un rapport remis à Najat Vallaud Belkacem pose l'excellente question du l'individualisation de l'impôt... mais par le biais du quotient conjugal et de l'emploi des femmes. Les dés sont d'emblée pipés. Il faudrait traiter l'ensemble du sujet, remettre à plat le principe de la pension de réversion... Voir mon analyse du sujet dans le document Revenu de Base.pdf en pages 7-8.

23 octobre, Écotaxe. Issue du Grenelle de l'environnement, elle consiste à rendre les routes nationales payantes pour les poids lourds.
Premiers bénéficiaires : les industriels qui vendent et exploitent ce concentré de haute technologie.
Puis les sociétés d'autoroute, moins concurrencées par les nationales. Une réduction de l'écotaxe est même prévue pour les abonnés au télépéage !
Puis les constructeurs automobiles : les vieux véhicules paieront davantage, ils iront donc plus tôt à la casse.
On peut soupçonner que certains seront heureux de pouvoir pister les camions. Pourquoi pas ? Il faudrait le dire.
Le lobbying breton a obtenu un rabais de 50%. Les agriculteurs manifestent pour avoir leurs avantages. Il faudra gérer les réclamations, les pannes de GPS, traquer les fraudeurs. Les transporteurs devront vérifier et gérer les factures...
Cette multiplication de taxes onéreuses à gérer (20% des recettes espérées !), complexes et opaques est un scandale. Ne suffisait-il pas de majorer les taxes sur les carburants ? La relation pollueur / payeur serait directe.
La moins mauvaise solution est de jeter l'infrastructure mise en place : un milliard d'euros. Quel gâchis !
Le prix à payer pour apprendre ? Mais va-t-on tirer la vraie leçon de cet échec ? Ou aller plus loin dans la bêtise avec des péages urbains ?

21 août 2013. J'apprends par hasard que d'un point de vue statistique, il n'y a pas eu de vague de suicides à France Telecom / Orange. Voir l'article de Atlantico. Pourtant, quand le sujet était d'actualité, j'ai cherché une analyse des taux de suicide... je n'ai pas trouvé.
Concurrencés par le succès des bruits non fondés que n'importe qui fait courir sur internet, les journalistes ne peuvent plus vérifier ce qu'ils publient : seuls comptent les délais. Le sociologue Gérald Bronner (voir une vidéo) fait une analyse intéressante du phénomène.

19 juillet 2013. F Hollande veut un "choc de simplification"... comme tous ses prédécesseurs. Une fois de plus, des fonctionnaires désabusés, sans latitude pour changer le fond, chercheront quelques mesures cosmétiques. Les milliers de niches, d'exemptions et de cas particuliers subsisteront.
On a vu le résultat avec le chèque emploi service : en masquant la complexité, il dépossède un peu plus le citoyen de la capacité de comprendre ce à quoi il s'engage.
Autre dossier d'actualité : le RSA d'activité et la prime pour l'emploi. Le député Christophe Sirugue a été chargé de proposer des améliorations, mais sans marges de manoeuvre réelles. C'est mission impossible. Il en est réduit à prendre un mot de l'un et un mot de l'autre pour proposer une "Prime d'activité". Voir l'analyse détaillée de Marc de Basquiat.

7 mai. Le déficit de la Caisse d'Allocations Familiales impose des économies qui vont toucher les familles. Le débat a porté sur le comment.
Mais pourquoi ce déficit ? Le nombre d'enfants n'augmente pas au rythme des chômeurs !
C'est la CAF qui gère le RSA. On se demande pourquoi. Le RSA n'a rien de familial, puisque le taux majoré de 193 € par enfant est amputé des allocations familiales (193 € par enfant de plus de 14 ans !) et du complément familial.
Il semble que la machine administrative fasse des additions avant de faire des soustractions et soit ainsi organisée pour faire supporter par les familles les dépenses fortement croissantes du RSA.
La complexité inutile permet le machiavélisme et le mensonge à l'insu de la plupart. On appelle cela la démocratie.

7 avril. Les alsaciens, peu nombreux à voter, ont dit "non" à la fusion du conseil régional et des conseils généraux. Hélas !
Je comprends ce résultat désespérant comme une incapacité à réfléchir. Les médias financés par la publicité nourrissent les cerveaux avec les faits divers, des jeux, du sport, des variétés... Ils formatent des consommateurs dociles. Ils n'éduquent pas.

31 mars. Les sénateurs du groupe écologiste ont déposé un projet de loi visant à sanctionner l'obsolescence programmée. La presse semble muette sur cette question essentielle.

28 mars. François Hollande maintient son discours sur la croissance qui reviendrait dans un an. Qui peut croire qu'il y croit ?
Il reparle, comme on le fait depuis 40 ans, de simplification administrative. En même temps, il complique les allocations familiales. Et il transforme en usine à gaz la taxation à 75% des revenus de plus de 1 million d'euros. Il suffira aux personnes concernées de se faire payer par plusieurs employeurs pour y échapper.
On aurait pu faire simple, dans ces deux cas, en utilisant l'impôt progressif sur le revenu... Volonté de cacher ce qu'il fait en affirmant le contraire ? Ou incompétence ?

28 mars, Les impôts ont fait chuter le pouvoir d'achat en 2012. Derrière ce titre du Figaro, une idéologie dévastatrice qui, en quelques dizaines d'années, nous a menés à l'impasse actuelle.

27 mars 2013, Crise financière, purge imminente ?

On a augmenté le plafond du livret A. Les moutons dociles se sont préparés à être mieux tondus. Puis, on a testé sur Chypre la manière de ponctionner l'épargne. L'Italie est exangue. Il semble impensable que la méthode "Chypre" lui soit appliquée à elle seule. La prochaine étape sera donc européenne. Les politiques se positionnent en victimes irresponsables, défenseurs de leurs électeurs. Ce seront donc les techniciens de Bruxelles qui seront à la manoeuvre. C'est pour quand ? La date risque d'être subie, faute de courage pour la décider. Ce sera quand il y aura des retraits massifs des banques. Retraits qui pourraient être provoqués (par Bruxelles), il suffit d'une annonce inquiétante. A n'en pas douter, les jours précédents, le silence des médias sera assourdissant. Voir le blog d'Olivier Berruyer pour plus de détails sur la garantie des dépôts.

Que faire ? Par solidarité, se laisser tondre. Il faut bien purger la dette par l'épargne. Se préparer à deux semaines sans banques. Et surtout, demander ensuite une augmentation drastique des impôts des plus riches (revenus, mais surtout ISF et droits de succession). Il ne faudrait pas qu'à nouveau, l'épargne et donc les dettes augmentent. L'injustice de la purge devra également être corrigée en taxant les patrimoines qui y auront échappé (immobilier, paradis fiscaux...). Voir Revenu_de_Base.pdf qui pose les bases d'une nouvelle société.

25 mars, Chypre. Il semble que les financiers européens commencent à comprendre que dette = épargne. Pour réduire les dettes de Chypre, il n'y a mathématiquement qu'une solution : faire payer les épargnants. C'est ce qui va forcément arriver un jour dans les pays surendettés.

10 mars, JT de France 2 sur les assurances en cas d'avalanche. Remboursent-elles si l'on est hors piste ? Pas toujours et pas complètement, cela dépend. Certains, prudents, ajoutent une assurance prise dans la station à ce qu'ils ont déjà.
Bref, le mieux est non seulement de s'assurer plusieurs fois, mais aussi d'éviter les risques : on n'est jamais sûr d'être remboursé.
Une magnifique illustration de ce que sont les assurances.

8 mars. Le nombre de millardaires et leur fortune ont augmenté de 17% l'an dernier. Les médias s'étonnent : comment se fait-il que ces temps de crise leurs soient favorables ?
Comme c'est étonnant, cet étonnement !
Si les milliardaires gagnent, c'est que les autres perdent. Cette croissance de leur épargne correspond mathématiquement à une augmentation des dettes (privées ou publiques). Au lieu de s'attaquer à cette aberration, on coupe dans les dépenses publiques, on privatise (pour le plus grand profit des investisseurs, dont ces milliardaires), on réduit les prestations sociales.
L'enrichissement des milliardaires est annoncé comme allant durer de nombreuses années. La paupérisation des autres qui en est l'autre face est tue, ce sera la faute à la croissance quand on la constatera.
Aveuglement ou politique délibérée profitant aux plus riches ? Bêtise ou mensonge ?

5 février sur France 5 : les obsédés du complot. Cette enquête s'attaque aux délires conspirationnistes qui ont une grande audience sur le Web. En tête en France, Thierry Meyssan (réseau Voltaire). Mais aussi Alain Sorral, Jacques Cheminade et bien d'autres qui développent la théorie du complot (américano sioniste, ou britannique...). Le 11 septembre aurait été voulu par les américains, ainsi que le printemps arabe. Les régimes Syrien et Iranien sont des victimes...
Mais Caroline Fourest, l'auteur, est une journaliste engagée (lesbienne, laïque, pourfendeuse des extrêmes droite et gauche et tout particulièrement du réseau Voltaire), déjà condamnée pour diffamation. Jusqu'où peut-on la croire ?
Une seconde enquête suit : ventes privées, un marché de dupes. On apprend que presque toutes les marques fabriquent des vêtements ressemblants mais de moindre qualité pour les écouler dans des filières qui affichent des prix bradés. Ce ne serait pas franchement illégal, ce n'est pas de la contrefaçon : la marque peut mener la politique qu'elle veut, le consommateur voit ce qu'il achète.
Morale : ne soyons pas parano... mais le mensonge est partout !

2 février. Alors que la crise s'aggrave, les médias grand public augmentent la dose de morphine. Plus que jamais, un changement de société est nécessaire. Voir ma proposition, partant de l'idée du Revenu de Base.

13 janvier 2013. Voir mon avis sur le projet de "mariage pour chacun"


2012

14 décembre 2012. De Paul Jorion dans La Croix. ...notre système financier est à ce point endommagé que si l'on se contente de vouloir en réparer un secteur isolé, c'est tout l'ensemble qui s'effondre. Ce qu'il s'agit plutôt d'entreprendre, c'est son ravalement complet... ceci afin d'empêcher que ne se remette en marche la "machine à concentrer la richesse" dont le fonctionnement conduit tôt ou tard à la paralysie du système économique et financier tout entier.
Et de Xavier Raufer. ...plus de la moitié des transactions financières mondiales relèvent de la "finance fantôme", c'est à dire échappant à toute régulation, ce qui représente 67000 milliards de dollars par an !

12 décembre. De Jean-Marie Muller dans La Croix. ...La non-violence absolue est une "u-topie", c'est à dire qu'elle n'existe en "aucun lieu". La violence existe partout mais jamais, en "aucun lieu", elle n'atteint la fin qui prétend la justifier. Jamais, "nulle part", elle ne réalise la justice qu'elle prétend rechercher...C'est en tant qu'exigence spirituelle que la non-violence est universelle, et non pas en tant que méthode d'action...

20 novembre 2012. Le port du Pirée, racheté par une société chinoise, devient efficace. Les délais pour livrer les containers ont considérablement diminué. De quoi méditer sur la "défense des intérêts acquis" empêchant les gains de productivité dans certains secteurs en France. A défaut d'évoluer tous les jours, on prépare des lendemains qui déchantent.

16 novembre. Une femme enceinte est morte en Irlande. Elle allait mal, un avortement lui a été réfusé. Et voilà qu'au lieu de s'interroger sur une erreur médicale rare, on relance le débat sur la légalisation de l'avortement.
Le débat est normal. Ce qui ne l'est pas, ce sont les arguments mensongers. En France, il y a plus de 200 000 avortements chaque année. On les autoriserait pour préserver la santé de la mère ???

23 octobre. Je ne connais pas l'Islam. Voici la teneur d'un interview (vidéo de 12') du Père Henri Boulad, jésuite égyptien.
L'Islam véridique, celui des frères musulmans et des salafistes, considère le Coran comme incréé, immuable. Son interprétation est figée. Les versets politiques de la période Médinoise supplantent ceux, mystiques, de La Mecque. L'objectif d'expansion de l'Islam au monde entier justifie les moyens (mensonge...).
Cet Islam véridique est intrinsèquement incompatible avec la démocratie.
Le pire serait de lui opposer un christianisme expansionniste, ce serait la guerre. Faut-il qu'il accède au pouvoir pour que se révèle son incapacité à résoudre les problèmes d'aujourd'hui ?

23 octobre. Dépistage du cancer du sein : efficacité douteuse, diagnostics erronés, traitements inutiles. C'est le titre du numéro de "Que Choisir" sorti fin septembre. Pourquoi alors la publicité tapageuse d'octobre incitant à faire ce dépistage gratuit ? Un contre-feu pour protéger des intérêts ? Lesquels ?
Évidemment, les médias bénéficiaires de cette manne publicitaire ne commentent pas l'article de "Que Choisir".

9 octobre. Malgré les efforts, le budget 2013 prévu reste lourdement déficitaire. Les niches fiscales sont à peine égratignées, pourquoi ? Il me semble que le chantage à l'emploi des lobbies en est la première cause. Qiand sortira-t-on de l'impossible quête du plein emploi par la croissance ?

27-28 août. JT sur Antenne 2, morceaux choisis.
     1er problème, le chômage n'a jamais augmenté aussi vite qu'en juillet.
     2ème problème, l'addiction à la drogue. Le cannabis toucherait le cerveau et ferait baisser le quotient intellectuel.
     Une solution : chercher un emploi dans les casinos, il y a d'excellentes formations de croupier.
Autrement dit, l'addiction aux jeux ne serait pas un problème parce qu'elle crée des emplois ?
Au fond, croupier, ce n'est pas pire que de lobotomiser les spectateurs d'Antenne 2 avec des mensonges médiatiques et publicitaires...

9 août 2012. Luc Ferry, dans un article du Figaro intitulé "La gauche et l'argent : moins de riches, plus de pauvres", critique les hausses d'impôts visant les riches. La haine de l'argent et le mépris de la libre entreprise viennent de loin.... Il défend le monde anglo-saxon qui a développé une éthique de l'intérêt bien compris. Pour lui, c'est paradoxalement par la poursuite des intérêts les plus égoïtes que se réalise le bien commun.
Comment peut-on dire que l'égoîsme individuel favorise le bien commun ?. Le malheur est que bien des gens n'attendent que ce genre de propos pour s'auto-justifier. Les syndicats en usent abondamment, avec des slogans du genre "défendons le service public" qui cachent mal la défense des intérêts acquis par certains.
Voir l'article et un commentaire

23 mai, Eurobonds ou Project bonds ? Dans les deux cas, c'est une manière de mutualiser les dettes européennes pour leur permettre d'augmenter encore. Au profit des riches qui vont engranger davantage d'intérêts.
C'est comme si l'on discutait les mérites respectifs de la guillotine et de la chaise électrique, avec comme seul objectif le confort maximum. La mort ou la Vie n'est pas le sujet...

19 mai, la Grèce. Une administration lourde et inefficace, une importante fraude fiscale... Même sans les intérêts de la dette, le budget de l'État resterait déficitaire. De nombreux analystes parlent de son inéluctable sortie de l'Euro.
En disant ensemble non à cette perspective, Hollande, Merkel et Obama confirment en langage politique qu'elle est inévitable. Il faut bien tenter de limiter la panique, et ne pas apparaître comme ayant souhaité ou favorisé cette issue.
Si le dividende universel et la théorie relative de la monnaie inspiraient la (re)création de la drachme, la Grèce pourrait éviter le chaos social et susciter une nouvelle espérance, celle d'être la première à mettre en oeuvre une société de tempérance solidaire.

14 mai. Les impôts progressifs (ISF, droits de succession...) augmenteraient dès cette année. On reviendra sur des allègements récents. C'est une bonne nouvelle si c'est pour réduire le déficit. Si les dépenses augmentent, on aura gaspillé les ultimes cartouches permettant d'espérer éviter la faillite.

6 mai, élections. Entre la division et l'illusion, selon une expression de Bayrou que j'ai aimée, j'ai difficilement choisi l'illusion. Avec le désir de contribuer à la transformer en une association fructueuse entre rêve et pragmatisme. Le pragmatisme de l'avancée possible aujourd'hui, auquel le rêve donne sens.

2 mai, débat sans surprise entre Sarkozy et Hollande. On a le choix entre un bilan mensonger et des promesses intenables... en sachant que les secondes l'emporteront. Après l'échec de la droite, nous vivrons l'échec de la gauche. Un détour nécessaire avant, enfin, de chercher dans une autre direction ?

19 avril. F. Hollande a été clair hier sur TF1. Il n'espère atteindre l'équilibre budgétaire en 2017 qu'à la condition que la croissance soit conforme à ses prévisions optimistes. Son sérieux sur le sujet - si l'on peut parler de sérieux - est donc loin derrière celui de N. Sarkozy (un équilibre en 2016 quelle que soit la croissance) et surtout de F. Bayrou qui en fait son cheval de bataille depuis longtemps.

2 avril 2012, Nicolas Hulot vient de s'exprimer. Les changements qui s'annoncent (crise écologique et financière) sont pour lui complètement sous-estimés. Constatant la violence de notre société même en l'absence de crise, il doute que les changements se fassent pacifiquement.
Ma vision rejoint la sienne. J'essaye en vain de crier "augmenter nos impôts, baissez nos salaires et retraites !". La plupart me semblent s'arc-bouter sur leurs acquis.
Les changements se feront dans la douleur, je n'y peux rien. Mais je peux rêver à "l'après", essayer de préparer la société de demain. Il est secondaire de chercher une possible transition : l'existant volera en éclats.

12 mars 2012. D'un côté, les créanciers de la Grèce ont accepté une réduction de la dette de 107 milliards.
D'un autre, les 21/12/2011 et 29/2/2012, la BCE, sous l'impulsion de Mario Draghi, a prêté aux banques européennes 1000 milliards à 1% de taux d'intérêt.
Les marchés sont contents : 893 milliards vont ainsi augmenter encore les dettes (des "pauvres" États) et les créances (des riches épargnants).
Les candidats à l'élection présidentielle profitent de ce répit pour éviter de parler d'austérité. Le réveil sera terrible.

30 janvier 2012, décision de baisser les charges sur les salaires dès février, au motif d'encourager la compétitivité et la croissance. On court encore et toujours après cette chimère en aggravant le déficit. Quant à l'augmentation de la TVA, elle est repoussée à octobre et susceptible d'être annulée après les élections. Démagogie et calculs politiques ont encore sévis.
Autant à droite qu'à gauche (où l'on parle d'une tranche maximale de l'impôt sur le revenu à 45%), il n'est pas question de demander sérieusement aux riches de rembourser la dette.

5 janvier 2012, réunion avec une trentaine de "chrétiens indignés" dans un bistrot parisien. Je les découvre. Lire la suite


2011

8 décembre 2011, chez le coiffeur. Je teste le sujet "crise". Aussitôt, une chape d'angoisse s'abat sur nous. J'ai un appartement en Espagne, je voudrais le vendre, mais les prix ont chûté de 50%. C'est une spoliation insupportable, c'est du vol. Je parle de l'impôt insuffisant depuis 35 ans dont notre génération a injustement profité, il faudra l'augmenter beaucoup... L'ISF frappe un pauvre agriculteur qui a des terrains à l'île de Ré et pas de revenus. Quand j'essaye de dire que c'est un cas particulier qui sert de prétexte, je sens la colère monter. Il est habile pour gérer son argent, mais incapable d'écouter.
Passer de l'individualisme à un certain sens du bien commun est un long chemin... Je comprends la démagogie politique : si j'avais insisté, je serais sorti du salon scalpé !

7 novembre, 65 milliards d'économie... en 4 ans. Pourquoi Fillon n'a-t-il pas rapproché ce chiffre de celui de la dette (bientôt 2000 milliards) et du déficit 2012 que l'on espère contenir à 80 milliards ?
Avec la hausse des taux d'intérêt que ce placebo ne calmera pas, c'est la bulle qui commence à exploser. La société de consommation meurt faute du remède de cheval dont elle aurait eu besoin. Les médecins tentent encore de lui cacher la vérité.

4 novembre, G20. L'Europe pourrait se passer de la Grèce, qui ne pèse que 2% du PIB et 4% de la dette. Les 96% restant dont on ne se préoccupe pas sérieusement lui suffiront bien... pour exploser.
La Bourse est fébrile. A ce jeu de poker où les perdants sont ruinés, le nombre de riches gagnants ne cesse de diminuer.

27 octobre, accord à l'arraché à Bruxelles.
Les représentants des banques discutent d'égal à égal avec les chefs d'États !!! Les bourses montent, désignant le vainqueur.
La dette de la Grèce est réduite de moitié. C'est insuffisant pour qu'elle puisse équilibrer son budget. Elle va privatiser davantage, qu'en restera-t-il quand les vautours l'auront dépecée ?
On envisage non pas de réduire la dette française (ce serait priver les banques des intérêts qu'elle rapporte), mais de limiter sa croissance avec des mesures (TVA...) qui ne touchent pas les riches.
Le FESF (fond européen) se voit grassement doté pour rassurer les banques : elles continueront d'encaisser les intérêts colossaux de la dette des États.
Tout est fait pour que la bombe grossisse encore, l'explosion sera terrible.
Voir l'analyse percutante d'Olivier Berruyer.

17 octobre. A gauche, Hollande qualifie de difficile l'objectif de limiter à 3% du PIB, soit 60 milliards, le déficit 2013. Tout en assurant le retour de la retraite à 60 ans.
A droite, Fillon fixe le même cap : déficit 2013 égal à 3% du PIB.
On a donc le choix : une couronne mortuaire rose ou bleu pour enterrer la société de consommation.

16 octobre. Le centre hospitalier sud-francilien qui sera bientôt ouvert, a été financé par le groupe privé Eiffage et sera loué. Ce montage doublerait la dépense pout l'État. Un élu se justifie : sans ce montage, l'hôpital n'aurait pas pu voir le jour.
Cela veut-il dire que les règles des marchés publics sont tellement contraignantes qu'elles empêchent de mener un chantier de cette ampleur normalement ?
Ou bien est-ce le syndrome de celui qui se surendette pour vivre au-dessus de ses moyens ?

5 octobre, deux sujets importants au journal télévisé de 20h.
Le premier, c'est la fin de Dexia. 95 milliards de créances pourries. Les états belges et français assumeront.
Le second, c'est la taxation des boissons sucrées, que l'on pourrait étendre aux boissons non sucrées. Un enjeu de 250 millions de recettes supplémentaires, très longuement présenté.
On aurait pu rapprocher les deux chiffres, s'étonner de mesures fiscales ridicules par rapport à l'ampleur du problème... mais non. Après l'aide à la Grèce et un projet de budget 2012 en déficit de 82 milliards (un vrai suicide collectif !), on ajoute cette semaine Dexia. Tout va très bien Madame la Marquise...

19 septembre, Obama va augmenter un peu les impôts des riches, les seuls à pouvoir payer la dette. D'autres pays vont dans le même sens. Pourra-t-on aller assez loin et sans violence ? Que certains riches le demandent (Bill Gates, Warren Buffet) est un signe d'espoir.

18 septembre, interview de DSK. Voir un décodage de ses propos sur la dette

6 septembre, Colère à propos de la hausse discrète des taxes sur l'électricité. Voir mon commentaire.

5 septembre 2011. La Grèce, c'est foutu. La Bourse a de nouveau chuté de 8% en deux jours. Est-ce la fin de l'Europe ?
La présentatrice du journal télévisé en a parlé après DSK et le procés de Chirac, qui attirent des centaines de journalistes. Le fait divers suivant a été traité avec la même intonation.
Et des politiques de droite pinaillent le projet de taxation des plus-values sur la revente des résidences secondaires ou des parcs de loisirs. Une manière de s'occuper de l'incendie qui fait rage ? La gauche viendra-t-elle au secours de ces mesures ? Il en faudrait 100 fois plus !

"Que choisir" (n°495 de septembre 2011) constate l'excellente qualité de l'eau du robinet. Les carafes filtrantes dégradent cette qualité. L'eau en bouteille est inutile.
Curieux, cette recrudescence de publicités pour l'eau en bouteille en ce moment. Un contre-feu ?